Tous les articles par Jacqueline Collard

Sommes nous des acteurs de la déforestation sans le savoir ?

Les importations de l’Union européenne (Royaume-Uni compris), notamment de soja, d’huile de palme et de viande de bœuf, ont provoqué la déforestation de 3,5 millions d’hectares dans le monde. Une étude publiée en 2019 dans la revue scientifique Environmental Research Letters et compilées par l’Institut de l’environnement de Stockholm/Trase, sur une période de douze ans, entre 2005 et 2017.

Ainsi on découvre que la consommation en Europe conduit dans de nombreux cas, à détruire les forêts à l’autre bout du monde.

Nous vous proposons des études clés de cet état des lieux qui ne peut que nous alerter sur nos modes de vie.

Quelque 24 points chauds de la déforestation avaient déjà été identifiés en janvier par le WWF. Or à la mi-avril, le Fonds vert a publié un nouveau rapport, identifiant les plus grands importateurs de matières premières issues de la déforestation tropicale. L’Union européenne se place en deuxième position et était responsable, en 2017, de 16 % de la déforestation importée, contre 24 % pour la Chine, et 9% pour l’Inde.

Et cette dernière année 2020 année particulièrement chaude, de nombreux constats ont mis en évidence la catastrophe écologique, environnementale qu’ont causé les multiples incendies à travers le monde. La forêt amazonienne brésilienne, victime du changement climatique et des activités humaines, a rejeté, ces dix dernières années, plus de carbone qu’elle n’en a absorbé, un basculement majeur et inédit, selon une étude publiée jeudi 29 avril par une équipe internationale dans la revue scientifique Nature Climate Change. L’étude publiée dans Nature Climate Change se penche particulièrement sur l’Amazonie brésilienne, qui représente 60 % de cette forêt primaire.  Entre 2010 et 2019, cette forêt a perdu beaucoup de sa biomasse pour environ 18 % supérieures aux gains, comme l’a souligné l’INRAE.

Le changement climatique diversement pris en compte

Deux grands  professeurs d’économie à l’échelle mondiale, l’un à l’université de Warwick, Andrew Oswald, l’autre à la London School of economics, Nicholas Stern dont les renommées ne sont pas à faire, avaient mis l’accent sur la faiblesse du nombre de publications (57 sur 77 000 communications scientifiques) à propos  des modifications climatiques, alors que la sensibilisation  semblait avoir démarré à l’échelle internationale dés 1992 avec le sommet de RIO. Ce constat nous interpelle vraiment.

Le dérèglement du climat, directement lié à l’activité économique est un enjeu majeur d’aujourd’hui et de demain, et cependant, il reste un sujet marginal en macroéconomie : ce qui peut que nous inquiéter !

Rappelons que le nouveau Président américain avait rassemblé, pour le jour de la Terre le 22 avril , un sommet virtuel plus de 40 chefs d’États et s’était lui même exprimé en ces termes » que les signes de la dégradation et les conclusions scientifiques sur ce sujet sont indéniables » et que « le coût de l’inaction ne cesse d’augmenter » rompant avec son prédécesseur,  qui en niait l’importance.

La loi climat et résilience est en ce moment, en débats devant les parlementaires, espérons que la France saura se montrer bonne élève ! Les travaux de la Convention climat pourtant fort élaborés ne semblent pas pour l’instant avoir été reconnus à la hauteur des demandes formulées. Nous attendons la version finale !

26 avril – il y a 35 ans, c’était la catastrophe de Tchernobyl

Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-joint le communiqué de presse rédigé par la CRIIRAD, notre partenaire , à l’occasion des 35 ans de la catastrophe de Tchernobyl.

La Criirad a été crée en France il y a 35 ans afin de palier aux manques d’informations qui faisaient suite à cette catastrophe : elle s’est donnée pour objectifs de poursuivre et d’informer les populations sur les risques liées à la radioactivité et de diffuser ainsi des analyses scientifiques indépendantes des autorités et des industriels,  grâce à son propre laboratoire.

Dans le cas de catastrophes, telles que celle là comme d’autres, qui se sont produites dans le Monde (où des éléments radioactifs sont envoyés dans l’atmosphère), on a pu constater que les populations autochtones ont été facilement oubliées. La Criirad les aide par des mesures terrain.

Le 26 avril 1986, l’un des réacteurs de la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, explosait, libérant sur l’Europe un nuage radioactif. Mais ça n’est que deux jours après, grâce à l’employé d’une centrale nucléaire suédoise,  à 1 100 km de là, que l’alarme est donnée. Le fameux nuage ne s’était pas arrêté aux frontières de la France ! Le mensonge de Tchernobyl n’est pas un mythe construit pas des adeptes de la théorie du complot. Le travail réalisé par la CRIIRAD a mis en évidence des dysfonctionnements très graves.

Il existe peu d’images des premiers instants de la catastrophe, en raison des conditions extrêmes, de la censure des autorités soviétiques et de la radioactivité, mais cette explosion d’origine nucléaire ne doit pas être oubliée.

Livre mémoire « Tchernobyl par la preuve, vivre avec le désastre et après » de Kate Brown, Edition Actes Sud

Communiqué Criirad :           retour sur cette catastrophe:

HTTP://WWW.CRIIRAD.ORG/ACTUALITES/TCHERNOBYLFRANCBELARUS/TCHERNOBYLMISAJOURJUIL05/2021-04_TCHERN_F_MYTHE_2_VC.PDF

L’espace à la conquête pour l’Internet haut débit

Dans le contexte actuel de sensibilisation sur les exploits d’envols vers l’espace, certaines applications sont prévues pour satisfaire les opérateurs des différents États pour développer la 5G. L’espace devient donc un enjeu stratégique pour l’Internet à haut débit venu de l’espace 2.0.

La course s’accélère pour diffuser l’Internet haut débit dans les zones inaccessibles partout sur la planète. Elon Musk s’impose avec Starlink, un projet de constellation de 42 000 satellites. 60 satellites sur les 1 300 lancés en moins de deux ans par Elon Musk, dirigeant de Tesla et fondateur de l’entreprise spatiale SpaceX, pour construire  sa propre constellation, Starlink.

L’entreprise européenne Arianespace a elle même conduit sa mission, qui consiste à mettre en orbite 38 satellites de la société anglo-indienne OneWeb, qui  vont rejoindre les 110 autres gravitant déjà autour de la Terre, premiers éléments d’une constellation de 648 satellites destinée à diffuser l’Internet haut débit partout sur la planète.

L’orbite basse (entre 550 kilomètres et 1 200 kilomètres d’altitude) pourrait, ainsi, devenir  une autoroute, car les projets de nouvelles constellations se sont multipliés au cours des dernières années, menaçant l’espace de saturation : ce qui va exiger une régulation afin d’éviter des accidents spectaculaires.

22 avril – le jour de la terre : depuis plus de 50 ans pour conscientiser les citoyens

Un jour de la Terre pour développer la conscience des citoyens :

Depuis 51 ans, tous les 22 avril sont donc dédiés à des opérations de lutte pour la préservation de la planète et à la sensibilisation des citoyens sur ce point, dans le cadre de la Journée mondiale de la Terre.

Coordonné par le « Earth Day Network »,  le Jour de la Terre consiste à apprécier le caractère unique de notre planète Terre avec son incroyable biodiversité : cette organisation qui est à l’origine du mouvement, collabore avec plus de 22 000 partenaires à travers le monde.

En cette année 2021, c’est  le 5e anniversaire de la signature de l’accord de Paris (dans le cadre de la COP 21 de 2015), mais c’est aussi l’organisation d’un sommet mondial pour le climat par les Etats-Unis, qui s’ouvre ce jeudi 22 avril à l’initiative du nouveau président Joe Biden, en invitant des dirigeants mondiaux  pour un sommet sur le climat. Ce sommet  doit permettre de présenter les nouveaux objectifs visés par son pays dans ce domaine et d’optimiser au niveau international le financement des engagements de l’accord de Paris, pour mieux coordonner les actions internationales face à la crise climatique.

Ainsi nous relayons des phrase clés de ce sommet : 2021 doit être l’année de l’action contre le changement climatique « dont les répercussions sont déjà trop coûteuses pour les populations de la planète », a exhorté l’ONU le 19 avril, avant ce sommet sur le climat  « Nous sommes au bord du précipice », a mis en garde le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors de la présentation, en compagnie de Petteri Taalas, le patron de l’Organisation météorologique mondiale, pour son rapport annuel.

Pour l’ONU, 2021 est donc une année « cruciale » pour tenter de freiner les effets « désastreux » du changement climatique. Et son secrétaire général de rajouter : M. Guterres. « Les pays doivent s’engager à atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050 », a-t-il déclaré, ajoutant : « Nous devons faire plus, et plus vite, dès maintenant ».

Un « Jour de la Terre » 2021 notamment marqué par la publication d’une tribune  en France, dans les pages du journal Libération. Intitulée « Jour de la Terre : passons des discours à l’action ! » et signée par un collectif d’intellectuels et d’élus, elle souhaite « rappeler », en cette « journée de célébration écologique », que la France « n’en fait pas assez pour l’environnement » et qu’il « faut mettre de l’argent et des politiques efficaces sur la table ».