Tous les articles par Jacqueline Collard

L’association Phone gate met en garde sur l’utilisation des smartphones

Depuis 2011, l’OMS a classé les ondes de la téléphonie mobile comme « cancérogènes possible pour l’homme ».
En 2020, une analyse des résultats du rapport du National Toxicology Program par les scientifiques du NTP pointe le risque de cancérogenèse aux ondes de nos téléphones portables : »En conclusion, ces résultats suggèrent que l’exposition aux RRF est associée à une augmentation des lésions de l’ADN »

Téléchargez gratuitement sur notre site les affiches (format A4) pour les imprimer et les accrocher dans votre bureau, votre salle d’attente, etc…
https://www.phonegatealert.org/campagne-protegez-vous-des-ondes-de-votre-smartphone

Tous les conseils s’appliquent aussi, bien évidemment, aux ondes provenant d’autres appareils connectés, utilisés au contact direct du corps, comme les tablettes, les ordinateurs portables, les objets connectés. Pour être pertinent, sont séparés l’usage dans un cadre personnel et familial à celui du milieu professionnel avec ces contraintes spécifiques.

Comment s’en protéger ?

En évitant au maximum le contact direct de votre téléphone mobile avec votre corps :

  • Ne le laissez pas dans vos poches (pantalons, chemises, etc)
  • Posez-le près de vous si vous ne l’utilisez-pas plutôt que de le garder à la main
  • Encore moins dans un soutien-gorge pour les jeunes femmes
  • En privilégiant toujours en déplacement les sacs ou poches extérieurs des vestes et manteaux.
  • En utilisant les commandes vocales pour lancer un appel ou une recherche.

Étude du NTP : le rapport final

Les gliomes ( tumeurs du cerveau) ont été aussi rapportés chez les utilisateurs intensifs de téléphone portable, que ça dans l’étude Interphone, et des études épidémiologiques française ( CERENAT) et suédoise.

Un gaz hilarant le protoxyde d’azote utilisé comme drogue

Un rapport l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) rapporte l’inhalation du protoxyde d’azote, le gaz des siphons à chantilly utilisé comme une drogue euphorisante par certains jeunes.

Le protoxyde d’azote est également appelé oxyde nitreux ; il a comme formule chimique N2O, il est utilisé en anesthésie, en chirurgie, mais de nos jours parfois utilisé par  ses pouvoirs euphorisants comme drogue hallucinogène.

« On est en train d’observer un usage  assez inquiétant : les jeunes ont sûrement la sensation de ne pas être en danger en consommant ce gaz, alors que c’est exactement le message contraire qu’il faut faire passer », explique à l’AFP la toxicologue Cécilia Solal, coordinatrice du rapport de l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). On le trouve dans  ces petites cartouches métalliques vides jetées dans le caniveau : elles contenaient du protoxyde d’azote, normalement utilisé comme gaz propulseur dans les siphons de cuisine.

Mais c’est un usage détourné qui le rend de plus en plus populaires chez les jeunes. Vidé dans un ballon de baudruche puis inhalé, le protoxyde d’azote, surnommé « gaz hilarant » ou « proto », a des effets euphorisants rapides.« C’est une défonce facile, pas chère, ça dure 30 secondes et les jeunes n’ont pas l’impression qu’à terme il pourrait y avoir des atteintes neurologiques persistantes », selon Cécilia Solal.« Ça coïncide avec la mise sur le marché de ces petites cartouches pour siphon à chantilly qui reflètent la mode de faire la cuisine comme les chefs ».

Entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019, 66 intoxications au protoxyde d’azote ont été enregistrées. Il s’agissait en majorité de jeunes hommes, et plus de la moitié avait entre 20 et 25 ans. Sur les 66 cas, 42 présentaient « au moins un symptôme neurologique ou neuromusculaire » (tremblements, fourmillements, contractions involontaires…). Cinq personnes ont eu « des symptômes de gravité forte », dont des convulsions. L’une « a présenté un arrêt cardio-respiratoire avec découverte d’une pathologie cardiaque lors de son hospitalisation ».

Les cas les plus graves pourraient être liés à une grosse consommation sur une période de quelques mois, ce qui bat en brèche l’idée d’une utilisation uniquement festive, en soirée : « On a eu des cas de personnes qui consommaient plusieurs centaines de cartouches par jour, toutes seules chez elles. » Au-delà des cas les plus sévères, le « proto » peut provoquer « des symptômes plus généraux », comme des étourdissements.

Toutes ces raisons poussent l’Anses à souligner « le besoin de réglementer l’accès et l’étiquetage du protoxyde d’azote pour son usage alimentaire », alors que le médical est déjà strictement encadré.

Les gaz lacrymogènes ne sont pas inoffensifs !

L’association Toxicochimie (ATC) à laquelle nous sommes associés a fait une analyse fine de l’utilisation de ces gaz souvent utilisés lors de rassemblements houleux et qui peuvent affectés toutes les personnes présentes.

Le Gaz lacrymogène CS a été longtemps présenté comme inoffensif pour la Santé. Son emploi a été justifié comme étant moins létal et entraînant moins de traumatismes que d’autres techniques de maintien de l’ordre. Le nombre d’études recommandant la prudence, une restriction, un contrôle, des formations ou des guides d’utilisation de ces gaz sont nombreuses et les scientifiques étudiant les gaz de combat comme le gaz CS se sont toujours inquiétés de leurs effets sur la Santé.

L’Augmentation du recours à ces armes chimiques dites « moins létales », dans des proportions de plus en plus importantes et sans règles d’utilisation bien encadrées juridiquement, entraîne une exposition à risque pour les personnels équipés de ces armes, les manifestants, et bien entendu la population habitant les quartiers exposés…

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Les bateaux de croisières ne sont plus les favoris

Cette année très particulière en raison de la crise sanitaire a connu l’arrêt pratiquement généralisé des croisières, mais faut-il s’en plaindre?

Nombreux sont ceux qui se sont émerveillé des vertus du confinement : respirer un air plus pur, entendre chanter les oiseaux… si la nécessaire reprise de l’activité économique risque de nous faire retourner rapidement à « l’avant confinement » et que bien peu d’entre nous aurons le choix quand à leur activité professionnelle, en revanche nous avons une grande responsabilité dans le choix de nos vacances… qui sont loin d’être anodine en terme de pollution, réflexion qui jusque là n’avait guère émergée.

Souvent ils nous est parlé des pollutions induites par le trafic aérien évoqué parmi les moyens de transports les moins écologiques , il est moins classique d’entendre parler du trafic maritime: or l’impact environnemental des bateaux de croisière est bien sûr important par la pollution des fonds sous-marins : jugeons en : 5000 tonnes de produits chimiques déversés… par jour et sans compter l’impact sur la qualité de l’air en effet le retrait d’un seul bateau de croisière en mer permettrait de réduire la pollution mondiale de l’équivalent d’1 million de voitures en moins dans le monde.! Cette pollution atmosphérique est telle que certaines villes portuaires comme les ports européens comme Marseille , Gênes, Barcelone , envisagent de refuser l’accès de leurs infrastructures à ces géants des mers, malgré l’impact économique.

Des composés perfluorés (PFOA) à bannir

Un règlement européen inscrit le PFOA dans la liste des polluants organiques (POP)persistants .

Les PFAS sont des composés fluorés hydrophobes et lipophobes couramment utilisés à des fins domestiques ou industrielles, par exemple en tant que :

  • Enduit antitache et imperméable pour les textiles et tapis.
  • Enduit résistant à l’huile pour les papiers et cartons aptes au contact alimentaire (emballage papier pour pâtisseries, emballages de restauration rapide, cornets à popcorn, etc)
  • Mousses anti-incendie, agents tensioactifs, revêtements pour sol ou encore formulation de certains insecticides.
  • L’acide perfluorooctanesulfonique (PFOS) et l’acide perfluorooctanoïque (FFOA), deux agents tensioactifs (per)fluoré, sont les plus connus des PFAS.
  • Ces composés sont des perturbateurs endocriniens et de nombreuses preuves supplémentaires montrent qu’ils représentent un danger pour la santé. En effet, les PFOA appartiennent au groupe CIRC 2B, il s’agit donc d’agents pouvant-être cancérogène .
  • C’est aux Etats-Unis, en 1938, qu’est découvert par hasard le polytétrafluoroéthylène, ou PTFE, un composé aux propriétés anti-adhérentes. Dès 1945, le PTFE devient le téflon, marque déposée par la société Du Pont de Nemours. Le PFOA a notamment servi à fabriquer un polymère que vous connaissez très bien: le Téflon.
  • En France, depuis quelques mois, on trouve des ustensiles antiadhésifs garnis de PTFE et garantis sans PFOA par des laboratoires indépendants.
  • En 2015, l’Anses notait que trois distributeurs et importateurs du PFOA avaient été identifiés dans le pays. Quarante et un secteurs sont potentiellement concernés par l’utilisation de PFOA, parmi lesquels la fabrication de tapis et moquettes, de papiers peints, de chaussures, de vernis, de détergents, d’appareils ménagers… La Chine continue de produire du PFOA.

Par un règlement, publié le 15 juin au Journal officiel de l’Union européenne, la Commission européenne a inscrit l’acide perfluorooctanoïque (PFOA), ses sels et ses composés apparentés, en annexe I du règlement du 20 juin 2019 sur les polluants organiques persistants (POP). Longtemps utilisé dans la fabrication du téflon, et donc de nos poêles antiadhésives, cet acide susceptible de provoquer le cancer avait fait l’objet de recherches de l’ANSES sur les risques sanitaires d’alkyls per-et polyfluorés dés 2015.

https://www.anses.fr/fr/system/files/EAUX2015SA0105.pdf