Tous les articles par Jacqueline Collard

L’hyperconnexion des parents préjudiciable aux relations avec leur enfant

Véritable doudou numérique, le smartphone des parents devient un objet transitionnel dévoyé, le portable s’interposant sournoisement au sein de la relation parent-enfant.

Dans une tribune du Monde récemment deux psychologues  Marilyn Corcos* et Brigitte Bergmann* ont analysé ce phénomène de plus en plus fréquent dans une société hyperconnectée  où le temps de captation des écrans  a dépassé les 4 heures par jour.

Elles alertent sur les dangers d’abandon invisible, les effets de détresse grave sur le tout-petit, causés par l’absorption de leurs parents dans leur portable, inattentif à la demande des enfants qui n’attendent que reconnaissance ou compréhension de leurs envies.

La relation entre un parent et un enfant est l’une des plus importantes dans la vie d’une personne. Étant donné qu’il s’agit de l’un des tout premiers liens qu’un enfant entretient, la relation parentale est essentielle aussi ne faut-il pas gâcher les moments privilégiés et surtout dans la petite enfance. ll est très important que vous puissiez passer du temps ensemble. Vous devez aussi pouvoir lui consacrer un créneau pendant lequel vous focaliserez votre attention sur lui. Le bébé est un être profondément sociable, qui se construit dans l’échange avec son environnement. Il est vrai que les parents sont le plus souvent occupés, mais vous devez aussi vous assurer que votre enfant sache que vous accordez de l’importance à ce qu’il a à dire. En effet, les rapports positifs entre parents et enfants favoriseront pour plus tard l’autonomie, l’estime personnelle, la curiosité et de meilleures habiletés de prise de décision.

Aussi notre intérêt pour les informations reçues de  nos écrans ne doivent pas nous faire oublier l’essentiel pour le devenir heureux de nos enfants.

*Marilyn Corcos est psychologue-psychanalyste au Centre médico-psycho-pédagogique Claude-Bernard et membre de la Société psychanalytique de Paris.
*Brigitte Bergmann est psychologue-psychanalyste au Centre médico-psychologique Alfred-Binet, PMI Croix-Rouge et membre de Société de psychanalyse freudienne.

 

Portion de message joint

 

Il est urgent de s’interroger sur la gestion de crise des catastrophes naturelles

Il n’est plus anecdotique d’entendre par les médias qu’une nouvelle catastrophe naturelle s’est abattue sur une région, proche, peut-être la notre, ou plus lointaine comme en Californie, Indonésie ou Australie, etc.. Ces phénomènes,  des ouragans, des inondations, des incendies gigantesques, etc.. deviennent légion mais comment réagissons nous ? que faisons nous ? changeons nous nos comportements ?…

Nos sociétés sont confrontées à des situations inédites et  démontre pour ceux qui ne l’avaient pas encore ressenti que les modifications climatiques s’affirment chaque jour plus intensément. Les prédictions scientifiques et en particulier celles du GIEC s’affirment. Le changement climatique vient fragiliser ou aggraver des situations locales qui étaient déjà difficiles.

La climatologue Françoise Vimeux de l’IRD (institut de recherche pour le développement) interviewée sur les ravages des incendies en Australie nous donne son avis sur ces événements graves : « il est très clair que ces phénomènes, habituels dans un cadre naturel, deviennent plus nombreux à cause du réchauffement climatique. Pourquoi ? Parce que ce réchauffement va favoriser des vagues de chaleur plus fréquentes, plus importantes, plus intenses et peut-être plus longues, ce qui implique des températures très élevées, parfois jamais atteintes sur un territoire. Le réchauffement climatique a aussi un impact sur les régimes de pluie. Quand un feu est déclenché, l’absence de précipitations favorise sa propagation. La végétation brûle très vite ou va permettre aux incendies d’avancer très rapidement ».

On commence à voir les limites des organisations  de gestion de crise, voire de prévention, pour un certain nombre de risques. Elles semblent ne plus être  adaptées à la fréquence et aux menaces comme à l’évolution des sociétés. Les dynamiques démographiques, économiques, sociales, l’urbanisation ont transformé nos sociétés et nous demandent de réfléchir collectivement à la manière d’assurer, de façon juste et efficace, la sécurité des personnes et des biens, comme nous ne l’avons à ce jour,  peu pensé.

Il ne suffit pas de diffuser les mesures de sauvegarde pour qu’elles soient appliquées ; il ne suffit pas de connaître les « bons comportements » pour les mettre en pratique. Il est urgent  de se préparer et de réfléchir, collectivement, aux mesures que nous voulons mettre en œuvre, à l’arbitrage entre liberté et équité, au partage des coûts et à la responsabilité de chacun.

En France, il y des  enjeux majeurs  qui devraient  faire l’objet d’une attention soutenue : le renouvellement urbain, qui concerne de nombreux territoires exposés à des menaces et qui demandent de réfléchir à la façon de rebâtir, de rénover, de transformer l’existant mais aussi le devenir d’espaces menacés à court, moyen ou long terme  par le changement climatique et sans oublier la corrélation avec la perte de biodiversité préjudiciable (faune et flore) à l’ensemble de l’humanité.

Le Dioxyde de titane (additif) « enfin » interdit dans l’alimentation

Le dioxyde de titane (TiO2) existe sous différentes formes, micrométriques et nanométriques. Il est notamment utilisé sous forme de poudre, pour ses propriétés d’absorption des rayons ultraviolets mais aussi comme colorant alimentaire (son caractère colorant blanc) . Le TiO2 présente également d’autres propriétés telles que la résistance aux produits chimiques, une stabilité thermique et un potentiel photocatalyseur. Il est utilisé dans de nombreuses applications (additif alimentaire, cosmétiques, pigments).

Par ailleurs, l’apparition de tumeurs pulmonaires chez le rat après inhalation ou instillation de TiO2 a amené l’Anses, le 20 mai 2015, à soumettre à l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) une proposition de classement du dioxyde de titane en tant que substance cancérogène de catégorie 1B (substance dont le potentiel cancérogène pour l’être humain est supposé) par inhalation, dans le cadre du règlement CLP.

Concernant les nanomatériaux, de nombreux travaux sont menés par l’Anses depuis 2006, tant sur l’alimentation humaine et animale que sur les produits de consommation ou l’exposition des travailleurs. L’Agence rappelle la nécessité de développer des protocoles d’étude de toxicologie pertinents (bonne caractérisation physico-chimique, protocole détaillé et reproductible, etc.) et des études d’exposition pour évaluer les risques sanitaires des produits contenant des nanomatériaux.

En 2017, le Comité d’Evaluation des Risques (CER ou RAC pour risk assessment committee) de l’ECHA a conclu que le TiO2 sous toutes ses formes devrait être classé comme cancérogène suspecté pour l’homme de catégorie 2 par inhalation. Si cette proposition est entérinée par la Commission européenne, les industriels auront obligation d’informer, par l’apposition d’un étiquetage approprié, des risques encourus par les travailleurs lors de la manipulation des produits contenant du TiO2. En janvier 2018, 39 % des produits alimentaires ( on en trouve dans les yaourts, les confiseries, les glaces, les céréales, etc. ) contrôlés par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ne mentionnaient pas la présence de nanoparticules sur leur étiquetage.

Effets promoteurs de cancer, reprotoxicité, génotoxicité, l’Anses pointe la nécessité d’acquérir rapidement de nouvelles données pour « statuer sur les différents signaux observés« .Par ailleurs, l’Anses travaille sur un rapport plus global sur les nanomatériaux dans les produits destinés à l’alimentation, l’interdiction du Ti O2 en est un premier pas.

Les ministères de l’Economie et de la Transition écologique ont tranché : le dioxyde de titane E171 sera interdit dès le 1er janvier 2020. Cette décision se base sur un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire qui pointe le manque de données.Malgré l’interdiction, la vigilance reste néanmoins de mise : dans un système globalisé, le suivi d’un bout à l’autre de la chaîne de production et la garantie d’une absence de contamination ne sont pas évidentes. De la même manière que le respect des obligations de la présence des nanoparticules par l’étiquetage présentes dans les produits alimentaires demeure un enjeu dont on est en droit d’attendre depuis longtemps.

 

La métropole de Lyon propose une systématisation du tri des emballages

Dès le 1er janvier 2020 dans la Métropole de Lyon,tous les emballages et les papiers se trient Au 1er janvier 2020le tri devient donc  plus simple: à chacun de profiter de ces possibilités qui sont de plus en plus indispensables

guide-tri

Pour plus d’informations : Centre d’information et de contacts de la Métropole de Lyon     20, rue du Lac – CS 3356969505 Lyon Cedex 0304 78 63 40 00      www.grandlyon.com

Interdiction de plastiques à compter du 1er janvier 2020

Après les sacs de caisse et les emballages de fruits et légumes, la liste des produits interdits s’allonge sérieusement, en application de la loi sur la transition énergétique et de la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire.

Du recyclage à la consigne en passant par la fin du tout jetable, le délai  pour se passer définitivement du plastique, n’est pas encore d’actualité.Ces changements radicaux ne pourront se faire sans une indispensable programmation. Ces délais sont nécessaires pour changer les comportements des consommateurs, mobiliser les filières de production de ces emballages, les distributeurs qui en ont aujourd’hui besoin, ainsi que les chercheurs qui travailleront éventuellement sur des solutions alternatives.Or chaque année en France, ce sont 100 milliards de produits en plastique jetables qui sont mis sur le marché.

Ainsi  le bilan du sac plastique « à usage unique », a longtemps été perçu comme inoffensif. Or pour 20 minutes d’utilisation en moyenne c’est  400 ans à polluer la nature et  8 millions de tonnes qui  rejoignent la mer chaque année.

Dés le mois de mai, Bruxelles a classifié les produits à usage unique les plus utilisés en 4 catégories, selon l’existence d’alternatives moins nocives pour l’environnement marin. L’exécutif européen propose ainsi d’interdire, dans tous les États membres, les produits en plastique suivants, regroupés dans la partie B de l’annexe: cotons-tiges, fourchettes, couteaux, cuillères, baguettes, assiettes, pailles, agitateurs de boisson, et bâtons de ballon.Le Parlement européen a adopté sa position sur le projet de directive sur la réduction de l’impact de certains produits plastique.

Dans un premier temps et à compter du 1er Janvier  la France a déjà voté la disparition des cotons tiges et celle de la suppression de la vaisselle jetable (exception faite des couverts), mais , ne vise toutefois que les produits achetés par des particuliers en magasin et non les emballages délivrés par la restauration à emporter.

  • Le projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit de déployer, d’ici 2021, les dispositifs de vrac en obligeant les vendeurs à accepter les contenants apportés par le consommateur.
  • Un bonus-malus incitera les industriels à limiter le suremballage plastique, au risque d’écoper d’une pénalité financière.

Mais certaines précisions seront applicables à partir du 1er juillet 2021: ce sont  les couverts en plastique (fourchettes, couteaux, cuillères et baguettes) utilisés dans les établissements pénitentiaires, de santé et dans le transport aérien, ferroviaire et maritime seront interdits comme les autres.

A compter de 2022 de nouvelles interdictions sont prévues:

  • Le projet de loi prévoit également d’interdire la distribution gratuite de bouteilles plastiques dans les établissements recevant du public et dans les entreprises. Tous devront s’équiper de fontaines à eau. Par ailleurs, les sponsors ne pourront plus imposer l’utilisation de leurs bouteilles dans les événements culturels, sportifs ou festifs.
  • Pour en finir avec les 180 000 tonnes d’emballages produits chaque année en France par le secteur de la restauration rapide, il sera obligatoire de servir les repas pris sur place dans de la vaisselle non jetable.
  • Les sachets de thé en plastique disparaîtront aussi de notre quotidien

ll s’agit d’inscrire dès à présent la France sur une trajectoire, afin de supprimer ces plastiques progressivement pour atteindre le zéro plastique jetable.Et pourtant ce n’est que pour 2040 que l’on verra disparaître  les tubes de dentifrice, bidons de lessive, pots de yaourts ou encore bouteilles de shampoing… Le mieux ne serait-il pas d’arrêter cette production exponentielle?