Tous les articles par Jacqueline Collard

La publicité des objets connectés et portables en utilisant des enfants n’est pas acceptable

En cette période de Noël les catalogues de jouets et articles de convivialité fleurissent sans respecter les obligations en cours. Or le code la santé publique est clair sur le sujet et ce depuis 2010 :« Toute publicité, quel qu’en soit le moyen ou le support, ayant pour but direct de promouvoir la vente, la mise à disposition, l’utilisation ou l’usage d’un téléphone mobile par des enfants de moins de quatorze ans, est interdite. » art. L5131-3 du Code de Santé publique (Partie Législative, 5e partie, Livre II, Titre III, Chapitre 1er – objet concernant les nourrissons et les enfants) – Loi du 12 juillet 2010.

Nous constatons pourtant que nous  avons affaire à des publicités promotionnelles pour de la téléphonie mobile, à de nombreuses reprises, avec comme personnages principaux, des enfants de moins de 14 ans, dont le contenu latent, voire le but clairement affiché, est  de « promouvoir la mise à disposition, l’utilisation ou l’usage d’un téléphone mobile par des enfants de moins de quatorze ans », ce qui est interdit par le Code de santé publique.

A l’heure où Santé publique france souligne les liens entre glioblastomes et champs électromagnétiques, où l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) publie son rapport sur les téléphones portables après avoir publié en 2016 son rapport « Exposition des enfants aux radiofréquences : pour un usage modéré et encadré des technologies sans fil », très clair sur les effets, notamment sur les fonctions cognitives, où de plus en plus de personnes deviennent électrohypersensibles, gravement atteintes et socialement exclues, où de très nombreuses voix scientifiques s’élèvent,il est nécessaire de combattre ces pratiques.
C’est que fait notre partenaire Robin des toits qui a rappellé la régle auprés du CSA et de L’ARPP ( au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel  et  à l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité ), en leur demandant  expressément de jouer leur rôle pour un retrait immédiat de ces publicités, en charge des programme et publicités.
Communiqué de presse de Robin des toits :
Une remarque additionnelle est celle de la promotion actuelle pour des montres connectées, ce qui n’est pas anodin : afin de contourner l’interdiction des téléphones portables dans les écoles, certains se tournent vers d’autres gadgets comme les montres connectées. L’INC indique et nous le relayons :  « Appliquez le principe de précaution concernant les ondes émises par l’appareil ! En effet, les fabricants des montres connectées ne communiquent aucune information sur le débit d’absorption spécifique, le DAS, un indice qui spécifie la quantité d’énergie véhiculée par les ondes radioélectriques auxquelles s’expose l’usager et donc pour tous, grands et petits. Veillez donc à éteindre la montre lorsque vous ne vous en servez pas !»

L’Afrique ne deviendrait-elle pas le déversoir des pesticides interdits dans nos territoires ?

Alors que l’Afrique était une continent dominé par des modèles de subsistances locaux, exemptée d’intrants chimiques, elle connaît de plus en plus la multiplication de  grandes exploitations tournées vers l’exportation avec des principes d’agricultures intensives.

 Ce changement d’orientation fait craindre de voir s’exporter les modèles que la France comme l’Europe essaient  de restreindre tant les conséquences d’utilisation effrénée de pesticides ont contaminé la biodiversité, les eaux et les sols.

Ainsi  deux des trois molécules interdites – imidaclopride et thiaméthoxame – sont parmi les plus utilisées en Afrique. Au Cameroun, 35 formulations différentes contenant de l’imidaclopride sont enregistrées. En Afrique du Sud, 130. Les principales cultures sont concernées et le rapport relève aussi que la pulvérisation de ces insecticides s’étend de plus en plus aux semences en appliquant « des doses inappropriées ». Les réglementations lorsqu’elles existent ne sont bien souvent pas appliquées. En Tanzanie, un audit conduit par le ministère de l’agriculture a aussi montré que de nombreux produits utilisés n’étaient pas homologués et importés frauduleusement.

Cette menace est clairement identifiée dans le rapport sur L’utilisation et les effets des insecticides néonicotinoïdes sur l’agriculture africaine, publié mardi 12 novembre par le réseau des Académies des sciences africaines (Nasac). Lancé fin 2018, quelques mois après la décision européenne, ce travail, qui a rassemblé des scientifiques de dix-sept pays africains et passé en revue la littérature scientifique disponible, fournit l’état des lieux le plus complet à ce jour.Même si, à l’heure actuelle les conséquences de ces pratiques ne sont encore appréhendées que de façon parcellaire d’autant que la moitié des pays ne disposent d’aucune donnée.

Plusieurs « Sage » et opérateurs de l’eau de la Région validés en cette fin d’année

Le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de  Bièvre Liers Valloire est un outil de planification à portée juridique visant la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau à l’échelle du bassin versant de Bièvre Liers Valloire. Il a pour objectif de concilier la satisfaction des usages et la préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques pour les 79 communes du bassin versant, à cheval sur les départements de l’Isère et de la Drôme. Le SAGE a été élaboré de manière collective par l’ensemble des acteurs concernés, réunis au sein d’une Commission locale de l’eau (CLE), sorte de « parlement local de l’eau » et présidée par Philippe Mignot. « C’est un SAGE de grande qualité, utile au territoire qui prépare l’avenir en prenant en compte le changement climatique » souligne Marc Vérot de l’agence de l’eau.

Le bassin versant de Bièvre Liers Valloire se caractérise par la présence d’une nappe souterraine essentielle au développement du territoire, la nappe de Bièvre Liers Valloire, assurant l’alimentation en eau potable d’une grande partie de sa population et la présence d’activités économiques (agriculture, pisciculture, industrie…). Cette nappe est très sensible aux pollutions et présente un équilibre quantitatif fragilisé. Les cours d’eau présentent également des problèmes significatifs tels que la dégradation de la qualité de l’eau et des étiages prononcés.

Le SAGE Bièvre Liers Valloire permet ainsi de définir des préconisations et des règles pour préserver des ressources en eau remarquables mais fragiles. La mise en œuvre des dispositions du SAGE et l’application de son règlement permettront de répondre aux enjeux suivants :

  • Rétablir une qualité des eaux (rivières, source, nappe) satisfaisante
  • Assurer l’équilibre quantitatif de la ressource sur le territoire
  • Restaurer les conditions nécessaires au bon fonctionnement des cours d’eau et des milieux humides
  • Mettre en place une gestion collective et responsable de l’eau.
Le 3 décembre dernier, la commission locale de l’eau du bas Dauphiné plaine de Valence a adopté le projet de SAGE à une très large majorité, suite à une enquête publique.

Il appartient maintenant au préfet de la Drôme d’approuver définitivement ce SAGE par arrêté préfectoral, lequel devrait intervenir début 2020, et à la CLE de préparer sa mise en œuvre.

La communauté locale de l’eau du Drac ( CLEDA) amont devient un EPAGE
La CLEDA (communauté locale de l’eau du Drac amont) devient le premier opérateur GEMAPI labellisé EPAGE dans les Hautes-Alpes. Cette décision a été validée par le comité d’agrément du 13 juin 2019 et l’arrêté préfectoral du 21 novembre 2019.

 Le périmètre de l’EPAGE Drac Amont comprend 90% du bassin versant du Drac Amont. Le territoire de la communauté de communes de la Matheysine a souhaité confier la compétence GEMAPI au Syndicat mixte des bassins hydrauliques de l’Isère (SYMBHI).

Message envoyé par Jean Jouzel à la Cop 25

Le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a mis en garde  les représentants des 196 délégations participant à la COP 25 de ne pas apparaître « comme la génération qui a enfoui sa tête dans le sable pendant que la planète brûlait »ce qui  est tout à fait justifiée.

Jean Jouzel complète : « Par ailleurs, les engagements volontaires pris dans le cadre de l’accord de Paris ne sont pas suffisamment ambitieux par rapport à l’objectif de stabilisation à long terme : il faudrait, entre 2020 et 2030, les multiplier par trois pour garder des chances de rester bien en-deçà de 2°C, et par cinq pour 1,5°C. C’est d’autant plus préoccupant que le rapport spécial du GIEC publié en 2018 plaide de façon claire pour ce second objectif et que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter ».

Il ajoute « Un des objectifs de cette conférence est de relancer une dynamique qui conduise à un relèvement de l’ambition de l’Accord de Paris et à des engagements plus importants lors de la COP 26 qui se tiendra à Glasgow l’an prochain. Même si des négociations devraient avoir lieu tout au cours de l’année 2020, l’optimisme n’est pas de mise alors que, s’ils étaient entièrement respectés, les engagements actuels nous mettent sur une trajectoire d’un réchauffement supérieur à 3°C vers la fin du siècle. Les jeunes d’aujourd’hui auraient alors beaucoup de difficultés à s’y adapter, voire une impossibilité dans certaines régions du globe particulièrement vulnérables.

Il poursuit en enjoignant la nouvelle Présidente du conseil européen Ursula Von Der Leyen avec ce message « L’Europe doit se montrer ambitieuse en matière de lutte contre le réchauffement climatique et une première étape serait que tous les pays de l’Union Européenne adhèrent à l’objectif de neutralité carbone à horizon 2050. C’est une condition nécessaire, à l’échelle planétaire, pour espérer limiter ce réchauffement à 1,5°C par rapport aux conditions préindustrielles – soit un demi-degré par rapport à aujourd’hui – et préserver ainsi les capacités d’adaptation des populations et de la nature qui nous entoure dans la seconde partie de ce siècle et au-delà ».

Or demain mercredi 11 décembre, la Présidente présentera la première phase du Green deal européen. La commission devrait proposer ainsi la première « Loi Climat » européenne qui devrait entériner l’objectif de neutralité carbone pour 2050 d’ici mars 2020.

Nouvelle étude de l’UICN qui alerte du manque d’oxygéne dans les océans

Une étude publiée le samedi 7 décembre par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)met en évidence qu’en raison du réchauffement climatique, de l’acidification et de la surpêche, les océans souffrent aussi d’une perte en oxygène. A l’échelle mondiale, le taux d’oxygène dans les océans a diminué d’environ 2% entre 1960 et 2010, selon le rapport.

« Au fur et à mesure que les océans perdent leur oxygène, en se réchauffant, l’équilibre délicat de la vie marine se fragilise », avertit Grethel Aguilar, directrice générale par intérim de l’UICN. « Pour limiter la perte d’oxygène dans les océans, parallèlement aux autres effets dramatiques des changements climatiques, les dirigeants mondiaux doivent s’engager à réduire immédiatement et de manière substantielle leurs émissions », exhorte-t-elle, alors que se tient la COP25 sur le climat à Madrid.

Cette diminution de la teneur en oxygène des océans « a déjà commencé à modifier l’équilibre de la vie marine, favorisant les espèces tolérantes à l’hypoxie (les microbes, les méduses et certains calmars) au détriment d’espèces sensibles à l’hypoxie (comme de nombreuses espèces marines, dont la plupart des poissons) », constate l’UICN.Certaines espèces cruciales pour la pêche, comme les thons, les marlins et les requins, sont également « particulièrement sensibles à une faible teneur en oxygène en raison de leur grande taille et de leurs besoins énergétiques élevés ». D’autres espèces, comme celles vivant au fond des eaux, les varechs, les macroalgues, les coraux, les herbiers marins, les mangroves, les poissons, le plancton, les mammifères marins sont aussi concernées, énumère l’UICN.

La désoxygénation s’explique principalement par deux phénomènes: l’eutrophisation (prolifération de certains végétaux, en général des algues) « due au ruissellement des nutriments provenant des continents et aux dépôts d’azote provenant de l’utilisation de combustibles fossiles et le réchauffement des eaux océaniques dû au changement climatique », alors que les océans absorbent en partie les émissions de gaz à effet de serre générées par les humains.