Tous les articles par Jacqueline Collard

Les centrales nucléaires françaises pourront être exploitées pendant 50 ans

L’Autorité de sûreté nucléaire valide l’exploitation des réacteurs nucléaires de 900 MW au-delà de quarante ans de fonctionnement. Mais d’importants travaux devront être menés par EDF pour obtenir le feu vert final pour chaque réacteur.

Les 32 réacteurs de 900 MWe d’EDF sont les plus anciens en fonctionnement en France. Leur quatrième réexamen périodique revêt une importance particulière puisqu’il avait été retenu, lors de leur conception, une hypothèse de 40 années de fonctionnement.

L’ASN considère que l’ensemble des dispositions prévues par EDF et celles qu’elle prescrit ouvrent la perspective d’une poursuite de fonctionnement de ces réacteurs pour les dix ans qui suivent leur quatrième réexamen périodique. L’ASN demande à EDF de rendre compte annuellement des actions mises en œuvre pour respecter les prescriptions et leurs échéances, ainsi que de sa capacité industrielle et de celle des intervenants extérieurs à réaliser dans les délais les modifications des installations. L’ASN demande que ces éléments soient rendus publics.

Préserver notre environnement en refusant le recyclage des déchets radioactifs

Notre partenaire la CRIIRAD appelle à la vigilance sur des projets de banaliser les déchets radioactifs lors du démantèlement des installations nucléaires au fur et à mesure de leur fermeture.

     

Jusqu’à présent, le recyclage des matériaux contaminés ne pouvait se faire qu’à l’intérieur des installations nucléaires.

Les autorités s’apprêtent à autoriser le recyclage dans le domaine public.

Première catégorie concernée : les déchets radioactifs métalliques (acier, aluminium, cuivre, etc.).

Officiellement, tout sera sous contrôle et les niveaux de risque seront négligeables, les ajouts de polluants radioactifs restant modestes par rapport à la radioactivité naturelle.

La « libération » des matériaux contaminés sera même bénéfique, permettant de préserver les ressources naturelles et de ne pas saturer les installations de stockage de déchets radioactifs.

Cette vision idyllique ne résiste pas à l’analyse. La Criirad l’a fait pour nous tous!

  1. Les niveaux de contamination autorisés induiront des doses plus élevées qu’annoncé et des risques sanitaires également plus importants (et pour partie encore inconnus) ;
  2. La radioactivité naturelle n’a rien d’inoffensif et beaucoup d’argent est déjà dépensé pour s’en protéger : ce n’est pas le moment de lui rajouter des polluants radioactifs ;
  3. Ne sont garantis ni le respect des limites, ni la préservation des ressources naturelles ;

Et tout est à l’avenant !

Découvrez les conclusions de notre étude critique en lisant la synthèse que nous venons de publier. Comme vous le verrez, des liens permettent d’aller plus loin dans la compréhension du dossier. Ils ne sont pas encore tous actifs : la publication se fera progressivement, d’ici le 12 avril date de clôture de l’ultime concertation publique.

Nous avons besoin de votre aide, et celle de tous vos proches, pour tenter de bloquer ce projet.

Compte tenu des enjeux, la décision doit être prise sur la base d’études complètes et approfondies, pas sur la base de rapports partisans et de débats biaisés.

Nous demandons l’abandon du projet ou, à tout le moins, un moratoire permettant une étude sérieuse qui dissipe toutes les zones d’ombre du dossier.

Signez, et faites signer, l’appel de la CRIIRAD !

www.criirad.org

Lyon s’engage sur le changement climatique

Le maire de Lyon Grégory Doucet a  fait voter une programmation pluriannuelle d’investissement dans laquelle il souhaite déposer une motion décrétant « l’état d’urgence climatique ». Grégory Doucet a confirmé sa volonté de faire de Lyon une « capitale en transition ». Ceci pour un budget de près de 1,25 milliards d’euros, pour la période 2021-2026, sur cette somme, plus d’un tiers sera directement consacré à la transition écologique, notamment par « la rénovation énergétique des bâtiments, la modernisation de l’éclairage public, la sortie du diesel de notre flotte de véhicules, ainsi que par la végétalisation de la ville et l’apaisement de la circulation », précise le plan, qui a été soumis et adopté par la majorité ce jeudi 24 mars.

En décembre 2020, Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU appelle les responsables du monde à déclarer l’état d’urgence climatique. La Ville de Lyon répond à cet appel. Pour y parvenir, la Ville mobilise tous ses moyens pour adapter Lyon aux enjeux climatiques et environnementaux. Et ce dans toutes ses politiques publiques et dans tous les services municipaux. La Ville de Lyon réintégrera les émissions liées à des locaux attribués à des tiers, dans le bilan de ses propres émissions de gaz à effet de serre.

La Ville de Lyon renforcera son rôle de relais de la politique climat air énergie de la Métropole (PCAET). Pour cela, elle associera notamment les instances de démocratie participative de proximité (conseils d’arrondissement, conseils citoyens…) et la société civile organisée.  A nous de nous en saisir !

Les chartes d’engagement sur l’encadrement des pesticides recalées par le Conseil Constitutionnel

Ce vendredi 19 mars 2021, le Conseil constitutionnel a jugé que les chartes d’engagements dites « de bon voisinage » qui encadrent l’utilisation des pesticides à l’échelle départementale sont contraires à la Constitution. C’est une victoire pour la santé des riverains et la préservation de la biodiversité !
Rappel des faits.
En décembre 2019, le gouvernement publiait les textes nationaux ayant vocation à encadrer l’utilisation des pesticides de synthèse (un arrêté et un décret). Générations Futures et un collectif d’organisations* ont alors dénoncé un cadre légal trop peu ambitieux en termes de protection de la santé des populations riveraines de parcelles traitées et ont déposé des recours contre ces textes devant le conseil d’Etat en février 2020.
Nos organisations avaient notamment dans le viseur les « chartes d’engagements » (dites « de bon voisinage ») censées réguler l’utilisation des pesticides à l’échelle locale, avec une concertation préalable des différentes parties prenantes (agriculteurs, riverains, etc). Rappelons que ces concertations ont été menées à l’initiative des utilisateurs de pesticides eux-memes…! Le collectif a immédiatement dénoncé une véritable mascarade orchestrée par le gouvernement à l’échelle locale :
  • non seulement sur le fond les chartes réduisaient les distances de sécurité (zone de non traitement : ZNT) prévues par ce nouveau cadre légal entre les habitations et les parcelles traitées qui étaient déjà beaucoup trop faibles !
  • mais en plus sur la forme, les concertations préalables à leur rédaction n’étaient absolument pas démocratiques : restriction de la concertation aux seuls représentants des riverains, absence d’informations officielles, concertations uniquement en ligne, observations des participants non prises en compte…
Dialogues muselés, récits de concertations « biaisées » ont été légion aux quatre coins de la France  c’est ainsi que ce sont mobilisés de nombreuses associations! 
Le Conseil constitutionnel a rendu ce vendredi 19 mars sa décision en statuant sur le caractère anticonstitutionnel de ces chartes d’engagements, donnant raison à nos organisations ! « Nous n’avons pas encore de retour du Conseil d’Etat sur les autres actions juridiques mais une chose est certaine : à la suite de cette décision du Conseil constitutionnel, il va falloir une remise à plat de ces chartes ! »
La prochaine étape juridique est maintenant d’obtenir de meilleures protections et informations des populations vivant à proximité des parcelles agricoles traitées, ainsi qu’une réelle protection des milieux et en particulier de la ressource en eau et des salariés agricoles. Comptez sur nous pour ne rien lâcher et mettre toute notre énergie dans ces batailles !

La campagne « Secrets toxiques » s’intensifie

Campagne Secrets Toxiques : nouvelle vague de plaintes et demande de retrait de pesticides contenant des substances non déclarées.

En octobre 2020, la dernière étude de Gilles-Eric Séralini et Gérald Jungers, révèle que 14 herbicides contiennent de l’Arsenic, des métaux lourds et d’autres substances toxiques cancérogènes de la famille des HAP non déclarés sur les étiquettes. Ces composés sont pourtant présents à des concentrations excédant largement les toxicités possibles.

Le 1er décembre 2020, 9 associations décident alors de porter plainte contre X pour fraude à l’étiquetage, mise en danger de la vie d’autrui et atteinte à l’environnement. Elles pointent la responsabilité des agences et de l’État français pour carences fautives.

Par ailleurs, le 25 février 2021, une lettre d’interpellation est envoyée à l’EFSA par 119 députés. En effet, cette étude montre les failles des méthodes d’évaluation des pesticides au niveaux européens et national : seul le « principe actif », substance déclarée par le fabricant, donne lieu à une évaluation de toxicité à long terme. Les produits détectés par l’étude d’octobre 2020 ne sont donc pas détectés lors de l’évaluation avant mise sur le marché.

Nouvelle vague de plaintes et interpellation de l’ANSES

Ce lundi 22 mars, la pression augmente : 9 nouvelles associations se joignent à la plainte déposée le 1er décembre. Le parquet devra diligenter une enquête permettant d’expliquer comment ces substances toxiques se sont retrouvées sur le marché, et d’identifier les responsables de la fraude à l’étiquetage.

La campagne Secrets Toxiques va également demander des comptes à l’ANSES concernant les défaut de respect de la législation européenne, les défauts d’analyses de toxicité à long terme et d’effets cocktails sur les formulations commerciales et les défauts de déclarations de substances toxiques par les industriels producteurs de pesticides avant la délivrance d’autorisation de mise sur le marché.

 

Contacts presse 

Francois Veillerette (Directeur Générations Futures) : 06 81 64 65 58

Dominique Masset (Co-Président Campagne Glyphosate France) : 06 10 94 66 82

Philippe Piard (Représentant Nature & Progrès) : 06 74 15 76 25

Andy Battentier (Directeur de campagne Secrets Toxiques) : 07 69 16 14 18

 www.secretstoxiques.fr