Tous les articles par Jacqueline Collard

Les experts français du climat aggravent leurs projections sur le réchauffement

Parmi les experts du Giec travaillent de nombreux chercheurs français de grands laboratoires français de climatologie. Ils sont  engagés dans un vaste exercice de simulation du climat passé et futur qui alertent sur une sous estimation du réchauffement général. Ils aggravent les données de réchauffement déjà transmises, si rien n’est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre,qui pourrait atteindre selon leurs dires de  7 °C d’ici à la fin du siècle, entraînant des conséquences désastreuses pour les espèces et les écosystèmes.

On connaitrait alors plus de canicules, sécheresses, pluies, etc qui seraient plus intenses et plus fréquentes, avec des extrêmes météorologiques des étés de l’hémisphère nord qui seraient  plus longs, et ce même avec un réchauffement de la planète limité à 2 °C.Mais aussi avec des risques de précipitations très  importantes qui pourraient  augmenter de 26 %, faisant peser alors des menaces d’inondations.

« C’est un réchauffement énorme et surtout très rapide, sur une centaine d’années », assure Pascale Braconnot, spécialiste de la modélisation du climat au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement. « Pendant la dernière déglaciation, qui s’était déroulée sur 10 000 ans, la température avait augmenté d’environ 3-4 °C à l’échelle globale », rappelle-t-elle: cela explique les tergiversations des décisions  et le manque de gouvernance sur ce sujet aussi grave.

18 septembre 5ème journée nationale de qualité de l’air

Le 18 septembre 2019 c’est la 5e journée nationale de la qualité de l’air

Créée en 2015, la journée nationale de la qualité de l’air a pour objectif de favoriser la mobilisation individuelle et collective pour sensibiliser les citoyens à l’importance de respirer un air de bonne qualité. Comme toutes les années nous y avons participer sur le site de la Croix Rousse à Lyon

Les informations transmises par Atmo AURA (https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/) étaient les suivantes : En ce mercredi 18 septembre, la qualité de l’air fut qualifiée de bonne sur l’ensemble du territoire, le vent ayant assuré une dispersion efficace des polluants émis.

 Quelque soit le lieu où vous êtes vous pouvez connaitre chaque jour l’état de connaissances des polluants réglementés dans notre région sur le site pré-cité.

Une nouvelle étude canadienne pointe les dangers des néonicotinoïdes chez les oiseaux

Longtemps incriminés dans la disparition des pollinisateurs  les néonicotinoïdes puisque ce sont des insecticides parmi les plus employés dans le monde agricole.

 Très souvent employés pour les semences enrobées c’est une étude canadienne parue dans Science qui nous alertent sur la disparition d’oiseaux granivores et surtout chez les migrateurs qui se nourrissent essentiellement de graines.

Rien qu’en Amérique du Nord, « plus de 200 espèces d’oiseaux migrateurs se ravitaillent sur des terres agricoles lors de leurs haltes migratoires », pointe Christy Morrissey, chercheuse à l’université de la Saskatchewan (Canada) et auteure principale de l’étude.Les travaux expérimentaux menés par les chercheuses canadiennes au printemps 2017, lors de la période de migration prénuptiale, ont porté sur un petit oiseau chanteur, le bruant à couronne blanche, représentatif des migrateurs granivores. Sur les 36 volatiles capturés, un tiers a été exposé par voie orale à une faible dose d’imidaclopride (l’équivalent d’une graine traitée, soit moins de 0,5% de la ration journalière), un autre tiers à une dose un peu plus forte (l’équivalent d’environ 3 graines traitées) et le dernier tiers, le groupe contrôle, a été soumis aux mêmes procédures mais en l’absence d’insecticide.

En France,le recours aux néonicotinoïdes a été interdit depuis la fin de l’année 2018 mais avec certaines dérogations  jusqu’à mi-2020 pour l’un d’eux – mais au niveau européen, deux néonicotinoïdes restent encore autorisés. Or, si seul l’effet de l’imidaclopride a été testé dans cette étude, « nous pouvons penser que les autres néonicotinoïdes ont des effets comparables, dans la mesure où ils comportent des analogies de structure », estime Christy Morrissey, qui espère que ses recherches permettront de mieux éclairer les décideurs pour réévaluer l’utilisation de ces produits.

 

 

 

 

 

https://science.sciencemag.org/content/365/6458/1177

Une campagne d’information en voisinage des centrales nucléaires est engagée

Après la catastrophe de Fukushima de 2011 , les pouvoirs publics s’étaient mis en quête de revoir les plans particuliers d’intervention( PPI) : ce qui a produit en février 2014 un nouveau PPI avec une  « capacité d’intervenir au-delà du périmètre des PPI si les effets d’un accident le nécessitaient »,et  d’incorporer des « forces d’action rapides » ou encore de prendre en compte « la nécessaire continuité des activités économiques et sociales ». Et c’est seulement maintenant que la mise en place des PPI est devenue réalité: une partie de ce plan définit, en particulier, huit « situations types », d’une situation dite « d’incertitude » à des situations d’accident nucléaire avec rejets radioactifs, en passant par des accidents maritimes.

 Dans ce plan la zone de précaution autour des installations nucléaires a été étendue de  20 kilomètres au lieu de 10. Plus de deux millions de Français devraient recevoir un courrier nominatif, pour une  distribution de pastilles d’iode les invitant à se rendre en pharmacie pour y retirer une boîte de comprimés d’iode, ainsi que des indications sur les réflexes à avoir en cas d’alerte nucléaire. C’est 646 pharmaciens, 3 077 médecins et plus de 1 000 mairies qui devraient être  mis à contribution, puisque nous avons en France  19 centrales nucléaires avec 58 réacteurs.

 

Une étude de l’air du métro à Paris vient d’être publiée

Une équipe du CNRS, à la demande de  l’association Respire, a mesuré en juin ces particules fines dans le métro et dans le RER avec un appareil de haute précision (LOAC).

 Les conclusions sont sans appel: : « L’air est nettement plus pollué en particules fines dans le métro que dans l’air ambiant extérieur. » A la station du RER A, gare de Lyon, les concentrations de PM10 (inférieurs à 10 micromètres), les particules les plus grossières, ont atteint jusqu’à dix fois celles mesurées à la surface : 300 microgrammes par mètre cube (µg/m3) contre 30 µg/m3 à l’extérieur.

L’écart est également important pour les PM2,5 (inférieurs à 2,5 µm) : 50 µg/m3 versus 15 µg/m3. Mais les résultats sont encore plus impressionnants lorsque l’on s’intéresse aux particules ultrafines (PUF), d’un diamètre inférieur à 0,1 µm, que ni les appareils de surveillance mis en place par la RATP sur son réseau, ni ceux de l’association de qualité de l’air AIRPARIF ne les mesurent, en l’absence de normes. La concentration en PUF a atteint en juin environ 300 µg/m3, gare de Lyon « Un niveau jamais atteint en extérieur, où on reste en général en dessous de 10 µg/m3 », souligne Jean-Baptiste Renard, du Laboratoire de physique et chimie de l’environnement et de l’espace du CNRS, qui a conduit ce projet.