Tous les articles par Jacqueline Collard

Les dispositifs pour diminuer les déchets plastiques devient d’actualité

Après les sacs de caisse et les emballages de fruits et légumes, la liste des produits en plastique  interdits s’allonge sérieusement, en application de la loi sur la transition énergétique et de la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire.

A partir du 1er janvier 2020, seront interdits les gobelets, verres et assiettes jetables, pailles, couverts, piques à steak, couvercles à verre, plateaux-repas, pots à glace, saladiers, boîtes et mélangeurs pour boissons, «sauf ceux compostables en compostage domestique et compostés, pour tout ou partie, de matières biosourcées», précise le projet de décret. Une teneur fixée à 50% au moins au 1er janvier 2020 et à 65% au 1er janvier 2025.

Cependant  certaines dispositions ne  seront applicables qu’à partir du 1er juillet 2021. A cette date, les couverts en plastique (fourchettes, couteaux, cuillères et baguettes) utilisés dans les établissements pénitentiaires, de santé et dans le transport aérien, ferroviaire et maritime seront alors aussi  interdits.

Le principe de la consigne a été soumis à un comité de pilotage installé le 24 juin dernier par la secrétaire d’Etat Brune Poirson, le dispositif est pensé comme un système de collecte et non de réemploi, et seulement pour les bouteilles plastiques alors que la consigne verre commence à s’installer un peu partout et devient une réalité qui semblait impossible alors qu’elle est de mise dans certains pays limitrophes.

Mais souligne l’association ZERO Waste «le plastique ne fait l’objet d’aucun objectif de baisse de consommation, ni de hausse de la réutilisation des emballages», ce qui ne solutionne en aucun cas la problématique globale du plastique que l’on retrouve désormais partout.

Les relations entre alimentation et climat sont de plus en plus connues

Le dernier rapport du Giec sonne l’alarme: il s’intitule:rapport spécial sur le sol, la désertification, l’usage des terres, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans l’écosystème terrestre.

Le rapport spécial du Giec sur le changement climatique et les sols montre, en particulier, l’urgence à réformer les systèmes agricoles pour réduire la dégradation des terres et les rendre plus résilientes.«Ce rapport du Giec doit permettre à nos décideurs politiques de comprendre l’urgence à réformer notre système de production agricole pour assurer la sécurité alimentaire des années à venir», conclut Laurence Tubiana, directrice générale de la Fondation européenne pour le climat.

le Giec rappelle l’importance du sol pour notre environnement, notre mode de vie et notre capacité à stabiliser le réchauffement. Le détruire ou l’artificialiser, comme nous le faisons, c’est affaiblir les écosystèmes et leurs services, diminuer notre accès à l’eau, accroître notre insécurité alimentaire.

Quelques phrases clés qui en disent beaucoup sur la nécessité impérieuse de changer nos modes de production alimentaire

«En plus de stopper la déforestation et de restaurer des forêts, il est nécessaire de transformer notre système alimentaire»

«Environ 22% des émissions anthropiques de gaz à effet de serre sont issues de l’agriculture, de la foresterie et d’autres usages des terres»,

«Des politiques cohérentes en matière climatique et foncière ont le pouvoir d’économiser des ressources et d’amplifier la résilience sociale et la restauration écologique», résument les auteurs.

Sans changement drastique de nos pratiques, l’avenir s’annonce des plus sombre: «la fréquence et l’intensité des sécheresses devraient augmenter en Méditerranée, en Europe centrale, dans le sud de l’Amazonie et dans le sud de l’Afrique.»

Les mégots préjudiciables aussi pour les plantes

La présence de mégots dans le sol réduit fortement la germination et la longueur des pousses de trèfles, selon une étude publiée le 18 juillet dans la revue Ecotoxicology & Environmental Safety.Elle montre  que ces déchets jetés dans le sol réduisent la germination des trèfles (Trifolium repens L.) de 27%, la longueur des pousses de 28% et la biomasse racinaire de 57%.

Les chercheurs,  ont étudié plusieurs zones de l’agglomération de Cambridge, ils ont trouvé jusqu’à 128 mégots au mètres carré. D’où la nécessite de sensibiliser les fumeurs sur l’effet néfaste de leurs déchets sur la biodiversité. On voit ainsi l’étendue de leurs dommages sur l’environnement .

En France la société TerraCycle estime elle à 30 milliards le nombre de mégots jetés dans la nature chaque année, elle propose des boîtes zéro-déchet, solution gratuite pour les associations de protection de l’environnement. « Dans ce cas, le recyclage est sponsorisé par un industriel et donc l’envoi et le recyclage est gratuit pour ces associations » Une fois collectés, les mégots sont envoyés au centre de tri de TerraCycle qui se situe à Mende, en Lozère. Les mégots sont ensuite transportés dans un centre de recyclage partenaire de TerraCycle en Angleterre. Ils y sont transformés en plaques de plastique.

La directive européenne sur les plastiques à usage unique devraient obliger les fabricants de cigarettes de financer le traitement des mégots

Lancement du festival pour les transitions « an zéro » 30-31 Aout Guéret

Nous apprenons que le festival est annulé

Réservez vos 30-31 août et 1 septembre pour assister à ce festival engagé qui lancera l’année militante en permettant à des milliers de curieux et militants de venir découvrir des initiatives et alternatives pour la transition écologique, démocratique et sociale.

Bienvenue à l’An Zéro, l’an de tous les possibles. https://an-zero.org

Pourquoi l’an zéro

Se diviser pour laisser l’autre régner, c’est ce qui nous a fait perdre les batailles de la transition militante qui manque depuis trop longtemps d’une stratégie commune. Il n’est plus l’heure de se ralentir en étant contre, mais d’avancer en étant avec, sans tutelle ni hiérarchie.

Posons ensemble les fondations d’une force collective qui va rendre concrets les modèles écologique, social et démocratique que nous défendons.

L’An Zéro donnera l’occasion à chaque participant de :

  • Tisser des liens forts avec d’autres citoyens
  • Se sentir membre d’une communauté nationale de la transition
  • Expérimenter la puissance de l’intelligence collective
  • Participer à l’élaboration d’un futur désirable
  • Repartir motivé et inspiré sur les modes d’actions à mettre en œuvre pour accélérer les transitions
  • Passer de spectateur attentiste à participant activiste, capable de donner à d’autres les moyens d’agir pour les transitions
  • Vivre trois jours dans la joie

L’intention de l’An Zéro est :

Initier une stratégie commune pour massifier l’engagement dans les transitions

Tables Rondes / ECHANGE & DÉBATS

Un espace de paroles et d’échanges unique pour créer les conditions de la réflexion sur des thématiques aussi variées que nécessaires à la transition auprès de scientifiques, collapsologues et poètes des nouveaux récits, spécialistes du vivant, experts des nouveaux systèmes agroalimentaires, (re)penseurs de l’entreprise et de l’économie comme voie du changement, les inconditionnels de la politique, les exigeants du bien être au travail, les soigneurs de l’éducation, les bâtisseurs de tiers-lieux, les convaincus du numérique, la jeunesse au service de son avenir.

Ateliers / formations

Il s’agit maintenant de passer à l’action.

Dans les différents villages, vous trouverez les stands d’associations engagées, des solutions alternatives pour le monde de demain…

Thématiques des stands du village des possibles :
Restauration des milieux naturels et de la biodiversité
Agriculture & alimentation
Habillement & Equipement
Habitat & Villes de demain
Mobilité
Education & Accès à l’emploi
Santé & Bien-être
Économie circulaire
Numérique

Nous apprenons que le festival est annulé

Pollution de l’air : nouvelles connaissances sur les particules de l’air ambiant et l’impact du trafic routier

L’Anses vient de publier les résultats de son expertise relative aux particules de l’air ambiant.

A partir d’une revue méthodique de la littérature scientifique, l’Anses confirme avec des niveaux de preuve forts, les effets sur la santé (atteintes respiratoires et cardiovasculaires et décès anticipés) liés à certaines composantes des particules de l’air ambiant dont les particules ultrafines, le carbone suie et le carbone organique. Aussi, l’Agence recommande de prendre en compte en priorité ces trois indicateurs particulaires dans les politiques publiques relatives à l’air.

Dans le cadre de la lutte contre la pollution atmosphérique, l’expertise de l’Anses évalue les effets sur la santé des particules selon leurs composés, leurs sources et leur taille. De plus, considérant que le trafic routier est une source importante de particules en zone urbaine, l’Agence a étudié l’impact du trafic routier sur la pollution de l’air, selon différents scénarios d’évolutions technologiques des véhicules circulant en France (motorisation, systèmes de dépollution).

 Forte de ces conclusions, l’Anses recommande de cibler en priorité, dans les politiques publiques concernant l’air, trois indicateurs particulaires actuellement non règlementés : les particules ultrafines, le carbone suie et le carbone organique, en complément des indicateurs de particules PM2,5 et PM10 actuellement en vigueur.

Composés et taille des particules de l’air ambiant

  • Les niveaux de preuves les plus forts d’effets néfastes pour la santé concernent le carbone suie, le carbone organique et les particules ultrafines (taille nanométrique 0,1µm). Les données recueillies depuis 2013 confirment ou renforcent le lien avec des atteintes respiratoires et cardiovasculaires et les décès anticipés.
  • Concernant la santé neurologique et la santé périnatale, le corpus d’études sur ce sujet est encore limité. Les nouvelles indications sont faibles et suggèrent un effet du carbone suie et des particules ultrafines sur le développement des performances cognitives de l’enfant, ainsi qu’un effet du carbone suie sur le faible poids de naissance.
  • De nouvelles preuves modérées à fortes d’effets néfastes pour la santé respiratoire et cardiovasculaire et les décès anticipés ont été mises en évidence pour certains composés des particules, dont les aérosols inorganiques secondaires (incluant ammonium, sulfate, et nitrate) principalement, ainsi que pour les métaux de transition (fer, zinc, nickel, cuivre et vanadium), la silice et les endotoxines.

L’Agence recommande également de poursuivre les efforts nationaux et internationaux de réduction de la pollution de l’air ambiant en agissant sur les principales sources maîtrisables d’émission: le trafic routier, la combustion de charbon, de produits pétroliers et de biomasse, ainsi qu’en réduisant l’exposition aux poussières de désert.

Par ailleurs, l’Anses souligne la nécessité de poursuivre les efforts de recherche sur les effets sur la santé associés à l’exposition à d’autres sources de particules telles que l’agriculture, le transport maritime, l’activité aéroportuaire pour lesquelles peu de données sont disponibles actuellement.

https://www.anses.fr/fr/content/pollution-de-l%E2%80%99air-nouvelles-connaissances-sur-les-particules-de-l%E2%80%99air-ambiant-et-l%E2%80%99impact

https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2014SA0156Ra.pdf

https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2014SA0156Ra-Sante.pdf