Tous les articles par Jacqueline Collard

Attention aux maquillages pour enfants

L’association de consommateurs la CLCV avec une association suisse  ont produit une enquête sur le maquillage à destination des enfants. Ces produits sont  en effet susceptibles de contenir des substances nocives pour la santé des plus jeunes.

9 produits cosmétiques pour enfants ont été étudiés. Parmi eux : des brillants à lèvres, du vernis et plus largement, des mallettes de maquillage.

Le décryptage des étiquettes et les tests réalisés en laboratoires révèlent que tous les rouges et brillants à lèvres et gloss contiennent des MOSH et MOAH, « des molécules issues des huiles minérales », autrement dit, d’hydrocarbures. « Les MOSH sont soupçonnés d’être bioaccumulables dans le foie et les MOAH seraient cancérigènes. » Certains produits, notamment le brillant à lèvre de la maquette Make it real, en contiennent pourtant près de 42 %, un taux largement supérieur aux doses recommandés (5 %) par l’association professionnelle européenne des industries cosmétiques.

Si la majorité des vernis à ongles pour enfants testés ne contient pas de solvants volatiles qui sont remplacés par de l’eau, 3 vernis sur 5 contiennent du phénoxyéthanol. La CVCL rappelle que « ce conservateur a été jugé par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) toxique pour le foie ». Du phénoxyéthanol a par ailleurs été retrouvé dans tous les produits des mallettes de maquillages.

Parfois, les substances néfastes ne sont pas indiquées sur l’étiquette des produits. C’est par exemple le cas du BHT, un potentiel perturbateur endocrinien et du methylisothiazolinone (MIT), un allergène puissant.

« La peau d’un enfant est plus sensible que celle d’un adulte ». C’est la raison pour laquelle « il faut attendre que la peau soit prête, soit capable de se défendre avant de porter du maquillage même pour enfant. précise Isabelle Rousseaux, dermatologue et membre du Syndicat National des Dermatologues.

Et d’ajouter :Il est surtout conseillé aux parents de limiter l’utilisation du maquillage sur leurs enfants. « Le plus tard possible, le moins possible » conclut le CVCL.

Zero Waste nous alerte sur les lingettes

L’ONG ZERO Waste France par l’intermédiaire d’Anne-Fleur Hug, chargée de campagne  souhaite qu’on se mobilise sur l’usage intensif des lingettes avec des fonctions très diverses dans notre quotidien.

Principalement composées de plastique et de produits plus ou moins toxiques, elles sont impossibles à recycler. Et, contrairement à ce qu’annoncent certains emballages, elles ne sont pas du tout biodégradables comme de nombreuses communes en font la coûteuse expérience : « En toute bonne foi, de nombreuses personnes jettent les lingettes dans les toilettes, précise Anne-Fleur Hug, et elles finissent dans les stations d’épuration où elles obstruent les filtres. »« On a oublié que des alternatives réutilisables existent. Elles sont meilleures pour la santé, meilleures pour l’environnement et elles sont jusqu’à 15 fois moins chères ! », précise Anne-Fleur Hug.Les lingettes pour le ménage peuvent facilement être remplacées par une serpillière ou un torchon avec un peu de savon noir. Pour nettoyer son bébé, il suffit de retrouver le bon vieux gant de toilette. Quant au démaquillage, on trouve dans le commerce des cotons réutilisables qu’on peut laver avec son linge habituel.

L’ONG salue donc la volonté gouvernementale d’étendre la responsabilité élargie du producteur:« Ce système de pollueur-payeur va permettre aux industriels qui mettent les lingettes jetables sur le marché d’être responsabilisés à la gestion de la fin de vie de ces produits et d’enfin contribuer aux coûts qu’ils induisent »,

8 juin – journée mondiale des océans

Comme chaque journée internationale, la journée mondiale de l’océan est lancée par l’Organisation des Nations Unies afin d’informer le grand public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs. Les pouvoirs publics comme des initiatives issues de la société civile ont ainsi lieu pour sensibiliser les citoyens pour construire un monde plus juste.

La Journée mondiale de l’océan est célébrée pour rappeler que les océans jouent un rôle primordial dans notre subsistance. Véritables poumons de notre planète, ils fournissent, par exemple, la plupart de l’oxygène que nous respirons. Ils constituent aussi une source importante de nourriture et de médicaments, et sont un élément essentiel de la biosphère. Il est donc important de sensibiliser le public sur la place fondamentale qu’ils occupent dans notre écosystème, mais également sur l’impact de nos activités humaines.Elle vise donc notamment à mobiliser et unir les populations du monde entier sur un projet de gestion durable des océans. Il s’agit enfin de rendre hommage à leur beauté et à leur richesse.Quel futur pour les océans ? Chaque année, les associations tirent la sonnette d’alarme concernant l’état déplorable des eaux mais la situation n’évolue guère.

Il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire en tant qu’individus pour contribuer à un océan plus propre. Il ne s’agit pas seulement de recycler le plastique (Rappelons tout de même que chaque année, 13 millions de tonnes de plastique se déversent dans nos océans provoquant la mort de 100 000 animaux marins)que nous utilisons, mais d’en réduire fortement la consommation.

Le WWF dénonce l’invasion plastique en Méditerranée

Près de 600 000 tonnes de plastique  sont déversées chaque année en Méditerranée, selon un rapport publié vendredi 7 juin par le Fonds mondial pour la nature (WWF), à la veille de la journée mondiale de l’océan.

Parmi les 22 pays de la région méditerranéenne, la France fait figure de mauvaise élève. Rien qu’en 2016, elle a généré à elle seule 4,5 millions de tonnes de déchets plastiques (l’équivalent de 66 kg par Français), ce qui fait d’elle le plus gros producteur de déchets plastiques de la région. Si l’essentiel est incinéré (40 %), enfoui (36 %) ou recyclé (22 %), il n’en reste pas moins que 80 000 tonnes atterrissent chaque année dans la nature.

Cela conduit, logiquement, à la contamination des eaux méditerranéennes  : 11 200 tonnes de déchets plastiques français y pénètrent chaque année, l’essentiel (79 %) provenant des activités côtières – tourisme et activités de loisir, notamment. Le reste est dragué par les fleuves (12 %) ou découle directement des activités maritimes (9 %), comme la pêche, l’aquaculture ou le transport maritime.

Si un cinquième de cette pollution plastique aura rejoint les côtes françaises en l’espace d’un an, le reste restera en mer, contaminant les fonds marins (11 %) et les eaux de surface (66 %). Sur les côtes françaises, la concentration de débris plastiques à la surface est particulièrement élevée dans la baie de Marseille (1 000 km2), à Nice (578 km2) et même en Corse (112 km2), relève le WWF. Cette pollution pèse sur l’économie des secteurs du tourisme, du commerce maritime et de la pêche, coûtant à la France quelque 73 millions d’euros par an.

« Les matières plastiques n’ont pas à se retrouver dans la nature, dans les océans. La première question est : que font-elles là, alors qu’il existe des filières de recyclage ? », souligne Jean-Yves Charmeau, de l’INSA. L’an passé, la planète a produit 359 millions de tonnes de plastiques, en hausse de 3,2 %, selon Plastics Europe, qui regroupe les industriels européens du secteur.  L’Europe, si elle voit, elle, sa production baisser, consomme toujours autant de matières plastique. En France, production et consommation sont en reculs, alors que la demande en matières plastique recyclées a crû de 14 % en 2018.

« Nous sommes dopés au plastique, déplore Isabelle Autissier. Il faut que cela s’arrête : nous devons en consommer moins et les industriels doivent cessent d’aller vers cette solution qui est la plus facile et la moins chère. » Le fait que des particuliers prennent des initiatives pour réduire les déchets constitue, selon elle, un « signal intéressant », mais les industriels doivent aussi « jouer le jeu ». En réponse au fléau de la pollution due aux déchets plastique, toute l’industrie – de la pétrochimie à la grande distribution – amorce une mue à marche forcée.

Le message commence tout juste à s’imposer : l’âge du plastique à tout-va, pilier de la consommation à outrance des « trente glorieuses », touche à sa fin.

Un nouveau rapport sur la contamination des fruits et légumes proposé par Générations Futures

Après une première édition en février 2018 [1], Générations Futures notre partenaire publie ce 6 juin 2019 une nouvelle édition de son rapport sur les résidus de pesticides dans les fruits et légumes consommés en France.

 Triste palmarés: Presque trois quarts des fruits (72,6% précisément) contiennent des traces de pesticides : un chiffre forcément alarmant pour tous ceux, de plus en plus nombreux, qui consomment ( selon les recommandations du PNNS )quotidiennement les cinq fruits et légumes recommandés pour la santé. Le résultat est issu de l’état des lieux des résidus de pesticides dans les fruits et les légumes en France, publié par l’association Générations futures. Ce rapport a été élaboré sur la base de données officielles produites par la direction générale de la répression des fraudes ( DGCCRF) pour la période allant de 2012 à 2016. 

Quant aux légumes, avec une présence de résidus de pesticides dans seulement 41,1% d’entre eux, ils se révèlent donc  moins contaminés que les fruits. Rappelons que les pesticides sont des substances chimiques Soupçonnées dêtre des pertubateurs endocriniens ,c’est-à-dire susceptibles de perturber notre système hormonal, avec des conséquences sur la fertilité et le risque de développer certaines maladies.

 Or ce constat fait par les structures officielles, démontre une fois de plus, combien le recours à une agriculture dépourvue de ces intrants devient une nécessité ; l’appel des coquelicots  est une façon d’interpeller les pouvoirs publics comme la population car les conséquences à long terme sont de plus en plus étudiées et inquiétantes.

www.generations-futures.fr/actualites/residus-de-pesticides-2019/

site de l’appel : nousvoulonsdescoquelicots.org