Tous les articles par Jacqueline Collard

Un rapport du Giec sur les océans et la cryosphère

Un nouveau rapport spécial du Giec spécifique aux océans, nous alerte sur la montée irrémédiable des océans et les données  expriment une idée des menaces qui sont annoncées pour la fin du siècle, en nous annonçant  l’amplification des phénomènes. Or les chercheurs soulignent “Toutes les personnes sur Terre dépendent directement ou indirectement de l’océan et de la cryosphère”.

En moyenne globale, le niveau de la mer monte de 1,4 mm par an (mm/an) depuis le début du XXe siècle, et la vitesse est trois fois plus rapide dans certaines régions du Pacifique. Avec l’accroissement du réchauffement, le rythme moyen global de la montée des eaux s’est considérablement accéléré. Depuis 2006, souligne la synthèse du rapport SROCC, la mer monte, en moyenne, de 3,6 mm/an. «Ce qui est sans précédent au siècle dernier.» A elle seule, la fusion des glaciers et des calottes polaires fait grimper de 1,8 mm le niveau des eaux marines.

Le réchauffement des eaux et cette montée inexorable augmentera encore la puissance des ouragans et les inondations des rivages littoraux et donc les zones tropicales connaitront plus encore  d’ événements climatiques  violents.

Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate

Sommet sur le climat à New York, du 23 au 25 septembre

Le sommet de l’ONU  pour le climat, qui s’est tenu  à New York ce lundi 23 septembre, est le point de départ d’un long processus puisque en 2020 les pays devront présenter leurs efforts en matière de baisse des émissions de GES suite à l’accord de Paris de 2015.

Or depuis des mois, les manifestations pour le climat bousculent les États avec des mobilisations inédites, leurs slogans font écho aux alarmes lancées et relancées, ces derniers mois, par les scientifiques, qui ne sont pas assez entendus. Et le  22 septembre, en avant première de ce sommet l’organisation météorologique mondiale, le Programme des Nations Unies pour l’environnement, Projet mondial sur le carbone et le GIEC ont indiqué de concert que nous battons tous les records de concentration de gaz à effet de serre, de réchauffement, d’acidification des mers. Les prochaines modélisations climatiques, sur lesquelles se basera le prochain rapport d’évaluation du GIEC, montrent une plus grande instabilité climatique que prévu.

Les promesses gouvernementales (contributions nationales volontaires, les NDC) «réduiront les émissions mondiales en 2030 d’un maximum de 6 GtéqCO2 par rapport à la poursuite des politiques actuelles», soulignent les experts de l’ONU. «Ce niveau d’ambition doit être multiplié par trois environ pour respecter la limite de 2 °C et approximativement par cinq pour respecter celle de 1,5 °C.»

En France c’est 66% qui  estiment  que le gouvernement n’est fait pas assez  c’est donc à nous citoyens de s’engager pour de profonds changements

Malheureusement ce sommet n’a pas répondu aux attentes et n’a pas  rempli les demandes du secrétaire général de l’ONU, qui avait appelé les États à venir avec des « plans concrets et réalistes et non pas des discours » pour réduire drastiquement leurs rejets carbonés et sortir du charbon. « Est-ce que cela a du sens de donner des milliers de milliards aux industries fossiles et à la construction de nouvelles centrales à charbon ? », a interrogé Antonio Guterres en ouvrant le sommet, répétant que « le coût le plus élevé est celui de l’inaction ».

Finalement peu de pays ont annoncé un réel renforcement de leurs ambitions climatiques.

Le Citepa présente un nouveau rapport sur les oxydes d’azote

Le nouveau rapport Secten présenté par le CITEPA,  montre une diminution régulière des émissions d’oxydes d’azote (NOx), depuis 30 ans dans l’Hexagone. Mais les concentrations restent, restent cependant trop élevées : et c’est toujours les transports qui en sont la raison essentielle.

Le secteur des transports a connu une hausse des émissions de 11% entre 1990 et 2017. En particulier, les émissions des véhicules particuliers (VP), qui représentent plus de la moitié des émissions de CO2e du secteur des transports en 2017, ont augmenté de 6% entre 1990 et 2017 (-65% pour les VP essence, +241% pour les VP diesel)

Enfin, alors que toutes les substances suivies dans l’inventaire sont en baisse entre 1990 et 2017, on observe une forte hausse des émissions de HFC (hydrofluorocarbures).  Or, les HFC n’étaient quasiment pas utilisés en 1990 : ils ont remplacé les CFC (chlorofluorocarbures) et HCFC (hydrochlorofluorocarbures) progressivement interdits d’utilisation dans le cadre du Protocole de Montréal pour la lutte contre l’appauvrissement de la couche d’ozone stratosphérique. Les émissions de HFC de 1990 étaient dues, dans leur quasi-totalité, à la production et l’utilisation de HCFC (HFC-143a composant du HCFC-408A et HFC-23 sous-produit du HCFC-22)et étaient très faibles. En considérant l’année de référence de 2005 prise en compte pour les gaz fluorés par la Commission Européenne dans sa feuille de route vers une économie compétitive à faible intensité de carbone à l’horizon 2050 sur laquelle se base le règlement (UE) N°517/2014, la croissance des émissions de HFC de 2005 à 2017 est de 38%.

Le Citepa estime chaque année les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques, pour le compte du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire (MTES)

Citepa, juillet 2019. Inventaire des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre en France –Format Secten

rapport Secten complet (446p. PDF)

21 septembre la journée mondiale des déchets: le World Cleanup Day

En France comme dans le reste du globe, de grands rassemblements  « nettoyage de la planète » sont organisés, parce que nous sommes tous concernés par la dégradation écologique de notre planète

le 21 septembre  est une action de sensibilisation, l’objectif est de mettre en place le Keep It Clean Plan, en français – comment garder la planète propre. Dès lors on réfléchit sur le mieux produire, le mieux consommer ainsi que le mieux-moins jeter et cela tout au long de l’année pour faire en sorte de ne plus avoir à ramasser demain les déchets qui se retrouvent là où ils ne devraient pas être.Nous sommes de plus en plus nombreux sur la planète , nous produisons et consommons plus chaque jour sans que nous mettions en place une politique de gestion des déchets vraiment efficace, une situation à laquelle la planète et la nature ne sont pas capables de faire face seules. Une situation catastrophique pour la nature et la faune (les animaux ingèrent ce qu’ils croient être mangeable, s’étouffent et meurent) mais aussi pour notre santé car tous ces déchets engendrent une pollution de l’air, des sols et des eaux !

Le principe est simple : rejoignez la communauté la plus proche de chez vous, participez au grand ramassage de déchets sauvages dans les zones les plus polluées, les déchets seront ensuite acheminés en déchetterie ou centre de tri et fêtez cette grande mobilisation avec les autres bénévoles !

Associations, collectivités, écoles, entreprises, particuliers, personnalités, c’est tout un monde qui se rassemble et qui partage les mêmes envies et la même vision pour notre avenir.

Les jeunes nous accusent de nos insuffisances d’actions face à la crise climatique

Plus de 4 millions de jeunes en majorité, ont manifesté dans le monde à quelques jours du sommet de l’ONU sur le climat, en ce vendredi 20 septembre, pour le climat, dans le monde à quelques jours du sommet de l’ONU sur le climat, et chacun pose la même question: pourquoi les adultes n’agissent-ils pas plus contre le réchauffement climatique ?

Ce que les jeunes disent des changements climatiques témoigne d’une grande lucidité ; mais, même à leur jeune âge, apparaît déjà une certaine lassitude.

« 5 000 manifestations dans 200 pays, cela montre bien que les jeunes en ont marre qu’on ne les écoute pas, qu’aucune mesure concrète n’est prise face à l’urgence climatique. On a entre seize et dix-huit mois pour agir », résumait Marie Chureau, militante de Youth for Climate, étudiante en droit à l’université de Nanterre.

A New york Ils étaient 250 000, selon les organisateurs,à défiler dans le sud de Manhattan pour arracher aux dirigeants des mesures drastiques contre l’envolée des températures. Leurs slogans, comme ceux brandis dans un millier d’autres villes américaines, rivalisaient de bons mots : « Les dinosaures eux aussi pensaient avoir du temps », « Les océans se lèvent et nous aussi », « Ne laissez pas la génération Z être la dernière » ou encore « Don’t be a fossil fool » – jeu de mots entre énergies fossiles (fossil fuels) et idiot (fool).

La jeune lycéenne suédoise Greta Thunberg annonçait des manifestations dans 1 659 lieux différents et 105 pays. Commentant de New York les mobilisations de ce vendredi, elle  a déclaré : « Nous avons montré ce que nous pouvons faire, et c’est maintenant à eux [aux dirigeants] de montrer ce qu’ils peuvent faire. »

Espérons que le sommet de l’ONU dédié au climat, démontre que les États aient entendu ces messages: Le secrétaire général des Nations unies l’assène à chaque rendez-vous diplomatique:« Le dérèglement climatique est plus rapide que nous. «