Tous les articles par Jacqueline Collard

Le rapport de l’ANSES sur la 5 G est paru, la consultation suit

Ondes électromagnétiques :  pas de nouveaux risques liés à la 5G  – tel est le titre annoncé sur les médias par l’ANSES

Ce 20 avril, l’Anses a fait le point sur l’impact du déploiement de la 5G dans les médias. Ces nouvelles ondes électromagnétiques ne semblent pas générer de risques spécifiques pour la santé humaine, en l’état actuel des connaissances.

On a appris que les enchères pour la bande 3,5 GHz se sont achevées en octobre 2020 et l’ANFR a ainsi commencé à autoriser des implantations de sites, suite aux demandes d’opérateurs, dès novembre 2020. Les enchères pour la bande 26 GHz ne sont pas encore prévues et ne devraient pas intervenir avant 2 ou 3 ans.

En France, il est prévu que la 5G se déploie sur plusieurs bandes de fréquences : celles déjà utilisées pour les réseaux actuels 2G/3G et 4G (dites “bandes basses”) et deux nouvelles bandes jusque-là non attribuées aux réseaux mobiles, celle de 3,5 GHz et celle de 26 GHz.

 Suivant de près ces décisions, nous avons réagit rapidement au communiqué transmis ce jour le 20 avril, fort étonnés d’avoir si peu de compléments d’informations et d’études d’exposition pour un rapport attendu depuis des mois. Le plus curieux a été de constater que les rapports précédents ( ANSES 2016, 2019) donnant des  préconisations pour limiter les expositions n’ont pas été reprises.

 Nous vous transmettons les documents afin que vous puissiez en prendre connaissance :    L’avis et le rapport mis en consultation.

https://www.anses.fr/fr/content/5g-pas-de-risques-nouveaux-pour-la-sant%C3%A9-au-vu-des-donn%C3%A9es-disponibles#overlay-context=fr/profil

Nous y joignons notre communiqué: l’ Anses entre confusion et incohérence

Communiqué de 4 associations (Criirem, SERA, Phonegate, Robin des toits) https://www.phonegatealert.org/communique-sortie-du-rapport-de-lanses-sur-les-expositions-a-la-5g

et celui du WECF: dans l’attente de connaître les risques éventuels continuons le déploiement!

5G : Dans l’attente de connaître les risques éventuels, continuons le déploiement ! L’étrange message de l’Anses

Les missions des agences de surveillance et qualité de l’air révisées

Un arrêté, paru au Journal officiel du 18 avril, refond le dispositif national de surveillance de la qualité de l’air ambiant. Il précise les missions qui incombent aux associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA), au Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA) et au consortium Prev’Air. Il encadre aussi la surveillance des impacts de la pollution de l’air sur les écosystèmes. Le texte remplace l’arrêté d’avril 2017 qui encadrait les missions des AASQA.

  • Titre Ier : MISSIONS CONFIÉES PAR L’ÉTAT AUX ASSOCIATIONS AGRÉÉES DE SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L’AIR (Articles 3 à 21)
  • Titre II : MISSIONS CONFIÉES PAR L’ÉTAT AU LABORATOIRE CENTRAL DE SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L’AIR (Articles 22 à 28)
  • Titre III : MISSIONS CONFIÉES PAR L’ÉTAT AU CONSORTIUM PREV’AIR (Articles 29 à 31)
Arrêté du 16 avril 2021 relatif au dispositif national de surveillance de la qualité de l’air ambiant NOR : TRER2110272A – ELI : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2021/4/16/TRER2110272A/jo/texte   JORF n°0092 du 18 avril 2021

Des associations demandent que soient interdits les pesticides reconnus comme perturbateurs endocriniens

Nous reprenons le communiqué de notre partenaire Générations futures  à propos de la présence des pesticides dans les eaux de consommation et tout particulièrement ceux qui sont des perturbateurs endocriniens avérés.

Nous ne pouvons que soutenir une telle action!

L’UFC-Que Choisir et Générations Futures s’associent pour demander une interdiction des pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, ainsi qu’un renforcement urgent, par le ministère de la Santé, des exigences en matière d’analyses de pesticides devant être impérativement réalisées par les Agences Régionales de Santé.
Selon l’enquête diligentée par L’UFC que choisir sur toute la France et qui a publié la 4e édition de la carte interactive de la qualité de l’eau du robinet: c’est prés de près d’un million de consommateurs, essentiellement en zones rurales, qui reçoivent toujours une eau non conforme.
  • Alors que plus de 750 molécules différentes de pesticides et de leurs dérivés sont susceptibles de se retrouver dans l’eau potable, seulement 206 sont en moyenne recherchées, avec d’inacceptables disparités locales.
  • Pour près de vingt départements, le spectre des analyses est clairement insuffisant. C’est le département de l’Aisne qui remporte la palme du plus faible nombre de substances recherchées (12 seulement en moyenne, soit 50 fois moins que dans le Var !), alors même qu’il s’agit d’une région d’agriculture intensive où sont répandues de grandes quantités de pesticides.
  • Notre étude révèle ainsi la présence de pesticides soupçonnés d’être perturbateurs endocriniens dans 28 % en moyenne des analyses considérées comme conformes à la réglementation.
  • Au vu de ces résultats préoccupants, Générations Futures et l’UFC Que Choisir s’associent pour demander une interdiction des pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, ainsi qu’un renforcement urgent par le ministère de la Santé des exigences en matière d’analyses de pesticides devant être impérativement réalisées par les Agences Régionales de Santé. Les associations appellent les Français à vérifier gratuitement la qualité de l’eau du robinet de leur commune, constater le niveau de recherche des pesticides, et signer leur pétition pour que le Ministère de la Santé augmente les recherches de pesticides là où elles sont insuffisantes

Systématiser les études environnementales avant aménagement

Le Conseil d’État enjoint au gouvernement de systématiser les études environnementale avant tout projet d’aménagement. Une avancée juridique pour la démocratie, la santé et les écosystèmes.

Voici un délibéré que le gouvernement aurait pu et du éviter. Jeudi 15 avril, le Conseil d’État a exigé du Premier ministre,  que soient prises les dispositions nécessaires pour que les projets susceptibles de nuire à l’environnement ou à la santé humaine soient soumis systématiquement à une étude environnementale préalable.

La législation européenne imposait déjà une telle évaluation d’impacts à chaque entreprise ou collectivité qui souhaite réaliser un aménagement, du rond-point à l’élevage porcin.Grâce aux actions de la FNE, cette nécessité est mise sur la table et le gouvernement dispose désormais de neuf mois pour mettre en conformité ses critères de sélection des projets devant être soumis à une évaluation.

https://ged.fne.asso.fr/silverpeas/services/sharing/attachments/kmelia406/685c057c-cae7-4587-b64d-a143b4484d52/6b1f7bb6-950e-483d-8910-984bb9f42d82/1101098069_425424_Grosse_avocat.pdf

Code de l’environnement et particulièrement  dans les annexes de l’article R122-2

L’Anses relance la stratégie perturbateurs endocriniens

Communiqué de presse de l’ANSES

Dans le cadre de la seconde Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE 2), l’Anses a élaboré une liste de substances d’intérêts et identifié une sélection de substances prioritaires à inscrire dans son programme d’évaluation. Pour les substances évaluées, l’Agence propose également une méthode pour déterminer s’il s’agit d’un perturbateur endocrinien avéré, présumé ou suspecté. L’ensemble de ces travaux vise à rendre l’identification des perturbateurs endocriniens plus rapide, efficace et partagée, et à favoriser leur évaluation en accord avec les objectifs français et européens de réduction des risques liés aux substances chimiques.

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances qui interfèrent avec le fonctionnement hormonal des Hommes et des animaux et entrainent des effets délétères sur ces organismes ou impactant la survie de l’espèce. Ils peuvent, par exemple, affecter la reproduction, le développement, le métabolisme, l’immunité, ou encore favoriser le développement de cancers. La seconde Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE 2), lancée en 2019, poursuit et amplifie les actions menées par la France pour réduire l’exposition de la population et de l’environnement à ces substances.

Dans ce cadre, l’Anses a été saisie par les ministères en charge de l’environnement et de la santé pour élaborer deux outils méthodologiques permettant de concentrer les efforts sur les substances prioritaires potentiellement perturbatrices endocriniennes et de les évaluer rigoureusement. Ces deux outils sont :