Tous les articles par Jacqueline Collard

La Low tech: se réapproprier les technologies, un livre qui questionne

Depuis les années 2000 et la massification des « high tech », le monde a indubitablement changé de visage. Alors qu’elles sont présentées comme facilitant le quotidien, les technologies numériques posent de nouveaux problèmes en matière d’accès aux droits, de justice sociale et d’écologie.
Or selon une étude CSA, commandée par le Syndicat de la Presse Sociale, 11 millions de Français, soit 23 % de la population totale, rencontrent des difficultés avec le numérique.
Consommation énergétique, extractivisme, asservissement des travailleur·ses du « numérique », censure et surveillance généralisées, inégalités face au numérique… autant de domaines dans lesquels les outils que nous utilisons, individuellement et collectivement, pèsent sur l’organisation des sociétés et sont au cœur de débats de vitale importance. C’est donc en ce sens que cette publication explore le domaine des low-tech (« basses-technologies », c’est-à-dire techniques simples, accessibles et durables) –par opposition aux high-tech. En effet, questionner la place des technologies dans la société implique tout d’abord de poser un certain nombre de constats et d’analyses sur les problèmes que posent ces high-tech, et qui ne sont pas toujours mis en évidence.

Face à cela, comment penser de des technologies numériques utiles et appropriables par le plus grand nombre, tout en étant compatibles avec un projet de société soutenable dans un contexte de crise environnementale et climatique qui s’accélère ?

Les technologies conçues et utilisées par les sociétés sont le reflet exact de la complexité de leur organisation interne, de leur mode de prise de décision et de leur relation avec le monde qui les entoure. Se réapproprier collectivement, démocratiquement et le plus largement possible les technologies afin d’en maîtriser les coûts et d’en mutualiser les bénéfices, tel est l’enjeu dans un monde où la crise politique, sociale et écologique se fait de plus en plus pressante.

Un nouveau numéro de la collection Passerelle se veut, en ce sens, un espace de réflexion sur les problématiques et les expérimentations d’alternatives autour des technologies numériques.

22 Avril 50ème anniversaire du jour de la Terre en pleine crise sanitaire

En 2020, le mouvement célèbre son 50e anniversaire et une participation sans précédent était attendue, mais en raison de la  crise sanitaire, la plupart des manifestations prévues ne peuvent se tenir.

Le Jour de la Terre fut célébré pour la première fois le 22 avril 1970. Aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes dans 193 pays passent à l’action chaque année dans le cadre du Jour de la Terre. Au fil des ans, le Jour de la Terre est devenu le mouvement participatif en environnement le plus important de la planète.

En 1990, la création de l’association en France va de pair avec l’internationalisation du mouvement du Jour de la Terre. L’association Jour de la Terre France s’est démarquée en organisant des campagnes environnementales et des rassemblements, dont l’un, le 22 avril 1990, demeure encore à ce jour, la plus grande manifestation française dédiée à l’environnement avec des millions de participants et près d’un millier d’actions dans tous les domaines de l’environnement.

Au Québec, c’est depuis 1995 qu’on célèbre le Jour de la Terre en organisant toutes sortes d’activités de sensibilisation face aux enjeux environnementaux. Avec sa capacité à mobiliser les acteurs du milieu, le Jour de la terre n’a cessé de croître, développant de nombreux programmes d’action le 22 avril et tous les Jours.

Coordonné par le « Earth Day Network », le Jour de la Terre consiste à apprécier le caractère unique de notre planète Terre avec son incroyable biodiversité. Selon l’ONU sur son site officiel, l’ADN de la « Journée internationale de la Terre nourricière » est plus précisément de sensibiliser les gens aux défis auxquels fait face notre planète, à partir de l’idée que la Terre et ses écosystèmes sont ce qui nous nourrit et soutient nos pas tout au long de la vie.

La Journée mondiale de la Terre est reconnue à l’heure actuelle comme le jour participatif consacré à l’environnement le plus emblématique sur le globe. Elle est de nos jours célébrée par des centaines de millions de personnes dans la plupart des pays du monde. L’objectif global de l’existence du Jour de la Terre est, selon le site officiel earthday.org, de favoriser le développement d’une masse de citoyens consciente des enjeux climatiques : en somme, possédant une connaissance partagée qui donne lieu à l’action collective pour la protection de l’environ.

Dans ce contexte mondial de crise sanitaire il est indispensable que nous prenions conscience que cette perte de biodiversité , renchérit par le changement climatique laisse la place plus que jamais, aux épidémies qui entravent la santé de nombreuses populations, allant jusqu’à la disparition d’un grand nombre d’individus. La survie de l’humanité est suspendue à ces enjeux. On n’a plus le temps!

Accélération du réchauffement climatique pour L’Europe

Le service climatique Copernicus de l’Union Européenne vient de rendre public un rapport montrant l’accélération du réchauffement en Europe.

L’année 2019 a été exceptionnelle à plus d’un titre, en plus de sa température moyenne. Des vagues de chaleurs sont survenues en février, juin et juillet, battant de nombreux records, notamment en France et en Allemagne. La carte de l’écart à la moyenne des températures annuelles montre des régions – en Europe centrale ou en Arctique – où il grimpe au delà des 4°C.

Notre zone géographique s’est réchauffée de 2°C environ depuis la période pré-industrielle, contre 1,1°C pour la moyenne planétaire. Comme prévu par les climatologues, le réchauffement climatique se fait sentir plus fortement sur les continents que sur les océans et près des côtes.

Selon des prévisions du service national britannique de météorologie, le Met Office, l’année 2020 ne devrait pas déroger à la règle: il faut désormais s’attendre à voir de plus en plus de phénomènes climatiques extrêmes dès cette année et au cours des prochaines décennies.

Dans des prévisions qui étudient les tendances climatiques des dix prochaines années, le Met Office estime que pour chaque année de 2020 et 2024, la température devrait être 1,06 à 1,62 °C plus élevée que la normale. Et 2016, pour l’instant l’année la plus chaude jamais enregistrée, devrait « probablement » être battu pendant cette période.

« Les dernières prévisions sur cinq ans suggèrent une poursuite du réchauffement, en concordance avec les niveaux élevés de gaz à effet de serre, a commenté le prévisionniste Doug Smith. Ces prévisions comportent des incertitudes, mais la plupart des régions devraient être plus chaudes », en particulier le nord de l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord, a-t-il ajouté. Nous pouvons déjà constater en ce début d’année 2020 un grand ensoleillement augmentant naturellement la température moyenne de notre pays.

L’ANSES recourt à des procédures de réévaluation des substances actives et des produits phytopharmaceutiques

Dans le cadre du plan d’action national visant à réduire le recours aux substances phytopharmaceutiques, l’Anses publie son expertise relative aux substances qui devraient faire l’objet d’une attention particulière au regard de leur niveau de danger et des données de phytopharmacovigilance. Elle recommande la réévaluation prioritaire de certaines substances actives au niveau européen et engage, sans attendre, la réévaluation de produits sur le marché en s’appuyant sur les référentiels européens les plus récents.

Les recommandations de l’Anses

Sur la base de ces travaux, l’Anses appelle de ses vœux une décision rapide de la Commission Européenne, qui a déjà décidé de ne pas renouveler le chlorpyrifos-éthyl et le chlorpyrifos-méthyl, sur le non renouvellement de l’approbation de deux autres substances actives :

  • Le mancozèbe, considéré comme toxique pour la reproduction de catégorie 1B par l’ECHA ;
  • Le thiophanate-méthyl, actuellement la seule substance active classée mutagène de catégorie 2 contenue dans des produits autorisés en France.

Sans attendre que l’approbation européenne des substances actives soit réexaminée, l’ANSES s’engage par ailleurs sur la période 2020-2021 :

  • A réévaluer les risques des produits à base des substances suivantes, en vue d’une modification éventuelle des autorisations de mise sur le marché en vigueur :
  • 8-hydroxyquinoline, ipconazole, flurochloridone, spirodiclofène, halosulfuron-méthyl, substances venant d’être classées cancérigènes ou reprotoxiques de catégorie 1B par l’ECHA.
  • Compte tenu de leur niveau de danger, l’Anses estime nécessaire d’actualiser rapidement l’évaluation des risques pour renforcer la protection des opérateurs, travailleurs, personnes présentes et les résidents.
  • Le prosulfocarbe, pour lequel des traitements autorisés sur certaines cultures ont provoqué des contaminations de cultures non ciblées situées à proximité, ce qui avait d’ores et déjà conduit à des modifications des conditions d’utilisation. Compte tenu ces constats, l’évaluation des risques des produits contenant cette substance pour les personnes présentes et les résidents va être actualisée.
  • A évaluer les effets perturbateurs endocriniens du prochloraz, sur la base du document guide européen applicable depuis 2018 pour évaluer le caractère de perturbateur endocrinien des substances phytopharmaceutiques. Cette évaluation sera réalisée sans attendre qu’un dossier de demande de renouvellement de la substance soit éventuellement soumis.

Le résercinol classé perturbateur endocrinien avéré par l’ANSES

Communiqué de l’ANSES

Le résorcinol (CAS 108-46-3) est utilisé pour la fabrication de pneus, de produits dérivés du caoutchouc, de colles et de résines industrielles. Il est aussi employé dans certains cosmétiques et soins d’hygiène (colorations pour cheveux, mascara à usage professionnel), comme antioxydant pour des produits alimentaires comme les crevettes et comme antiseptique dans la composition de certains médicaments. Dans le cadre de la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, l’Anses a évalué le potentiel de perturbation endocrinienne du résorcinol pour la santé humaine. Suite à ce travail, l’expertise de l’Anses a démontré que le résorcinol impacte la fonction thyroïdienne, conduisant à des effets délétères, notamment chez la femme enceinte, ce qui réunit les conditions pour le proposer comme perturbateur endocrinien avéré. Ainsi, l’Anses propose son identification comme Substance extrêmement préoccupante (SVHC) selon le Règlement REACH ce qui pourrait, à terme, entrainer un contrôle plus strict de son utilisation en Europe.

Le règlement REACH prévoit que les substances chimiques ayant des propriétés de perturbation endocrinienne puissent être identifiées comme extrêmement préoccupante (SVHC) en conformité avec son article 57.Ainsi, les preuves ayant été établies chez l’Homme, l’Anses conclut que le résorcinol est un perturbateur endocrinien avéré.S’il est identifié en tant que SVHC, le résorcinol sera inscrit sur la liste des substances candidates à la procédure d’autorisation au titre de REACH

Sur la base des données expérimentales et cliniques disponibles, les experts de l’Anses ont établi que cette substance remplit tous les critères de danger nécessaires pour être définie en tant que perturbateur endocrinien selon les critères de l’OMS et les recommandations de 2013 de la Commission européenne