Tous les articles par Jacqueline Collard

Lyon s’engage sur le changement climatique

Le maire de Lyon Grégory Doucet a  fait voter une programmation pluriannuelle d’investissement dans laquelle il souhaite déposer une motion décrétant « l’état d’urgence climatique ». Grégory Doucet a confirmé sa volonté de faire de Lyon une « capitale en transition ». Ceci pour un budget de près de 1,25 milliards d’euros, pour la période 2021-2026, sur cette somme, plus d’un tiers sera directement consacré à la transition écologique, notamment par « la rénovation énergétique des bâtiments, la modernisation de l’éclairage public, la sortie du diesel de notre flotte de véhicules, ainsi que par la végétalisation de la ville et l’apaisement de la circulation », précise le plan, qui a été soumis et adopté par la majorité ce jeudi 24 mars.

En décembre 2020, Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU appelle les responsables du monde à déclarer l’état d’urgence climatique. La Ville de Lyon répond à cet appel. Pour y parvenir, la Ville mobilise tous ses moyens pour adapter Lyon aux enjeux climatiques et environnementaux. Et ce dans toutes ses politiques publiques et dans tous les services municipaux. La Ville de Lyon réintégrera les émissions liées à des locaux attribués à des tiers, dans le bilan de ses propres émissions de gaz à effet de serre.

La Ville de Lyon renforcera son rôle de relais de la politique climat air énergie de la Métropole (PCAET). Pour cela, elle associera notamment les instances de démocratie participative de proximité (conseils d’arrondissement, conseils citoyens…) et la société civile organisée.  A nous de nous en saisir !

Les chartes d’engagement sur l’encadrement des pesticides recalées par le Conseil Constitutionnel

Ce vendredi 19 mars 2021, le Conseil constitutionnel a jugé que les chartes d’engagements dites « de bon voisinage » qui encadrent l’utilisation des pesticides à l’échelle départementale sont contraires à la Constitution. C’est une victoire pour la santé des riverains et la préservation de la biodiversité !
Rappel des faits.
En décembre 2019, le gouvernement publiait les textes nationaux ayant vocation à encadrer l’utilisation des pesticides de synthèse (un arrêté et un décret). Générations Futures et un collectif d’organisations* ont alors dénoncé un cadre légal trop peu ambitieux en termes de protection de la santé des populations riveraines de parcelles traitées et ont déposé des recours contre ces textes devant le conseil d’Etat en février 2020.
Nos organisations avaient notamment dans le viseur les « chartes d’engagements » (dites « de bon voisinage ») censées réguler l’utilisation des pesticides à l’échelle locale, avec une concertation préalable des différentes parties prenantes (agriculteurs, riverains, etc). Rappelons que ces concertations ont été menées à l’initiative des utilisateurs de pesticides eux-memes…! Le collectif a immédiatement dénoncé une véritable mascarade orchestrée par le gouvernement à l’échelle locale :
  • non seulement sur le fond les chartes réduisaient les distances de sécurité (zone de non traitement : ZNT) prévues par ce nouveau cadre légal entre les habitations et les parcelles traitées qui étaient déjà beaucoup trop faibles !
  • mais en plus sur la forme, les concertations préalables à leur rédaction n’étaient absolument pas démocratiques : restriction de la concertation aux seuls représentants des riverains, absence d’informations officielles, concertations uniquement en ligne, observations des participants non prises en compte…
Dialogues muselés, récits de concertations « biaisées » ont été légion aux quatre coins de la France  c’est ainsi que ce sont mobilisés de nombreuses associations! 
Le Conseil constitutionnel a rendu ce vendredi 19 mars sa décision en statuant sur le caractère anticonstitutionnel de ces chartes d’engagements, donnant raison à nos organisations ! « Nous n’avons pas encore de retour du Conseil d’Etat sur les autres actions juridiques mais une chose est certaine : à la suite de cette décision du Conseil constitutionnel, il va falloir une remise à plat de ces chartes ! »
La prochaine étape juridique est maintenant d’obtenir de meilleures protections et informations des populations vivant à proximité des parcelles agricoles traitées, ainsi qu’une réelle protection des milieux et en particulier de la ressource en eau et des salariés agricoles. Comptez sur nous pour ne rien lâcher et mettre toute notre énergie dans ces batailles !

La campagne « Secrets toxiques » s’intensifie

Campagne Secrets Toxiques : nouvelle vague de plaintes et demande de retrait de pesticides contenant des substances non déclarées.

En octobre 2020, la dernière étude de Gilles-Eric Séralini et Gérald Jungers, révèle que 14 herbicides contiennent de l’Arsenic, des métaux lourds et d’autres substances toxiques cancérogènes de la famille des HAP non déclarés sur les étiquettes. Ces composés sont pourtant présents à des concentrations excédant largement les toxicités possibles.

Le 1er décembre 2020, 9 associations décident alors de porter plainte contre X pour fraude à l’étiquetage, mise en danger de la vie d’autrui et atteinte à l’environnement. Elles pointent la responsabilité des agences et de l’État français pour carences fautives.

Par ailleurs, le 25 février 2021, une lettre d’interpellation est envoyée à l’EFSA par 119 députés. En effet, cette étude montre les failles des méthodes d’évaluation des pesticides au niveaux européens et national : seul le « principe actif », substance déclarée par le fabricant, donne lieu à une évaluation de toxicité à long terme. Les produits détectés par l’étude d’octobre 2020 ne sont donc pas détectés lors de l’évaluation avant mise sur le marché.

Nouvelle vague de plaintes et interpellation de l’ANSES

Ce lundi 22 mars, la pression augmente : 9 nouvelles associations se joignent à la plainte déposée le 1er décembre. Le parquet devra diligenter une enquête permettant d’expliquer comment ces substances toxiques se sont retrouvées sur le marché, et d’identifier les responsables de la fraude à l’étiquetage.

La campagne Secrets Toxiques va également demander des comptes à l’ANSES concernant les défaut de respect de la législation européenne, les défauts d’analyses de toxicité à long terme et d’effets cocktails sur les formulations commerciales et les défauts de déclarations de substances toxiques par les industriels producteurs de pesticides avant la délivrance d’autorisation de mise sur le marché.

 

Contacts presse 

Francois Veillerette (Directeur Générations Futures) : 06 81 64 65 58

Dominique Masset (Co-Président Campagne Glyphosate France) : 06 10 94 66 82

Philippe Piard (Représentant Nature & Progrès) : 06 74 15 76 25

Andy Battentier (Directeur de campagne Secrets Toxiques) : 07 69 16 14 18

 www.secretstoxiques.fr 

22 mars journée mondiale de l’eau

A cette occasion l’ONU-eau se livre au difficile exercice de mesurer l’importance de la ressource hydrique bien commun essentiel à la santé de tous les vivants  en matière économique, mais aussi socioculturelle.

Par ailleurs dans un contexte de réchauffement climatique et donc de modifications des échanges terre mer des grandes masse d’eau, il est urgent d’avoir une vision plus large et une meilleure prise de conscience de ce bien commun indispensable.

« Malheureusement, ici sur Terre, l’eau est trop souvent considérée comme acquise » et le risque de la déprécier est bien « trop grand pour qu’on puisse l’ignorer », regrettent les auteurs du rapport 2021 des Nations unies (ONU) sur les ressources hydriques.Ils ciblent un objectif à atteindre  « Ne pas attribuer assez de valeur à l’eau dans tous ses emplois constitue une cause majeure, voire un symptôme, de la négligence politique vis-à-vis de l’eau et de la mauvaise gestion de celle-ci »

Richard Connor, rédacteur en chef du rapport 2021 annonce clairement « Elle paraît omniprésente, mais c’est une ressource épuisable. A la différence de l’or, du bois ou de la tonne de CO2, il n’existe pas de chiffres pour qualifier la valeur de l’eau, car il faut y intégrer de multiples perspectives. C’est difficile par exemple de montrer à un ministre de l’agriculture l’étendue des services qu’elle rend. »

17 Mars Conférence « Une seule santé, en pratique ? » à VétosudAgro à Lyon

Afin de pallier les dispositions sanitaires mises en place dans le cadre de la crise du Covid-19, le choix  a été fait de proposer un scénario hybride pour mener à bien les réflexions de cette conférence.

Les experts sollicités participeront à 3 réunions d’ateliers qui se tiendront en distanciel. Une restitution plénière aura lieu en présentiel le 17 Mars 2021, sur le Campus de VetAgro Sup – Marcy l’Étoile, et ce sur invitation. Cependant, la séance a été intégralement filmée et retransmise en live sur notre plateforme dédiée au public souhaitant bénéficier de son contenu. Programme de la journée sur leur site internet

Dans le contexte One Health c’est une journée où se sont croisées la santé animale ( essentiellement des services vétérinaires)  la santé des écosystèmes ( Muséum d’histoire naturelle) et les  interactions avec la santé humaine largement impactée par cet abandon de cette vision transdisciplinaire:  Maria Neira directrice Santé -environnement de l’OMS l’a bien signifié.

Nécessité de travailler en complémentarité de tous ces aspects sanitaires; la crise sanitaire actuelle nous démontre bien comment cet abandon de vision transversale en limitant la biodiversité à l’échelle mondiale comme locales nous coute cher!

ll est urgent de changer de stratégie!