Tous les articles par Jacqueline Collard

17 juin Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse

A l’occasion de cette journée  l’accent est mis contre ce phénomène inquiétant par un rapport de l’ONU faisant état que 2 milliards d’hectares de terres sont aujourd’hui dégradés dans le monde, du fait des activités humaines et du réchauffement climatique.

C’est le 17 juin 1992, que  l’ONU a adopté la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD). Cette journée a pour but de nous rappeler les dangers de la désertification et de la sécheresse dans le monde. Tout d’abord, il est important de souligner que les déserts ne sont pas uniquement des lieux où l’on trouve des dunes de sables et des nomades les parcourant. Ainsi l’Antarctique ou le grand Nord, sont des espaces désertiques, parce que l’eau y est prise en glace. Deuxièmement, l’homme n’est pas responsable,  à l’origine des déserts mais aujourd’hui il y contribue.

Or c’est un processus qui s’accélère et qui touche tous les continents, sans exception. L’Afrique est bien sûr la plus touchée, mais c’est aussi le cas de l’Asie, de l’Amérique latine et même de l’Europe du Sud. Cette situation affecte 3 milliards de personnes – à commencer par leur accès aux ressources alimentaires et à l’eau – elles sont parmi les plus pauvres et les plus vulnérables.Le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification, Ibrahim Thiaw  appelle à un changement de modèle de production et de consommation. L’enjeu est vital pour l’humanité.

Ceci fait écho au le rapport de l’IPBES [Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques] publié en Mai  qui  a alerté sur le fait qu’un million d’espèces faune et flore sont menacées d’extinction.

La France, championne agricole mondiale : mais pour combien de temps encore ?

L’agriculture française perd du terrain, aussi bien à l’exportation que sur son marché intérieur, s’inquiète la commission des affaires économiques du Sénat dans un rapport daté du 28 mai,  et publié vendredi en ce début  juin.

Si «la France demeure, de loin, le premier producteur agricole européen», sa situation n’est guère réjouissante, estime le sénateur Laurent Duplomb (Haute-Loire, Les Républicains) dans son rapport présenté au Sénat: l’agriculture française recule même sur son marché intérieur.

Il pointe ainsi  la baisse  de surface agricole (-17% depuis 1961), la chute des emplois liés à l’agriculture et à l’agroalimentaire (de 12% à 5,5% de la population active en 40 ans), et la stagnation de sa production depuis les années 1990. Bilan, l’excédent agricole français a été divisé par deux entre 2011 et 2017, et semble surtout tenir grâce à la filière vin. «À ce rythme de décroissance, la France constatera son premier déficit agricole en 2023», avance le rapport. Conséquence, la France, troisième exportateur agricole mondial en 2005, se situe désormais à la sixième place (4,5% des parts de marché, soit une chute de 2% en 10 ans, «le plus fort recul mondial»), après avoir été dépassée par l’Allemagne et les Pays-Bas. De plus, elle doit subir la forte concurrence de pays émergents tels que la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Brésil et le Vietnam.

Une autre inquiétude provient de la provenance des produits alimentaires: en effet en 2016, 51% des fruits et légumes consommés dans la métropole étaient d’origine française, contre 68% en 2000. Idem pour les volailles (de 13% en 2000 à 34% en 2017) et pour les produits laitiers, dont les importations ont doublé.

Au-delà de la menace pour la sécurité alimentaire du pays, en passe de perdre son indépendance agricole, ce recours accru aux produits importés «pose de vrais doutes sur la qualité sanitaire». Selon les contrôles menés par la DGCCRF (1) et la DGAL( 2), «on peut estimer qu’entre 8 et 12 % des denrées alimentaires importées de pays tiers ne respectent pas les normes européennes de production et sont susceptibles de porter atteinte à la sécurité sanitaire de nos concitoyens».

La situation démontre des non-conformités relevées  dans les produits en provenance de nombreux pays éloignés , elle pourrait être encore pire pour les produits originaires de l’UE, où des contrôles menés par la DGAL ont révélé des non-conformités sur «17 % des viandes fraîches de boucherie, 13 % des viandes fraîches de volaille, 25 % des produits à base de viande, 21 % des échantillons de lait cru ou traité thermiquement et les produits à base de lait», poursuit Laurent Duplomb.

 Nous renouvelons notre préconisation d’avoir une connaissance fine de la provenance des produits alimentaires en privilégiant bien sur le local.

1) DGCCRF : direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

2) DGAL : direction générale de l’alimentation.

16 juin Journée mondiale de l’Hyperélectrosensibilité

L’association Cœurs d’EHS va de nouveau organiser la Journée de l’Électrosensibilité le 16 juin prochain.

Il s’agit d’expliquer très simplement quels sont :

– les causes (une surexposition aux ondes venant souvent s’ajouter à une intoxication aux métaux lourds, à une hypersensibilité chimique multiple, à une infection par les bactéries de la maladie de Lyme etc.),
– les symptômes,
– les conséquences (professionnelles, sociales, familiales, menant souvent à l’exclusion, la réclusion, l’errance, voire au suicide)
de cette intolérance aux champs électromagnétiques artificiels.

– communiquer sur le large éventail des pathologies causées par les expositions prolongées aux ondes électromagnétiques et sur ce qu’elles coûtent sur le plan humain et financier à la société.

Le principe reste le même que l’année dernière mais cette année nous allons aussi essayer d’organiser des actions de terrain.

Pour :

Manifester votre soutien à cette cause souvent ignorée mais réellement ressenti par un nombre croissant de personnes

Rendre visibles les invisibles                                               

Informer sur l’électrosensibilité

Informer sur les risques sanitaires générés par l’électro-smog

Informer sur les dispositifs de protection et d’hygiène électromagnétique

Il s’agit d’informer le grand public sur les différentes sources de champs électromagnétiques artificiels auxquelles ils sont quotidiennement confrontés et de leur expliquer comment éviter de s’y exposer inutilement.

Pour préserver notre santé, il est important de :

1) Éliminer toutes les pollutions intérieures (émises par les technologies sans fil et la téléphonie mobile) en privilégiant les connexions filaires.

2) Bloquer si nécessaire les pollutions extérieures par des dispositifs anti-ondes et le blindage du réseau électrique domestique pour se protéger de l’électrique sale

3) Protéger de ces pollutions les zones de repos pour favoriser un sommeil réparateur et aider ainsi le corps à maintenir son intégrité face aux ondes durant la journée.

Agriculture urbaine et végétalisation : des enjeux importants pour les villes

Le  Conseil économique et social (Cese) a présenté un avis le 12 juin mettant l’accent sur la nécessité de retour de la nature en ville, une solution aussi pour réduire les îlots de chaleurs dans cette conscience de réchauffement climatique.

Pour encourager l’agriculture urbaine « vertueuse », le Cese formule différentes recommandations. Parmi celles-ci :  » Il convient de faire preuve de sélectivité pour l’octroi de soutiens publics, quelle que soit leur forme, en prenant en compte la réalité et l’importance des services rendus au bénéfice de la société dans son ensemble« , pointe-t-il. Ainsi les projets devraient au moins s’inscrire dans deux des perspectives suivantes : une intégration dans une agriculture déjà présente sur le territoire, des fonctions environnementales mais également sociales. Le Cese souhaite également que soit développé le rôle des arbres dans l’agriculture urbaine, plus particulièrement les fruitiers.

L’agriculture urbaine peut aussi jouer aussi un rôle dans le renforcement de la biodiversité. « Néanmoins, pour cela, elle doit s’inscrire dans une vision globale de maintien et de création de corridors écologiques et d’habitats favorables aux espèces sauvages locales, en favorisant notamment la diversité floristique ou encore en intégrant des parties non productives et non gérées« , modère le Cese.

Le Cese envisage également une adaptation des règles d’urbanisme : dédier par exemple un pourcentage de terrain à l’agriculture urbaine au sein des plans locaux d’urbanisme. Il vise également des mesures fiscales incitatives. De la même manière, il souhaite que soient prévues, dès la conception ou la rénovation de bâtiments commerciaux, industriels et administratifs, toutes les conditions nécessaires à l’implantation de ce type de projet : portance des toits, intégration de systèmes de récupération des eaux pluviales, etc.

https://www.lecese.fr/travaux-publies/la-nature-en-ville-comment-accelerer-la-dynamique

Notre type d’alimentation responsable de la déforestation ?

Greenpeace vient de publier un rapport ciblant l’impact de nos consommations sur la déforestation d’Amérique du Sud:l’ONG s’est penchée sur l’impact de notre alimentation sur la déforestation en Amérique du Sud. « Le soja est la deuxième cause de déforestation dans le monde, mais, à l’échelle de l’Europe, c’est la première cause de déforestation importée [déboisement induit par les importations de matières premières].

Or, ce sujet n’est pas forcément très connu du grand public. Avec ce rapport, nous avons voulu démontrer le lien entre surconsommation de viande et de produits laitiers et déforestation », explique Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts pour Greenpeace et auteure de cette synthèse.

Selon Greenpeace, 87 % du soja utilisé en Europe sert à l’alimentation animale, dont près de 50 % pour la volaille, 24 % pour les porcs, 16 % pour les vaches laitières, et 7 % pour les bovins. « Pour produire 100 grammes de poulet, il faut 109 grammes de soja », calcule Greenpeace.

La production de soja a plus que doublé dans le monde en vingt ans, passant de 144 millions de tonnes en 1997 à 352 millions de tonnes en 2017. Cette protéine sert principalement, sous forme de tourteaux, d’alimentation aux animaux d’élevage. Avec 33 millions de tonnes de soja importées chaque année (contre seulement 2,5 millions de tonnes produites localement), l’Union européenne est le deuxième importateur mondial.

Ces informations précises devraient induire une prise de conscience nécessaire face aux dérives de la biodiversité et du changement climatique.