Tous les articles par Jacqueline Collard

A compter du 26 juin la Tour Incity de Lyon affichera la qualité de l’air

« Eclairer pour mieux respirer » dans la Métropole de Lyon :

VERS UN ENGAGEMENT COLLECTIF POUR UN AIR SAIN

Après l’affichage à Grenoble d’un pylône du téléphérique, la stratégie d’Atmo AURA se poursuit dans la métropole lyonnaise, (association agréée par l’État pour la surveillance de la qualité de l’air), et cherche ainsi à mieux informer les citoyens par un nouveau dispositif pour familiariser les habitants à l’indice de qualité de l’air et les encourager à adopter les bons réflexes et qu’ils adaptent leurs comportements. Car si la qualité de l’air s’améliore depuis vingt ans, plusieurs polluants dépassent encore les seuils recommandés par l’OMS.

Ainsi depuis ce 26 juin chaque soir, de la tombée de la nuit et ce pendant 1H 30, le haut de la tour Incity ( Visible de tout le quartier Part-Dieu) s’illuminera aux couleurs de l’indice de la qualité de l’air prévu le lendemain.On pourra désormais, en levant les yeux au ciel, découvrir la qualité de l’air dans l’agglomération lyonnaise.L’indice tient compte de multiples paramètres  et  sont couplées à « des modèles de calcul qui utilisent les données météorologiques, permettant ainsi de déterminer les concentrations respirées par les citoyens en tout point de la Région »

Si un seul des polluants est excédentaire, l’indice de qualité de l’air est impacté et peut donner lieu à un indice qualifié de « mauvais », poursuit Raphaël Desfontaines, représentant territorial du Rhône. Car il existe six degrés de qualité de l’air allant de bon à extrêmement mauvais, représenté par des couleurs différentes.

Indice qualité de l'air ATMO

Communiqué de presse :   Dossier de presse_Eclairer pour mieux respirer_V.WEB_Juin 2024 (1).pdf

Tous les indicateurs sont en hausse pour le changement climatique

« Le climat change vite sous l’influence humaine et nous ne pouvons pas attendre la publication de nouveaux rapports du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec) pour rendre des connaissances disponibles », Professeure Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LCSE) et coauteure du sixième rapport d’évaluation du Giec.En 2023, la température mondiale a progressé de 1,43 °C, soit + 0,26 °C en dix ans. De quoi réduire le budget carbone restant pour respecter l’Accord de Paris.

                   

En qu’en est -il des concentrations des gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O) ? En augmentation de 1,5 à 3 % en 2023, par rapport aux données les plus récentes (de fin 2019 à début 2020) prises en compte par le dernier rapport du Giec. « On observe un ralentissement de cette hausse en moyenne sur la décennie : +1 % par an entre 2014 et 2023, contre + 2 à + 3 % dans les années 2000, nuance Pierre Friedlingstein, climatologue au Laboratoire de météorologie dynamique, mais ce n’est pas suffisant.

La mise à jour annuelle des principaux indicateurs de l’état du système climatique et de l’influence humaine vient d’être proposé par une équipe de chercheurs pour nous informer de l’état du système climatique et de l’influence de l’homme.

Le réchauffement induit par l’homme a augmenté à un rythme sans précédent dans les relevés instrumentaux, atteignant 0,26 [0,2-0,4] °C par décennie sur la période 2014-2023. Ce taux élevé de réchauffement est dû à la combinaison des émissions nettes de gaz à effet de serre, qui se situent à un niveau élevé et persistant de 0,5 %, de 53±5,4 Gt CO2e an-1 au cours de la dernière décennie, ainsi que de la réduction de la force de refroidissement des aérosols.

https://essd.copernicus.org/articles/16/2625/2024/essd-16-2625-2024.pdf

https://essd.copernicus.org/articles/15/2295/2023/4.  le rapport de l’OMM

https://doi.org/10.5281/zenodo.11388387  Smith et al., 2024a

 

Refaire lien avec la nature avec Marc-André Selosse

 

Un nouvel ouvrage du Pr Belpomme Le Cancer : d’hier et d’aujourd’hui

Le Cancer : d’hier et d’aujourd’hui

Des progrès dans la pratique des soins mais l’accroissement persistant du fléau

Ce livre s’adresse à tous, d’abord aux malades et à leur famille, mais aussi aux médecins, aux professionnels de santé et aux responsables politiques. La pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine n’ont pas effacé le fléau Cancer.

Car la survenue des cancers est liée principalement à la pollution physique, chimique et microbiologique de notre environnement, et rien n’est fait ou presque à son encontre, c’est-à-dire qu’aucune prévention environnementale n’est réellement mise en œuvre. C’est pourquoi, comme nous le verrons, il nous faut impérativement réformer l’Institut national du cancer, l’INCa, que j’ai contribué à créer, et informer les responsables politiques sur cet état de fait.

Puisse ce livre contribuer à donner de l?espoir aux malades, et éclairer les cancérologues et hommes politiques, sur ce qu?il leur reste à accomplir. En médecine, toute innovation, thérapeutique ou tout nouveau concept, en raison de la persistance des préjugés se solde d’abord par l’opposition de la communauté médicale avant d’être acceptée, puis reconnue comme évidente. C?est ce que Jean Bernard pensait. C’est bien ce que nous constatons aujourd’hui.

Face aux modifications de notre environnement et à ses menaces, c’est autrement qu’il nous faut aujourd’hui envisager la lutte contre les maladies, et en particulier les cancers, au double plan médical et politique. Puisse ce livre y contribuer.

Date de parution : 12-2024   Ouvrage de 255 p.  À paraître chez Lavoisier Coll. MEDECINE

 

Sécuriser l’accès à l’eau potable : une nécessité !

La sanctuarisation des aires d’alimentation de captages d’eau dans l’objectif d’une transition agroécologique, s’avère de plus en plus pressante compte tenues des multiples pollutions des milieux : qu’elles proviennent des sites industriels ou du monde agricole.

Les agences de l’eau accompagnent de nombreuses initiatives qui mobilisent des moyens financiers et humains considérables pour réduire les risques de pollution de l’eau. Elles s’avèrent pourtant insuffisantes au regard de l’inertie en matière de réglementation sur l’usage des pesticides, comme sur d’autres polluants. Certaines molécules, impossibles à éliminer raisonnablement aujourd’hui pour des raisons techniques et financières, sont à l’origine de plusieurs fermetures de captages alors que l’eau manque d’autant que le changement climatique accentue les problèmes d’accès à l’eau.

Les populations riveraines des zones agricoles peuvent être concernées par la dérive des produits épandus sur les cultures. En effet, des études suggèrent une influence de la proximité aux zones agricoles sur la contamination par les pesticides du lieu de vie, variable selon les substances, leur mode d’application et la manière d’estimer l’exposition. Ces questions relatives aux liens entre une exposition aux pesticides et la survenue de certaines pathologies s’inscrivent dans une complexité croissante, la littérature faisant apparaître une préoccupation concernant les effets indirects de certains pesticides sur la santé humaine par le biais des effets sur les écosystèmes.

Ces cinq dernières années, la recherche de polluants dans l’eau s’est intensifiée et a ainsi révélé la dégradation massive de la qualité des eaux. Le risque sanitaire et environnemental de ces multiples pollutions est élevé compte tenu de l’ampleur de la contamination et des incertitudes qui pèsent sur leurs effets cumulés.

https://www.inserm.fr/expertise-collective/pesticides-et-sante-nouvelles-donnees-2021/   Résumé de l’expertise collective Pesticides et santé –