Tous les articles par Jacqueline Collard

Serge Morand publie : l’homme, la faune sauvage et la peste

« Préserver la nature, c’est préserver notre humanité… et notre santé, il est temps d’en finir avec le massacre de la faune sauvage, et de renouer avec notre vraie nature. « 

(Son livre est paru chez Fayard, 2020)

Le témoignage percutant de Serge Morand, écologue de la santé, qui monte au front pour révéler les responsabilités de notre civilisation dans la crise sanitaire. Il propose, plutôt que d’accuser hypocritement des animaux sauvages de transmettre une peste moderne, de lutter enfin contre les fondements de la crise écologique, à l’origine de la transmission du coronavirus.

S’appuyant sur les dernières avancées scientifiques, cet essai propose un panorama inédit des relations évolutives entre les hommes et les primates non humains, mais aussi des relations écologiques que nous entretenons avec les autres animaux, par le biais de la chasse et de la domestication. Si ces relations sont à l’origine du parasitage des humains, on oublie trop souvent que nous pouvons aussi transmettre des maladies aux animaux.

Par Serge Morand, Serge Morand est écologue de la santé, directeur de recherche au CNRS et au Cirad et enseignant à la Faculté de médecine tropicale de Bangkok, en Thaïlande.chercheur au CNRS et au CIRAD, travaille au Centre d’infectiologie Christophe-Mérieux du Laos.

Réglementation du protoxyde d’azote (N2O) utilisé en dehors du champ thérapeutique

Le 20 décembre 2018, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) avait publié un rapport soulignant la visibilité du protoxyde d’azote dans l’espace public pour des usages inappropriés : « De nombreuses petites cartouches grises contenant le gaz sont retrouvées, de façon continuelle et massive, dans plusieurs secteurs de l’espace urbain ou sur les lieux de rassemblement de jeunes, le long des trottoirs, aux abords de certaines épiceries de nuit, à proximité de grands ensembles urbains où se pratique le deal de drogues illicites, etc »,

Selon l’étude de l’Anses à ce propos il a été répertorié, entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019, 66 intoxications au protoxyde d’azote ont été enregistrées. Il s’agissait en majorité de jeunes hommes et plus de la moitié avait entre 20 et 25 ans.

Au sein de l’OFDT, les dispositifs TREND (Tendances récentes et nouvelles drogues) s’intéressent essentiellement aux groupes particulièrement consommateurs de produits psychoactifs ; soyons vigilants de ces dérives préjudiciables à la santé des jeunes.

La diffusion d’informations sur le protoxyde d’azote est d’autant plus nécessaire que des consommations répétées et à intervalles trop rapprochés peuvent entraîner des maux de têtes, des vertiges, mais également des troubles du rythme cardiaque graves (notamment si le gaz est associé à des stimulants ou à d’autres toxiques ).

Une étude sud-coréenne, publiée en ligne en octobre 2018 dans le Journal of Clinical Neurology, rapporte la survenue de cette complication neurologique chez ces deux patients habitués à inhaler de fortes doses de N2O.Le N2O endommage le système nerveux en interférant avec le métabolisme de la vitamine B12, avec pour conséquence une perte de la gaine de myéline qui permet la conduction, de manière rapide et efficace, des signaux électriques le long des fibres nerveuses. L’atteinte de la myéline entraîne donc une interruption de la transmission nerveuse. Le N2O est également responsable d’une anémie dite mégaloblastique, caractérisée par des globules rouges de grande taille.

Le protoxyde d’azoteDISLong

C’est ainsi qu’une loi réglementant son usage a été promulguée:  

LOI n° 2021-695 du 1er juin 2021 tendant à prévenir les usages dangereux du protoxyde d’azote (1)

NOR : SSAX1936070L
ELI : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2021/6/1/SSAX1936070L/jo/texte

Il y a 35 ans naissait la CRIIRAD suite à la catastrophe de Tchernobyl

La commission de recherche d’informations indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) a 35 ans d’existence poursuivant un travail acharné et désormais mondialement reconnue pour son expertise.

Née quelques semaines après  le catastrophe en Ukraine, elle poursuit ses investigations dans tous les lieux où la radioactivité sévit souvent à l’insu des populations ou des travailleurs. Son laboratoire relié à un réseau de balises indépendant permet d’avoir des connaissances de l’état de la radioactivité en France mais elle suit parallèlement les réseaux de surveillance internationaux.

Compte tenu des démantèlements de centrales en France et donc d’arrêts de fonctionnement un nouveau problème est d’actualité : que faire des déchets radioactifs ? des projets de décrets et d’arrêtés sur la valorisation des déchets métalliques  de faible activité ont été pris en ce début d’année pour en permettre le recyclage (jusqu’alors interdit) : on parle alors de seuils de libération.

Balises    http://www.criirad.org/

Non à la libération des matériaux contaminés dans le domaine public !

Le gouvernement s’apprête à modifier la réglementation (cf. projets de décret CE, décret simple et arrêté). Les déchets radioactifs métalliques produits par le démantèlement des installations nucléaires pourront être “libérés” et recyclés dans les filières conventionnelles si leur niveau de contamination ne dépasse pas les limites autorisées (dites “seuils de libération”) et considérant que recyclage n’est pas sans risques elle lance une pétition contre ce projet : >Signer en ligne    >Pétition en pdf

 

5 juin – Journée mondiale de l’environnement

Journée Mondiale de l’Environnement : Préserver et restaurer nos écosystèmes :

Depuis longtemps, nous exploitons et détruisons les écosystèmes de notre planète. Selon les documents de l’ONU toutes les trois secondes, le monde perd suffisamment de forêts pour couvrir un terrain de football et au cours du siècle dernier, nous avons détruit la moitié de nos zones humides. Pas moins de 50 % de nos récifs coralliens ont déjà disparu et jusqu’à 90 % d’entre eux pourraient disparaître d’ici 2050, même si le réchauffement de la planète se limite à une augmentation de 1,5°C.

L’émergence de la COVID-19 a également montré à quel point les conséquences de la perte d’écosystèmes pouvaient être désastreuses. En réduisant la superficie de l’habitat naturel des animaux, nous avons créé des conditions idéales pour la propagation des agents pathogènes, dont certains coronavirus. Face à ces défis, la Journée mondiale de l’environnement se concentre sur la restauration des écosystèmes et son thème est  » Réimaginer. Recréer. Restaurer. »

La Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes sera lancée à l’occasion de cette Journée mondiale de l’environnement 2021 : une mission mondiale visant à faire revivre des milliards d’hectares, des forêts aux terres agricoles, du sommet des montagnes aux profondeurs de la mer.

https://www.worldenvironmentday.global/fr

 

Le sommet du bien commun : Common Good Summit

La Toulouse School Economic, Challenges et Les Echos avec La Dépêche ont organisé en cette fin Mai un sommet économique international sur le bien commun avec cinq prix Nobel dont le Toulousain Jean Tirole.

Ce dernier synthétise le propos : le bien commun nous renvoie à la question:  « Dans quelle société aimerais-je vivre ? » Il nous propose de nous placer derrière ce que plusieurs philosophes ont appelé un « voile d’ignorance », c’est-à-dire de faire abstraction de son identité, sa profession, ses goûts, sa nationalité, sa religion, son genre ou sa génération. L’économie du bien commun est la mise en musique de cette idée.

Après des décennies chantant les louanges d’une mondialisation heureuse et négligeant par trop d’en protéger les perdants et d’éviter que des communautés entières ne soient ravagées par le chômage et le désespoir, le repli sur soi est devenu la nouvelle doxa des élites : ce qui fait l’objet essentiel de ces réflexions.

Jean Tirole, Esther Duflo et l’indien Abhijit Vinayak Banerjee sont unanimes : la solution passera par une plus grande solidarité des pays riches avec le monde en développement.

Commongoodsummit.com