Tous les articles par Jacqueline Collard

Des recommandations du Conseil d’analyse économique sur la gestion de la biodiversité

Ce Conseil d’analyse économique CAE a transmis au gouvernement une note avec des propositions à inscrire dans la révision des politiques publiques pour améliorer la prise en compte de la préservation de la biodiversité: Les missions de l’Office français de la biodiversité (OFB), des agences régionales de la biodiversité (ARB) et des intercommunalités pourraient en faire leurs objectifs.

Nous transmettons 7 des recommandations faites aux pouvoirs publics :

« Recommandation 1. Utiliser le plan de relance pour investir davantage dans la biodiversité : financer des projets de renaturation de rivières, haies, zones humides tampon, plantations diversifiées, etc. et des projets d’ingénierie écologique procurant d’importants co‐bénéfices sociaux.

Recommandation 2. Exiger des Projets d’aménagement et de développement durable (PADD) et des Schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) de fixer des objectifs explicites de protection de la biodiversité, contraignants juridiquement et avec un suivi régulier des résultats.

Recommandation 3. Pour responsabiliser les acteurs privés, intégrer dans la comptabilité des entreprises les actifs liés à la biodiversité, valoriser les efforts via un système incitatif d’aides publiques, développer l’information du consommateur, supprimer les subventions dommageables à la biodiversité.

Recommandation 4. Généraliser l’obligation de compensation des atteintes prévisibles à la biodiversité à toutes les opérations d’aménagement. Faire émerger une offre de compensation s’appuyant sur des crédits transférables conditionnés à des engagements de long terme sous le contrôle d’un organisme indépendant.

Recommandation 5. Réorienter une part importante des aides du premier pilier de la PAC vers des contrats rémunérateurs, visant un engagement de long terme en faveur de la biodiversité. Expérimenter des contrats agri‐environnementaux pour des actions collectives à plus grande échelle et, en contrepartie d’efforts de conservation, mettre en place un revenu garanti pour les agriculteurs dans les zones à haute valeur naturelle.

Recommandation 6. Pour une meilleure utilisation des sols, appliquer un bonus/malus sur la taxe d’aménagement et réviser la taxe foncière sur le non bâti afin de ne plus inciter à la conversion des espaces agricoles et forestiers.

Recommandation 7. Renforcer les contrôles du tourisme et du commerce face à l’importation d’espèces invasives et de pathogènes, assortis de sanctions dissuasives. Rendre les clauses environnementales dans les accords commerciaux préférentiels de l’Union européenne plus contrôlables et plus opérationnelles. Promouvoir au niveau européen une action globale coordonnée en matière de biodiversité auprès des partenaires commerciaux. »

Quelques précisions sur les agents infectieux et l’immunité

Les agents infectieux sont  des organismes vivants : bactéries, champignons,  ou pas,  comme  les parasites complexes et protozoaires

– Parasites » moléculaires : un virus ou de prions.

Les virus eux ne sont pas vivants mais, comme le prion qui n’est pas à proprement parler un micro-organisme, ils ont des propriétés de type infectieuses avec des effets pathogènes.

Les agents infectieux sont transmissibles par :

– Interaction interhumaine : gouttelettes, air, contacts, sexuelle, transplacentaire

– L’environnement : surface, nourriture, eau, matériel chirurgical

– Les vecteurs : insectes et animaux

les virus :ne sont pas des êtres vivants , ni des  organismes ni des micro-organismes. Un virus est une particule microscopique qui peut infecter les cellules d’un organisme biologique. Les virus sont composés de matériel génétique qui se trouve dans une coquille de protéine appelée capside.Il existe différentes formes de capside, caractéristique du virus concerné. La capside protège le génome (capside + génome = nucléocapside).

Les virus  possèdent un seul type d’acide nucléique : ADN ou ARN. Il utilise la machinerie cellulaire de l’hôte pour pouvoir se répliquer.

L’ immunité désigne la capacité de l’organisme à se défendre contre des substances étrangères, comme des agents infectieux. Elle se manifeste grâce à une  réaction dite immunitaire.

L’organisme possède une immunité naturelle à la fois une immunité innée et une immunité acquise.

L’immunité acquise, contrairement à l’immunité innée, est spécifique de l’agent qui l’a induite dans le passé. L’organisme répond à chaque fois qu’il rencontre à nouveau cet agent. La deuxième réponse immunitaire à l’agent est généralement supérieure à la première. L’immunité acquise se caractérise donc par une mémoire immunitaire et une spécificité. Elle utilise les lymphocytes T pour l’immunité cellulaire, ou les anticorps produits par les lymphocytes B pour l’immunité humorale.

15 tonnes de plastiques arrivent dans les océans chaque minute

Chaque minute, 15 tonnes de déchets plastiques sont déversées dans les océans.

Un colloque « Santé de l’Océan, santé de l’homme » a été  organisé au Musée océanographique de Monaco avec huit experts de la mer qui alertent sur la toxicité de la pollution marine, dont  P. Rampal (CSM) et F. Houllier (Ifremer)

La santé de l’Océan est intimement liée à celle de l’Homme. Le monde marin nous apportera-t-il les remèdes de demain ?

Le plongeur et naturaliste Ghislain Bardout partage son expérience lors de l’expédition « Under the Pole III » et du suivi des effets du confinement.

Une table ronde « Préserver un Océan sain et vivant » a traité  des aires marines protégées, pêche, aménagement du littoral, urbanisme, tourisme… avec un tour d’horizon de solutions durables pour la Méditerranée en 2049

Des études ont par exemple montré que les nanoplastiques altéraient la capacité des huîtres à se féconder, a rappellé François Houllier, président de l’Ifremer. Des questions à se poser pour la race humaine? « Pour les hommes elles peuvent favoriser des règles précoces ou au contraire des règles tardives, des cancers du sein, des problèmes thyroïdiens », énumère Patrick Rampal.

Et  la pollution chimique,  combinée au réchauffement, accroitrait l’acidification et à la baisse de salinité des océans, le rendant  davantage propice à la pollution microbienne: autant d’inquiétudes pour  ces chercheurs qui vont essayer de présenter.

https://maison.oceano.org/2020/09/02/2049-sante-ocean-sante-homme/

Le phosphore pourrait manquer à la croissance des végétaux

Une équipe  de recherche internationale alerte que la quantité de phosphore, minéral indispensable à la constitution et la croissance des végétaux, diminue dans la plupart des sols agricoles cultivés dans le monde.

Le phosphore est  un minéral absorbé par les racines des végétaux lorsqu’il est sous la forme d’ions phosphates souvent apportés par  les eaux contenues dans le sol, il est nécessaire à la croissance de la plante, et joue un rôle dans le cycle énergétique des cellules végétales. 50 % de cette diminution serait attribuable à l’érosion et au ruissellement. « L’eau qui tombe lors des précipitations finit par ruisseler sur les surfaces agricoles et emporte avec elle une partie du sol qui contient du phosphore. Ce phosphore est alors perdu pour le champ en question  » explique l’un des chercheurs français: Bruno Ringeval, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) de Bordeaux, et co-auteur de l’étude.

L’une des explications serait  le travail de labour trop important, avec des machines toujours plus performantes,  fragilisant la vie des sols, d’autant que fréquemment certains sols restent nus après les récoltes:  ce qui renforce l’érosion.

 Nature communications : https://www.nature.com/articles/s41467-020-18326-7

Laurence Tubiana témoigne de son inquiétude à propos de la Convention climat

La coprésidente du comité de gouvernance de la convention citoyenne pour le climat s’inquiète de voir plusieurs propositions des « 150 », comme le moratoire sur la 5G et l’écotaxe sur le kérosène, balayées par l’exécutif. Laurence Tubiana s’inquiète de ces nombreux reculs, qui s’accumulent beaucoup trop selon elle.

Le chef d’État avait pourtant promis fin juin, dans les jardins de l’Elysée,  face aux 150 citoyens de la convention pour le climat réunis face à lui, qu’il s’engageait à reprendre 146des propositions.

 Et ce alors qu’un rapport publié, publié  ce 6 octobre le Haut Conseil pour le Climat (HCC) appelle le gouvernement à s’attaquer aux émissions carbone produites par nos importations et propose la création d’un « score carbone ». La présidente , la climatologue Corinne Le Quéré, rappelle que l’empreinte carbone française, si elle diminue, baisse peu, à un rythme largement insuffisant pour rester dans les clous de l’accord de Paris. La faute à la croissance continue des émissions de nos importations, dont il recommande au gouvernement de s’attaquer au plus vite.

L’empreinte carbone moyenne d’un Français – soit la quantité de gaz à effet de serre qu’il émet chaque année – est estimée à 11,5 tonnes de CO2. Or, pour limiter le réchauffement climatique à une hausse de + 1,5 degré, comme nous l’enjoint l’accord de Paris, cette empreinte carbone devra être réduite de 80 % en 2050. Soit approcher les 2 tonnes…Nous en sommes bien loin et que fait-on?