Tous les articles par Jacqueline Collard

Des vents du désert sur le territoire de France

Avec la remontée d’une dépression des Baléares vers le Golfe du Lion, une dégradation pluvio-orageuse et venteuse se met en place sur les régions du sud et de l’est. Cette dépression, bloquée dans sa progression par la résistance d’un anticyclone étiré de la Scandinavie à l’Europe Centrale, est sans cesse réactivée par de l’air humide et instable venant de la mer. En conséquence, un épisode méditerranéen se produit. Il se maintient jusqu’à jeudi et se caractérise par plusieurs vagues de pluies orageuses parfois intenses.
Le vigoureux flux d’altitude orienté au secteur sud-est entraîne, par ailleurs, la remontée de sables du Sahara, bien visibles sur les images du satellite, ce qui provoque des « pluies de sable » déjà observées depuis ce week-end sur la Côte d’Azur et jusqu’en vallée du Rhône (Ardèche). »En soirée le vent de sud va se renforcer pour atteindre des valeurs de 90/100 km/h en plaine avec des pointes à 110 km/h. Sur les hauteurs, on pourra atteindre 110 à 130 km/h.

22 avril Journée mondiale pour la Terre

La Journée de la Terre est une fête célébrée aux Etats-Unis depuis 1970, toujours le 22 avril, en commémoration de la création du mouvement environnementaliste par un sénateur du Wisconsin, Gaylord Nelson. Il y a 47 ans donc, ce dernier a organisé une grande manifestation pour l’environnement et pour réclamer sa prise en compte dans les politiques fédérales américaines. Ce défilé a conduit à l‘adoption de plusieurs lois fondatrices comme celles sur la protection de l’air, de l’eau et des espèces menacées, ainsi qu’à la création de l’Agence de protection de l’environnement (EPA).

Reprise par les Nations unies comme une date forte du calendrier, la Journée de la Terre est devenue un événement à l’échelle mondiale dès 1990, dans environ 140 pays, en mobilisant 200 millions de personnes. Le Sommet de la Terre, autre événement fondateur organisé à Rio en 1992 et ancêtre des conférences de Kyoto ou de la COP21, devrait beaucoup lui aussi à ce 22 avril. Au fil des éditions, et avec quelques années marquantes comme 2000 ou 2006, le Jour de la Terre,  désormais prénommé « Journée internationale de la Terre nourricière », est progressivement devenu le principal événement écologiste de la planète, également date anniversaire du tournant écologiste. En 2016, la Journée de la Terre a eu lieu le même jour que la signature de l’Accord de Paris sur les changements climatiques.

Afin de parvenir à un juste équilibre entre les besoins économiques, sociaux et environnementaux des générations présentes et futures, et afin de promouvoir l’harmonie avec la nature et la Terre, l’Assemblée générale a décidé de proclamer le 22 avril Journée internationale de la Terre nourricière.

La Journée mondiale de la Terre est reconnue à l’heure actuelle comme le jour participatif consacré à l’environnement le plus emblématique sur le globe. Elle est de nos jours célébrée par des centaines de millions de personnes dans la plupart des pays du monde. L’objectif global de l’existence du Jour de la Terre est, selon le site officiel earthday.org, de favoriser le développement d’une masse de citoyens consciente des enjeux climatiques : en somme, possédant une connaissance partagée qui donne lieu à l’action collective pour la protection de l’environnement.

À l’occasion de la commémoration du 10e anniversaire de la Journée internationale de la Terre nourricière, le 9ème dialogue interactif de l’Assemblée générale sur l’harmonie avec la nature, se tiendra le 22 avril 2019 dans la salle du Conseil de tutelle de l’ONU à New York.

Pour concrétiser et accélérer les actions visant à mettre en œuvre l’accord de Paris sur le changement climatique, le Secrétaire général de l’ONU António Guterres organisera le Sommet « Action Climat » le 23 septembre 2019 afin de relever les défis qui se posent. Ce sommet constituera une étape déterminante dans la coopération politique internationale et incitera de vastes mouvements de soutien au cœur de l’économie réelle.

Un colloque met en évidence l’impact des activités humaines sur notre santé

Effondrement de la biodiversité, urbanisation croissante, déforestation à visée agricole… Autant de causes des nombreuses maladies émergentes qui ont vu le jour ces dernières années.

Le laboratoire de Montpellier MIVEGEC (Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle) mène des recherches dans les domaines des maladies infectieuses et de nouvelles pathologies émergentes liées aux changements environnementaux, climatiques et sociétaux. Il est à l’origine d’un colloque  au ministère de la santé, soulignant  l’impact des activités humaines, destructrices de l’environnement, sur la santé, et en particulier le rôle de la biodiversité dans la prévention des maladies infectieuses .De nombreux facteurs, désormais bien connus, sont à l’origine de ce phénomène. Il y a d’une part l’intensification des réseaux commerciaux, l’industrialisation de l’agriculture et de l’élevage en bordure des villes, l’urbanisation. Résultat, les contacts entre l’homme, la faune sauvage et les espèces d’élevage se font plus fréquents. Avec l’érosion de la biodiversité, tout le système est en cours d’évolution. Notamment la chute du nombre de grands prédateurs, qui perturbe l’équilibre entre espèces.

SRAS, grippe H5N1, Ebola, fièvre du Nil occidental, chikungunya, Zika… les maladies émergentes s’envolent : leur nombre a été multiplié par quatre depuis les années 1940. De nombreux facteurs, désormais bien connus, sont à l’origine de ce phénomène. Il y a d’une part l’intensification des réseaux commerciaux, l’industrialisation de l’agriculture et de l’élevage en bordure des villes, l’urbanisation. Résultat, les contacts entre l’homme, la faune sauvage et les espèces d’élevage se font plus fréquents. Avec l’érosion de la biodiversité, tout le système est en cours d’évolution. Notamment la chute du nombre de grands prédateurs, qui perturbe l’équilibre entre espèces. L’impact de la consommation mondiale de biens importés sur la biodiversité ne cesse de s’élever, comme le montre une étude publiée lundi 4 mars dans Nature Ecology & Evolution. Dans les pays du Nord, 90 % de ces effets délétères surviennent à l’étranger.

Débat public sur la gestion des déchets radioactifs

Le débat public sur la gestion des déchets radioactifs s’ouvre ce soir 17 Avril à Paris. 23 rencontres sont prévues jusqu’en septembre. Retraitement, Cigéo, déchets faiblement radioactifs…

La gestion de toutes ces matières et déchets radioactifs est mise en débat par la Commission particulière du débat public (CPDP), à partir de ce mercredi 17 avril et jusqu’au 25 septembre 2019.elle est présidée par Isabelle Harel-Dutirou, magistrate et présidente de la CPDP.Elle ajoute:« La gestion des matières et déchets radioactifs nous concerne tous »

Le parc électronucléaire français est à l’origine de déchets de haute ou de moyenne activité à vie longue, qui resteront dangereux, pour la santé et l’environnement, pendant des centaines de milliers d’années. Ils ne représentent, en volume, qu’un peu plus de 3 % du 1,6 million de mètres cubes de déchets radioactifs de toute nature. Un déchet radioactif est un résidu ultime qui ne peut plus être utilisé, tandis qu’une matière radioactive est potentiellement recyclable. La filière nucléaire française met ainsi en avant le concept de « cycle fermé », en annonçant que 96 % du combustible usé est valorisable, dans une forme d’économie circulaire où le rebut d’un processus industriel se transforme en ressource pour une nouvelle production. La réalité est pourtant très différente aujourd’hui : 1 % seulement est effectivement valorisé.

« Que léguerons-nous à nos enfants ? On peut se poser la question!

« Les temps forts de ce débat seront les 23 rencontres organisées pour les citoyens : sept réunions publiques généralistes à Paris et dans quatre grandes villes régionales, et des réunions thématiques dans des territoires concernés par l’activité nucléaire »

L’objectif affiché de ce débat public est d’aider les maîtres d’ouvrage – l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) – à élaborer le prochain plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR).

https://inventaire.andra.fr/inventaire

https://pngmdr.debatpublic.fr/vie-du-debat/16-le-calendrier-du-debat-pngmdr-est-en-ligne

Une étude de Générations futures met l’accent sur la présence de perturbateurs endocriniens dans les rivières

Les rivières et les lacs français débordent de pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens (PE°): en moyenne 41 pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens par département, comme le révèle un rapport publié ce 16 avril par l’association Générations futures.. Glyphosate, atrazine, chlordécone… des résidus d’herbicides et d’insecticides particulièrement néfastes pour la santé sont omniprésents dans les eaux de surface en France. Ce cocktail de molécules menace directement la faune aquatique et les écosystèmes, contribue à l’érosion de la biodiversité et n’est pas sans conséquence sur notre santé, alerte le rapport. Les PE sont en effet des substances capables d’interférer avec le système hormonal ( troubles de la fertilité) et impliquées dans de nombreux autres troubles et de pathologies : de l’obésité à la baisse du quotient intellectuel en passant par des cancers des systèmes reproducteurs masculin et féminin.

Générations futures  a d’abord identifié, à partir de deux bases de données (EU Pesticides database et TEDX qui portent spécifiquement sur les perturbateurs endocriniens), les pesticides (autorisés ou non) potentiellement Perturbateurs Endocriniens.

Si la présence de pesticides dans les eaux de surface est connue depuis longtemps , cette étude précise l’étendue de la contamination par des substances suspectées d’être des perturbateurs endocriniens (PE)et l’on retrouve ainsi le glyphosate en tête ainsi que 2 autres pesticides eux interdits depuis 2003!. Basée sur les données des agences de l’eau de 2015, elle révèle que chaque département  en compte en moyenne 41 dans ses rivières.

Nous voyons bien qu’il est nécessaire d’approfondir les contaminants des eaux comme vient de le proposer l’ANSES, compte tenu des risques potentiels de ces pollutions.