Tous les articles par Jacqueline Collard

Une nouvelle étude remet en cause l’évaluation des pesticides

Communiqué de presse adressé par les signataires suite à l’étude ci après :

Des ONG dénoncent la présence de toxiques cachés dans des pesticides et remettent en cause leurs autorisations de mise sur le marché.

À l’occasion de la publication d’une étude (1) révélant la présence de métaux lourds et de HAP(2) dans des herbicides, nos associations remettent en cause la légalité de l’évaluation et de l’homologation des pesticides. Elles ne se situent pas sur le terrain de l’analyse des risques sanitaires, mais sur le terrain réglementaire. Car pour apprécier correctement ces risques, la réglementation européenne reconnait la nécessité d’une évaluation portant sur la composition complète.

Le Professeur Gilles-Eric Séralini vient de publier, avec Gérald Jungers, une nouvelle étude (1) dans la revue Food and Chemical Toxicology . Les scientifiques ont analysé 14 formulations d’herbicides sans glyphosate par spectrométrie de masse. Les résultats de ces analyses montrent la présence fréquente de substances très dangereuses… qui ne sont pas indiquées sur l’étiquette des produits! Des métaux lourds et des métalloïdes comme l’Arsenic, le Cuivre, le Plomb, le Nickel.

Des hydrocarbures polycycliques aromatiques ont aussi été détectés dans 12 d’entre eux ; certains sont des cancérogènes reconnus par le CIRC (3) comme le benzo(A)pyrene.

L’étude conclut que « la formulation complète est employée sur le terrain, et pas seulement le principe actif déclaré qui à ce jour est étudié seul à des fins de toxicité à long terme. Les travaux futurs sur la toxicité des pesticides pour les évaluations réglementaires devraient inclure l’étude des formulations commerciales complètes. »

C’est aussi ce que préconisaient en 2017, des scientifiques de renom international (4). Ils indiquaient que « la liste complète de ces produits chimiques, connus collectivement sous le nom d’adjuvants ou de coformulants, est traitée comme un secret commercial par les fabricants »… et que « les données disponibles sur les dangers présentés par les différents mélanges restent limitées ».

La publication du Pr SERALINI interroge donc une fois de plus sur la façon dont les pesticides sont évalués et autorisés en Europe et en France. Un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) du 1er octobre 2019 indique pourtant que les industriels ont la charge de prouver l’innocuité de leurs produits, que l’ensemble des principes actifs doivent être déclarés et analysés tant pour leur effet isolé que pour leurs effets mélangés entre eux.

Les associations signataires remettent en cause la légalité de l’évaluation des pesticides analysés, des substances toxiques présentes n’étant pas déclarées sur les étiquettes des produits concernés. Elles vont maintenant se tourner vers leurs conseils pour évaluer plus précisément la situation et décider ensuite des éventuelles actions juridiques à lancer.

  1. rapport d’étude : Toxic compounds in herbicides without glyphosate Gilles-EricSeralini ; Gerald Jungers; Food   and Chemical Toxicology
  2. Volume 146, December 2020, 111770
  1. Hydrocarbure Aromatique Polycyclique
  2. Centre International de Recherche sur le Cancer
  3. Is it time to reassess current safety standards for glyphosate-based herbicides ? Laura N.Vandenberg, Bruce Blumberg, Michael N. Antoniou, Charles M. Benbrook, Lynn Carroll, Theo Colborn, Lorne G. Everett, Michael Hansen, Philip J. Landrigan, Bruce P. Lanphear, Robin Mesnage, Frederick S. vom Saal, Wade V. Welshons, John Peterson Myers. Journal of Epidemiology & Community Health 71(6):jech-2016-208463 March 2017

ASSOCIATIONS ET COLLECTIFS CITOYENS SIGNATAIRES

Agir pour l’environnement

Alternatiba Rouen

Alerte médecins pesticides – AMLP

Bio Cohérence

Campagne Glyphosate

Conseil Nationale de la Nouvelle Résistance – CNNR

Collectif stop monsanto Bayer

Combat Monsanto

Confédération Paysanne

Consommateurs Pas Cobayes

Générations Futures

i-boycott

Intelligence Verte

Le jeune engagé

Nature et Progrès

Partagez c’est sympa

Réseau Français des Etudiants pour le Développement Durable – REFEDD

Santé Environnement Auvergne Rhône Alpes – SERA

Un plus bio

ZEA

CONTACT PRESSE :

Francois Veillerette (Directeur Générations Futures) : 06 81 64 65 58 fvgf@protonmail.com

Dominique Masset (Co-Président Campagne Glyphosate France) 06 10 94 66 82 dommayou@protonmail.com

Philippe Piard (représentant Nature & Progrès) : 06 74 15 76 25 les-vents-sauvages@riseup.net

Pierre Michel Perinaud (président de l’AMLP – Alerte Médecins Pesticides) 06 31 23 66 72 pierremichelperinaud@protonmail.com

Kit de communication sur les violences faites aux femmes

Campagne de sensibilisation visant à rappeler les dispositifs opérationnels pour protéger les femmes victimes de violences

 Le confinement mis en place par le Gouvernement depuis le 30 octobre 2020 pour endiguer la pandémie de Covid-19 constitue un facteur aggravant pour les femmes et leurs enfants victimes de violences. À la suite de ses échanges avec les associations des droits des femmes sur les dispositifs de protection en cette période de crise sanitaire, Élisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, a demandé la création d’un kit de communication afin de rappeler les dispositifs en vigueur durant le confinement pour lutter contre les violences intrafamiliales.

Découvrez le kit communication : ici

Rappel des dispositifs d’alerte et de secours :

Si elles se sentent en danger, les femmes peuvent quitter leur domicile avec leurs enfants à tout moment, et ce sans devoir disposer d’une attestation de déplacement. Les policiers et les gendarmes ont été sensibilisés et formés à ces situations d’urgence.

En cas d’urgence et de danger immédiat :

  • Appeler le 17
  • Utiliser le 114 par SMS

Pour un conseil, une orientation ou signaler un fait de violences :

  • Appeler le 39 19: numéro gratuit et anonyme fonctionnant du lundi au vendredi de 9h à 22h, ainsi que les samedis, dimanches et jours fériés de 9h à 18h
  • Signaler votre situation sur Internet via la plateforme dédiée fonctionnant tous les jours sans exception, 24h/24 avec un tchat non traçable : GOUV.FR
  • La plateforme téléphonique est également accessible aux femmes en situation de handicap, du lundi au vendredi de 8h30 à 19h, via l’application Roger Voice ou sur le site solidaritefemmes.org
  • Utiliser le tchat fr de l’association « En avant toutes » à destination des jeunes femmes et des personnes LGBT+
  • Télécharger l’application App-Elles qui permet d’alerter jusqu’à trois contacts de confiance (app-elles.fr) et qui cartographie l’ensemble des structures de prise en charge des femmes victimes de violences pendant le confinement

En plus de ces outils, le dispositif « alerte pharmacie » de signalement des violences conjugales dans les pharmacies, mis en place lors du premier confinement, a été pérennisé.

Par ailleurs, les 106 centres d’information des droits des femmes et des familles maintiennent leur permanence à destination des victimes de violences. Retrouvez la liste ici

Le PNSE 4 met l’accent sur la nécessaire formation de soignants en santé environnement

Déjà objectivée dans le précédent PNSE3 et la 2ème stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, la formation des professionnels de santé aux risques et enjeux environnementaux est une action de santé publique prioritaire. « Mieux former et sensibiliser tous les professionnels de santé médicaux et paramédicaux » fait partie des 19 actions qui articulent le PNSE4 (4ème Plan national de santé environnementale) publié le 22 octobre dernier.

Le PNSE4 porte l’ambition de permettre à chacun de nos concitoyens d’être acteur de son environnement et de sa santé, c’est-à-dire de mieux comprendre et mieux connaître les risques auxquels il est exposé afin de mieux agir au quotidien, par des actions concrètes et immédiates, pour réduire son exposition.

Ce plan sera construit autour de 4 axes :

  • Mieux connaître les expositions et les effets de l’environnement sur la santé des populations,
  • Informer, communiquer et former les professionnels et les citoyens,
  • Réduire les expositions environnementales affectant notre santé,
  • Démultiplier les actions concrètes menées dans les territoires.

Quelques points saillants :

L’environnement est un déterminant majeur de santé.

Dans un contexte écologique et sanitaire complexe, une approche systémique et interprofessionnelle est indispensable

Être formé pour sensibiliser et prévenir

Savoir pour pouvoir

Être formé pour maitriser le risque environnemental

Former à tous les niveaux (référentiel socle)

Un objectif : « Prévenir et agir plutôt que guérir et subir »

 

Le PNSE4 fait l’objet d’une consultation publique du 26 octobre au 9 décembre 2020.

Pour y contribuer, rendez-vous sur : http://www.consultation-plan-santeenvironnement.developpement-durable.gouv.fr

Un rapport de l’association Heal montre les effets des plastiques sur notre santé

La production et l’utilisation des plastiques sont à l’origine d’une pollution sans précédent de notre environnement.L’association Heal fait le point.

Bien que l’impact désastreux du plastique sur l’environnement ait fait l’objet d’un large débat, le lien entre les substances chimiques synthétiques utilisées dans les plastiques et leurs effets sur notre santé est une perspective moins souvent explorée. Les substances toxiques sont à la base de la production et du traitement des matières plastiques et elles représentent un obstacle essentiel à la transition durable dont le monde a besoin de toute urgence [1].

Le problème des plastiques est celui de la sécurité chimique.
Bien que la plupart d’entre nous ne considèrent les plastiques que sous leur forme finale comme des produits de consommation, des emballages ou d’autres articles utiles, tous les plastiques sont faits de mélanges complexes de substances chimiques. Ce sont les propriétés de ces substances chimiques – et en particulier les « additifs », qui ne sont généralement pas liés au matériau plastique lui-même – qui posent des problèmes de santé.

Bon nombre des familles de substances chimiques les plus importantes et les plus dangereuses – y compris les métaux lourds, les retardateurs de flamme, les phtalates, les bisphénols et les composés fluorés – sont directement associés à la production de matières plastiques. Les plastiques représentent un ensemble extrêmement diversifié de composés, depuis les revêtements et les résines utilisés dans la construction et l’industrie jusqu’aux textiles synthétiques qui composent nos vêtements ou aux granulés de caoutchouc recyclés à partir de pneus qui finissent sur les terrains de football sur lesquels les enfants jouent. Nous ingérons ou inhalons ces substances quotidiennement, et nombre d’entre elles ont de graves répercussions sur notre santé.
Cette publication élargit le débat sur la pollution par les plastiques pour inclure les effets au niveau moléculaire des substances chimiques associées aux plastiques sur la santé, et s’éloigne de la discussion axée sur les matériaux sur les impacts des plastiques sur l’environnement.

PLASTIQUE: INVERSER LA TENDANCE : LES PRODUITS CHIMIQUES EN PLASTIQUE QUI METTENT NOTRE SANTÉ EN DANGER – Health and Environment Alliance, 2020

Le soleil se fait plus rare, l’hiver approche n’oubliez pas l’apport en vitamine D

La vitamine  D, connue pour prévenir: l’ostéoporose en combinaison avec le calcium, certains types de cancers,  a pour objet essentiel de stimuler l’immunité, or, il est difficile à trouver dans l’alimentation sauf dans l’huile de foie de morue essentiellement. Notre corps la synthétise grâce aux rayons ultraviolets du soleil, encore faut-il  ne pas rester trop éloignés de ces rayons, mais alors s’exposer   les mains, les avant-bras et le visage  est déjà un bon principe. En temps normal, 8 Français sur 10 manquent de vitamine D.

L’idéal est de déterminer précisément quel est votre taux de vitamine D. Votre médecin vous prescrira une  mesure de  votre taux sérique (taux dans le sérum sanguin, le sérum étant le liquide de votre sang, dans lequel baignent vos globules).

L’OMS en 2017 mettait l’accent sur une supplémentation de vitamine D en hiver soulignant l’intérêt de ces prises en accord avec votre médecin, pour se protéger des infections respiratoires et cette année on ne peut que répéter ces préconisations, face à l’épidémie que nous vivons.

En particulier, les personnes de plus de 70 ans synthétisent 4 fois moins de vitamine D qu’une personne jeune, à exposition comparable, à cause du vieillissement de la peau. Une personne âgée sortant peu sera presque automatiquement carencée.

On peut donc à nouveau relayer cette recommandation renforcée il y a quelques jours (le 27 octobre 2020) par la publication d’une étude faite en Espagne sur 230 patients hospitalisés. Cette étude montre que 80 % d’entre eux sont carencés en vitamine D, contre 47 % de la population générale. Publiée dans le Journal of clinical endocrynology and metabolism, cette étude constate à nouveau l’existence d’un point commun chez des patients atteints d’une forme grave de Covid-19 : un manque de vitamine . La vitamine D joue en effet un rôle crucial pour réguler le système immunitaire.