Tous les articles par Jacqueline Collard

Un site citoyen » sécheresses » met en alerte sur les pénuries d’eau possibles à l’avenir

Ce site est réalisé par un collectif de citoyen·nes engagé·es à destination de celles et ceux qui préfèrent savoir à quel point nous allons manquer d’eau pour être libres d’agir.

 Nous reprenons leurs informations afin de vous transmettre ces données qui nous semblent de la plus haute importance dans le contexte de changement climatique que nous connaissons. ll s’agit de http://secheresses.fr/

Les informations présentées sont assemblées sur la base de témoignages de pénuries d’eau en France métropolitaine et d’informations vérifiées sur les prévisions climatiques et leur impact sur les sécheresses.

Y a t-il un risque de pénurie en eau potable en France métropolitaine ?

Ils sont déjà des dizaines de milliers d’habitants à les subir en France métropolitaine. Le point commun entre toutes ces villes et villages déjà impactés: ils ont tous subi des sécheresses prolongées et leur le sous-sol conserve mal l’eau en quantité suffisante. Ce qui arrivait une fois tous les trente ans se produira à partir de 2050-2060 une année sur deux. Une partie des communes localisées sur des régions à relief calcaire et au dessus de roches socle sont concernées et leur nombre va s’étendre: plusieurs centaines de milliers de citoyens/futurs citoyens seront concernés une partie de l’année. Mais avant de déménager sur un coup de tête, prenez tout de même le temps de lire ce qu’est un risque de pénurie en eau. Dans beaucoup de cas c’est n’est pas irrémédiable.

Naomi Klein : livre Plan B pour la planète : Le New Deal vert

     

La crise climatique est là qui menace l’équilibre du monde. De plus en plus de mouve­ments sociaux déclarent l’état d’urgence social et écologique. Pourquoi sommes-nous incapables d’agir en conséquence ? Comment éteindre l’incendie ?

Depuis plus de vingt ans, Naomi Klein ausculte la planète et se fait l’écho incisif de la guerre économique qui a pris pour cibles les individus et les ressources naturelles. Depuis une décennie, elle défend un programme radical et audacieux, qu’on appelle aujourd’hui le New Deal vert. L’heure n’est plus aux réformes, aux taxes et aux plafonnements, l’heure est aux transformations, aux bouleversements sans concession.L’essayiste, auteure de nombreux essais à succès, dont No Logo. La tyrannie des marques (Actes Sud, 2002) et Tout peut changer. Capitalisme et changement climatique (Actes Sud, 2015), juge que c’est à la condition d’un New Deal vert que l’on pourra éviter le risque d’une « barbarie climatique » : la montée des nationalismes et du suprémacisme blanc qui se nourrit du dérèglement climatique.

Dans ce volume, qui réunit pour la première fois une décennie de textes passionnés (2010-2019) – grandes enquêtes, écrites sur la ligne de front des catastrophes écologiques, et discours inédits –, Naomi Klein apparaît sous un jour prophétique. Elle nous engage à nous attaquer à la racine des problèmes en luttant de conserve contre le dérèglement climatique et les inégalités sociales et raciales, inextricablement liés. Elle explore l’antagonisme dans lequel nous vivons, urgence écologique versus “présent perpétuel”, l’histoire des brusques changements que l’humanité a su opérer face aux périls, ou analyse en quoi l’essor du suprémacisme blanc et la fermeture des frontières s’apparentent à une “barbarie climatique”.

 Journaliste d’investigation, essayiste engagée, auteure de best-sellers internationaux comme No Logo, La Stratégie du choc, Tout peut changer, ou Dire non ne suffit plus, publiés en France par Actes Sud, Naomi Klein est la première titulaire de la chaire Gloria Steinem (“Médias, culture et études féministes”), créée à l’université Rutgers. Elle présente son livre comme solution à la crise climatique et sociale. Elle a cofondé The Leap, une organisation qui lutte en faveur de la justice climatique.

Publication par l’ANSES de l’étude Pesti’home sur les usages des pesticides à domicile

L’ANSES a publié le rapport de l’étude sur l’utilisation des pesticides dans l’habitat: voici le commmuniqué qui est proposé:

Afin de mieux connaître les pratiques et les usages des pesticides des Français à leur domicile, dans les habitations, les jardins ou encore pour traiter les animaux domestiques, l’Anses a mis en place l’étude Pesti’home.

Cette étude dresse un aperçu complet des produits pesticides utilisés à domicile, les conditions d’utilisation ainsi que les profils des utilisateurs. Avec plus de 1500 ménages interviewés et plus de 5400 produits identifiés, il s’agit de la première étude d’envergure nationale dans ce domaine. Les résultats obtenus éclairent sur les conditions réelles d’utilisation et de stockage, et permettront de mieux évaluer les expositions des populations aux pesticides.

Principaux enseignements de l’étude

Les pesticides regroupent différents types de produits utilisés pour lutter contre des organismes considérés comme nuisibles : champignons, insectes, acariens, rongeurs, mauvaises herbes …etc.

L’étude Pesti’home prend en compte les produits disponibles à la vente pour les particuliers : ceux utilisés pour protéger les plantes d’intérieur et d’extérieur, des produits biocides utilisés à la maison pour lutter contre les insectes, les rongeurs ou les parasites et moisissures du bois, et des médicaments antiparasitaires humains et vétérinaires contre les poux, les puces, les tiques, etc.

L’étude a été réalisée en France métropolitaine en 2014 auprès d’un échantillon représentatif des ménages répartis sur l’ensemble du territoire. Au total, 1507 ménages ont participé à l’enquête, basée sur un questionnaire et un inventaire à domicile des produits stockés.

75 % des ménages ont utilisé au moins une fois un pesticide dans l’année

Il ressort de l’étude Pesti’home que l’utilisation des pesticides à domicile est généralisée : 75% des ménages ont utilisé au moins un produit pesticide dans les 12 mois précédant la date de l’enquête.

Les produits les plus utilisés sont les insecticides : 84% des ménages ayant utilisé des pesticides ont employé des insecticides dans l’année. Ce sont principalement des biocides utilisés contre les insectes volants (40% des ménages) et les insectes rampants (28%), et des médicaments vétérinaires pour lutter contre les parasites des animaux de compagnie (61% des ménages ayant un animal domestique). La moitié des utilisateurs d’insecticides en utilisent au moins 3 fois par an.

Viennent ensuite les herbicides et les produits contre les maladies des plantes d’extérieur, utilisés respectivement par 22% et 20% des foyers ayant un espace extérieur : jardin, terrasse, balcon. Les herbicides sont utilisés au moins 2 fois par an par la moitié des utilisateurs, tout comme les fongicides.

Enfin, les répulsifs cutanés humains, tels que les répulsifs contre les moustiques, utilisés par 12 % des utilisateurs à une fréquence importante : au moins 6 utilisations par an pour la moitié des ménages et plus de 25 fois par an pour un quart des ménages.

3 profils-types d’utilisateurs de pesticides à domicile

Selon les principaux usages des produits et leurs fréquences, 3 profils-types d’utilisateurs ont été définis :

  • Les faibles utilisateurs de produits pesticides, qui traitent peu contre les nuisibles. Ce sont des ménages qui habitent dans des logements collectifs, en centre-ville, souvent dans la région Ile-de-France.
  • Les forts utilisateurs de ces produits : ils possèdent des animaux de compagnie qu’ils traitent contre les puces, les tiques, et/ou ont recours aux traitements contre les poux pour l’homme.
  • Les très forts utilisateurs de pesticides, ont plusieurs usages de différents types de produits, dans leur jardin, maison, piscine, et pour se protéger eux-mêmes des insectes.

 Recommandations de l’Agence

Mieux informer sur les conditions d’utilisation et les modalités d’élimination des produits

Le premier enseignement de l’étude Pesti’home relève des précautions d’emploi des pesticides à la maison, clairement pas assez connues et donc suivies. Par exemple, environ un tiers des ménages ne lit jamais les indications des emballages des anti-acariens et anti-rongeurs et un quart d’entre eux ne les lit jamais pour les produits contre les insectes volants et rampants. D’autre part, si les précautions d’emploi sont suivies par la majorité des ménages lorsqu’ils utilisent des produits pour traiter les plantes d’extérieur (70%) ou des produits anti-poux (68%), ils ne sont que 29% à les respecter lors de l’utilisation de répulsifs, et 36% pour les produits contre les insectes volants.

L’Anses souligne donc la nécessité de mieux informer le grand public sur les conditions d’utilisation des pesticides à domicile, tous produits et usages confondus. Il est indispensable de lire les recommandations figurant sur les emballages ou les notices et de les suivre attentivement, en veillant par exemple si c’est indiqué au port de gants ou à l’aération de la pièce où le produit a été utilisé. Pour les antiparasitaires vétérinaires vendus en pharmacie ou par les vétérinaires, l’Anses recommande aux professionnels de bien expliquer les conditions d’application figurant sur la notice.

Pesti’home montre aussi que les utilisateurs ne savent pas suffisamment comment se débarrasser des produits. A titre d’exemple, 60% des ménages jettent leurs produits inutilisés à la poubelle et seulement 31% les déposent à la déchetterie. D’autre part, plus d’un quart des ménages avaient dans leur stock au moins un produit de protection des plantes interdit la vente[1]. Pour l’Anses, il est donc important que les pouvoirs publics et les collectivités locales diffusent les informations et conseils pratiques pour éliminer les produits qu’ils soient anciens, usagés ou interdits. L’Agence rappelle ainsi qu’il est recommandé de ne pas les jeter à la poubelle ni les vider dans l’évier mais de les déposer à la déchetterie ou à l’endroit prévu par la mairie, la communauté de communes ou d’agglomération.

 Mieux évaluer les expositions et les risques liés aux usages de pesticides à domicile

L’étude Pesti’home apporte des connaissances sur les usages réels des pesticides à domicile au quotidien. Ces informations sont indispensables pour mieux évaluer les expositions et les risques potentiels pour la santé des populations et identifier en particulier les expositions cumulées à des substances chimiques.

Les données recueillies ont d’ores et déjà permis d’orienter les campagnes de mesures dans l’air intérieur et les études d’imprégnation des populations (mesures dans le sang, les cheveux, les urines), et elles contribueront à interpréter leurs résultats.

Fin 2019, l’ensemble des données Pesti’home seront accessibles via une plateforme open data et pourront ainsi être exploitées dans le cadre des travaux de recherche et d’évaluation sur l’exposition de la population aux pesticides. D’autre part, les résultats de Pesti’home seront partagés au niveau européen afin, notamment, d’affiner les modèles d’exposition de l’Homme et de l’environnement ainsi que les conditions d’emplois prévues pour les produits biocides à usage domestique.

Enfin, l’étude Pesti’home a été étendue à l’outremer et les résultats de ce volet seront publiés en 2020.


[1] Comparée à la période où l’enquête a été réalisée, la proportion de produits interdits a augmenté : en effet, depuis le 1er janvier 2019, la Loi Labbé interdit l’achat, l’usage et la détention des produits phytopharmaceutiques chimiques de synthèse par les particuliers.

La France de nouveau condamnée par la Cour Européenne de justice pour le polluant Oxyde d’azote

Dernier épisode judiciaire pour la France : la Cour de Justice européenne (CJUE) persiste et condamne notre pays  pour avoir dépassé « de manière systématique et persistante » la valeur limite annuelle pour le dioxyde d’azote (NO2) en application de la directive 2008 et ce depuis le 1er janvier 2010.  Ce constat de manquement porte sur douze agglomérations et zones de qualité de l’air : Marseille, Toulon, Paris, Auvergne-Clermont-Ferrand, Montpellier, Toulouse Midi-Pyrénées, Reims-Champagne-Ardennes, Grenoble, Strasbourg, Lyon-Rhône-Alpes, Vallée de l’Arve et Nice. La juridiction européenne a également constaté un dépassement systématique et persistant de la valeur limite horaire du polluant dans les agglomérations de Paris et de Lyon.

La France est également condamnée pour manquement à son obligation de réduire les périodes de dépassement à la durée la plus courte possible, après le dépassement du délai prévu pour l’application des valeurs limites. Pour remplir cette obligation, les États membres sont tenus d’établir un plan relatif à la qualité de l’air qui n’a as été convaincant : la situation de dépassement systématique et persistant des valeurs limites démontre « par elle-même » que la France « n’a pas mis à exécution des mesures appropriées et efficaces », cingle la Cour.

La même sanction risque de tomber pour les PM 10 (Particules fines de 10 Microns) dont les dépassements sont récurrents, en contradiction avec l’application de la directive 2011 concernant ces autres polluants.

La réponse de  la ministre de la Transtion écologique dit « prendre acte » de la décision et affirme la détermination du Gouvernement à « améliorer rapidement la qualité de l’air« . « Sur la période 2000-2018, les émissions d’oxydes d’azote ont baissé de 54 % dans notre pays et (…) le nombre d’agglomérations concernées par les dépassements de la valeur limite pour le NO2 a été divisé par deux (…). Les limites réglementaires sont respectées pour une large partie du territoire et de la population, mais des dépassements subsistent en zone urbaine, à proximité du trafic routier« , a déclaré Elisabeth Borne.

L’État entend protéger le public des expositions aux émissions de la téléphonie mobile

Voici le communiqué de presse transmis par les Ministères de la santé, de la transition écologique :

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié le 21 octobre 2019 son avis relatif aux effets sanitaires liés aux ondes émises par les téléphones mobiles lorsque utilisés près du corps. L’avis ne met pas en évidence de danger grave et immédiat mais souligne que les résultats des études scientifiques publiés à ce jour ne permettent pas d’exclure l’apparition d’effets biologiques chez l’homme au-delà de certains seuils.

Dans une approche de précaution, les ministres de la Transition écologique et solidaire, des Solidarités et de la Santé et de l’Économie et des Finances ont décidé d’engager les actions suivantes, qui permettront de répondre aux préconisations formulées par l’ANSES. Elles seront menées grâce à l’appui de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) :

1/ La France va demander à la Commission européenne de renforcer les exigences applicables aux nouveaux téléphones portables mis sur le marché. Comme le recommande l’ANSES, le Gouvernement demandera que les tests d’homologation soient réalisés au contact de l’appareil, et non à 5 mm comme c’est le cas actuellement, afin qu’ils soient plus représentatifs de l’exposition réelle des utilisateurs ;

2/ L’ANFR développera des outils permettant de renforcer l’information des utilisateurs :

-  L’application mobile « Open Barres » sera complétée d’ici la fin de l’année afin de permettre à chaque utilisateur de connaître les émissions de son modèle de téléphone mobile ;
-  Les distances d’usage recommandées seront également indiquées sur le site de l’ANFR (data.anfr.fr), qui mentionne déjà les distances pour les téléphones contrôlés, ainsi que sur l’application « OpenBarres ». A la condition d’une bonne coopération des fabricants, elles seront disponibles également d’ici la fin de l’année ;

3/ Le Gouvernement réunira les principaux constructeurs afin qu’ils s’engagent dans une démarche volontaire à mettre à jours les logiciels de leurs modèles mis sur le marché avant l’application des normes récentes, plus restrictives en termes d’émissions ;

4/ Enfin le contrôle par l’ANFR des produits mis sur le marché sera intensifié de 30% en 2020.

Le Gouvernement rappelle par ailleurs aux utilisateurs les 6 bons comportements à adopter lors de l’utilisation d’un téléphone mobile en vue de réduire son exposition aux radiofréquences (www.radiofrequences.gouv.fr/les-bons-gestes-pour-limiter-son-exposition-a99.html) :

1. Utiliser un kit main-libre
2. Privilégier les messages texte pour communiquer
3. Privilégier les zones de bonne réception
4. Éviter de maintenir votre téléphone à l’oreille dans les transports
5. Choisir un téléphone mobile ayant un débit d’absorption faible( DAS*)
6. Éviter les conversations trop longues

Rappel *Qu’est-ce que le DAS ?

Une partie de l’énergie transportée par les ondes électromagnétiques est absorbée par le corps humain. Pour quantifier cet effet, la mesure de référence est le débit d’absorption spécifique (DAS), pour toutes les ondes comprises entre 100 kHz et 10 GHz. Le DAS s’exprime en Watt par kilogramme (W/kg).