Tous les articles par Jacqueline Collard

La qualité de l’eau potable est accessible sur un site dédié

Alors que cette période est propice aux déplacements, et à des besoins en eau de boisson augmentés, il est intéressant de savoir comment est la qualité de l’eau produite au robinet. Celle ci est en France l’aliment le plus contrôlé, et fait l’objet d’un suivi sanitaire permanent, destiné à en garantir la sécurité sanitaire, depuis le captage dans le milieu naturel, jusqu’au robinet du consommateur.

En France, près de 33 500 captages sont utilisés pour l’alimentation en eau potable. 96% des captages prélèvent de l’eau dans les nappes souterraines. Beaucoup moins nombreux (environ 1 300), les captages d‘eaux superficielles (cours d’eau, lacs…)et représentent pourtant un tiers environ des volumes d’eau captés. La France compte plus de 25 300 unités de distribution d’eau potable ayant pour sigle UDI.

La quasi-totalité des eaux prélevées dans le milieu naturel subit un traitement, plus ou moins poussé, avant d’être distribuée à la population.Cependant certaines villes ont la chance de n’avoir aucun traitement comme l’agglomération de Grenoble: il est donc utile de se renseigner au  lieu de se précipiter sur des bouteilles plastique renfermant ce précieux breuvage indispensable pour chacun.

Les traitements dépendent de la qualité de l’eau brute : d’une simple désinfection pour les eaux souterraines bien protégées par leur profondeur et la nature géologique des terrains traversés, à des traitements plus poussés (prétraitements, coagulation, floculation, procédés d’affinage, désinfection) pour les eaux superficielles ou des eaux souterraines moins bien protégées.
Ces traitements visent un double objectif :

  • l’élimination des agents chimiques ou biologiques susceptibles de constituer un risque à court, moyen ou long terme pour la santé des consommateurs,
  • le maintien de la qualité de l’eau tout au long de son transport, jusqu’au robinet du consommateur.
  • L’ensemble des résultats des analyses réalisées dans le cadre du contrôle sanitaire de l’eau du robinet mis en œuvre par les ARS ( Agence régionale de Santé) est géré depuis 1994 dans la base de données nationale du Système d’Information en Santé-Environnement « SISE-Eaux d’alimentation » du Ministère chargé de la santé. Les données de la base « SISE-Eaux » sont fréquemment exploitées à différentes échelles géographiques et temporelles pour répondre aux besoins des ARS, du Ministère en charge de la santé, et aux demandes de leurs partenaires respectifs. En particulier, cette base alimente le portail national d’accès aux données sur les eaux souterraines (ADES) géré par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), ainsi que divers services du Système d’Information sur l’Eau (SIE, voir le site eaufrance.fr), dont les indicateurs relatifs aux services publics de l’eau et de l’assainissement (SISPEA).

Une des causes de la crise du CoronaSras2

Dans son rapport de 2016 le PNUE ciblait déjà « l’émergence de maladies zoonotiques comme souvent associé aux changements environnementaux » qui sont « habituellement le résultat d’activités humaines, de la modification de l’usage des sols et du changement climatique ».

Et donc le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), alertait déjà que 60% des maladies infectieuses humaines ont une  origine animale ( zoonoses).  Chiffre qui grimpe à 75% pour les maladies « émergentes »: Ebola, VIH, grippes aviaires et autres SRAS ou zika sans oublier les  tuberculose, rage, toxoplasmose, ou paludisme…..

En cause, la déforestation pour faire place à l’agriculture, l’élevage intensif dont les animaux peuvent servir de « pont » avec l’humain (notamment en développant des résistances aux antibiotiques couramment utilisés dans l’agriculture industrielle), l’urbanisation et la fragmentation des milieux, qui modifient l’équilibre entre les espèces. Sans compter le réchauffement climatique qui peut conduire certains animaux vecteurs de maladie à prospérer là où ils ne vivaient pas avant.« La rapidité de modification des espaces naturels ces 50 dernières années est sans précédent dans l’histoire humaine. Et le facteur direct le plus important de ce changement est le changement d’affectation des terres »

Les actions humaines créant l’occasion pour les microbes , les virus de s’approcher des populations humaines », comme l’explique  Anne Larigauderie, secrétaire exécutive de l’IPBES, (le panel des experts de l’ONU sur la biodiversité). D’ailleurs selon l’IPBES celle ci considère que les zoonoses font 700 000 morts chaque année, ainsi la pandémie que nous vivons n’est pas une exception.

Mais surtout la tendance ne devrait pas s’infléchir, prévient Anne Larigauderie, car les modifications d’usage des terres, « combinées aux augmentations en matière d’échanges commerciaux et de voyages », devraient faire augmenter la fréquence des pandémies à l’avenir, sans compter les échanges internationaux d’animaux et des hommes qui facilitent et amplifient la dissémination des zoonoses.

 

Pêche mondiale en surchauffe

Dans l’ensemble des mers de la planète il est pêché beaucoup plus de poissons que ne l’annoncent les statistiques officielles fondées sur les informations transmise par les Etats.

Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, la pêche mondiale a connu un pic en 1996, avec 86 millions de tonnes de poissons sortis de l’eau, puis elle est restée quasiment « stable » selon son administration, perdant juste 0,38 tonne par an. Il n’y aurait donc pas de quoi trop s’inquiéter pour l’état des stocks.  Mais  ces chiffres sont largement sous-estimés, selon l’étude menée par l’Université de Colombie au Canada et publiée ces jours derniers sur le site Nature Communications.

Ces recherches ont été menées sous la direction de Daniel Pauly, directeur du Fisheries Center de l’université de Vancouver, qui est l’un des plus fameux halieutes sur la scène internationale. Ce biologiste récompensé de multiples prix est le premier à avoir développé des techniques d’évaluation basées sur de multiples documents et a créé une base de données unique et réputée, Sea arounds us.

Le secteur a effectivement atteint un sommet en 1996, constatent-ils, mais qu’ils chiffrent à 130 millions de tonnes. Puis les performances de la pêche ont régressé trois fois plus fortement que les statistiques de la FAO ne l’indiquent : de 1,2 million de tonnes par an. Globalement, les deux chercheurs observent une différence de 53 % entre les quantités répertoriées officiellement et leurs propres calculs.

Ce sont les rendements faiblissants de la pêche industrielle qui expliquent largement le déclin global. Selon la FAO, le chalutage de crevettes, par exemple, a chuté entre les années 1990 et 2000, de 27 millions à 7 millions de tonnes environ. La pêche artisanale, quant à elle, est passée de 8 millions de tonnes en 1950 à 22 millions de tonnes en 2010 et semble moins soumise aux variations d’une saison à l’autre, mais elle est très souvent négligée alors qu’elle fait vivre de nombreuses familles à travers le monde. De même Ils dédaignent plus encore la pêche de subsistance que l’étude évalue à 3,8 millions de tonnes sans compter la pêche loisirs malgré tout de quantité relativement faible.Pour de nombreux pays ils ignorent en outre l’ampleur des pratiques illégales qui pillent leurs eaux ou bien les campagnes auxquelles se livrent certains de leurs navires, sans licence, dans les eaux de pays en développement, impactant souvent localement l’ensemble de la biodiversité.

Augmentation des cancers en France comme dans le monde

Une étude internationale qui vient d’être publiée dans la revue JAMA Oncology démontre que le nombre de cas de cancer a augmenté de 28% dans le monde entre 2006 et 2016, Les cancers hormono-dépendants, souvent liés à la pollution chimique, arrivent en tête dans une analyse par sexe. Au rythme actuel, prévient l’OMS, le nombre de cas pourrait augmenter de 60 % dans les deux prochaines décennies, avec les pays en développement comme principales sources de nouveaux cas.

Le déclenchement d’un cancer peut évidemment avoir des origines multiples et combinées. La part du hasard, c’est-à-dire liée à la survenue de mutations aléatoires dans l’ADN des cellules, fait l’objet d’âpres débats scientifiques. Elle est évaluée par certains à deux tiers des mutations susceptibles de déclencher un cancer. Le poids de l’hérédité, c’est-à-dire les prédispositions à développer certains cancers en raison de son patrimoine génétique, représenterait environ 5 % des cas.

Le consortium de chercheurs «Global Burden of Disease Cancer Collaboration» a publié une étude révélant une forte progression en dix ans. Le nombre de cas a grimpé de 28% depuis 2006, atteignant 17,2 millions de cas en 2016 à travers le monde, ainsi que 8,9 millions de décès.

En France métropolitaine, en 2018, 382 000 nouveaux cas de cancers de tous ­types se sont déclarés, dont 204 600 chez les hommes, et 177 400 chez les femmes. Le nombre de décès par cancer cette même année est estimé à 157 400, dont 89 600 pour les hommes et 67 800 chez les femmes. Ces estimations d’incidence (nouveaux cas) et de mortalité sont tirées de rapports de Santé publique France et de l’Institut national du cancer (INCA), réalisés conjointement avec le réseau des registres des cancers (Francim) et les Hospices civils de Lyon et rendus publics en ce début juillet.

Sans surprise, le tabac et l’alcool restent les deux principaux « fauteurs évitables » de cancers, représentant 20 % et 8 % des cas, les deux sexes confondus. Chez les hommes, c’est ensuite l’alimentation qui prédomine (5,7 % des cas), tandis que chez les femmes, c’est le surpoids et l’obésité (6,8 %). « Je ne m’attendais pas à ce que ces facteurs de risque soient si élevés, commente Isabelle Soerjomataram. Il semble que la France suive dans ce domaine la trajectoire de pays comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni. »

La part des cancers dits « évitables », c’est-à-dire attribuables à des facteurs de risque liés au mode de vie ou à l’environnement, vient d’être réévaluée pour la France métropolitaine :en 2000, la part des cancers évitables était évaluée en France à 35 %, tandis que les études portant sur d’autres pays donnent une fourchette variant entre 30 % et 50 %, pour 2015 elle représenterait 41 % des tumeurs survenues en 2015 chez les adultes de plus de 30 ans, soit 142 000 cas (84 000 chez les hommes et 58 000 chez les femmes). Cette estimation est le fruit d’une vaste étude coordonnée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), publiée lundi 25 juin dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).

Mais que deviennent donc les mégots abandonnés?

Alors que les mégots sont de plus en plus pourchassés, dans les villes, comme sur les lieux de villégiature et donc les plages, les responsables des collectivités renforcent la communication sur l’aspect environnemental de ses déchets qui semblent anodins pour certains. Chaque année, c’est plus de 6.000 milliards de cigarettes qui sont fumées dans le monde, pouvant conduire à plus d’un demi-million de tonnes de mégots rejetés dans notre environnement.

On en trouve partout, dans les rues des villes, dans les campagnes et dans les océans. Des déchets toxiques et polluants, plus que les sacs plastiques ou les pailles, ce sont les mégots de cigarettes qui pollueraient le plus les océans, ils représentent 40% des déchets ramassés sur les plages méditerranéennes.Si l’on ajoute à cela le fait qu’un seul mégot peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau, l’ampleur du désastre est évidente.

Imprégnés de substances chimiques (près de 4000) dont une cinquantaine sont réellement toxiques, comme la nicotine, les mégots doivent être « dépollués » avant de pouvoir être recyclés: d’où l’on perçoit l’incohérence.

Lorsque ces mégots sont jetés au sol, il devient alors très compliqué de les récupérer. Pour éviter cela, quelques projets sont mis en place : des cendriers adaptés ou des mesures plus contraignantes pour lutter contre cette pollution, comme une éco-contribution pour les fabricants. Leur élimination n’est aucunement réglementée à travers le Monde ainsi leur destination vers les eaux usées et plus loin mers et océans est inévitable.

De plus en plus de travaux de recherche les concernent, un collectif s’est d’ailleurs crée pour cette cause: il s’agit du Cigarette Butt Pollution Projet mais aussi Le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE) qui  lui est partenaire d’un projet de recherche européen dont l’un des volets vise précisément à mesurer l’impact que pourraient avoir les mégots sur les espèces marines.

Sources :

Etude des filières de collecte et de traitement des mégots de cigarettes

Document du ministère de l’Ecologie relatif aux mégots

Rapport européen sur les déchets marins