Tous les articles par Jacqueline Collard

Le nucléaire, énergie d’avenir ? « Trop cher et trop lent pour sauver le climat »

L’édition 2019 du World Nuclear Industry Status Report (WNISR) a été publié , ce nouveau rapport alerte sur le coût et la lenteur de l’atome, souvent présenté comme alternative ,  face au défi du réchauffement climatique. Ce rapport met surtout en évidence la concurrence des nouveaux générateurs éoliens et solaires face à une énergie nucléaire trop coûteuse et à l’essor trop lent.

Pour Mycle Schneider, le coordinateur de cet épais rapport annuel, auquel ont contribué huit experts interdisciplinaires, investir dans de nouvelles centrales n’est pas une bonne idée. Ce serait même « la pire chose à faire si l’on veut lutter efficacement contre le réchauffement climatique »,« L’urgence climatique est telle que les investissements doivent être consacrés en priorité aux solutions énergétiques les plus efficaces, les plus économiques et les plus rapides. »

« Il est urgent de stabiliser le climat, le nucléaire est lent », a déclaré Mycle Schneider, principal auteur du rapport. « Il ne répond à aucun besoin technique ou opérationnel que les concurrents sobres en carbone ne puissent satisfaire mieux, moins cher et plus rapidement. »Le nucléaire coûte également beaucoup plus cher, selon le rapport WNISR. Le coût de la production d’énergie solaire varie de 36 à 44 dollars par mégawattheure (MWh), a indiqué le WNISR, tandis que l’énergie éolienne terrestre coûtait entre 29 et 56 dollars par MWh. L’énergie nucléaire coûte entre 112 et 189 dollars.

En exemple à l’international en 2018, la Chine a investi 91 milliards de dollars dans les énergies renouvelables, mais seulement 6,5 milliards de dollars dans le nucléaire. La Chine, qui reste le constructeur nucléaire le plus actif au monde, a ajouté près de 40 réacteurs à son réseau au cours de la dernière décennie, mais sa production nucléaire était toujours inférieure d’un tiers à sa production éolienne. Bien que plusieurs nouvelles centrales nucléaires soient en construction, aucun nouveau projet n’a démarré en Chine depuis 2016, alors que dans notre pays cette perspective est toute autre et les messages concernant les énergies renouvelables peu lisibles.

 » Le Tic-tac de l’horloge climatique  » par Christian de Perthuis

Christian de Perthuis est professeur d’Economie à l’université Paris-Dauphine, en charge de la Chaire économie du climat, une initiative commune lancée par l’université Paris-Dauphine et CDC-Climat. Il est membre du Conseil des Economistes de l’Environnement et du Développement Durable. Après avoir travaillé pendant 10 ans dans le développement agricole, il a occupé des fonctions de direction dans deux instituts de prévisions macroéconomiques et sectoriels : Rexecode et le BIPE. Il a ensuite rejoint la Caisse des Dépôts où il a animé la Mission climat de 2004 à 2008.

Il vient d’écrire ce livre très pédagogique ,alors que la COP 25 va se terminer sans grand éclat dans l’objectif de rendre plus accessibles et intelligibles les nombreuses données disponibles sur le réchauffement climatique .

 Livre. L’urgence climatique est devenue évidence. Les dernières années, les plus chaudes que l’humanité ait connues depuis les débuts de l’ère industrielle, n’ont fait que renforcer la conscience de la nécessité d’agir. Pour autant, les politiques publiques de la plupart des Etats, comme la très lente transformation du modèle économique – quand celle-ci s’opère – ne sont pas de nature à inverser le cours des choses et à accélérer des décisions pourtant nécessaires.

La publicité des objets connectés et portables en utilisant des enfants n’est pas acceptable

En cette période de Noël les catalogues de jouets et articles de convivialité fleurissent sans respecter les obligations en cours. Or le code la santé publique est clair sur le sujet et ce depuis 2010 :« Toute publicité, quel qu’en soit le moyen ou le support, ayant pour but direct de promouvoir la vente, la mise à disposition, l’utilisation ou l’usage d’un téléphone mobile par des enfants de moins de quatorze ans, est interdite. » art. L5131-3 du Code de Santé publique (Partie Législative, 5e partie, Livre II, Titre III, Chapitre 1er – objet concernant les nourrissons et les enfants) – Loi du 12 juillet 2010.

Nous constatons pourtant que nous  avons affaire à des publicités promotionnelles pour de la téléphonie mobile, à de nombreuses reprises, avec comme personnages principaux, des enfants de moins de 14 ans, dont le contenu latent, voire le but clairement affiché, est  de « promouvoir la mise à disposition, l’utilisation ou l’usage d’un téléphone mobile par des enfants de moins de quatorze ans », ce qui est interdit par le Code de santé publique.

A l’heure où Santé publique france souligne les liens entre glioblastomes et champs électromagnétiques, où l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) publie son rapport sur les téléphones portables après avoir publié en 2016 son rapport « Exposition des enfants aux radiofréquences : pour un usage modéré et encadré des technologies sans fil », très clair sur les effets, notamment sur les fonctions cognitives, où de plus en plus de personnes deviennent électrohypersensibles, gravement atteintes et socialement exclues, où de très nombreuses voix scientifiques s’élèvent,il est nécessaire de combattre ces pratiques.
C’est que fait notre partenaire Robin des toits qui a rappellé la régle auprés du CSA et de L’ARPP ( au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel  et  à l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité ), en leur demandant  expressément de jouer leur rôle pour un retrait immédiat de ces publicités, en charge des programme et publicités.
Communiqué de presse de Robin des toits :
Une remarque additionnelle est celle de la promotion actuelle pour des montres connectées, ce qui n’est pas anodin : afin de contourner l’interdiction des téléphones portables dans les écoles, certains se tournent vers d’autres gadgets comme les montres connectées. L’INC indique et nous le relayons :  « Appliquez le principe de précaution concernant les ondes émises par l’appareil ! En effet, les fabricants des montres connectées ne communiquent aucune information sur le débit d’absorption spécifique, le DAS, un indice qui spécifie la quantité d’énergie véhiculée par les ondes radioélectriques auxquelles s’expose l’usager et donc pour tous, grands et petits. Veillez donc à éteindre la montre lorsque vous ne vous en servez pas !»

L’Afrique ne deviendrait-elle pas le déversoir des pesticides interdits dans nos territoires ?

Alors que l’Afrique était une continent dominé par des modèles de subsistances locaux, exemptée d’intrants chimiques, elle connaît de plus en plus la multiplication de  grandes exploitations tournées vers l’exportation avec des principes d’agricultures intensives.

 Ce changement d’orientation fait craindre de voir s’exporter les modèles que la France comme l’Europe essaient  de restreindre tant les conséquences d’utilisation effrénée de pesticides ont contaminé la biodiversité, les eaux et les sols.

Ainsi  deux des trois molécules interdites – imidaclopride et thiaméthoxame – sont parmi les plus utilisées en Afrique. Au Cameroun, 35 formulations différentes contenant de l’imidaclopride sont enregistrées. En Afrique du Sud, 130. Les principales cultures sont concernées et le rapport relève aussi que la pulvérisation de ces insecticides s’étend de plus en plus aux semences en appliquant « des doses inappropriées ». Les réglementations lorsqu’elles existent ne sont bien souvent pas appliquées. En Tanzanie, un audit conduit par le ministère de l’agriculture a aussi montré que de nombreux produits utilisés n’étaient pas homologués et importés frauduleusement.

Cette menace est clairement identifiée dans le rapport sur L’utilisation et les effets des insecticides néonicotinoïdes sur l’agriculture africaine, publié mardi 12 novembre par le réseau des Académies des sciences africaines (Nasac). Lancé fin 2018, quelques mois après la décision européenne, ce travail, qui a rassemblé des scientifiques de dix-sept pays africains et passé en revue la littérature scientifique disponible, fournit l’état des lieux le plus complet à ce jour.Même si, à l’heure actuelle les conséquences de ces pratiques ne sont encore appréhendées que de façon parcellaire d’autant que la moitié des pays ne disposent d’aucune donnée.

Plusieurs « Sage » et opérateurs de l’eau de la Région validés en cette fin d’année

Le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de  Bièvre Liers Valloire est un outil de planification à portée juridique visant la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau à l’échelle du bassin versant de Bièvre Liers Valloire. Il a pour objectif de concilier la satisfaction des usages et la préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques pour les 79 communes du bassin versant, à cheval sur les départements de l’Isère et de la Drôme. Le SAGE a été élaboré de manière collective par l’ensemble des acteurs concernés, réunis au sein d’une Commission locale de l’eau (CLE), sorte de « parlement local de l’eau » et présidée par Philippe Mignot. « C’est un SAGE de grande qualité, utile au territoire qui prépare l’avenir en prenant en compte le changement climatique » souligne Marc Vérot de l’agence de l’eau.

Le bassin versant de Bièvre Liers Valloire se caractérise par la présence d’une nappe souterraine essentielle au développement du territoire, la nappe de Bièvre Liers Valloire, assurant l’alimentation en eau potable d’une grande partie de sa population et la présence d’activités économiques (agriculture, pisciculture, industrie…). Cette nappe est très sensible aux pollutions et présente un équilibre quantitatif fragilisé. Les cours d’eau présentent également des problèmes significatifs tels que la dégradation de la qualité de l’eau et des étiages prononcés.

Le SAGE Bièvre Liers Valloire permet ainsi de définir des préconisations et des règles pour préserver des ressources en eau remarquables mais fragiles. La mise en œuvre des dispositions du SAGE et l’application de son règlement permettront de répondre aux enjeux suivants :

  • Rétablir une qualité des eaux (rivières, source, nappe) satisfaisante
  • Assurer l’équilibre quantitatif de la ressource sur le territoire
  • Restaurer les conditions nécessaires au bon fonctionnement des cours d’eau et des milieux humides
  • Mettre en place une gestion collective et responsable de l’eau.
Le 3 décembre dernier, la commission locale de l’eau du bas Dauphiné plaine de Valence a adopté le projet de SAGE à une très large majorité, suite à une enquête publique.

Il appartient maintenant au préfet de la Drôme d’approuver définitivement ce SAGE par arrêté préfectoral, lequel devrait intervenir début 2020, et à la CLE de préparer sa mise en œuvre.

La communauté locale de l’eau du Drac ( CLEDA) amont devient un EPAGE
La CLEDA (communauté locale de l’eau du Drac amont) devient le premier opérateur GEMAPI labellisé EPAGE dans les Hautes-Alpes. Cette décision a été validée par le comité d’agrément du 13 juin 2019 et l’arrêté préfectoral du 21 novembre 2019.

 Le périmètre de l’EPAGE Drac Amont comprend 90% du bassin versant du Drac Amont. Le territoire de la communauté de communes de la Matheysine a souhaité confier la compétence GEMAPI au Syndicat mixte des bassins hydrauliques de l’Isère (SYMBHI).