Tous les articles par Jacqueline Collard

La sécheresse généralisée en France pour 88 départements

En précipitations, on a un déficit de 25 % à l’échelle du pays par rapport aux normales », note Mme Robert de Météo-France. Depuis le début des archives en 1959, « ça fait partie des déficits les plus marqués sur une année », continue-t-elle, soulignant qu’« il faut revenir à 1989 pour trouver un équivalent »

La situation est particulièrement critique en Auvergne, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Limousin et dans la basse vallée du Rhône. Certaines de ces régions souffrent d’autant plus qu’elles accusent un manque de pluie depuis un an.En conséquence, les pouvoirs publics ont mis en place des restrictions d’eau.

Météo France a vu son indicateur d’humidité des sols virer au rouge en septembre. « On a atteint des niveaux records pour cette période de l’année. Jamais on n’avait eu pire », commente Christelle Robert. La situation est « préoccupante », constate la prévisionniste.

La meilleure  période d’approvisionnement en eau se situe  de la fin octobre à avril environ, pendant laquelle les végétaux n’absorbent pas l’eau, et donc elle sert à  recharger les nappes. Or ces dernières années les hivers et automnes n’ont pas connu beaucoup de précipitations ce qui fait que les niveaux des nappes soient généralement bas. « Actuellement, nous sommes en dessous de la moyenne, et les niveaux sont modérément bas à bas, sauf en Corse et sur des petites nappes du sud-ouest et de Vendée », détaille Violaine Bault, hydrogéologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)

Une commission parlementaire rend son rapport sur l’alimentation industrielle

Loïc Prud’homme député dirige depuis mars la commission parlementaire sur l’alimentation industrielle. Tout est parti du livre d’Anthony Fardet, chercheur en alimentation à l’Inra, l’Institut national de la Recherche agronomique, auteur du livre « halte aux aliments transformés nous avions consacré sur notre site une présentation dés la sortie de ce livre), consacré à la façon dont l’industrie agroalimentaire déstructure totalement des aliments de base pour les recombiner avec des additifs.

Il vient de rendre  son rapport, après quatre mois d’enquête et une quarantaine d’auditions en cette  fin d’été.

La commission se dit favorable à la création d’une structure interministérielle qui puisse coordonner une « politique cohérente de l’alimentation ». « A ce jour, relève-t-elle, le sujet est plus ou moins porté par cinq ministères − Agriculture, Économie, Éducation, Santé et Environnement − dans lesquels les disparités sont importantes. »La commission préconise par ailleurs de renforcer l’éducation auprès des enfants dans les établissements scolaires et la formation à l’alimentation des professeurs sur la qualité nutritionnelle des aliments et sur le gaspillage alimentaire. « C’est dès la primaire qu’un enseignement doit être obligatoirement dispensé » en la matière, estime -t-il.

« L’éducation culinaire et au goût des ‘vrais produits’ reste un défi qu’il convient de relever au sein des familles et en milieu scolaire. »

Il cible particulièrement l’obésité infantile, les députés souhaitent un encadrement du marketing alimentaire destiné aux enfants pour les produits trop gras, sucrés, salés. Ils préconisent notamment une interdiction de la publicité envers les enfants pour ces produits.

Loïc Prud’homme évoque ainsi un secrétariat général à l’alimentation, qui « remplirait parfaitement ce rôle en toute indépendance des intérêts financiers qui aujourd’hui influe sur nos décisions politiques en la matière ».

http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/dossiers/alimentation_industrielle

Évaluer le coût environnemental de nos produits devient indispensable

Lionel Fontagné est le coauteur, avec Dominique Bureau et Katheline Schubert, d’une note du Conseil d’analyse économique (CAE) publiée en janvier 2017 et intitulée Commerce et climat : pour une réconciliation. Dorénavant on ne peux plus déconnecter le commerce mondial des effets sur le climat c’est ce que nous indiquait ces économistes sans que pour l’instant ils aient été entendus.

En effet au lieu d’en prendre acte, on note une croissance du commerce mondial qui  entraîne fatalement une hausse du transport de marchandises (par mer comme par camions ) et donc des émissions plus importantes  de gaz à effet de serre.

 La question de taxer de façon plus forte les transports de marchandises est donc de plus en plus évoquer ce qui revient à revoir la taxe carbone largement sous dimensionnée en France,même si l’intégration des enjeux climatiques dans la régulation des transports internationaux est difficile..

La directice de 1999 sur la publicité des voitures neuves n’est toujours pas appliquée

L’association Respire demande  que la  une directive européenne (1999/94/CE) vieille de 20 ans soit enfin appliquée: ceci concerne particulièrement  les publicités pour les voitures particulières neuves qui devraient informer sur les rejets de CO2 et la consommation de carburant :ceux ci  « doivent être facilement lisibles et au moins aussi visibles que la partie principale des informations figurant dans la documentation promotionnelle. »

Dans sa nouvelle campagne, l’association demande à ce que la loi soit correctement appliquée. Tendant au passage une perche aux principaux intéressés. «Mettre les émissions de CO2 et la consommation de carburant en aussi lisible que l’information principale doit servir de nouvel argument aux constructeurs, pour qu’ils s’engagent tous dans la voie de la réduction de l’impact de l’automobile.»

Dans un contexte où la voiture doit devenir plus économe en énergie, et s’améliorer dans ses rejets à fort impact climatique, cette application s’avère plus que jamais indispensable.

Un objectif : diminuer les particules fines des pollutions atmosphériques

Réduire la concentration de particules fines participerait à une meilleure qualité de l’air et donc, à une meilleure santé des habitants. Mais à une baisse de combien faudrait-il parvenir pour impacter positivement la santé publique, et notamment pour réduire la mortalité ?

C’est sur cette question que s’est penchée une équipe multidisciplinaire de chercheurs (épidémiologistes de l’Inserm, biologiste ansi que des économistes du CNRS et de l’INRA, spécialistes de la qualité de l’air d’Atmo Auvergne Rhône-Alpes).

Ils ont comparé la moyenne de particules fines mesurée à Grenoble et Lyon, soit respectivement 14 et 15 microgrammes par m3, pour la période 2015-2017, avec une situation sans particules fines liées à la pollution. De cette façon, ils ont évalué à 145 décès par an à Grenoble dus à cette contamination de l’air tandis qu’à Lyon, ce nombre s’établissait à 531. L’exposition aux particules fines en suspension (les PM2,5) cause des effets importants et reconnus sur la santé en milieu urbain (mortalité et pathologies cardiovasculaires et respiratoires, troubles de la grossesse et de la croissance du fœtus…), et il est possible de faire baisser cette exposition. Toutefois les politiques publiques visant à réduire la pollution atmosphérique sont souvent conçues sans se fixer de bénéfice sanitaire à atteindre.

Après calculs, les scientifiques ont estimé qu’« une réduction de 2,9 microgrammes par m3 (Grenoble) et 3,3 μg/m3 (Lyon) serait nécessaire pour réduire d’un tiers la mortalité attribuable à ces particules », indiquent les chercheurs. « Il ne s’agirait pas que de décès évités chez des personnes fragiles : l’espérance de vie augmenterait simultanément d’environ 3 mois. »

Ce travail publié dans Environment international donne également un ordre de grandeur des coûts de la pollution en milieu urbain : 1200€ par habitant et par an dans les agglomérations de Lyon et Grenoble.

« Une telle étude peut être aisément transposée à d’autres agglomérations et peut aider les grandes villes françaises à cibler des scénarios de réduction de la pollution atmosphérique », concluent les auteurs.

Cette étude a été réalisée dans le cadre des projets QAMECS et MobilAir soutenus par l’ADEME, Grenoble-Alpes Métropole et l’IDEX Université Grenoble Alpes.

Lien : https://presse.inserm.fr/meilleure-qualite-de-lair-quelle-valeur-viser-pour-ameliorer-la-sante/35241/