Tous les articles par Jacqueline Collard

Une université belge nous transmet une étude sur les modes de mobilité et leurs caractères plus ou moins polluants

C’est l’ université belge de langue néerlandaise établie à Hasselt, dont nous avons retenu l’analyse, qui nous semble intéressante dans le contexte de modifications de nos comportements, face à la pollution des villes  C’est ainsi qu’ ils ont équipés un groupe de personnes, d’un système de mesure portatif, pendant une semaine lors de tous leurs déplacements.

En ce qui concerne les GES c’est l’avion qui reste  le mode de transport le plus émetteur de CO2 par kilomètre et par passager transporté. Un aller-retour Paris/Barcelone en avion émet 45 fois plus de gaz à effet de serre que le même trajet en TGV. En dessous de 800 km, il est vivement conseillé de remplacer l’avion par le train.Mais  c’est la Suisse, qui est championne européenne de la part des déplacements en train, puisque ce pays dépense autant pour le ferroviaire que pour le routier , ce qui est bien loin le cas en France.

Mais tout dépend aussi de la distance et de  l’itinéraire choisi pour le déplacement. La quantité finale de pollution inspirée dépend aussi du rythme respiratoire et du temps passé en voiture, à pied ou à vélo. Si la « dose » (ou pollution par minute) inspirée était mesurée, elle serait deux fois plus élevée pour les personnes « actives » (cyclistes, coureurs) que pour les personnes « passives » (conducteurs automobiles ou passagers). Cela provient du fait que les cyclistes ont une fréquence respiratoire plus grande. Il est donc conseillé de se déplacer à vélo ou à pied dans les rues avec peu de trafic. Les concentrations les plus hautes ont été mesurées pour les conducteurs et les passagers automobilistes et les bus.

Cette étude a aussi démontré que quand les personnes qui se déplaçaient, étaient exposés à entre 2 à 5 fois plus de pollution que celles qui restaient chez elles.

https://www.irceline.be/fr/documentation/faq/qui-est-le-plus-impacte-par-la-pollution-atmospherique-le-coureur-le-cycliste-le-conducteur-automobile-le-passager-dans-le-bus-et-pourquoi

Atmo AURA nous présente un bilan de la qualité de l’air et témoigne de la volonté de changement des transalpins

La crise sanitaire et économique que nous traversons depuis mars a profondément accéléré la prise de conscience de l’opinion publique sur les imbrications entre notre santé et la dégradation de notre environnement. Avant le confinement, la pollution de l’air constituait déjà une préoccupation environnementale forte pour les français, que la pandémie actuelle accentue.

Au cours du dernier trimestre 2019, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes a effectué avec l’institut BVA une enquête d’opinion auprès des habitants de la Région. Ce sondage, réalisé avec le soutien financier de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a permis de mettre à jour les perceptions et attentes du grand public en matière de qualité de l’air. En Auvergne-Rhône-Alpes, 8 habitants sur 10 se disent inquiets de la qualité de l’air qu’ils respirent. Une inquiétude qui progresse de 5 points par rapport à la précédente étude réalisée en 2013. Pour autant, 64% des auverhônalpins sont convaincus que leurs actions individuelles peuvent changer la donne. Des résultats qui vont dans le sens d’une aspiration forte des français à la transition écologique récemment exprimée dans les urnes et portée par les propositions de la convention citoyenne sur le climat. Mobilité, chauffage, consommation, pratiques de jardinage…  il est urgent d’inclure pleinement les enjeux de qualité de l’air dans les politiques locales et territoriales pour accompagner ces changements.

La qualité de l’air s’améliore effectivement depuis 10 ans sur les paramètres réglementés, preuve que la combinaison des efforts individuels et des politiques publiques porte ses fruits. Si le territoire régional respecte depuis trois années consécutives les seuils fixés par la réglementation pour les particules inhalables (PM10), 21 000 habitants ont encore été exposés à des valeurs supérieures à la réglementation en dioxyde d’azote (NO2) et 40 % du territoire est en difficulté l’été sur les niveaux d’ozone en 2019 (valeur cible).

Respecter les seuils réglementaires est une étape importante, les différentes condamnations reçues par la France, de l’Union Européenne en octobre 2019 et en juillet 2020 ou de la part du Conseil d’Etat en 2017 puis juillet 2020 sont là pour nous le rappeler. Mais il ne faut pas oublier la visée à long terme qui est le respect des normes sanitaires de l’OMS notamment pour les particules traversant la barrière respiratoire pour être véhiculées par le sang (PM2,5 notamment) et anticiper les pollutions émergentes (non encore réglementées).

L’heure n’est plus au débat mais à l’action. Le sondage récent, réalisé avant même la crise sanitaire, montre que 64 % des auverhônalpins sont convaincus que leur comportement individuel peut avoir un impact local sur la qualité de l’air. Et plus de 8 habitants sur 10 sont prêts à modifier leurs habitudes et leurs comportements pour améliorer la qualité de l’air. Cette volonté est encore plus marquée chez les jeunes (15-17 ans) et chez les personnes estimant que la qualité de l’air se dégrade.

Aller plus loin sur le sujet :

Une mission d’information de l’Assemblée nationale s’étonne du bilan des actions de groupe en Environnement

Le bilan des actions de groupe est décevant en France et même nul en matière environnementale, constate une mission d’information de l’Assemblée nationale. Celle-ci préconise une réforme à l’occasion de la transposition de la future directive européenne.

L’action de groupe a été créée dans le domaine de la consommation en 2014 avec l’objectif d’offrir une voie de recours collectif efficace aux consommateurs et de favoriser le pouvoir d’achat. Elle a été élargie aux litiges relatifs aux produits de santé début 2016, puis à l’environnement, à la protection des données personnelles et aux discriminations au travail en novembre 2016, et, enfin, à la location immobilière en 2018.

L’action de groupe « environnement » peut être engagée, en application de l’article L. 142-3-1 du Code de l’environnement, exclusivement par les associations de protection de l’environnement agréées – qui sont qu’une quarantaine en France.  Le Code de l’environnement prévoit que les associations puissent agir pour des faits portant sur un préjudice direct ou indirect « constituant une infraction aux dispositions législatives relatives à la protection de la nature et de l’environnement, à l’amélioration du cadre de vie, à la protection de l’eau, de l’air, des sols, des sites et paysages, à l’urbanisme, à la pêche maritime ou ayant pour objet la lutte contre les pollutions et les nuisances, la sûreté nucléaire et la radioprotection, les pratiques commerciales et les publicités trompeuses ou de nature à induire en erreur quand ces pratiques et publicités comportent des indications environnementales ».

Avant d’introduire une action de groupe « environnement », l’association doit mettre en demeure le défendeur à l’encontre duquel elle envisage d’agir. L’action de groupe ne pourra, par la suite, être introduite que quatre mois à compter de la réception de la mise en demeure par le défendeur, sous peine d’irrecevabilité. La loi de modernisation de la justice du XXIe siècle prévoit aussi la possibilité pour les associations de participer à une médiation afin d’obtenir la réparation des préjudices individuels.

Une conséquence inattendue du réchauffement climatique sur les réseaux Internet

Désormais chacun de nous, sait qu’avec le réchauffement climatique le niveau de la mer monte tous les ans, un rythme qui pourrait être multiplié par 100 si les émissions de gaz à effet de serre restent inchangées, a averti le mois dernier le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) dans un rapport sur les océans… En revanche, ce que l’on sait moins, c’est que cette montée des eaux pourrait affecter les réseaux internet.

En pratique, plus de 6 000 kilomètres de câbles de fibre optique pourraient être impactés dans le monde entier d’ici les dix prochaines années avec cette montée des eaux plus rapide que prévue: selon une étude menée par les chercheurs de l’Université de l’Oregon et l’Université du Wisconsin-Madison, les réseaux internet pourrait se retrouver sous l’eau à cause de cette montée des océans. Au-delà des câbles, plusieurs centres de données et un millier de centres de maintenance risquent d’être submergés.

« Une grande partie de l’infrastructure existante est située juste à côté des côtes, de sorte qu’il ne faut pas beaucoup plus que quelques centimètres d’eau en plus pour qu’elles se retrouvent sous l’eau », a expliqué l’Américain Paul Barford, scientifique à l’Université du Wisconsin, Madison et coauteur de l’étude, au magazine National Geographic. Et même si certaines de ces infrastructures peuvent résister à l’eau, peu d’entre elles sont conçues pour résister à une immersion totale dans l’eau. Un vaste réseau d’infrastructures physiques sous-tend les connexions Internet qui affectent presque tous les aspects de la vie moderne. Les câbles à fibre optique, les stations de transfert et de stockage de données et les centrales électriques forment un vaste réseau.

Problème, les scientifiques n’ont pour l’heure trouvé aucune solution permettant de protéger les réseaux internet menacés par la montée des eaux. Car la grande majorité d’entre eux ne sont conçus pour être submergés.

Accepter la réalité de notre avenir, conclut-il, est indispensable – et ce type d’études ne fait que souligner la rapidité à laquelle nous devrons nous adapter.

https://www.nationalgeographic.fr/science-innovation/2018/07/le-reseau-internet-est-en-train-de-se-noyer

 

Des chercheurs continuent à alerter de la dangerosité des néonicotinoides

Le chercheur au CNRS Jean-Marc Bonmatin vice-président du Groupe de travail sur les pesticides systémiques (TFSP) rappelle que les  néonicotinoides qu’ils ont un impact dramatique sur la biodiversité et la santé humaine.

Le projet de loi remettant en cause l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes, était  intégralement prévu dans la loi biodiversité dés 2016, or un projet de loi va autoriser la délivrance de dérogations pour les utiliser jusqu’en 2023  pour toutes les cultures, dans toute la France. Ce qui est contraire au principe de non-régression du droit de l’environnement doit être présenté ce jeudi en Conseil des ministres, faisant fi des avis des experts et chercheurs chimistes.