Tous les articles par Jacqueline Collard

L’autisme au cœur de la prise de conscience

Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) résultent principalement d’anomalies du développement du cerveau avant et juste aprés la naissance. Majoritairement d’origine génétique, ces anomalies peuvent également être dues à des causes environnementales. 700.000 personnes sont concernées par les TSA en France, d’après l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Les personnes atteintes de TSA ont des difficultés à établir des interactions sociales et à communiquer, aussi bien par le langage que par le non verbal.Les comportements particuliers des personnes atteinte de TSA sont souvent à l’origine de difficultés d’apprentissage et d’insertion sociale qui, malgré leur diversité, on fait de l’autisme un handicap reconnu en France depuis 1996. Un 4e Plan Autisme avait été lancé il y a un an en avril 2018.

Les structures sanitaires et médico-sociales qui accueillent, partout en France, les enfants autistes suivent-elles les recommandations de bonnes pratiques édictées en 2012 par la Haute Autorité de santé (HAS)?  Selon une association de parents d’enfants autistes qui a mené une enquête, les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé seraient rarement suivies, les attentes sur la prise en compte de l’autisme (TSA) par les services de l’aide sociale à l’enfance (ASE) étaient grandes.

Le constat de l’enquête met en évidence: Refus de diagnostic avec des outils adaptés, culpabilisation des parents et en particulier des mères, et absence de projet éducatif arrivent en tête des critiques.

Or le secrétaire d’État à la protection de l’enfance a annoncé  la création d’un groupe de travail destiné à réfléchir à l’accueil des enfants autistes par l’aide sociale à l’enfance . Celui ci a proposé » plusieurs mesures: « La réflexion portera sur trois axes,

  • Une action sur l’accompagnement à la parentalité des personnes handicapées, qui associera les personnes elles-mêmes

  • la mise en œuvre d’une action de formation à l’autisme en direction des travailleurs sociaux mais aussi des personnels de justice

  • et la généralisation de la mention du handicap du parent ou de l’enfant, en cas d’information aux services de l’aide sociale à l’enfance, afin qu’un regard croisé expert puisse être mobilisé.

Un rapport de l’ONU constate l’augmentation permanente des besoins en ressources naturelles

Selon un rapport de l’ONU, le développement rapide de l’extraction de matériaux est le principal responsable des changements climatiques et de la pression sur la biodiversité. L’utilisation des ressources naturelles a plus que triplé depuis 1970. La situation va s’aggraver si le monde n’engage pas une réforme systémique de grande ampleur.

Alors qu’en 50 ans la démographie mondiale  a doublé, l’extraction mondiale annuelle de matériaux est passée de 27 milliards de tonnes à 92 milliards de tonnes en 2017 (soit de l’ordre de 3,5 fois plus). Selon les tendances actuelles, ce chiffre sera encore amené à doubler d’ici 2060 (une éventualité de 7 fois plus).

Plus spécifiquement, l’utilisation de minerais métalliques a augmenté de 2,7 % par an et les effets connexes sur la santé humaine et les changements climatiques ont été multipliés par deux entre 2000 et 2015. L’utilisation de combustibles fossiles est passée de 6 milliards de tonnes en 1970 à 15 milliards en 2017. La quantité de la biomasse est passée de 9 milliards de tonnes à 24 milliards, principalement pour l’alimentation humaine et animale et l’énergie.

« L’avenir des ressources mondiales montre que nous exploitons les ressources limitées de cette planète comme s’il n’y avait pas de lendemain, entraînant dans le même temps des changements climatiques et une perte de biodiversité », a déclaré Joyce Msuya, directrice générale par intérim d’ONU Environnement. « Je le dis franchement, il n’y aura pas de lendemain pour beaucoup d’entre nous à moins de mettre fin à ces pratiques. »

. le résumé en français du rapport :

Programme des Nations Unies pour l’environnement 1 rue Miollis  Bâtiment VII 75015 Paris, France    Tel : +33 1 44 37 14 50
Email : resourcepanel@unep.org    Web : www.resourcepanel.org

Les enjeux air climat énergie peu enseignés auprès des jeunes : scolaires et universitaires

Un rapport  piloté par Clémence Vorreux, Marion Berthault et Audrey Renaudin avec le conseil de Jacques Treiner, pour le think tank The Shift Project met en évidence l’insuffisance de mobilisation universitaire sur  un besoin essentiel qu’est la connaissance des enjeux climatiques

Etat d’urgence climatique

L’enseignement supérieur doit préparer tous les étudiants aux enjeux climat-énergie. Seule une nation informée et formée peut réussir à atténuer l’impact du changement climatique, et préparer la France aux bouleversements énergétiques à venir. Décarboner l’économie requiert des compétences dans tous les secteurs et pour tous les métiers. Pour commencer, la compréhension des faits est vitale.
La demande est forte chez les étudiants et lycéens. Leur mobilisation, massive et inédite, appelle à une réponse académique profonde.

Rapport-intermédiaire-ClimatSup-V3

Une nouvelle campagne de sensibilisation sur l’alcool par Santé publique France (SPF)

10,5 millions de Français boivent trop d’alcool en France, soit près d’un quart des adultes de 18 à 75 ans. Un constat dressé par Santé publique France  basé sur des nouveaux repères de consommation fixés en 2017 par un groupe d’experts : 10 verres par semaine et deux verres par jour (et pas tous les jours). Ces indicateurs sont mis en avant dans une nouvelle campagne de sensibilisation à partir de ce mardi 26 mars 2019.Le message est le suivant: message est « pour votre santé, c’est maximum deux verres par jour, et pas tous les jours« .Contrairement aux idées reçues, les risques pour la santé d’une consommation d’alcool existent dès le premier verre quotidien, selon SpF. L’alcool constitue une des principales causes de mortalité évitable  avec 41 000 décès qui lui sont attribuables chaque année en France, rappelle l’agence sanitaire à l’occasion de cette campagne du 26 mars au 14 avril 2019.

D’après Santé publique France, la consommation de nombreux adultes semble encore trop importante selon des chiffres de 2017 (25 319 personnes interrogées au total), publié dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) consacré à l’alcool.

Pour toutes ces raisons, la consommation d’alcool ne saurait être recommandée et ne devrait pas excéder 1 à 2 verres (10 à 20 g d’éthanol pur) par jour, sans dépasser 10 verres (100 g d’éthanol pur) par semaine. La consommation d’alcool doit être déconseillée aux adolescents, aux femmes enceintes, aux seniors et aux personnes à risque de développer un trouble de l’usage d’alcool ou certaines maladies. « Cela représente environ 10,5 millions d’adultes qui boivent trop. Ils boivent en tout cas dans une proportion qui augmente les risques pour leur santé notamment tout ce qui est risques à moyen et long terme : cancers, hypertension, hémorragies cérébrales, certaines maladies cardiovasculaires…« , dit à l’AFP Viet Nguyen-Thanh, responsable de l’unité addiction de SpF.

Plus de 50% de la mortalité liée à une maladie touchant le foie est attribuable à l’alcool et ce dernier est un contributeur important du fardeau du virus de l’hépatite C.Les dommages attribuables à l’alcool sont sans commune mesure avec les éventuels effets « bénéfiques ou protecteurs » de l’alcool. Lorsque l’on regarde dans les détails les derniers chiffres de mortalité attribuable à l’alcool, la mortalité « évitable » (si la consommation d’alcool avait des effets protecteurs) est plus de 210 fois inférieure à la mortalité attribuable à l’alcool.

« Le choix d’un message clair a poussé les experts à ne plus faire de distinction entre hommes et femmes, mais cela ne doit pas dissuader les professionnels de santé de continuer d’informer sur la plus grande fragilité des femmes vis-à-vis de l’alcool », remarque pour sa part dans le BEH le Pr Mickaël Naassila, président de la Société française d’alcoologie.

2ème comité interministériel de la santé ; projet prévention

Voici la liste des évolutions majeures prévues dans le champ de la prévention qui a été présentée lors de ce comité interministériel.

La lutte contre le tabac (paquets neutres, augmentation  du prix du tabac, remboursement des dispositifs de sevrage…) qui a amené 1,6 million de fumeurs en moins depuis 2016.

La couverture de la vaccination hexavalente a augmenté de 93% à 98% selon les premières estimations. Les résultats de la décision d’Agnès Buzyn, ministre en charge de la santé, de rendre obligatoire 11 vaccins  dans la population des 3-11 ans.

Le Nutriscore qui est adopté par plus de 100 entreprises qui  se sont engagées à publier ce barème facultatif de lettres et de couleurs indiquant la qualité nutritionnelle des produits industriels.

La formation aux gestes de premiers secours s’infiltre dans les populations jeunes. Ainsi, grâce au Plan lancé par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, « 63% des élèves ont été formés ou sensibilisés aux gestes de premier secours, soit 15% de plus qu’en 2017 ».

Côté nutrition, le gouvernement affiche un objectif de réduction de la consommation de sel de 30% d’ici à 2025. Et d’inclure 50% de produits biologiques ou issus de l’agriculture durable dans la nourriture distribuée par la restauration collective, d’ici à 2022. Autre point, une « semaine de la dénutrition » sera organisée pour sensibiliser aux risques de carences nutritionnelles auprès de la population âgée. D’ici à 2023, l’objectif étant de « réduire de 20% le pourcentage des malades hospitalisés dénutris à la sortie d’hospitalisation ».

Une prise en charge du surpoids et de l’obésité la plus précoce possible,  en prévoyant  de systématiser la saisie de la taille et du poids dans le dossier médical partagé, dès le plus jeune âge. Dans les 4 années à venir, le gouvernement compte diminuer de 15% l’incidence de l’obésité adulte, et de 20% le surpoids et l’obésité des enfants et adolescents.

Rendre obligatoire la natation à l’école pour éviter les noyades d’enfants, favoriser les activités sportives en soins post opératoires ou pour les séniors

Proposer des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) pour les angines  qui pourraient être effectués en pharmacie, à compter du 1er janvier 2020. Ces dispositifs permettent de vérifier l’origine de l’infection (bactérienne ou virale). Ils seront remboursés à 100% par l’Assurance-maladie.

https://solidarites-sante.gouv.fr/systeme-de-sante-et-medico-social/strategie-nationale-de-sante/priorite-prevention-rester-en-bonne-sante-tout-au-long-de-sa-vie-11031/