Tous les articles par Jacqueline Collard

Les dangers des écrans pour nos enfants par Michel Desmurget

Michel Desmurget  docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’Inserm, auteur de TV Lobotomie (Max Milo, 2011)vient de faire paraitre un nouveau livre alerte: La Fabrique du crétin digital.

La consommation du numérique sous toutes ses formes – smartphones, tablettes, télévision, etc. – par les nouvelles générations est astronomique.

Dès 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour presque 3 heures d’écran. Entre 8 et 12 ans, ils passent à près de 4 h 45. Entre 13 et 18 ans, ils frôlent les 6 h 45. En cumuls annuels, ces usages représentent autour de 1 000 heures pour un élève de maternelle (soit davantage que le volume horaire d’une année scolaire), 1 700 heures pour un écolier de cours moyen (2 années scolaires) et 2 400 heures pour un lycéen du secondaire (2,5 années scolaires).
Contrairement à certaines idées reçues, cette profusion d’écrans est loin d’améliorer les aptitudes de nos enfants. Bien au contraire, elle a de lourdes conséquences : sur la santé (obésité, développement cardio-vasculaire, espérance de vie réduite…), sur le comportement (agressivité, dépression, conduites à risques…) et sur les capacités intellectuelles (langage, concentration, mémorisation…). Autant d’atteintes qui affectent fortement la réussite scolaire des jeunes.
« Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle », estime Michel Desmurget. Ce livre, paru au Seuil est une première synthèse des études scientifiques internationales sur les effets réels des écrans, est celui d’un homme en colère. La conclusion est sans appel : attention écrans, poisons lents !

L’additif E 171 de dioxyde de titane interdit à compter du 1/01/2020

Une mesure de santé publique bienvenue ,  annoncée par le ministre de l’économie Bruno Le Maire.Le colorant E171 sera interdit dans les aliments (confiseries,…) à compter du 1er janvier 2020. Le E171 est un additif alimentaire utilisé pour ses propriétés colorantes et opacifiantes dans de nombreux produits alimentaires.

De nombreuses associations apprécient cette décision même si elles restent dubitatives quant à son utilisation dans des médicaments et des produits d’hygiène.

Pour rappel, l’additif E171, à base de dioxyde de titane sous forme nanoparticule, est estimé comme potentiellement dangereux. Un avis récent de l’ANSES dit être  impossible de se prononcer sur l’innocuité de cette substance. Cependant on peut noter que cette substance « le E171 pénètre la paroi de l’intestin et se retrouve dans l’organisme ». Des « troubles du système immunitaire » se sont alors déclarés. Et « des lésions (…) dans le côlon, un stade non malin de la cancérogenèse, chez 40% des animaux exposés ont été retrouvées ».

AVIS de l’Anses relatif aux risques liés à l’ingestion de l’additif alimentaire E171

Des micro-plastiques partout dans l’eau comme dans l’air

L’OMS Organisation mondiale de la santé a publié le 22 août 2019 une synthèse des dernières connaissances sur les microplastiques dans l’eau du robinet et l’eau en bouteille et sur ses effets sur la santé humaine.

L’analyse des risques pour la santé liés aux microplastiques portait essentiellement sur trois aspects : le risque d’ingestion, les risques chimiques et les risques liées à la présence de bactéries agglomérées (biofilm).

L’absorption de très petites particules microplastiques, notamment de nanoparticules, « devrait être plus élevée, même si les données à ce sujet sont très limitées ». « Les microplastiques présents dans l’eau de boisson ne semblent pas présenter de risques pour la santé, du moins aux niveaux actuels. Mais nous devons approfondir la question », a relevé la directrice du Département Santé Publique, à l’OMS, Maria Neira,

Une interrogation supplémentaire porterait sur l’importance du traitement des eaux usées (matières fécales et chimiques) qui permet de retirer plus de 90% des microplastiques présents dans ces eaux.

Le CGEDD confirme  que les microplastiques, ces particules de moins de 5 mm, sont présents partout : dans l’atmosphère(transportés par le vent, la pluie , la neige),dans les eaux douces et les océans, en milieu urbain comme dans les zones isolées.

https://www.who.int/fr/news-room/detail/22-08-2019-who-calls-for-more-research-into-microplastics-and-a-crackdown-on-plastic-pollution

Une demande pour un étiquetage réel des produits ménagers

Plusieurs associations de consommateurs européens souhaitent rendre obligatoire un système de notation pour les produits d’entretien à l’image du Nutriscore sur les produits alimentaires. Il parait désormais important que ces produits affichent leur composition de façon compréhensible afin d’éviter des molécules reconnues toxiques. Or la règlementation sur les détergents n’impose d’indiquer que les grandes familles de composants avec leur fourchette de concentration », le reste (allergènes, conservateurs) n’est pas obligatoire.

Ce qui, face à la connaissance de plus en plus médiatique de molécules ayant des effets néfastes pour la santé,  n’est plus acceptable d’autant que certains de ses produits peuvent être utilisés à son domicile ou dans des lieux que fréquentent des enfants.

Le magazine 60 millions de consommateurs d’Aout s’en fait le porte parole et met l’accent sur la relativité de certains labels et de certains composants fortement déconseillés: comme les isothiazolinones, des conservateurs irritants, allergisants et sensibilisants ou certains ammoniums quaternaires, générateurs de résistances bactériennes ou des substances suspectées d’être des perturbateurs endocriniens, par exemple le butylphénylméthyl-proprional ou lilial, utilisé comme parfum.

Nous ne pouvons que relayer cette demande afin d’avoir une information claire  sur les produits.

Or la règlementation sur les détergents n’impose d’indiquer que les grandes familles de composants avec leur fourchette de concentration », le reste (allergènes, conservateurs) n’est pas obligatoire

Un livre blanc pour réhabiliter le fret ferroviaire

Fin juillet, les entreprises européennes de fret ferroviaire, réunies au sein de la coalition Rail Freight Forward (RFF), ont remis leur livre blanc aux parlementaires européens.

Mis en œuvre, ce train de mesures pourrait porter la part modale du fret ferroviaire à 30% d’ici à 2030 alors qu’il est de 18%, permettant de réduire les émissions de CO2 de 290 millions de tonnes en une décennie.

Différents plans d’actions pour doubler le volume de marchandises transportées par rail ont été présentés. Les gestionnaires d’infrastructures pourraient mettre en place «des infrastructures standardisées, accessibles et de grande capacité, sans goulots d’étranglement», ou encore simplifier la planification des sillons à travers l’Europe ; développer des solutions ferroviaires alternatives, pour pallier d’éventuelles congestions du trafic,permettrait  une meilleure gestion du trafic, mais aussi faciliter les données en temps réel sur les temps de parcours.

Dernier acteur, les décideurs politiques et autres autorités de régulation. A charge pour eux,de proposer des coûts d’accès aux réseaux ferrés accessibles aux opérateurs, de soutenir l’innovation, mais aussi d’encourager le développement et le maintien des infrastructures d’accès aux sites industriels.