Tous les articles par Jacqueline Collard

Un livre conseils sur les accidents médicaux

Son titre est préoccupant : Les Accidents médicaux, 3e cause de mortalité en France !

Il est écrit par un duo journaliste  et avocat spécialisé en dommages corporels Maître Pascal Consolin, avocat aux barreaux de Marseille et Paris.

Quatre cent cinquante mille accidents médicaux par an en France, cinquante mille morts des suites d’un accident médical : Chiffres épouvantables qui hissent les accidents médicaux dans le tableau de l’absurde à la 3e place des causes mortelles en France. Les accidents médicaux sont, à juste titre, vécus comme un drame pour la victime venue chercher des soins de guérison ou de confort, et comme un échec de la médecine à son encontre. L’accident médical est brutal, non seulement la réparation ou le rétablissement attendu n’est pas au rendez-vous, mais le résultat est pire encore.

Pourtant peu de victimes demandent réparation, sans doute aussi parce que le parcours pour ce faire est complexe, long ou trop éprouvant. C’est tout l’objet de ce livre, véritable manuel à l’usage des victimes et de leurs proches, écrit par une journaliste victime de deux accidents médicaux et un avocat spécialisé en dommages corporels. Ce livre présente, entre autres, les instances concernées, informe sur la loi qui s’y rapporte, renseigne sur l’expertise médicale, explique l’intérêt du dossier médical, évoque le rôle et l’importance de l’avocat spécialisé et du médecin-conseil.

Du 11 au 15 mars s’est tenue l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement

La 4ème session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (UNEA), qui réunit les ministres de l’environnement du monde entier se tient du 11 au 15 mars à Nairobi. A cette occasion, est publié le 6ème Rapport sur l’avenir de l’environnement mondial (Global Environment Outlook(GEO)). La 4ème UNEA a pour thème « Solutions innovantes face aux défis environnementaux et pour une production et une consommation durables ».

 Le message le plus important que l’on retient et qu’il est nécessaire de médiatiser ! Il est urgent de protéger l’environnement pour préserver de notre santé.

Les auteurs du rapport GEO rappellent que préserver l’environnement et donc la santé peut avoir un coût immédiat mais générera finalement davantage de bénéfices. Mettre en oeuvre l’Accord de Paris sur le climat coûtera environ 22 milliards de dollars, mais le gain sanitaire de l’amélioration de la qualité de l’air s’élèvera à 54 milliards de dollars.

Ne reste plus qu’à espérer que les experts seront écoutés par les décideurs, d’autant que la pression des populations, à l’image de la Marche du siècle prévue ce 15 mars, s’accentue.

Sources: Global Environment Outlook 6communiqué de presse (anglais) et résumé pour les décideurs (français)

 

Suivi médical des enfants obligatoire avant 16 ans

Depuis le 1er mars, la loi impose aux moins de 16 ans une série d’examens de santé. Croissance, développement psychoaffectif, vaccinations en voici quelques exemples.Cette mesure fait suite à la parution d’un décret au Journal officiel, le 28 février, entré en application le 1e mars.

Depuis une semaine, la loi prévoit une série de 20 examens de santé – remboursés à 100% par l’Assurance-maladie – à passer obligatoirement avant l’âge de 16 ans. 10 ont lieu pendant la première année de vie de l’enfant, 3 pendant sa deuxième année, 4 examens sont prévus entre 3 et 6 ans, 1 entre 8 et 9 ans, 1 entre 11 et 13 puis 1 entre 15 et 16.

Ces examens concernent

– suivi de la croissance poids-taille (évolution du poids et de la taille en fonction de l’âge) et du développement physique
– surveillance psychomotrice
– le développement émotionnel de l’enfant
– Détection précoce d’anomalies ou de carences
– la pratique des vaccinations

Quel médecin choisir ?
Le choix du professionnel de santé dépend de l’âge de l’enfant. Pour les moins de 6 ans, un médecin d’une consultation de protection maternelle et infantile (PMI) peut s’en charger. A tous les âges, il peut aussi s’agir du médecin traitant, d’un médecin choisi par les parents de l’enfant ou par la personne ayant la garde de celui-ci Pendant la 6e année, l’examen peut être effectué par un médecin de l’Éducation nationale.

Tout est inscrit dans le carnet de santé
Au fil des rendez-vous médicaux, toutes les données sont inscrites par le médecin dans le carnet de santé, « éventuellement, dans le dossier médical partagé de l’enfant ». Ce suivi permet de s’assurer de l’accès à la prévention et aux soins dans chaque foyer. « En cas de difficultés, une aide peut être proposée à la famille (par exemples, visite à domicile de puéricultrices, prévention). »Lors des rendez-vous médicaux, le médecin saisit toutes les données dans le dossier médical, « éventuellement dans le dossier médical partagé de l’enfant ». Ce suivi garantit l’accès à la prévention et aux soins dans chaque foyer. « En cas de difficultés, une aide peut être proposée à la famille (par exemple, visite à domicile des infirmières, prévention). »

A noter : ces examens réguliers donnent aussi l’occasion d’une collecte anonyme des données, alimentant ainsi les ressources des travaux épidémiologiques et statistiques.

De nouvelles études à charge des effets du roundup

Cette molécule déjà accusée d’effets génotoxique ou cancérogène est désormais affublée de perturbateur endocrinien comme le montre plusieurs études récentes.

En mars 2015, le CIRC , cette agence des Nations unies avait classifié le glyphosate comme « cancérogène probable ». Une décision qui avait initié une controverse internationale sur la dangerosité de l’herbicide. Elle s’opposait en effet aux conclusions de la plupart des agences réglementaires à travers le monde, dont l’Autorité européenne de sécurité des aliments et l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). Selon une  étude publiée en février, le risque de développer un lymphome non hodgkinien (LNH), une forme rare de cancer du sang, est accru de 41 % pour les travailleurs les plus exposés. Inventé par Monsanto, l’herbicide vendu sous le nom commercial de Roundup est aujourd’hui le plus utilisé au monde.A ce jour, 9 000 procédures judiciaires sont en cours au Etats-Unis contre Monsanto, initiées par des personnes atteintes de lymphome, ou par leur famille pour celles qui sont mortes. Toutes estiment le glyphosate responsable de leur maladie.

Cette nouvelle étude émanant d’un  consortium international de chercheurs conduits par l’Institut Ramazzini en Italie vient de publier, dans la revue Environmental Health, les derniers résultats d’une étude pilote évaluant les effets du célèbre herbicide sur le rat. Les chercheurs y mettent en évidence des perturbations du développement et de l’équilibre hormonal des rongeurs exposés, depuis le stade fœtal jusqu’à l’âge adulte à une faible dose de la substance. Ce même groupement de chercheurs avait dans le cadre de cette étude, mis en évidence une modification de la flore intestinale chez les animaux exposés, par rapport groupe témoin.

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1383574218300887

https://ehjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12940-018-0394-x

https://ehjournal.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12940-019-0453-y#Abs1

11 mars 2019 : 8ème anniversaire de la catastrophe de Fuhushima

Le Japon a commémoré ce mois ci le séisme et le tsunami survenu le 11 mars 2011 à la centrale de Fukushima-Daiichi qui ont tué quelque 18 500 personnes le 11 mars 2011, une catastrophe naturelle dont la dimension tragique a été amplifiée par un accident nucléaire à Fukushima. Or malgré les diverses mesures prises par le gouvernement japonais en faveur d’un retour de ces réfugiés, dont la décontamination et les aides à reconstruction, seuls 15% d’entre eux avaient regagné leur ancien domicile dans les zones de nouveau habitables, en mars 2018, soit sept ans plus tard.

Près de huit ans après les faits,les populations qui habitaient dans le nord-est du Japon et qui ont dû fuir leur maison après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011 pourront être dédommagées.. La justice nippone a ordonné mercredi le paiement de 3,4 millions d’euros de dommages-intérêts pour l’ensemble des habitants concernés.

La contamination, un facteur de non-retour parmi d’autres

Ce que ces résultats montrent, c’est que la culture de la gestion du risque et de la radioprotection dans les zones contaminées semble vaine. Au fil des plus de 120 entretiens réalisés (politiques nationaux et locaux, résidents, chercheurs, etc.), il ressort une très nette réticence des personnes à revenir vivre près de Fukushima. Pour des raisons directement liées à la contamination résiduelle, mais aussi à ses nombreuses conséquences. Le concept de «culture de la radioprotection» est peu audible des premiers intéressés.

Aujourd’hui, l’un des défis majeurs reste celui de la décontamination et du stockage de l’eau contaminée que certains aimeraient voir rejetée directement dans la mer.