Tous les articles par Jacqueline Collard

Des conseils pour protéger sa vision

Dans cette période où l’utilisation du numérique prend une ampleur démesurée, l’Association nationale pour l’Amélioration de la Vue (ASNAV), nous conseille pour éviter  « des effets négatifs de l’usage des écrans sur les yeux ».

Confrontés à l’obligation pour beaucoup de télétravail, ou  de cours via Internet, et pour d’autres d’ utilisations accrues de tablettes, ordinateurs ou télévisions, Tous ont un point commun : un grand usage  des écrans. Pour limiter au maximum la fatigue visuelle, l’association conseille de :

  • Réglez l’intensité et le contraste de l’écran en fonction de la lumière ambiante. Vous ne devez pas être ébloui. Si besoin, utilisez une lampe d’appoint pour une lecture plus agréable ;
  • Réglez la position de l’écran. Il doit être placé de façon à ce que ni fenêtre, ni lampe ne s’y reflète ;
    Ne vous positionnez pas à moins de 50 cm de votre écran de télévision ou de l’ordinateur ;
  • Faites des pauses.Il suffit alors de cligner régulièrement des yeux. Cela activera les glandes de Meibomius au bord de vos paupières et permettra aux yeux de rester humides ; ou tout simplement changer d’activité.

La désinfection des rues proposée pour lutter contre le Covid ?

Dans cette période inédite, de nouvelles pratiques communales voient le jour à la surprise des uns , au réconfort des autres, mais nous devons nous interroger sur ces pulvérisations de biocides dans les rues de certaines villes.

 Les désinfectants pulvérisés en masse sur les voiries publiques sont des biocides réglementés et par conséquent réservés à des usages professionnels confinés. Les désinfectants sont des produits bactéricides, virucides, fongicides et algicides. Leur utilisation non contrôlée dans les milieux ouverts conduirait, à des pollutions notoires pour les rivières et les eaux côtières qui en seraient les premières victimes.

Le Ministère de la Santé a sollicité le HCSP sur ce sujet : il en ressort :

Les produits utilisés :
• Principalement les oxydants chlorés :
– Eau de Javel (hypochlorite de sodium) stabilisée ou non à 13 % (concentrée) ou diluée quatre fois (produit commercialisé pour les collectivités et les usages domestiques) ;
– Dichloroisocyanurates, l’un des produits classiquement utilisés pour les piscines ;
• Les autres molécules actives ne présentent pas le même intérêt et posent les difficultés suivantes :
– Eau oxygénée (peroxyde d’hydrogène) en association le plus souvent avec l’acide peracétique (APA) et qui, lorsqu’elle est utilisée seule, rencontre des problèmes de stabilité, avec une décomposition catalytique. Elle présente souvent un comportement complexe en usage sur le terrain, et une certaine dangerosité de manutention sous forme concentrée ;
– Autres produits (glutaraldéhyde, solution de dioxyde de chlore, chloramines, ammonium quaternaire).

La désinfection est pratiquée sous forme de pulvérisation par camions ou par des systèmes individuels portés par un agent professionnel pouvant entraîner une aérosolisation du produit désinfectant utilisé, voire d’agents infectieux potentiels présents dans l’environnement, dont la dispersion dépend des conditions utilisées et des risques climatiques (vent…). Elle est en général pratiquée en l’absence de circulation de piétons dans la rue.
Les rares recommandations sur le nettoyage de la voirie sont plutôt en faveur d’un nettoyage habituellement associé à une collecte des déchets, mais ne sont pas en faveur d’un nettoyage spécifique avec désinfection associée .

L’hypochlorite de sodium (eau de Javel) est le désinfectant le plus disponible, le moins coûteux et le plus facilement utilisable pour la désinfection en milieu ouvert. Néanmoins, son utilisation n’est pas sans risque pour les travailleurs l’utilisant mais également pour l’environnement.

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La commission européenne consulte sur sa politique climatique dans ce nouveau contexte sociétal

Depuis le 30 mars, les citoyens européens sont invités à donner leur avis sur les objectifs climatiques qu’entend mettre en place la Commission européenne. L’objectif de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2030 en est le point de discussion principal. Simultanément nous apprenons le report de la CP 26 prévue à Glascow en novembre 2020 en 2021. La négociatrice de la COP21 de 2015 à Paris, Laurence Tubiana, prend acte du report de la convention sur le climat (COP26) qui devait se tenir à Glasgow (Royaume-Uni) en novembre 2020. Elle espère que la relance économique qui suivra la crise sanitaire du Covid-19 sera mise au service de la transition écologique.

Malgré l’urgence sanitaire,  cette consultation est ouverte jusqu’au 23 juin, on peut y répondre à un questionnaire et/ou donner librement son avis sur l’objectif final d’une économie à « zéro émission nette de carbone » en 2050.

Aussi, la nouvelle Commission présidée par la conservatrice allemande Ursula von der Layen a-t-elle décidé que son mandat de 5 ans serait prioritairement orienté vers un « pacte vert » Geen Deal destiné à placer l’Union en tête de la lutte contre le  changement climatique. Elle propose donc aux 27 Etats membres de renforcer l’objectif à 2030 de -40 à -55%. C’est cette nouvelle proposition que peuvent commenter, approuver ou critiquer les citoyens européens.

C’est un tout autre ton qui a prévalu lors du sommet des chefs d’Etats du 26 mars dernier qui s’est déroulé en vidéo conférence. A cette occasion, les chefs d’Etats demandent à la Commission de préparer l’après crise du Covid-19. « Nous devrions commencer à préparer les mesures pour revenir à un fonctionnement normal de nos sociétés et de nos économies et à une croissance soutenable intégrant entre autres la transition verte et la transformation numérique et tirer toutes les leçons de cette crise  » s’accordent les 27 unis, la Pologne et la Tchéquie étant rentrés dans le rang.

Pour éclairer le citoyen, la Commission a joint à l’appel une première estimation des coûts et bénéfices que la société pourrait supporter dans la décennie qui vient. Elle reconnaît que  l’Union européenne ne pèse que 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais le continent se doit de montrer l’exemple notamment en faisant la preuve que la transition énergétique peut être bénéfique en termes d’emplois et d’activité.

Des recommandations dans cette période où plus que jamais nous sommes à l’intérieur

L’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) a recensé en moins d’un mois près de 250 cas d’exposition à des produits dangereux directement liées à l’épidémie : mauvaise utilisation de nettoyants, de solutions hydro-alcooliques, et même d’huiles essentielles… Les centre anti poison sont fortement sollicités ! Cela n’empêche pas de se pencher sur la qualité de l’air intérieur, bien au contraire.

La qualité de l’air intérieur des bâtiments peut être altérée par divers contaminants chimiques ou microbiologiques. Par ailleurs, des effets sur la santé tels que des pathologies respiratoires peuvent résulter d’expositions à des polluants de l’air intérieur. Leur survenue dépend de la nature des polluants, de l’intensité et de la durée des expositions. Elle dépend aussi de déterminants génétiques, de facteurs socio-économiques et d’autres facteurs environnementaux qui influent sur la qualité de l’air. À l’intérieur des logements, l’air et bel et bien pollué de manière spécifique par rapport l’air extérieur. 

En effet, nous allons pour la plupart devoir rester enfermés chez nous sans la possibilité de sortir. Les activités dans les logements sont accrues : cuisine, bricolage, peinture,elles sont autant de pratiques susceptibles de générer des polluants dans l’air des habitations. Ils s’y concentrent alors même que nous y sommes présents toute la journée ! Ces polluants peuvent être responsables de l’aggravation de maladies respiratoires comme l’asthme et l’allergie.

Pour ceux qui auraient des craintes quant au coronavirus, le virus se transmet par des minuscules gouttelettes qui sont projetées dans l’air à 2 m en moyenne, vous ne risquez rien en ouvrant vos fenêtres, bien au contraire, il est nécessaire de bien renouveler l’air de vos habitats: ouvrir ses fenêtres tous les jours 10 mn le matin et le soir durant cette quarantaine.

Les principaux polluants de l’air intérieur sont des :

  • Polluants chimiques : composés organiques volatils (COV), oxydes d’azote (NOx), monoxyde de carbone (CO), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), phtalates etc.
  • Bio contaminants : moisissures, allergènes domestiques provenant d‘acariens, d’animaux domestiques et de blattes, pollens etc.
  • Polluants physiques : radon, particules et fibres : (amiante, fibres minérales artificielles) etc

La présence de ces polluants est issue de différentes sources d’émission : constituants du bâtiment, du mobilier, appareils de combustion (chaudières, poêles, chauffe-eau, etc.), transfert de la pollution extérieure (air ambiant, sols contaminés) mais dépend également des modes de vie (tabagisme ou présence d’animaux domestiques par exemple). Les matériaux de construction, les produits de décoration et les meubles sont régulièrement cités comme des sources potentielles de pollution des environnements intérieurs du fait de leurs émissions en substances volatiles, voire semi-volatiles. Des premiers travaux ont été réalisés sur les matériaux de construction et produits de décoration par l’Anses.

www.anses.fr/fr/content/enjeux-autour-de-la-qualité-de-l’air

www.anses.fr/fr/content/qualit%C3%A9-de-l%E2%80%99air-int%C3%A9rieur

Les centres anti poison s’alarment des situations à risques domestiques

Les pompiers et les centres antipoison alertent sur les risques alors que le 15 est déjà surchargé par la pandémie. La prudence est de mise, d’autant que « la prise en charge des victimes de ces accidents concourt à l’augmentation de l’activité du centre 15 », déjà en surchauffe .

Les centres antipoison alertent également sur une « majoration du risque d’accidents domestiques ». Plusieurs situations particulières à risque ont été identifiées : inhalation de vapeur toxique, intoxication accidentelle de jeunes enfants suite aux transferts des produits ménagers (dans une bouteille, dans un verre d’eau…), nettoyage des aliments à l’eau de Javel.

Pour les éviter :

  • Respecter rigoureusement les conditions d’usage des produits nettoyants ou désinfectants (sols, surfaces du domicile ou du lieu de travail).
  • Attention aux mélanges dangereux et  penser au confinement des produits ménagers: Ils représentent près d’un tiers des cas d’exposition recensés. Parmi les situations à risque, on peut citer :

Ne transvasez pas de produits en dehors de leur récipient d’origine, ne mélangez pas les produits entre eux, surtout s’ils contiennent de l’eau de  javel,

  • L’inhalation de vapeurs toxiques après un mélange de Javel et d’un détartrant (vinaigre ou ammoniaque, par exemple). Des produits qu’il ne faut pas mélanger, ils peuvent provoquer des difficultés respiratoires graves.
  • L’intoxication accidentelle de jeunes enfants avec ces produits lorsque ils sont restés à leur portée
  • Certains utilisent même  ces  produits nettoyants ou désinfectants ne doivent pas être utilisés  pour se laver  ou nettoyer des aliments de peur qu’ils ne soient contaminés.
  • Surveillez vos jeunes enfants pour qu’ils n’ingèrent pas d’ objets
  • Attention aux activités de plein air dans votre propriété essentiellement liés au bricolage ou jardinage.

Des conseils pour éviter les risques d’accidents domestiques dans l’actuel contexte de confinement sont disponibles sur le site de l’association des Centres antipoison : http://www.centres-antipoison.net/comcovid.pdf.