Tous les articles par Jacqueline Collard

Le plan EUCOPHYTO II+ arrivera-t-il à solutionner les problèmes liés aux pesticides ?

Le bilan annuel du plan Ecophyto II en Auvergne-Rhône-Alpes a été présenté le 13 février 2019 à la COREAMR agro-écologie (instance de gouvernance du plan Ecophyto II sur ce territoire).

Le plan Ecophyto 2018 devait réduire la consommation des pesticides de 50 % en France d’ici 2018 « si possible ». A mi-parcours, c’est le constat d’un échec cuisant. C’était donc «impossible» avec les moyens mis en oeuvre. Pour redresser la barre, le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll avait  présenté le plan Ecophyto 2, la deuxième monture de ce plan.

Face à ce nouvel échec, les quatre ministères annoncent le lancement du plan « Ecophyto II+ »dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation (la loi EGA) pour les organismes de développement et les distributeurs de produits phytos. Ce dernier intègre les mesures du plan d’action sur les produits phytopharmaceutiques et une agriculture moins dépendante aux pesticides. Ce projet a été  présenté à la commission agronomie-environnement de la Chambre régionale d’agriculture et au groupe technique Ecophyto des Chambres d’agriculture. 

Le projet de plan Ecophyto 2+ sera copiloté par les Ministères en charge de l’agriculture, de l’environnement, de la santé et de la recherche. Les objectifs en terme de réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques restent identiques à ceux du plan Ecophyto 2.  Des actions complémentaires sont prévues notamment en lien avec l’évaluation des risques liés aux produits phytopharmaceutiques pour les utilisateurs et les riverains, la recherche de nouvelles solutions alternatives à l’usage de ces produits, l’amplification du transfert et de l’appropriation de ces solutions par les agriculteurs. L’ambition de ce projet de plan est d’aller plus loin qu’Ecophyto 2 et d’accentuer la logique de résultats.

Parmi les actions engagées précédemment, citons des exemples d’évolutions prévues à ce jour dans le projet de plan Ecophyto 2+ :

  • Le déploiement de l’action des « groupes 30 000 » est renforcé avec l’objectif d’atteindre les 30 000 agriculteurs engagés dans ces groupes d’ici 2021
  • L’accompagnement des agriculteurs sera orienté vers la réduction des herbicides et la sortie du glyphosate.
  • La surveillance biologique du territoire, avec notamment les bulletins de santé du végétal : les objectifs restent identiques mais les financements seront réduits de façon conséquente. De même, les budgets dédiés à l’animation régionale ecophyto et les actions régionales de communication  seront fortement réduits
  • Les outils du Grand plan d’investissement seront également mobilisés pour soutenir le développement et la mise sur le marché de nouvelles solutions technologiques en agroéquipement ou en biocontrôle
  • Dans le plan Ecophyto 2, le dispositif des CEPP (certificat d’économie de produits phytopharmaceutiques) est expérimental avec une première échéance fixée en 2021 pour que les distributeurs atteignent l’objectif fixé en terme de CEPP et la mise en place des premières sanctions financières. Dans le projet de plan Ecophyto 2+, ce dispositif ne serait plus expérimental et l’échéance de 2021 serait avancée.
  • la troisième version de son plan destiné à réduire progressivement l’utilisation des pesticides « tout en maintenant une agriculture économiquement performante ».

La hausse continue de la concentration en CO2 inquiète les scientifiques

La concentration dans l’atmosphère du CO2, principal responsable du réchauffement climatique, est au plus haut depuis 3 millions d’années, rendant inéluctable la hausse dramatique de la température de la planète et du niveau des océans en quelques siècles, mettent en garde des chercheurs. Les scientifiques estimaient jusqu’alors que le niveau actuel de dioxyde de carbone comme déjà très haut.

Les scientifiques estimaient jusqu’alors que le niveau actuel de dioxyde de carbone, un peu supérieur à 400 parties par million (ppm), n’était pas plus important que celui d’il y a 800.000 ans, lors d’une période marquée par des cycles de réchauffement et de refroidissement de la Terre qui se poursuivraient aujourd’hui sans le réchauffement lié aux activités humaines.A l’époque, des arbres poussaient en Antarctique et le niveau des océans était 15 mètres plus haut.Des carottes de glace et de sédiments marins prélevés à l’endroit le plus froid de la planète révèlent désormais que la barre des 400 ppm a en fait été dépassée pour la dernière fois il y a 3 millions d’années, pendant le Pliocène. Mais en 2017, les émissions de gaz à effet de serre ont dépassé tous les records dans l’histoire humaine, et les engagements des États signataires de l’Accord de Paris conduiraient le monde vers +3°C.

Mais malgré les promesses, ces émissions liés aux énergies fossiles et à l’agriculture augmentent inexorablement. En octobre, les scientifiques du Giec tiraient la sonnette d’alarme : pour rester sous les 1,5°C, il faudrait réduire les émissions de CO2 de près de 50% d’ici 2030.Avec une concentration à 412 ppm, et en progression, certains experts estiment qu’un réchauffement de la planète de 3 à 4°C est probablement inéluctable.

Les diverses formules du Lévothyrox ne seraient pas équivalentes

Des travaux franco-britanniques, publiés jeudi 4 avril dans la revue Clinical Pharmacokinetics, objectivent pour la première fois les plaintes déclarées par plusieurs dizaines de milliers de malades de la thyroïde. Merck avait procédé à un essai dit de « bioéquivalence moyenne » visant à s’assurer que les deux formules avaient un effet identique.

Selon les auteurs de cette nouvelle étude , il y a bien des différences importantes entre l’ancienne et la nouvelle version du Levothyrox.Cinq chercheurs ont passé au peigne fin les données fournies par le fabricant,Merck. Sur les 200 personnes qui ont testé cliniquement les deux versions, 40% ont subi des variations hormonales dans la norme et 60% étaient hors limite. Pour les victimes du Levothyrox, c’est une reconnaissance de la réalité des effets secondaires subis. « On a été en souffrance, on a été malmenés », rappelle Sylvie Chereau, présidente du collectif « Victimes du Levothyrox Occitanie ». Un peu plus de 30 000 patients ont signalé en France des effets indésirables liés à cette nouvelle version sans qu’ils aient été entendus.

Ils indiquent que les deux formulations du médicament commercialisé par Merck ne sont pas substituables pour chaque individu : près de 60 % des patients pourraient ne pas réagir de la même manière aux deux versions du médicament. Ces travaux sont susceptibles de remettre en cause le plan de développement prévu par la firme pour sa nouvelle version du Levothyrox, qui doit être déployée dans 21 pays européens au cours des prochains moi

 

7 avril Journée mondiale de la santé pour promouvoir une couverture universelle

Promouvoir, la couverture-santé universelle: une excellente idée face à une population mondiale qui est souvent éloignée des besoins fondamentaux pour une santé durable.Environ 400 millions d’individus dans le monde – soit une personne sur 17 – n’ont toujours pas accès aux services de santé de base », rappelle le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

La Journée mondiale de la santé 2019 est « une occasion importante de communiquer sur l’importance de l’équité vis-à-vis des services de santé, pour la santé des personnes comme pour la santé des économies et des sociétés au sens large », souligne l’OMS. La couverture-santé universelle représente la solution soutenue par l’organisation dans ce but.pour cela les soins doivent avoir un coût abordable, un accès aux médicaments et aux technologies essentiels pour diagnostiquer et traiter les problèmes médicaux,sans oublier de reconnaître le rôle capital joué par les autres secteurs en matière de santé, qu’il s’agisse des transports, de l’éducation ou de l’aménagement urbain.

L’accès aux services de santé permet aux êtres humains d’être plus productifs et de contribuer plus activement à la vie familiale et communautaire. Il permet également aux enfants d’aller à l’école et d’apprendre. En même temps, la protection contre le risque financier évite d’acculer les gens à la pauvreté s’ils doivent payer les services avec leur propre revenu.

La chimie dans une course effrénée, dénoncée par le PNUE

Les ventes de produits chimiques devraient doubler dans le monde d’ici 2030, s’alarme le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) dans son deuxième rapport «Global Chemicals Outlook», publié  lors de la quatrième session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement qui s’est déroulée le mois dernier à Nairobi (Kenya). La moitié d’entre elles se feront en Chine, contre un tiers en 2017.

Sur la  planète on produit toujours plus de produits chimiques, et  la tendance devrait même s’accélérer, nous regardons la situation s’empirer au détriment de la biodiversité déjà fort impactée, nous devons dés à présent prendre nos responsabilités individuelles autant que collectives.

Les produits chimiques sont désormais retrouvés partout dans le Monde , tel que les PCB en concentrations élevés dans des animaux vivant à 10.000 mètres de profondeur océanique, les pesticides organochlorés enfouis dans des glaciers de l’Himalaya,les perturbateurs endocriniens retrouvés dans tous les organismes, DDT, oestrogénes ,etc.

Si l’effet des perturbateurs endocriniens (PE) a d’abord été observé sur la faune sauvage, la régulation de ces substances, qui n’en est qu’à ses balbutiements, repose principalement sur les effets sanitaires chez l’homme. Pourtant les dégâts sont déjà largement à l’œuvre, comme le confirme une équipe de biologistes britanniques, dirigée par le zoologiste Charles Godfray (université d’Oxford).Les effet des perturbateurs endocriniens sur la faune sauvage n’en est pas moins préoccupant, selon un article publié dans les Proceedings of the Royal Society – Biological Sciences. Les systèmes d’évaluation s’avèrent impuissants à prendre réellement en compte ces effets environnementaux.

Selon leur article, qui dresse un bref état des connaissances sur les PE et la faune sauvage, plus de 140.000 substances sont actuellement autorisées dans l’Union européenne dans le cadre du règlement REACH, parmi lesquelles 30.000 sont d’utilisation courante. Or «la plupart n’ont fait l’objet d’aucun test de laboratoire pour leurs effets PE, et encore moins de tests in vivo. Le nombre d’agents chimiques avérés ou suspectés d’être des PE est compris entre 800 et 1.000», indiquent les chercheurs.