Tous les articles par Jacqueline Collard

L’ANFR a publié la liste des points atypiques et des mesures en 2019

L’Agence nationale des fréquences (ANFR) publie la liste des « points atypiques » recensés en 2019. L’ANFR considère qu’un point est atypique si son niveau global d’exposition atteint ou dépasse 6 V/m et s’il se situe dans des locaux d’habitation ou des lieux accessibles au public.

L’ANFR publie son bilan 2019 qui pointent 29 points atypiques,  soit 0,8 % des lieux mesurés

La loi du 9 février 2015 relative à la sobriété, à la transparence, à l’information et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques a notamment confié à l’ANFR le recensement annuel des points atypiques. Ces points sont les lieux dans lesquels les niveaux d’exposition du public aux ondes électromagnétiques dépassent substantiellement les niveaux généralement observés à l’échelle nationale.

80 % des points identifiés en 2017 ont été résolus, 70 % des points 2018, mais seulement 31 % des points 2019 le sont à ce jour car la résorption de ces expositions plus élevées prend plusieurs mois.

L’ ANFR a publié de même son étude annuelle portant sur l’analyse de plus de 3 000 mesures d’exposition du public aux ondes réalisées en 2019. Elle montre que les niveaux mesurés restent globalement faibles, avec un niveau d’exposition médian à 0,38 V/m tandis que 90 % des niveaux mesurés apparaissent inférieurs à 1,8 V/m. Pour mémoire, les valeurs limites réglementaires à ne pas dépasser sont comprises entre 28 V/m et 87 V/m selon les fréquences utilisées.

Cette étude porte sur l’ensemble des mesures réalisées en 2019, dans le cadre du dispositif national de surveillance de l’exposition du public aux ondes électromagnétiques mis en place en 2014. Ce dispositif est ouvert à tous et permet de faire mesurer gratuitement l’exposition aux ondes électromagnétiques, aussi bien dans son lieu d’habitation que dans des lieux accessibles au public. 3 020 lieux ont fait l’objet de mesures dans la bande 100 kHz – 6 GHz en 2019 (hors  campagnes nationales). On constate que le nombre de mesures demandées auprès de l’ANFR dans le cadre de ce dispositif est comparable aux années précédentes.

 

 

Appel des soignants pour soutenir la Convention citoyenne pour le climat

Nous vous soumettons cet appel que nous soutenons fortement  dans sa détermination d’un monde plus sain pour tous !

Appel des soignants à soutenir massivement la contribution de la Convention Citoyenne pour le Climat au plan de sortie de crise: Une urgence vitaleNous traversons une crise sanitaire d’une ampleur extraordinaire. Cette crise du COVID 19 met nos vies en péril, et vient nous rappeler que la santé est notre bien le plus précieux. Elle nous invite à admettre avec humilité notre vulnérabilité, mais aussi à reconnaître avec courage et honnêteté nos responsabilités. Par-dessus tout, ces temps étranges et suspendus nous donnent l’occasion de prendre du recul sur nos choix individuels et collectifs. Et cette confrontation collective à la mort vient nous questionner sur le sens profond de nos vies et de notre Histoire.
En tant que soignants, nous sommes en première ligne pour affronter l’épidémie. Nous sommes chaque jour qui passe présents aux côtés des malades, de leurs familles, des personnes âgées, isolées ou fragiles. Nous côtoyons l’angoisse, la détresse vitale et parfois la mort. Certains d’entre nous payent de leur vie cet engagement professionnel. Alors regardons en face ce qui nous met en danger……

Aussi, nous soignants, invitons les ONG et les associations qui ne l’ont pas encore fait, les élus et les citoyens à soutenir la contribution réalisée par la Convention Citoyenne pour le climat à la sortie de crise.
Pourquoi nous direz-vous ?
* Parce que cette convention citoyenne a été créée après tirage au sort de 150 citoyens de tout horizons âgés de 16 à 80 ans. En seulement 6 mois, ils ont appris à appréhender les problématiques liées au réchauffement climatique, et leurs conséquences sur le Vivant.
* Parce que leurs propositions sont basées sur trois effets cumulatifs recherchés : « un effet positif sur le climat, un effet positif sur l’activité économique à court ou moyen terme dans un esprit de justice sociale, ainsi qu’un effet sur la santé et le bien être des populations ».
* Parce qu’en plus de la réduction des gaz à effet de serre, ces propositions auront un impact bénéfique sur la qualité de l’air, la réduction de la pollution de l’eau et des sols, sur notre alimentation et donc sur notre santé.
* Parce que le Président de la République s’est engagé à ce que ces propositions soient soumises soit à référendum, soit au vote du parlement.
* Une des bases de la médecine n’est-elle pas « mieux vaut prévenir que guérir » ? * Quel sens a et aura encore notre métier de soignant face à des maladies dont les causes ne sont pas combattues par nos choix politiques ? Quelle
médecine pourrons-nous espérer faire demain dans un monde caniculaire et incertain ?
* A l’heure où cette pandémie de Covid 19 nous oblige à envisager des changements profonds, les citoyens français sont légitimes à exiger une politique pour un avenir durable, préservant notre santé et notre environnement.

Nous, professionnels de santé, appelons tous les soignants de France et au-delà des frontières, les ONG et les associations, les élus et l’ensemble des citoyens, à une mobilisation massive et constructive pour soutenir la contribution de la Convention Citoyenne pour le climat au plan de sortie de crise.
Leur travail doit nous servir de base pour nous rassembler, et pour contraindre nos dirigeants à instaurer une politique de développement durable et de respect du vivant pour les générations futures.

Il y a urgence. C’est une urgence vitale.

Les promotrices : Mme Cathy FAITG (Cadre Sage-femme) Dr Alicia PILLOT (médecin généraliste)

Pour en savoir plus sur la Convention Citoyenne pour le climat :
https://www.conventioncitoyennepourleclimat.fr

Tribune Convention citoyenne pour le climat Format PDF – 103.52 Ko

Pour signer la pétition: https://www.collectifpourlasortiedecrise.fr

L’ANFR vient de publier son rapport 2019 sur le DAS qui devra être annoncé sur tous les appareils électroniques à compter du 1er juillet 2020

En France, c’est l’Agence nationale des fréquences (ANFR) qui est chargée des vérifications relatives aux radiofréquences.  Dans le cadre de sa mission de contrôle de l’exposition du public aux ondes électromagnétiques, l’ANFR  procède à des prélèvements inopinés d’appareils sur les lieux de vente, réalise des vérifications sur les téléphones portables mis sur le marché français et s’assure de la conformité de ces appareils à la réglementation européenne. Par sondage, l’ANFR vérifie la présence des mentions obligatoires concernant le DAS* dans les documents d’accompagnement du téléphone, ce qui constitue l’essentiel des contrôles réalisés.

L’Agence nationale des fréquences (ANFR)vient de  publier son rapport 2019 concernant les mesures de DAS (Débit d’Absorption Spécifique) réalisées sur 74 téléphones portables prélevés dans des points de vente en France. Parmi ceux-ci, 8 téléphones ont dépassé la limite réglementaire.

*le DAS (débit d’absorption spécifique) des téléphones mobiles quantifie le niveau d’exposition maximal de l’utilisateur aux ondes électromagnétiques, pour une utilisation à l’oreille. La réglementation française impose que le DAS ne dépasse pas 2 W/kg.

Dans la réglementation française, l’attention des usagers est actuellement appelée par des informations sur le « DAS tête ». Cette valeur doit ainsi toujours figurer à proximité immédiate du téléphone sur les lieux de vente, mais aussi dans toute publicité le concernant.La croissance des usages relatifs aux données, pour lesquels le téléphone n’est pas tenu contre l’oreille, et les recommandations en faveur de l’usage d’oreillettes à partir de 2011 ont contribué à faire croître l’intérêt d’un contrôle du DAS tronc. L’ANFR a donc entrepris de contrôler également le DAS tronc à partir de 2012 lors de ses vérifications approfondies.Le respect des valeurs limites du DAS est imposé par les directives européennes 1999/05/CE dite « R&TTE » (jusqu’au 12 juin 2017) puis 2014/53/UE (directive RED). Cette nouvelle directive 2014/53/UE dite « RED » encadrant les équipements radioélectriques a ainsi permis une évolution des conditions de contrôle. Cela permettait notamment de réexaminer la distance maximale de mesure tolérée pour le DAS tronc (25 mm).Pour cela, les constructeurs font réaliser des mesures de DAS puis, dans le cadre de la directive R&TTE, soumettent le dossier à un organisme notifié.

Après avoir présenté le résultat des mesures de l’ANFR à la Commission européenne, la Direction générale des entreprises, intervenant au nom du gouvernement français, a obtenu que les normes soient rendues plus précises pour le DAS tronc. La Commission Européenne a conclu que «pour les mesures du DAS au niveau tronc (limite 2 W/kg), une distance de séparation ne dépassant pas quelques millimètres peut être utilisée ». Ce texte a été précisé par un guide d’interprétation qui mentionne une distance de 5 mm. Le DAS tronc est désormais mesuré à une distance, préconisée par le constructeur, ne pouvant excéder 5 mm.

Pour améliorer l’information du public et tenir compte de l’évolution des modes de consommation et de l’apparition de nouveaux appareils pouvant exposer les consommateurs aux ondes, le décret 2019-1186 du 15 novembre 2019 publié au Journal Officiel étend l’obligation d’affichage du DAS à l’ensemble des équipements radioélectriques ayant vocation à être utilisés à proximité du corps humain : téléphones, tablettes, certaines montres connectées, etc. Pour mémoire, l’affichage n’était obligatoire que pour les téléphones. Cette obligation, qui entrera en vigueur le 1er juillet 2020, permettra ainsi aux consommateurs de choisir leurs équipements de manière éclairée. 

l’ANFR publie en open data les résultats des mesures sur le site de l’ANFR : https://data.anfr.fr

Résultats 2019 des contrôles de surveillance du marché des téléphones mobiles

Guide Réglementation DAS au 1er juillet 2020 : version française | version anglaise

Un cocktail antifongique en lien avec Alzheimer

La revue scientifique, Environmental Health Perspectives récente,  a relaté une étude portant sur l’exposition de souris  à de faibles doses de trois fongicides  (cyprodinil, mépanipyrim et pyriméthanil) dans leur eau de boisson pendant 9 mois .

Après cette période, une quantité plus importante de plaques amyloïdes, marqueur dominant de la maladie d’Alzheimer, a été mise en évidence. Ce n’est pas la seule conclusion. En effet, des dépôts vasculaires évocateurs de l’angiopathie amyloïde céré­brale, connue pour provoquer des hémorragies cérébrales chez les personnes atteintes de la maladie ainsi que des protéines marqueurs d’inflammation cérébrale, caractéristiques de cette démence ont été observés chez les souris modèles exposées à ces substances.

En conclusion, cette étude ne démontre pas un lien entre l’exposition à ces trois pesticides et le déclenchement de la maladie d’Alzheimer mais bien une aggravation des signes préexistants.

En partant du constat que les pesticides ont envahi notre environnement et notre alimentation depuis le siècle dernier, ces chercheurs français ont voulu s’intéresser aux effets sur le long terme de certaines molécules chimiques sur les marqueurs de cette démence, qui touche bon nombre d’agriculteurs.

“Fungicide Residues Exposure and b-amyloid Aggregation in a Mouse Model of Alzheimer’s Disease”, Pierre-André Lafon, Yunyun Wang, Margarita Arango-Lievano et al., Environmental Health Perspectives, Janvier 2020, https://ehp.niehs.nih.gov/doi/10.1289/EHP5550

Des experts de l’IPBES nous alertent, une fois encore

Nous reprenons les paroles de quatre experts mondiaux de l’IPBES qui lancent un appel solennel à réorienter les plans de reprise face au potentiel de dévastation présenté par de futures pandémies. « Une seule espèce est responsable de la pandémie de Covid-19 : la nôtre », affirment Josef Settele, Sandra Díaz, Eduardo Brondizio et Peter Daszak dans un communiqué publié par l’IPBES le 27 avril. « La déforestation effrénée, l’expansion incontrôlée de l’agriculture, l’agriculture intensive, l’exploitation minière et le développement des infrastructures, ainsi que l’exploitation des espèces sauvages, ont créé les « conditions parfaites » pour la propagation des maladies de la faune aux humains », expliquent ces experts de la biodiversité.

« On estime que 1,7 million de virus non identifiés du type connu pour infecter les humains sont présents chez les mammifères et les oiseaux aquatiques. N’importe lequel d’entre eux pourrait constituer la prochaine « maladie X » – potentiellement encore plus perturbatrice et mortelle que le Covid-19 », ajoutent les scientifiques. Ils demandent :

  •  de garantir l’application des réglementations environnementales et lancer uniquement des plans qui incitent à des activités plus respectueuses de la nature
  • d’adopter une approche « One Health ». Cette approche reconnaît les interconnexions complexes entre la santé des personnes, des animaux, des plantes et l’environnement et tient compte des conséquences à long terme des actions de développement
  • de financer de manière adéquate les systèmes de santé et d’inciter à un changement de comportement au plus près des zones de risques de pandémie.

Nous augmentons la probabilité qu’une pandémie comme celle-ci survienne parce que nous multiplions les interactions avec des micro-organismes potentiellement pathogènes, comme dans les marchés aux animaux sauvages, par exemple. Le facteur le plus important est la destruction des habitats et la déforestation, si des espèces vivantes sont sous stress, alors vous créez les conditions pour qu’un virus se répande plus facilement.

https://ipbes.net/covid19stimulus