Tous les articles par Jacqueline Collard

Un livre édifiant: » pas de plastique dans nos assiettes »

CANTINE SANS PLASTIQUE FRANCE : Des perturbateurs endocriniens à la cantine par « l’association Cantine sans plastique »: un livre préfacé par Ana Soto et Jane MunckeLes normes sanitaires et la réduction des coûts ont poussé à une préparation des plats standardisés avec un usage intensif de contenants jetables; sacs de cuisson en plastique, barquettes en plastique jetable et vaisselle plastique sont devenus la règle.

Des parents d’élèves ont mené l’enquête et nous expliquent les risques sanitaires et les mesures concrètes à prendre pour protéger nos enfants dans les cantines des crèches, écoles, collèges et lycées.

Les records de concentration en CO2 continuent et inquiètent les scientifiques qui alertent

La France compte parmi les pays qui se sont fixés des objectifs les plus ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais ceux-ci sont loin, d’être atteints, même si notre pays a connu cette année 2018 une très légère baisse. « Les actions engagées par la France face au changement climatique sont nettement insuffisantes », déplore la climatologue Corinne Le Quéré, présidente du Haut Conseil sur le climat instance indépendante, actuellement composée de onze membres, mise en place par la volonté du président .

Les principaux gaz à effet de serre (GES) à l’origine du réchauffement climatique ont franchi de nouveaux records de concentration en 2018, et « aucun signe de ralentissement » n’est visible, et encore moins de diminution, de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, malgré tous les engagements pris au titre de l’accord de Paris sur le climat », a pointé le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas, à l’occasion de la publication du bulletin annuel de l’OMM sur les concentrations de GES présente cette fin novembre à l’ONU.

D’après les scientifiques, le dioxyde de carbone (CO2), qui est associé aux activités humaines et constitue le principal gaz à effet de serre persistant dans l’atmosphère, a battu un nouveau record de concentration en 2018, à 407,8 parties par million (ppm), soit 147 % de plus que le niveau préindustriel de 1750, « Il convient de rappeler que la dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années : la température était de 2 à 3 °C plus élevée qu’aujourd’hui, et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres au niveau actuel », a souligné Petteri Taalas.

L’inquiétude de l’OMM est d’autant plus forte que l’augmentation annuelle de la concentration de CO2, qui persiste pendant des siècles dans l’atmosphère et encore plus longtemps dans les océans, a été supérieure au taux d’accroissement moyen des dix dernières années.

La commission parlementaire conclut sur la chlordécone aux Antilles

Le chlordécone est un pesticide qui a été utilisé massivement pendant plus de vingt ans dans les plantations de ­bananes afin de lutter contre le charançon.

Il a été banni aux Etats-Unis dès 1975, classé cancérogène possible par l’Organisation mondiale de la santé en 1979, et ce n’est qu’en  1990 que la France a  décider de son interdiction et en 1993 pour l’étendre aux Antilles après trois ans de dérogations. Et il aura fallu 2008  pour que le premier « plan chlordécone » ait  été activé pour tenter de réduire l’exposition de la population à l’insecticide.

Une décennie plus tard, on constate la contamination des sols, les rivières et toute la chaîne alimentaire . Ainsi c’est la quasi-totalité des Antillais (95 % des Guadeloupéens et 92 % des Martiniquais, selon Santé publique France) qui sont imprégnés. L’exposition au chlordécone, est également reconnu comme un perturbateur endocrinien, il augmente les risques de prématurité, les troubles du développement cognitif et moteur des nourrissons ou encore de cancers de la prostate. Avec 227 nouveaux cas pour 100 000 hommes chaque année, la Martinique est la région du monde la plus touchée.

« L’État a fait subir des risques inconsidérés, au vu des connaissances scientifiques de l’époque, aux populations et aux territoires de Guadeloupe et de Martinique », pointe le rapport, qui souligne que « le maintien de la production bananière a trop souvent pris le pas sur la sauvegarde de la santé publique et de l’environnement ». Selon les éléments rassemblés par la commission d’enquête, l’Etat connaissait la dangerosité de la molécule et son caractère persistant dans l’environnement, dès 1969, et la reconnaissance du danger a été trop longtemps ignorée.

Des décisions sur l’interdiction des pesticides s’affirment sur le plan judiciaire

« Les produits phytopharmaceutiques constituent un danger grave pour les populations exposées », selon le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, qui autorise la ville d’Antony à interdire les pesticides sur son territoire, et justifient le recours à une mesure d’interdiction.

Paris, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lille et Nantes, mais aussi Langouët (Ille-et-Vilaine), Puy-Saint-André (Hautes-Alpes), Villeneuve-d’Ascq (Nord), Antony (Hauts-de-Seine), Murles (Hérault) et Saint-Genis-Pouilly (Ain), entre autres : une cinquantaine de maires, de villages comme de grandes villes – ainsi que le département du Val-de-Marne –, ont décidé de protéger leurs concitoyens des pesticides de synthèse. Les uns ont tranché pour des zones tampons sans épandage, d’au moins 150 mètres, autour de toute habitation, les autres veulent bannir complètement l’usage de ces produits chimiques dans leur commune.

Or deux lois récentes limitent grandement leur usage en milieu urbain. La première, dite « loi Labbé », bannit, depuis le 1er janvier 2017, leur emploi dans l’entretien des espaces verts ouverts au public (jardins, parcs, forêts, promenades, voiries). La seconde étend cette interdiction aux jardiniers amateurs : depuis le 1er janvier 2019, ces derniers ne doivent plus employer chez eux que des phytosanitaires d’origine naturelle.

Suivons l’actualité qui démontre une prise de conscience grandissante de tous les acteurs de la société, qui espérons le protégera l’ensemble de la population et à commencer le monde agricole et les riverains.

Un étude de l’Inserm fait le lien entre cancer du sein et exposition aux polluants persistants (POP)

Une étude publiée récemment dans la revue Environnemental International  suggère un lien entre la présence de certains POP dans le tissu adipeux environnant la tumeur et l’agressivité de la maladie.

2 millions de patientes diagnostiquées avec un cancer du sein dans le monde avec une mortalité annuelle de 600 000 morts annuelle a mobilisé une nouvelle équipe de chercheurs français de l’Inserm.

 Le questionnement des chercheurs et médecins français à propos de cancers du sein en   ajoute une autre, non moins importante : les substances POP, omniprésentes à bas bruit dans l’environnement et la chaîne alimentaire, favoriseraient-elles l’agressivité de ces cancers ? « Notre résultat majeur est une augmentation du risque d’atteinte ganglionnaire associée à la concentration de trois POP, avec un risque particulièrement marqué pour les patientes en surpoids, dont l’indice de masse corporel est supérieur à 25, dit Meriem Koual ((AP-HP)). Cette précision est importante car cela concerne environ 50 % de la population. » Un lien avec la taille de la tumeur et le risque de récidive est également suggéré par ces travaux.

Les POP sont des substances de natures et d’usages divers – pesticides organochlorés (DDT, lindane, chlordécone…), résidus de combustion, retardateurs de flamme, agents imperméabilisants, etc. – qui, une fois dans l’environnement, s’accumulent dans la chaîne alimentaire en se stockant dans les graisses. Très stables, ils peuvent rester en circulation pendant plusieurs siècles.Ces trois POP suspectés d’accroître l’agressivité du cancer du sein et identifiés par les chercheurs sont la dioxine dite « de Seveso » (TCDD 2,3,7,8) et deux membres de la grande famille des PCB (polychlorobyphényles). Ces trois substances augmenteraient le risque d’une propagation des cellules cancéreuses aux ganglions lymphatiques, particulièrement chez les patientes en surpoids.

www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0160412019314953?via%3Dihub

Environment International
Volume 132, November 2019, 105028