Tous les articles par Jacqueline Collard

Une nouvelle étude canadienne pointe les dangers des néonicotinoïdes chez les oiseaux

Longtemps incriminés dans la disparition des pollinisateurs  les néonicotinoïdes puisque ce sont des insecticides parmi les plus employés dans le monde agricole.

 Très souvent employés pour les semences enrobées c’est une étude canadienne parue dans Science qui nous alertent sur la disparition d’oiseaux granivores et surtout chez les migrateurs qui se nourrissent essentiellement de graines.

Rien qu’en Amérique du Nord, « plus de 200 espèces d’oiseaux migrateurs se ravitaillent sur des terres agricoles lors de leurs haltes migratoires », pointe Christy Morrissey, chercheuse à l’université de la Saskatchewan (Canada) et auteure principale de l’étude.Les travaux expérimentaux menés par les chercheuses canadiennes au printemps 2017, lors de la période de migration prénuptiale, ont porté sur un petit oiseau chanteur, le bruant à couronne blanche, représentatif des migrateurs granivores. Sur les 36 volatiles capturés, un tiers a été exposé par voie orale à une faible dose d’imidaclopride (l’équivalent d’une graine traitée, soit moins de 0,5% de la ration journalière), un autre tiers à une dose un peu plus forte (l’équivalent d’environ 3 graines traitées) et le dernier tiers, le groupe contrôle, a été soumis aux mêmes procédures mais en l’absence d’insecticide.

En France,le recours aux néonicotinoïdes a été interdit depuis la fin de l’année 2018 mais avec certaines dérogations  jusqu’à mi-2020 pour l’un d’eux – mais au niveau européen, deux néonicotinoïdes restent encore autorisés. Or, si seul l’effet de l’imidaclopride a été testé dans cette étude, « nous pouvons penser que les autres néonicotinoïdes ont des effets comparables, dans la mesure où ils comportent des analogies de structure », estime Christy Morrissey, qui espère que ses recherches permettront de mieux éclairer les décideurs pour réévaluer l’utilisation de ces produits.

 

 

 

 

 

https://science.sciencemag.org/content/365/6458/1177

Une campagne d’information en voisinage des centrales nucléaires est engagée

Après la catastrophe de Fukushima de 2011 , les pouvoirs publics s’étaient mis en quête de revoir les plans particuliers d’intervention( PPI) : ce qui a produit en février 2014 un nouveau PPI avec une  « capacité d’intervenir au-delà du périmètre des PPI si les effets d’un accident le nécessitaient »,et  d’incorporer des « forces d’action rapides » ou encore de prendre en compte « la nécessaire continuité des activités économiques et sociales ». Et c’est seulement maintenant que la mise en place des PPI est devenue réalité: une partie de ce plan définit, en particulier, huit « situations types », d’une situation dite « d’incertitude » à des situations d’accident nucléaire avec rejets radioactifs, en passant par des accidents maritimes.

 Dans ce plan la zone de précaution autour des installations nucléaires a été étendue de  20 kilomètres au lieu de 10. Plus de deux millions de Français devraient recevoir un courrier nominatif, pour une  distribution de pastilles d’iode les invitant à se rendre en pharmacie pour y retirer une boîte de comprimés d’iode, ainsi que des indications sur les réflexes à avoir en cas d’alerte nucléaire. C’est 646 pharmaciens, 3 077 médecins et plus de 1 000 mairies qui devraient être  mis à contribution, puisque nous avons en France  19 centrales nucléaires avec 58 réacteurs.

 

Une étude de l’air du métro à Paris vient d’être publiée

Une équipe du CNRS, à la demande de  l’association Respire, a mesuré en juin ces particules fines dans le métro et dans le RER avec un appareil de haute précision (LOAC).

 Les conclusions sont sans appel: : « L’air est nettement plus pollué en particules fines dans le métro que dans l’air ambiant extérieur. » A la station du RER A, gare de Lyon, les concentrations de PM10 (inférieurs à 10 micromètres), les particules les plus grossières, ont atteint jusqu’à dix fois celles mesurées à la surface : 300 microgrammes par mètre cube (µg/m3) contre 30 µg/m3 à l’extérieur.

L’écart est également important pour les PM2,5 (inférieurs à 2,5 µm) : 50 µg/m3 versus 15 µg/m3. Mais les résultats sont encore plus impressionnants lorsque l’on s’intéresse aux particules ultrafines (PUF), d’un diamètre inférieur à 0,1 µm, que ni les appareils de surveillance mis en place par la RATP sur son réseau, ni ceux de l’association de qualité de l’air AIRPARIF ne les mesurent, en l’absence de normes. La concentration en PUF a atteint en juin environ 300 µg/m3, gare de Lyon « Un niveau jamais atteint en extérieur, où on reste en général en dessous de 10 µg/m3 », souligne Jean-Baptiste Renard, du Laboratoire de physique et chimie de l’environnement et de l’espace du CNRS, qui a conduit ce projet.

La sécheresse généralisée en France pour 88 départements

En précipitations, on a un déficit de 25 % à l’échelle du pays par rapport aux normales », note Mme Robert de Météo-France. Depuis le début des archives en 1959, « ça fait partie des déficits les plus marqués sur une année », continue-t-elle, soulignant qu’« il faut revenir à 1989 pour trouver un équivalent »

La situation est particulièrement critique en Auvergne, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Limousin et dans la basse vallée du Rhône. Certaines de ces régions souffrent d’autant plus qu’elles accusent un manque de pluie depuis un an.En conséquence, les pouvoirs publics ont mis en place des restrictions d’eau.

Météo France a vu son indicateur d’humidité des sols virer au rouge en septembre. « On a atteint des niveaux records pour cette période de l’année. Jamais on n’avait eu pire », commente Christelle Robert. La situation est « préoccupante », constate la prévisionniste.

La meilleure  période d’approvisionnement en eau se situe  de la fin octobre à avril environ, pendant laquelle les végétaux n’absorbent pas l’eau, et donc elle sert à  recharger les nappes. Or ces dernières années les hivers et automnes n’ont pas connu beaucoup de précipitations ce qui fait que les niveaux des nappes soient généralement bas. « Actuellement, nous sommes en dessous de la moyenne, et les niveaux sont modérément bas à bas, sauf en Corse et sur des petites nappes du sud-ouest et de Vendée », détaille Violaine Bault, hydrogéologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)

Une commission parlementaire rend son rapport sur l’alimentation industrielle

Loïc Prud’homme député dirige depuis mars la commission parlementaire sur l’alimentation industrielle. Tout est parti du livre d’Anthony Fardet, chercheur en alimentation à l’Inra, l’Institut national de la Recherche agronomique, auteur du livre « halte aux aliments transformés nous avions consacré sur notre site une présentation dés la sortie de ce livre), consacré à la façon dont l’industrie agroalimentaire déstructure totalement des aliments de base pour les recombiner avec des additifs.

Il vient de rendre  son rapport, après quatre mois d’enquête et une quarantaine d’auditions en cette  fin d’été.

La commission se dit favorable à la création d’une structure interministérielle qui puisse coordonner une « politique cohérente de l’alimentation ». « A ce jour, relève-t-elle, le sujet est plus ou moins porté par cinq ministères − Agriculture, Économie, Éducation, Santé et Environnement − dans lesquels les disparités sont importantes. »La commission préconise par ailleurs de renforcer l’éducation auprès des enfants dans les établissements scolaires et la formation à l’alimentation des professeurs sur la qualité nutritionnelle des aliments et sur le gaspillage alimentaire. « C’est dès la primaire qu’un enseignement doit être obligatoirement dispensé » en la matière, estime -t-il.

« L’éducation culinaire et au goût des ‘vrais produits’ reste un défi qu’il convient de relever au sein des familles et en milieu scolaire. »

Il cible particulièrement l’obésité infantile, les députés souhaitent un encadrement du marketing alimentaire destiné aux enfants pour les produits trop gras, sucrés, salés. Ils préconisent notamment une interdiction de la publicité envers les enfants pour ces produits.

Loïc Prud’homme évoque ainsi un secrétariat général à l’alimentation, qui « remplirait parfaitement ce rôle en toute indépendance des intérêts financiers qui aujourd’hui influe sur nos décisions politiques en la matière ».

http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/dossiers/alimentation_industrielle