Tous les articles par Jacqueline Collard

Le forum national des SPPPI s’est tenu à Grenoble les 14 et 15 novembre ; rappel des bons réflexes

Le Forum national des SPPPI : (secrétariats permanents pour la prévention des pollutions et risques industriels) s’est tenu en Préfecture de l’Isère, les 14 et 15 novembre.

Cette réunion était l’occasion  de partages d’expériences et bonnes pratiques dans l’objectif de  mutualiser les actions menées sur des risques technologiques, ou naturels avec des présentations des commissions de suivi de sites. En France, nous avons 700 Entreprises SEVESO seuil haut dont 99 en AURA sur les 11 départements et pour  410 communes concernées, sans compter les 8 sites nucléaires (qui  ne participent aux SPPPI).

(Le SPPPI de l’agglomération de Grenoble a été  crée en 1999 et  s’appelle SPPPY et notre association fait partie des acteurs, celui de Lyon, le Spiral ).

Les SPPPI ont été mis en place dés 2008 (Code de l’environnement) pour promouvoir l’information, la concertation et la transparence devant les aspects chroniques et accidentels, clé de réflexion globale, sous l’autorité des préfets, avec les concours des institutions décentralisées : Dreal, Ars, collectivités locales et associations : de nouveaux vecteurs d’informations sont à retravailler.

Leurs missions : partage d’infos, diffusion de connaissances, capitalisation et mutualisation des expériences et actions (commissions thématiques air, eau, déchets, sites et sols pollués etc..)

Pilotages d’études de zones identifiées sur des points noirs environnementaux.

Information du public et des parties prenantes.

Le droit à l’information sur les risques : l’accès des citoyens à l’information sur les risques naturels et technologiques auxquels ils sont exposés, ainsi que sur les mesures de sauvegarde qui les concernent, constitue un droit inscrit dans la loi (articles L.125-1 et suivants du code de l’environnement).

Afin de minimiser les effets graves d’accidents potentiels, il s’avère que l’information des populations est une nécessité, à ce propos la dernière campagne vient d’avoir fini sa distribution toutes boites, nous vous encourageons à consulter les documents transmis : vous pouvez les retrouver sur les site : www.lesbonsreflexes.com/

Le Ministère de la santé met l’accent sur la période cruciale des 1000 jours

Le Ministère s’engage pour mieux faire connaître le rôle déterminant des 1000 premiers jours de l’enfant. Les 1000 premiers jours de vie d’un individu représente la période qui commence à la conception et se termine au 2ème anniversaire du jeune enfant. Cette  période clef a été mise en évidence  à la fin des années 80 par  l’épidémiologiste britannique David Barker.1

Depuis, plusieurs milliers d’articles relatifs à des études de cohortes menées dans divers pays confirment cette hypothèse : la manière dont un individu débute sa vie influence sa santé à très long terme. Les chercheurs ont en effet démontré que des changements de l’environnement auxquels se trouvent exposés l’embryon, le fœtus, puis le nouveau-né peuvent augmenter les facteurs de risque vis-à-vis de certaines maladies chroniques (obésité, diabète, hypertension, etc.). Leurs conclusions sont aujourd’hui regroupées sous le concept de DOHaD (Developmental Origins of Health and Diseases ou « origine développementale de la santé et des maladies »), qui a depuis donné, entre autres, son nom à une société savante francophone regroupant des scientifiques et cliniciens de tout horizon.

Il apparaîtrait ainsi que notre mode de vie est capable de jouer sur le fonctionnement de nos gènes eux-mêmes. Plus encore : lorsqu’une modification survient, elle arrive même parfois à se transmettre aux générations suivantes… Cette découverte complète les théories de la transmission génétique classique mendélienne et la théorie de la sélection darwinienne.

Comme le souligne Claudine Junien, past-présidente de la SF-DOHaD (la Société Francophone Origines Développementales de la Santé), le concept d’origine développementale de la santé repose sur trois types d’effets étroitement reliés les uns aux autres :

  • Les effets précoces durant les premiers mois de la vie,
  • Les effets à long terme dus à un environnement délétère,
  • Et enfin les effets générationnels.
  • Il est clair à la lumière de ces explications que les 1000 premiers jours de vie, soit la période de la conception aux deux ans au moins du bébé, est une phase particulièrement importante au cours de laquelle l’alimentation notamment joue un rôle clé tandis que s’établit une susceptibilité accrue à un environnement défavorable augmentant le risque de survenue de nombreuses maladies à l’âge adulte.
  • 1 Barker et al., Resource allocation in utero and health in later life. Placenta. 2012; 33. e30-4.

A télécharger   sur le site du Ministère de la solidarité et des affaires sociales

pdf Logo 1000 parents pour penser les 1000 jours Téléchargement (692.1 ko)
pdf Logo Pacte pour l’Enfance Téléchargement (737.1 ko)
pdf Tout comprendre sur les 1000 premiers jours Téléchargement (2 Mo)
pdf Questions/réponses : les 1000 premiers jours Téléchargement (117.8 ko)

 

Révision du plan de protection de l’atmosphère de Grenoble en cours

L’agglomération grenobloise fait l’objet de dépassements de seuils réglementaires concernant plusieurs polluants et à savoir : les particules fines (PM10 ), le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone
Il existe ainsi des procédures précontencieuses en cours pour les PM10 et le NO2.

Les zones les plus exposées à la pollution atmosphérique sont : le « cœur » de l’agglomération, le fond des vallées formant l’Y grenoblois et les bandes de proximité des grandes infrastructures routières.

Les secteurs d’activité responsables de la pollution aux particules fines (PM10) sont :

  • le chauffage au bois individuel non performant : 45 % des émissions de PM10 en moyenne sur l’année et jusqu’à 75 % les jours de grand froid,
  • les transports routiers : 26 %. Il convient de noter que le trafic est responsable de la « surexposition » des populations résidant en bordure immédiate des axes routiers. Par ailleurs, pollution au dioxyde d’azote est majoritairement liée au trafic routier.
  • l’industrie : 26 %.

Les transports routiers sont responsables de 52 % des émissions de dioxyde d’azote (NO2).

Ainsi, le chauffage au bois individuel non performant et les transports routiers constituent, sur le territoire de Grenoble-Alpes Métropole, les principaux leviers d’amélioration de la qualité de l’air. En outre, la conception de l’urbanisme est un élément de maîtrise de l’exposition de la population à la pollution atmosphérique.

Le second PPA de la région grenobloise, a été adopté  le 25 février 2014, il a pour objectif l’amélioration de la qualité de l’air et la mise en place d’actions visant à diminuer les concentrations en particules fines et en oxydes d’azote dans l’air ambiant aux conséquences néfastes sur la santé des citoyens. Celui ci est en cours de révision.

Le PPA est décliné en 22 actions et selon 4 leviers d’action majoritaires .

Depuis  Grenoble Alpes Métropole a été lauréate de l’appel à projet « Ville respirable en 5 ans » et engagée dans le Fond Air.

Le comité de pilotage de révision du PPA de l’agglomération grenobloise acte les décisions importantes permettant la bonne marche du projet et assure le suivi de l’avancement des différentes mesures qui y sont identifiées. La dernière session s’est déroulée à la préfecture de l’Isère le 19 mars 2019.
Cette session a permis de dresser l’état d’avancement des différentes actions du PPA.

Avicenn nous a permis d’échanger sur la présence de nanoproduits dans les eaux

Souvent présents dans notre quotidien, assimilés à des produits courants,  que ce soit dans l’alimentation, les cosmétiques, les textiles, ces nanoproduits ajoutés intentionnellement ne sont pas sans poser des questions sur leur présence dans les eaux usées ou les eaux de déversement industriels.

Depuis 2010, Avicenn documente les parties prenantes impactées par le commerce des nanotechnologies. Enfin déclarées depuis 2013 en France, les quelques 450 000 tonnes fabriquées sont à minima ce qui circule dans nos quotidiens, et les étiquetages sont très loin de permettre un choix éclairé pour les utilisateurs finaux, et le registre R-Nano qui devrait être obligatoirement renseigné par les producteurs, distributeurs ne l’est pas à la hauteur de ce qui devrait l’être.

Une veille citoyenne engagée en 2008  par cette association qui continue, et ce  d’autant plus nécessairement face à aussi peu de transparence, que vous pouvez suivre sur http://veillenanos.fr

Journée Naneau à Valence

Le lien vers notre Dossier « Nano et Eau » : http://veillenanos.fr/wakka.php?wiki=NanoEau

Comment savoir si les produits que nous achetons sont concernés ? Quels bénéfices ? Quels risques ? Quelles améliorations nécessaires du registre R-nano ?

Le « top 5 » des substances cumulées les plus mises sur le marché •(en masses importées et produites) est le suivant :

1 – noir de carbone : 100 000 tonnes

2 – dioxyde de silice : 100 000 tonnes

3 – carbonate de calcium : entre 10 et 100 000 tonnes

4 – dioxyde de titane : entre 10 et 100 000 tonnes

5 – boehmite : entre 1 et 10 000 tonnes

Une baisse des GES inattendue pour des raisons économiques

Deux études publiées indépendamment récemment dans la revue Environmental Research Letters (Schierhorn et al, Zipper et al) ont montré les effets positifs sur l’environnement de cette transformation brutale de l’agriculture dans l’ex-URSS suite au changements de politique et ce avec un recul de plus de 30 ans. Ce constat apporte des éléments importants dans la réflexion de nos choix de consommation pour limiter les effets du changement climatique.

En effet l’équipe de Florian Schierhorn, du Leibniz Institute of Agricultural Development in Transition Economies, a révélé une baisse drastique des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant de l’élevage à partir de 1991 et jusqu’en 2011. Il ajoute : «Dans les années 1990, il y a eu une chute de l’élevage. Les gens ont donc ont abattu les bêtes pour les consommer ou les vendre et ils n’ont pas renouvelé les cheptels.» Il ajoute : «La chute des émissions de gaz à effet de serre dans les pays de l’ex-URSS est un phénomène bien connu , par ailleurs les subventions allouées à une agriculture productiviste dans les kolkhozes ont disparu, de ce fait les exploitations sont ainsi devenues plus petites avec beaucoup de terres laissées en jachères.

Cette étude est « la première qui combine l’impact de la séquestration carbone liée à l’abandon des terres, et les changements dans la consommation. Nous avons vérifié que la réduction de la production de viande, et en particulier de bœuf, a conduit à une baisse significative de gaz à effets de serre ». il poursuit : « Le système était largement subventionné. Après l’effondrement, le prix du bœuf a explosé, les gens se sont tournés vers la consommation de porc, de volaille, mais ont aussi remplacé la viande par du blé et des légumes. Les potagers sont devenus de plus en plus populaires. »