Tous les articles par Jacqueline Collard

Le rapport bilan du PNSE3 avec ses déclinaisons PRSE3 est paru

Le Ministre de la transition écologique et solidaire (MTES), la Ministre des solidarités  et de la santé, la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche ont saisi le Conseil général du développement durable( CGEDD), l’inspection générale des affaires sociales ( IGAS), l’inspection générale de l’administration de l’éducation Nationale( IGAENR), une demande d’évaluation du troisième  plan national ( PNSE3) et de préparation de l’élaboration du suivant ( PNSE4).

Le PNSE3 a une période de validité de début 2015 à fin 2019, c’est donc une évaluation à mi-parcours des actions qui ont été analysées:évaluer les moyens humains et financiers mobilisés, la comparaison avec les autres programmes, les coûts et résultats, la cohérence au vue de son périmétre et de son articulation des autres plans de santé publique et les plans nationaux( Plans PCB, Chlordécone, Ecophyto etc..)

Pour le consulter dans son intégrité : www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/2017-176R_.pdf

Utilisation différente des produits ménagers pour préserver l’air intérieur

De plus en plus, on parle de la qualité de l’air intérieur, que ce soit dans le milieu domestique ou dans les milieux professionnels:« Il faut travailler de façon globale à l’amélioration de la qualité de l’air, insiste Guillaume Boulanger, atmosphère extérieure et air intérieur étant étroitement liés. » « Opposer les deux, c’est prendre le risque de se tromper de combat. Il est essentiel d’ appréhender le problème dans son ensemble afin de déterminer les sources de polluants certes souvent différents  sur lesquels mettre l’accent », abonde Gilles Aymoz, responsable du service qualité de l’air à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

Or dernièrement l’Ademe, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) et le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) ont analysé une trentaine de produits, et en ont testé en condition réelle une dizaine, six manufacturés et quatre « faits maison ». Les produits industriels émettent beaucoup plus de composés organiques volatils (COV), de minuscules poussières dont certaines sont classées cancérigènes possibles, comme l’acétaldéhyde, ou avérés, comme le formaldéhyde. « L’air intérieur peut contenir plus d’une centaine de polluants. Et en l’état actuel des connaissances, il n’est pas possible de les recenser tous et d’en évaluer les effets associés »,aussi mieux vaut déjà utiliser les produits d’entretien avec précaution et tout d’abord en lisant les étiquettes dont ils sont dotés.

 

Les experts ont seulement retenu six polluants pour cette première étude : le benzène, le trichloréthylène, le monoxyde de carbone, le radon, les particules et le tabagisme passif. Tous ont un impact particulièrement important sur la santé, et sur lesquels suffisamment de données étaient déjà disponibles. C’est au départ l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur ( OQAI) qui depuis des années a fait des mesures, mené des études pour désormais avoir une vision plus claire des polluants les plus impactant.

 

« Les produits ménagers manufacturés ont davantage de produits chimiques, donc ils vont dégager un cocktail de molécules plus grand », explique Isabelle Augeven-Bour, ingénieure qualité de l’air à l’Ademe. Mais « dans les conditions d’utilisation normales, en respectant les quantités du fabriquant et en aérant, il n’y a aucun problème », tempère-t-elle. Importante précaution pour les produits « faits maison » : limiter les huiles essentielles. « Plus il y en a, plus les émissions de COV augmentent. Deux-trois gouttes suffisent »ajoute-t-elle.

60 Millions de consommateurs a étudié dans son hors-série la composition de soixante produits ménagers, parmi les plus utilisés en se fondant sur la lecture de leur étiquette et de leur fiche de données de sécurité réglementaire.La conclusion est édifiante: « ils se révèlent toxiques et polluants ». « Beaucoup contiennent une ou plusieurs substances toxiques, nuisibles à notre santé ou à l’environnement », écrit le magazine en préambule, les accusant d’être les « principaux responsables » de la pollution de l’air intérieur.

Paul François céréalier intoxiqué gagne pour la 3ème fois contre Monsanto

Paul François a été intoxiqué gravement en 2004 par un herbicide « le lasso » produit par Monsanto. Pour la 3ème fois Monsanto-Bayer a été condamné par la Cour d’appel de Lyon. Il avait déjà gagné contre le géant de l’agroalimentaire au tribunal de grande instance en 2012, la Cour de cassation a cassé l’arrêt rendu par la cour d’appel en juillet 2017. Aujourd’hui, l’affaire se retrouve devant la cour d’appel de Lyon où le verdict vient de tomber, favorable au Charentais.

Après avoir obtenu la reconnaissance du caractère professionnel de sa maladie, Paul François a entamé le combat contre Monsanto en 2007, pour « défaut d’information sur l’étiquette et non-respect du devoir de vigilance ». Il a gagné deux fois contre Monsanto, en première instance et en appel, et la firme a été condamnée à lui verser une indemnisation. Depuis 14 ans que le combat judiciaire a commencé, Monsanto s’en tient à un unique argumentaire : ses avocats affirment que le Lasso a été utilisé avec succès en France et qu’il n’existe pas de lien de cause à effet entre cet herbicide et l’état de santé de Paul François. Mais cet argument n’a convaincu ni la justice ni les autorités sanitaires puisque le Lasso est retiré des ventes depuis 2007.

Aprés son intoxication, c’est des mois d’hospitalisation, des pertes de connaissances, des comas, des maux de tête très violents, mais les médecins ne font pas immédiatement le lien avec son intoxication, certains l’accuseront même de « se droguer » volontairement avec l’herbicide. Il subit sans arrêt des pressions de Monsanto, mais finalement, le lien est fait entre son intoxication et ses problèmes de santé. Aujourd’hui, Paul François a 55 ans, il souffre toujours de graves troubles neurologiques qui l’empêchent de vivre normalement ; il a des lésions cérébrales et il est constamment sous anti-inflammatoires pour lutter contre de violents maux de tête.

« Il y aura un avant et un après » : l’agriculteur Paul François a remporté jeudi à Lyon une nouvelle bataille judiciaire dans le long combat qu’il mène face à Monsanto, filiale du groupe allemand Bayer.Cette fois, la cour d’appel a indiqué avoir fondé sa décision sur la base de « la responsabilité du fait des produits défectueux », comme réclamé par la Cour de cassation.

Pour le céréalier, cette « journée historique » sonne comme « un message à Agnès Buzyn, au ministre de l’Agriculture et au président de la République »

Inquiétude grandissante sur la mise en oeuvre de la 5G

Alors que les entreprises de télécommunications à l’échelle mondiale sont bien résolues, avec l’appui des gouvernements, à déployer dans les deux prochaines années, le réseau sans fil de cinquième génération (5G). Cette décision produira ce qui est considéré comme un changement sociétal sans précédent à l’échelle mondiale.

L’offensive de l’industrie des télécommunications pour le déploiement du réseau sans fil de cinquième génération (5G) se déroule avec l’appui des gouvernements. Les signataires de cet appel demandent d’y mettre un terme à cause des conséquences irréversibles pour la santé et l’environnement que cette technologie va provoquer.

Or à l’Organisation des Nations Unies, à l’OMS, à l’Union européenne, au Conseil de l’Europe et dans les gouvernements de tous les pays, nous soussignés, médecins, scientifiques, membres d’organisations environnementales et citoyens de 168 pays (au 29 mars 2019), demandons urgemment l’arrêt du déploiement du réseau sans fil de 5G (cinquième génération) y compris depuis les satellites spatiaux. En effet, la 5G entraînera une augmentation considérable de l’exposition au rayonnement de radiofréquence, qui s’ajoutera au rayonnement induit par les réseaux de télécommunications 2G, 3G et 4G déjà en place. Or on a déjà la preuve des effets nocifs du rayonnement de radiofréquence pour les êtres humains et l’environnement. Le déploiement de la 5G revient à mener des expériences sur les êtres humains et l’environnement, ce qui est considéré comme un crime en vertu du droit international.

La liste des médecins, scientifiques, membres d’organisations environnementales et citoyens ayant signé cet appel est disponible ici.

Ce que la plupart des gens ignorent, c’est que cette nouvelle réalité entraînera aussi un changement environnemental sans précédent à l’échelle planétaire. Il est impossible d’imaginer la densité prévue des émetteurs de radiofréquences. Outre les millions de nouvelles stations de base terrestres 5G qui seront installées et les 20.000 nouveaux satellites qui seront lancés dans l’espace, 200 milliards d’objets émetteurs, selon nos estimations, feront partie de l’internet des objets d’ici 2020, et un billion (mille milliards) d’objets quelques années plus tard. Il y a déjà eu un déploiement commercial de la 5G à basse fréquence et à faible débit au Qatar, en Finlande et en Estonie mi‑2018. Quant au déploiement de la 5G à très hautes fréquences (ondes millimétriques), il a déjà commencé dès la fin 2018.

Précautions nécessaires pour l’utilisation des écrans pour les enfants

Le neuroscientifique Stanislas Dehaene, président du Conseil scientifique de l’éducation nationale créé à l’initiative de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, a adressé une mise en garde sur l’utilisation des écrans à l’école.

Lancé par le gouvernement de François Hollande en 2015, le plan numérique à l’école se voulait ambitieux. Jean-Michel Blanquer s’interroge. Depuis la rentrée 2018, il a interdit l’utilisation des portables dans l’enceinte des écoles et des collèges. Il avait même déclaré dans un entretien en août 2017, qu’il ne fallait pas exposer les enfants aux écrans avant 6 ans.Après l’engouement, le doute, sur le tout-numérique à l’école ?

Frédéric Bernard, neuropsychologue à l’université de Strasbourg, a récemment montré en quoi les sensations dues au papier renforcent l’apprentissage du texte, dans une tribune publiée dans The Conversation, le 29 mars, études scientifiques à l’appui.
Pour sensibiliser les familles aux conséquences des abus d’utilisation d’écran sur la santé (obésité, myopie, sommeil…) et sur le développement de leurs enfants, des associations lancent les semaines « dix jours sans écrans » dans les collèges et les lycées. Un moyen aussi de sensibiliser les élèves à leur temps de consommation d’écran.

Simultanément , les académies des sciences, de médecine et des technologies soulignent la responsabilité des parents et éducateurs dans l’utilisation des technologies numériques il y a trop souvent une surexposition importante et un mésusage, avec un écran utilisé comme « calmant ». Car le temps passé sur les écrans ne cesse d’augmenter. Les chiffres – qui ne sont pas mentionnés dans le nouvel appel – sont éloquents. En moyenne, les enfants de 6 à 17 ans passaient, en 2015, 4 heures et 11 minutes par jour devant un écran, selon des données de l’étude Esteban menée par Santé publique France (SpF). Au jeu des additions, cela représente pas moins de 1 526 heures en une année. Alors qu’un enfant passe 900 heures par an à l’école, il passe désormais 1200 heures devant un écran !