Tous les articles par Jacqueline Collard

Les risques sanitaires de la pollution sous estimés

La pollution de l’air ambiant est un risque majeur pour la santé, entraînant une mortalité respiratoire et cardiovasculaire. Une équipe de scientifiques, emmenés par Jos Lelieveld, de l’Institut Max-Planck de chimie (Allemagne), publie les résultats de leur dernière étude dans la revue de cardiologie « European Heart Journal ».

En utilisant de nouvelles méthodes de modélisation des effets de la pollution sur l’organisme, ces chercheurs nous livrent un rapport alarmant sur la surmortalité liée à l’air que nous respirons. Un modèle mondial récent de mortalité par exposition, basé sur un nombre inégalé d’études de cohortes dans de nombreux pays, fournit de nouvelles fonctions de risque, qui appelle à une réévaluation de la charge de morbidité. En conséquence, nous avons estimé la mortalité cardiovasculaire excessive attribuée à la pollution atmosphérique en Europe.

Ces estimations dépassent de plus d’un facteur deux les analyses récentes, telles que la charge mondiale de morbidité pour 2015. Nous estimons que la pollution atmosphérique réduit l’espérance de vie moyenne en Europe d’environ 2,2 ans avec un taux de mortalité annuel attribuable par habitant en Europe de 133/100 000 par an. « Le nombre de morts par maladies cardiovasculaires qui peut être attribué à la pollution de l’air est beaucoup plus important que prévu », expliquent ces chercheurs.

« Dans la seule Europe, le nombre de décès en excès est de près de 800.000 par an;8,8 millions dans le monde – un chiffre encore plus élevé que celui de l’ONU. En France 67.000 personnes décéderaient prématurément chaque année en raison de la pollution.

Un nouveau rapport GEO de l’ONU sur l’état de la planète vient de paraitre:Ce rapport sur l’environnement mondial (Global Environment Outlook, GEO), sur lequel ont travaillé 250 scientifiques de 70 pays pendant six ans, souligne également un fossé grandissant entre pays riches et pays pauvres : surconsommation, pollutions et gaspillage alimentaire au Nord précipitent famine, pauvreté et maladies au Sud.

Les émissions responsables de la pollution de l’air, les produits chimiques contaminant l’eau potable et la destruction accélérée des écosystèmes nécessaires à la survie de milliards de personnes causent une sorte d’épidémie mondiale qui entrave aussi l’économie, selon le texte.

Et alors que les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter, les dérèglements climatiques, comme les sécheresses ou les tempêtes, risquent de s’ajouter au fardeau de milliards de personnes.

Une société en dette de sommeil

Les Français dorment de moins en moins. ils ont perdu entre 1 heure et 1 h 30 en 50 ans de sommeil, selon le baromètre de Santé publique France. L’omniprésence des smartphones et des écrans, mais aussi le bruit, expliquent entre autres ce phénomène.

A l’instar de tous les pays, « cette étude confirme de manière pleine et entière la haute prévalence de l’insuffisance de sommeil dans la population générale française », indique le bulletin épidémiologique du 8 mars. Une valeur proche des 7 heures au minimum seraient recommandées par les autorités de santé. Un grand nombre de Français seraient donc en manque de sommeil.Cette évolution est problématique : on sait que le manque de sommeil a des effets délétères sur la santé. « Cette dette est une épidémie qui aggrave la plupart des maladies chroniques », souligne le docteur Joëlle Adrien, présidente de l’INVS. De nombreuses études épidémiologiques montrent que dormir moins de six heures par nuit est associé à un risque plus élevé d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension, de pathologies cardiaques. Il joue aussi sur la fonction immunitaire, en accentuant le risque d’infection.

http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2019/8-9/

L’endométriose « enfin » prise en compte

L’endométriose est une maladie gynécologique complexe aux causes mal connues. Elle se caractérise par des douleurs chroniques dans le bas-ventre. On estime qu’une femme sur sept serait touchée. L’endométriose est une maladie inflammatoire, bénigne et chronique de l’appareil génital féminin qui s’explique schématiquement par le développement de muqueuse utérine (l’endomètre) en dehors de l’utérus, colonisant d’autres organes. Bénigne, mais pouvant avoir des conséquences invalidantes, cette maladie débute lors des premières règles et ses symptômes cessent en principe à la ménopause.

A l’occasion de la Semaine européenne de lutte contre l’endométriose qui se déroule du 7 au 13 mars, le centre de l’endométriose du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph (GHPSJ), qui a mis en place une prise en charge multidisciplinaire de la maladie, organise une campagne d’information du grand public.***

L’importance de poser au plus vite un diagnostic. Car si l’on ne guérit pas de l’endométriose, plus elle est prise en charge tôt et plus il est possible de contenir son impact sur la vie des femmes. Or, « il faut attendre en moyenne sept ans pour qu’une femme soit diagnostiquée », déplore Eric Sauvanet. «Le diagnostic n’est pas simple à poser, d’où la longue errance de certaines patientes, qui attendent parfois longtemps avant de poser un nom ce qu’elles ont. Mais dès qu’elles ont identifié leurs symptômes, elles doivent consulter sans tarder dans un centre de référence », préconise le médecin.

En France, l’endométriose touche 1 femme sur 10 en âge de procréer. Elle se caractérise par une migration anormale des cellules en dehors de l’utérus, via les trompes. Les organes génitaux, le péritoine et parfois les voies digestives sont atteints.

En moyenne, 5 ans d’inertie se déroulent entre les premiers symptômes rapportés et le diagnostic de l’endométriose. Selon EndoFrance, 20 à 50% des femmes consultant pour une infertilité souffrent d’endométriose. Et 30 à 40% des femmes diagnostiquées pour une endométriose souffrent d’infertilité

***En clôture de cet événement, la ministre de la Santé propose, dans son plan d’action, de :

Rechercher les signes de l’endométriose à l’occasion des consultations rendues obligatoires depuis le 1er mars pour « l’enfant et l’adolescent, à 11-13 ans et 15-16 ans » ;

« Intégrer la recherche de signes d’endométriose dans les consultations dédiées à la santé sexuelle des jeunes filles entre 15 et 18 ans réalisées par les médecins ou les sages-femmes et mobiliser également les services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé » ;

« Renforcer la formation sur les signes d’alerte, le diagnostic et la prise en charge de premier recours de l’endométriose dans la formation initiale et continue des professionnels de santé concernés. » Mais aussi sensibiliser les étudiants à ce sujet lors de leur service sanitaire ;

Améliorer l’accès aux soins, par la création de « filières de l’endométriose », mises en place à l’échelle locale par les Agences régionales de santé (ARS). L’idée est de regrouper les professionnels de ville et hospitaliers : « médecins généralistes, gynécologues, chirurgiens, sages-femmes, psychologues, et les associations de patientes ayant l’expertise de cette pathologie » ;

Veiller à la meilleure prise en charge de la douleur et des troubles de la fertilité**, en cas de diagnostic ;

Développer la recherche : Agnès Buzyn a demandé à l’Inserm de « renforcer la communication scientifique vers les professionnels », et de créer « des outils de pédagogie pour le grand public ».

Une enquête mondiale sur les implants médicaux et une mission parlementaire avancent sur des évolutions pour les implants médicaux

Les révélations du consortium international d’investigation (ICIJ) débouchent sur des mesures pour contrôler les dispositifs médicaux. La mission d’information de l’Assemblée nationale a achevé ses travaux mis en place à la suite de l’enquête des « Implant Files ».

Le rapport de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur les dispositifs médicaux, a été  rendu public mercredi 6 mars, après deux mois de travail intensif: il est cinglant: Finalisé en vue de l’examen imminent de la loi de santé en commission des affaires sociales, le texte pointe sans concession les défaillances du contrôle et de la surveillance de ces instruments de la médecine qui vont du simple pansement aux stents, des pompes à insuline aux valves cardiaques.

Les rapporteurs, Julien Borowczyk (LRM), médecin, et Pierre Dharréville (PCF), journaliste, le précisent : ils souhaitaient non pas vérifier les informations publiées, mais entrer « dans une réflexion à partir des questionnements soulevés », quand bien même cette enquête a « spontanément occupé une place très importante lors des auditions ».

Du pansement à la pompe à insuline en passant par les aiguilles, les stents et les logiciels informatiques, les dispositifs médicaux regroupent «800.000 à 2 millions de références différentes» qui évoluent sans cesse avec l’innovation. Les implants représentant la catégorie des produits potentiellement les plus à risques. Les dispositifs médicaux implantables «insuffisamment régulés» sont «une zone d’inquiétude», reconnaissait dés novembre Agnès Buzyn, ministre de la Santé.

«La place essentielle confiée à ces organismes d’audit, seuls véritables régulateurs en amont de la commercialisation, combinée aux errements de certains d’entre eux, établis sur un plan judiciaire, ont conduit à une faillite complète du système de contrôle sanitaire de la mise sur le marché», pointe la mission parlementaire constituée en décembre à la suite des révélations d’Implant Files.

Le rapport avance 36 propositions parmi lesquelles un code-barres pour chaque implant qui devrait être porté sur le dossier du patient opéré, ou encore la création d’un système d’indemnisations adossé à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) pour assurer une réparation plus rapide des victimes d’accidents liés aux dispositifs médicaux.

Les 66 propositions du pacte social et écologique

66 propositions, qui vont du logement à la formation, de la lutte contre l’exclusion à la mobilité, de la fiscalité à la politique du grand âge, avec comme exigence centrale la préservation de l’environnement et des conditions de vie futures de l’humanité.

Le Monde les a publiées intégralement et nous les relayons compte tenu de l’intérêt commun que nous percevons sur ces propositions:et nous pensons que les formulations sont une réponse intéressante au Grand débat qui nous est proposé.

  • Garantir l’accès à un logement digne

1. Encadrer les loyers dans les zones tendues.

2. En finir avec les logements indignes et les passoires énergétiques en finançant leur rénovation et en interdisant à terme leur mise en location.

3. Investir massivement dans le logement social et très social avec l’objectif de mixité sociale, notamment en revenant sur les ponctions [des organismes] HLM.

4. Revenir sur les coupes opérées sur les aides personnalisées au logement depuis 2017.

  • Combattre les inégalités dans l’éducation et la formation et construire des parcours d’émancipation

5. Faire reculer le poids de l’appartenance sociale sur la réussite scolaire.

6. Investir dans les politiques publiques d’éducation populaire.

7. Développer une culture d’écoute des aspirations individuelles dans l’éducation, l’orientation et la formation tout au long de la vie.

8. Faire du compte personnel de formation un levier d’éducation permanente autant que d’adaptation aux métiers.

  • Un travail émancipateur

9. Généraliser les accords de qualité de vie au travail dans les entreprises et administrations.

10. Faire évoluer automatiquement les grilles salariales en fonction de l’évolution du smic dans le privé et le public.

11. Lutter contre les recours abusifs aux contrats courts et/ou au temps partiel subi.

  • Construire un bouclier de services publics dans tous les territoires

12. Systématiser la proposition d’accompagnement humain à l’exercice des droits.

13. Généraliser les maisons de services au public.

14. Garantir un accès à la santé, en développant notamment les maisons et centres de santé accessibles à tous.

  • Une solidarité intergénérationnelle

15. Garantir une protection sociale pour tous les jeunes : la « garantie jeunes universelle ».

16. Garantir une retraite par répartition avec un niveau de pension qui ne puisse pas être inférieur au smic pour une carrière pleine.

17. Donner les moyens d’une politique ambitieuse du grand âge et de la perte d’autonomie.

  • Construire l’égalité réelle entre les femmes et les hommes

18. Construire dès le plus jeune âge une culture de l’égalité entre femmes et hommes.

19. Réévaluer les classifications pour revaloriser les métiers majoritairement occupés par des femmes.

20. Promouvoir l’orientation non genrée lors de la formation initiale.

  • Lutter contre les discriminations

21. Construire une politique nationale de lutte contre les discriminations.

22. Renforcer les moyens dans les territoires du défenseur des droits et de l’inspection du travail pour lutter contre les discriminations.

  • Accueillir dignement les migrants dans le respect des droits fondamentaux

23. Construire et garantir un régime du droit d’asile européen dans le respect de la Convention de Genève.

24. Promouvoir une politique d’intégration bienveillante qui s’inscrit dans notre devoir d’hospitalité.

  • Rendre accessible à tous une nourriture saine et éco-responsable

25. Généraliser les repas bio dans les établissements publics et privés.

26. Favoriser l’accès aux produits locaux éco-responsables en organisant les circuits courts sur les territoires.

  • Une économie et une finance vraiment responsables

27. Adosser la rémunération variable des dirigeants à la performance sociale et environnementale, et pas seulement financière.

28. Rendre les stratégies climat des entreprises réellement compatibles avec l’accord de Paris.

29. Taxer plus fortement les dividendes et taxer le rachat par les entreprises de leurs propres actions.

30. Conditionner les aides publiques aux entreprises pour les rendre solidaires de leur territoire.

31. Soutenir l’économie sociale et solidaire (coopératives, mutuelles et associations) et des modèles d’organisation d’entreprises plus responsables.

32. Porter politiquement les spécificités du modèle non-lucratif français au niveau européen.

33. Définir des services sociaux d’intérêt général préservés des logiques de marché.

  • Redonner du sens au partage des richesses

34. Plafonner les rémunérations des dirigeants d’entreprise, et encadrer les écarts entre les plus hautes et les plus basses rémunérations.

35. Négocier le partage de la valeur ajoutée au sein des entreprises et avec les sous-traitants.

36. Revaloriser les minimas sociaux et les faire évoluer au même rythme que les revenus du travail.

  • Engager une réforme de la fiscalité pour plus de justice

37. Introduire une plus grande progressivité de l’impôt (impôt sur le revenu et fiscalité indirecte).

38. Taxer les hauts patrimoines.

39. Mettre fin aux dérogations bénéficiant aux revenus du capital.

40. Évaluer, modifier et réorienter les dépenses (niches) fiscales et les aides publiques aux entreprises pour qu’elles profitent à l’emploi, à la transition écologique, à l’investissement social et à la qualité de vie.

41. Augmenter les moyens pour lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscales, et promouvoir une assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés au niveau européen.

  • Appliquer le principe de pollueur-payeur à tous

42. Mettre fin aux exonérations de la taxe carbone française pour certains secteurs, en particulier le transport aérien et maritime, les entreprises du marché carbone européen et le transport routier de marchandises.

  • Utiliser de nouveaux indicateurs de richesse

43. Concevoir, piloter et évaluer les politiques économiques en fonction de leur impact sur la qualité de vie, la justice sociale, la réduction des inégalités, l’usage sobre des ressources et leur capacité à favoriser des emplois de qualité.

  • Développer des mobilités plus durables et sortir de la dépendance aux énergies fossiles

44. Fixer la fin de vente des véhicules essence ou diesel neufs à un horizon compatible avec l’accord de Paris sur le climat.

45. Réengager l’Etat dans le maillage ferroviaire du territoire, pour lutter contre le dérèglement climatique et les fractures territoriales.

46. Faire respecter l’obligation de plans négociés de mobilité dans les entreprises et administrations et les territoires.

47. Instaurer le droit pour tous les salariés de bénéficier du remboursement employeur pour les frais de covoiturage ou de vélo liés aux trajets domicile-travail.

  • Organiser la transition écologique dans les territoires et anticiper les mutations de l’emploi

48. Créer des budgets participatifs au niveau local pour organiser la transition : 10 milliards de l’Etat, 10 % du budget des collectivités locales, 10 % du budget de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine.

49. S’engager résolument dans les énergies renouvelables et les économies d’énergie, créatrices d’emplois non délocalisables.

50. Garantir l’accompagnement des salariés et des entreprises quant aux conséquences de la transition écologique sur l’emploi.

  • Instaurer une fiscalité écologique solidaire et sociale

51. Adopter une trajectoire de la taxe carbone compatible avec l’accord de Paris et reverser l’ensemble des recettes de la fiscalité écologique aux ménages et au financement de la transition.

52. Supprimer les subventions et mesures fiscales dommageables à l’environnement et à la préservation du patrimoine naturel.

  • Adopter un plan d’investissement dans la transition écologique

53. Sortir les investissements verts du calcul du déficit public dans les règles européennes.

54. Définir un plan d’investissement public et privé dans la transition écologique à hauteur des 55 à 85 milliards d’euros manquants par an entre 2019 et 2023, et soumettre la politique commerciale et d’investissement de l’Union européenne aux objectifs climatiques, environnementaux et sociaux.

  • Permettre l’expression et la participation de tous les citoyens

55. Accroître le pouvoir d’expression des plus défavorisés.

56. Mettre en œuvre une stratégie nationale sur l’engagement citoyen tout au long de la vie.

57. Soutenir la vie associative et syndicale en renforçant ses moyens et en prenant en compte ce qu’elle représente.

58. Inclure des citoyens tirés au sort dans le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et les Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux.

59. Mieux inscrire le CESE dans le processus d’élaboration législatif et renforcer son rôle d’évaluation des lois et des politiques publiques.

  • Co-construire les politiques publiques

60. Multiplier les jurys citoyens pour l’évaluation des projets de loi, des politiques publiques, mais aussi avec un droit d’interpellation des gouvernements et institutions.

61. S’appuyer sur la vitalité associative dans les politiques publiques et l’encourager en permettant partout le déploiement des initiatives citoyennes.

62. Impliquer les citoyens et la société civile organisée dans l’élaboration des politiques de redistribution et politiques sociales.

  • Partager le pouvoir dans les entreprises

63. Instaurer une représentation pour moitié des salariés dans les conseils d’administration et les conseils de surveillance.

64. Rendre obligatoire la négociation dans les entreprises sur leur « raison d’être » – finalités économiques, sociales, environnementales, sociétales.

  • Accroître le droit d’expression au travail

65. Généraliser les espaces d’expression des travailleurs et travailleuses pour intervenir sur les transformations de leur travail (cadences, évolution des tâches, conditions de travail…).

66. Faire participer tous les salariés à la définition de l’agenda social dans l’entreprise, à l’initiative des institutions représentatives du personnel.

Ces « 66 propositions pour donner à chacun le pouvoir de vivre » sont l’initiative d’ATD quart-monde, la CFDT, la CFTC, la Cimade, la FAGE, France nature environnement, France terre d’asile, la fondation Abbé-Pierre, la fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, Humanité et biodiversité, la Ligue de l’enseignement, le Mouvement associatif, le Pacte civique, les Francas, la Mutualité française, Réseau action climat, le Secours catholique-Caritas, l’Uniopps et l’UNSA.