Tous les articles par Jacqueline Collard

Programme Agenda 2030 et ses 17 objectifs de développement durable

En septembre 2015, les 193 États membres de l’ONU ont adopté le programme de développement durable à l’horizon 2030, intitulé Agenda 2030.

C’est un agenda pour les populations, pour la planète, pour la prospérité, pour la paix et par les partenariats. Il porte une vision de transformation de notre monde en éradiquant la pauvreté et en assurant sa transition vers un développement durable. L’Agenda 2030 a fusionné l’agenda du développement et celui des Sommets de la Terre. Il est universel, c’est-à-dire qu’il s’applique à tous les pays, du Nord comme du Sud. À cet égard, tous les pays sont « en voie de développement durable ». Avec ses 17 Objectifs de développement durable et 169 cibles (ou sous-objectifs), il dessine une feuille de route détaillée et couvrant pratiquement toutes les questions de société.

Au coeur de l’Agenda 2030, 17 Objectifs de développement durable ont été fixés. Ils couvrent l’intégralité des enjeux de développement dans tous les pays tels que le climat, la biodiversité, l’énergie, l’eau, la pauvreté, l’égalité des genres, la prospérité économique ou encore la paix, l’agriculture, l’éducation, etc.

Les 17 Objectifs développement durable (ODD) doivent être atteints collectivement et mis en œuvre aussi bien par les pays industrialisés et pays en développement. Les Nations Unies ont mis en place un dispositif de suivi et de bilan à la hauteur de cette ambition ; à la fois universel et régulier, il est également transparent et orienté vers des résultats à atteindre.

Dans un rapport paru fin septembre 2019, le Commissariat général au développement durable (CGDD) dresse un état des lieux des démarches engagées par des acteurs territoriaux pour atteindre les 17 Objectifs onusiens de développement durable (ODD) à l’horizon 2030. Le ministère (MTES) a ouvert le site www.agenda-2030.fr afin de faire connaître l’agenda 2030 auprès des citoyens et des acteurs de la société.

https://www.agenda-2030.fr/agenda-2030-5

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/ODD

 

La convention citoyenne sera à l’œuvre dés le 4 octobre

Cette convention citoyenne (CCC) a été voulue par Emmanuel Macron comme réponse à la crise des « gilets jaunes » Ce sont 150 personnes qui ont été tirées au sort pour être rassemblées au siège du CESE (1), pendant six week-ends de trois jours de travail  avec une journée bilan, fin janvier 2020.

Pour Julien Blanchet, rapporteur général de la Convention citoyenne, « Nous avons réussi, par la composition de cet échantillon à inclure, d’une manière inédite, l’ensemble de la diversité de la population française. Avec cette composition, il s’agit enfin d’illustrer que l’égalité politique en France ça veut dire que chacun a sa place autour de la table pour délibérer ».

Ont été nommés  12 membres qui constituent le comité de gouvernance , ils  échangeront avec les 150 Français tout au long des week-end. «et  ont préparé le programme et les méthodes de travail», explique Laurence Tubiana, co-présidente du comité avec Thierry Pech. Parmi eux : le climatologue Jean Jouzel, le confondateur de l’Iddri( 2), Michel Colombier, la présidente de la section Environnement du Cese Anne-Marie Ducroux, ou encore Loïc Blondiaux, professeur de science politique et spécialiste de la démocratie participative.

Trois garants seront par ailleurs chargés de «vérifier la rigueur du travail et l’absence de tentative d’instrumentalisation». Il s’agit de Michèle Kadi, directrice générale des services du Sénat, Anne Frago, directrice du service culture et questions sociales de l’Assemblée nationale et Cyril Dion, réalisateur.

Son objectif est de proposer des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique.

Les premiers travaux qui leur seront proposés consisteront à :

  • échanger avec des scientifiques du GIEC/experts du climat afin d’avoir une idée très claire de la situation (origine, ampleur des phénomènes, tempo, nature des conséquences) ;
  • réfléchir aux blocages qui sont rencontrés au niveau individuel et dans la société, dans l’exercice de l’action publique, dans le tissu économique… en repartant de thématiques du quotidien (logement, déplacements, alimentation, travail, consommation, production, …) ;
  • identifier les questions qu’ils se posent et qu’ils ont envie d’explorer;
  • préciser les compléments d’information qui leur paraîtront utiles pour conduire leurs réflexions.
  • Les propositions de la CCC seront officiellement présentées au Premier ministre et au Président Macron lors de la clôture des travaux, prévue le 26 janvier. «Après la réponse du gouvernement, les citoyens pourront se réunir une nouvelle fois pour évaluer la qualité des réponses», note Laurence Tubiana.

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(1)  Conseil économique, social et environnemental

(2)   Institut du développement durable et des relations internationales

L’incendie chez Lubrizol à Rouen nous laisse perplexe malgré les informations transmises

Environ 500 000 installations sont « classées pour la protection de l’environnement » (ICPE). Et 1 379 ICPE présentant des « risques d’accidents majeurs impliquant des substances dangereuses » sont rangées dans la catégorie Seveso. Parmi ces sites Seveso, 744 sont estampillés « seuil haut », en raison de la quantité très importante de matières dangereuses qu’ils exploitent. C’est le cas de l’usine Lubrizol. Dans notre région  AURA nous sommes particulièrement dotés avec plus de 180 sites Sévéso ( 105 seuils haut et 76 seuils bas). Le protocole  SEVESO est une directive européenne pour identifier les sites potentiellement dangereux et établir un plan de sécurité pour chacun. Ces sites sont soumis à des contraintes, comme par exemple la mise en place d’un plan de prévention des risques technologiques( PPRT), et sont très contrôlés. En cas d’accident industriel, l’entreprise touchée déclenche un plan organisationnel interne (POI) pour faire face elle-même à l’incident. C’est la première responsable de ce qu’il se passe sur son site.

En Isère nous en dénombrons 52 et 44 dans le Rhône principalement. La répartition par département est trés inégale.

L’incendie qui s’est déclaré dans la nuit du 25 au 26 septembre  dans l’usine Lubrizol (usine pétrochimique classée SEVESO seuil Haut) a produit un panache de fumée noire de plus de 20 kms pendant des heures durant. Les riverains ont constaté l’apparition d’une couche de suie grasse dans toute l’agglomération et dans les communautés aux alentours. Des résidus se sont retrouvés très loin de la région rouennaise en direction du Nord Est où les vents ont propagé le nuage.

La préfecture de Seine maritime a publié un tableau, annoncé comme « exhaustif », des substances impliquées dans l’incendie, tel que communiqué par Lubrizol. Selon ces données, pas moins de 5 262 tonnes de produits dangereux sont partis en fumée, dont une grande partie d’hydrocarbures. L’usine produisant essentiellement des additifs multi-usages, à partir de produits pétroliers.

Les informations publiées par la Préfecture  nous permettent également de connaître les mentions de danger et les  conseils de prudence  associés à chaque substance ou mélange. Ces mentions obligatoires sont définies par le règlement européen relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et des mélanges chimiques, dit « classification CLP ».

Sur la base de la liste publiée par la préfecture, les autorités sanitaires doivent élaborer un plan de prélèvements pour procéder à une évaluation quantitative des risques sanitaires, qui doit durer plusieurs semaines a expliqué la préfecture

Communiqué n°1 – Liste des produits présents dans l’entrepôt 

Ainsi que le Premier ministre l’a annoncé ce jour devant la représentation nationale, la liste des produits présents dans l’entrepôt LUBRIZOL de ROUEN au moment de l’incendie est publiée.

Les produits chimiques présents dans les principaux additifs multiusages sont publiés. La nomenclature complète des produits est également jointe.

Les 479 fiches de sécurité sont aussi mises en ligne. Elles précisent les caractéristiques des produits et les risques associés, notamment en cas de combustion.

Communication 02 octobre 2019

Résultats d’analyses INERIS :

> INERIS_DRC-19-200506-07005A – format : PDF sauvegarder le fichiersauvegarder le fichier– 0,46 Mb

> INERIS_DRC-19-200506-07012A – format : PDF sauvegarder le fichiersauvegarder le fichier– 0,37 Mb

Le Ministère vient de publier les Objectifs du développement durable 2030

Le Ministère de la transition écologique et solidaire ( MTES) a présenté les 24 et 25 septembre au sommet de New York les enjeux et des priorités de la France en matière d’ODD pour 2030.

La stratégie repose sur 6 piliers: une transition juste, une société bas carbone, la promotion d’éducation tout au long de la vie, la santé, la participation citoyenne et l’action européenne et internationale.

« Si nous ne voulons pas que ce texte soit une stratégie de papier, trois points me semblent essentiels », a déclaré la ministre Élisabeth Borne, la Ministre de la Transition écologique en présentant, le 20 septembre, la feuille de route devant les acteurs engagés dans la démarche. Selon elle, il s’agit « d’abord, de reconnaître ensemble que l’Agenda 2030 soit notre référentiel commun du développement durable. Ensuite, de fédérer une communauté d’actions pour les ODD. De l’individu au collectif. Et pour cela les territoires seront indispensables. Enfin, il nous faut faire de l’Agenda 2030 un outil d’évaluation et de débat, et y associer les citoyens et les parlementaires pour nourrir le débat démocratique ».

Pour répondre notamment à l’enjeu des sociétés bas carbone et agir en faveur du climat et de la biodiversité, le Gouvernement met en avant, dans sa stratégie, plusieurs textes réglementaires en cours d’adoption.

Les jeux vidéo et les enfants

Les jeux vidéo font désormais partie de la vie quotidienne des enfants et adolescents français. En effet, 75% des Français considèrent le jeu vidéo comme un loisir pour toute la famille. En 2018, 51% des Français jouent régulièrement au jeu vidéo, la moyenne d’âge du joueur est de 39 ans et 47% des joueurs sont des femmes.

L’augmentation de puissance des ordinateurs améliore la qualité du graphisme et Internet permet de jouer à plusieurs à distance : le jeu vidéo s’est ainsi fortement  développé.

De nos jours, les jeux vidéo font partie de l’univers des enfants, souvent dès leur plus jeune âge. Les enfants ont accès à ces jeux sur différentes plateformes : l’ordinateur, les consoles de jeux, les tablettes ou le smartphone. Selon l’enquête Pelleas (1), menée auprès de 2000 élèves de région parisienne (de la 4e à la première), 14 % des jeunes joueurs auraient une pratique addictive problématique. Cet ordre de grandeur dépend beaucoup de la définition de l’addiction, mais l’étude a le mérite de donner des informations sur les conséquences du jeu sur la vie des jeunes. Chez ces 14 % de joueurs considérés comme « problématiques », 71 % disent eux-mêmes avoir négligé d’autres activités comme l’école ou le sport. La moitié de ces jeunes indiquent se coucher après minuit la veille d’un jour d’école. Comme l’indique l’OFDT (2), l’évolution du jeu entraîne « une plus grande accroche du joueur, maintenu en état de stimulation par des règles de plus en plus engageantes ».  Les jeunes dont les relations sont les plus dégradées avec leurs parents sont aussi ceux qui sont le plus souvent concernés .

Il faut rester vigilant et encadrer l’utilisation des jeux vidéo, car ils comportent des pièges qui peuvent nuire au développement et à la santé de l’enfant. Il est important de surveiller de près le contenu des jeux vidéo auxquels joue l’enfant. De nombreuses études font d’ailleurs un lien entre la violence de certains jeux vidéo et l’éventail de comportements que l’enfant est susceptible d’adopter par la suite. Lorsqu’un enfant joue à des jeux vidéo pendant une longue période, la dopamine contenue dans son cerveau est alors utilisée, la dopamine est un messager chimique lié, entre autres, à l’attention, au plaisir et à la motivation celle ci est nécessaire à l’activité normale du cerveau. La luminosité dégagée par les différents écrans tient le cerveau éveillé en réduisant le taux de mélatonine, l’hormone régulatrice du sommeil.

Afin de minimiser les risques liés à l’utilisation des jeux vidéo quelques recommandations :

  • Encadrez le temps d’utilisation. Il est recommandé de limiter le temps d’exposition aux écrans (télévision, jeux vidéo, Internet) à un maximum de 2 heures par jour pour les enfants de 5 à 11 ans.
  • Évitez la présence d’écrans et de consoles dans la chambre de votre enfant, car son activité de jeu est très difficile à contrôler après l’heure du coucher, les installez  à un endroit plus central de votre maison (ex. : salon, salle de jeu). Ainsi, votre enfant n’a pas à s’isoler pour s’adonner à son loisir et vous pouvez en plus avoir un œil sur les choix de jeux de votre enfant.

1) PELLEAS est un Programme d’Etude sur les Liens et L’impact des Ecrans sur l’Adolescent Scolarisé :  enquête PELLEAS : http://www.ofdt.fr/enquetes/pelleas/

2) En 2018, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), le service médical du rectorat de Toulouse avec le support de l’UMR1027 Inserm-Université Toulouse III et la contribution de l’éducation nationale (DGESCO, DEPP), ont réalisé l’« Enquête nationale en Collège et en Lycée chez les Adolescents sur la Santé et les Substances (hbsc-espad) »