Tous les articles par Jacqueline Collard

Le 3ème rapport du Haut Conseil du climat (HCC) est paru

Dans son troisième rapport annuel, publié ce jour, le Haut Conseil pour le climat constate une nouvelle fois que «les efforts actuels de la France sont insuffisants» pour permettre d’atténuer le changement climatique.

Le HCC constate toutefois quelques progrès sur le front de la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) essentiellement due à la crise sanitaire et au ralentissement de secteurs économiques mais aussi par des gains d’efficacité, tout en  soulignant cependant l’insuffisance des résultats.

Sa présidente  pointe entre autre « Les principales causes sont la croissance de la demande en transport, ainsi que l’absence de report modal, notamment vers le rail ».  L’autre secteur à la traîne, c’est l’agriculture. La France a moins réduit ses émissions agricoles seulement     – 9 % depuis 1990 par rapport à  ses principaux pays voisins européens, précise le rapport. « Il y a une trop faible ambition dans ce domaine », regrette Corinne Le Quéré.

Une critique qui revient ailleurs dans le rapport. « Globalement, les politiques publiques sont encore insuffisamment alignées sur la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) », écrit le HCC. Cette feuille de route décrit, pour chaque secteur, comment la France entend réduire ses émissions de GES pour atteindre l’objectif de -40% par rapport à 1990 qu’elle s’est fixé pour 2030. Ce non-alignement pose d’autant plus question que l’UE vient de rehausser son ambition climatique en visant une baisse de 55% en 2030, contre 40 % jusque-là.

Une définition proposée pour l’écocide

Un groupe d’experts internationaux mis en place par la Fondation Stop Écocide suite à la demande de parlementaires suédois souhaite faire entrer dans la législation juridique  internationale cette notion. Ces experts ont dévoilé le 22 juin une proposition de définition de l’écocide après six mois de travail comprenant la sollicitation d’expertises extérieures ainsi qu’une consultation publique.

« Il n’existe actuellement aucun cadre juridique pour traiter de l’écocide au niveau international, et donc aucun système permettant de tenir les décideurs des entreprises et des gouvernements responsables des dommages et des abus environnementaux tels que les marées noires, la déforestation massive, les dommages causés aux océans ou la pollution grave des eaux. L’inscription de l’écocide dans le droit international permettrait de juger les auteurs de ces actes devant la Cour pénale internationale ou dans toute juridiction ayant ratifié la Convention », explique la Fondation Stop Écocide.« Il s’agit d’une définition qui est à la fois efficace par rapport à la crise climatique et écologique en cours et acceptable juridiquement par les États », explique, quant à elle, Valérie Cabanes, membre du comité d’experts qui a mis au point cette définition.

Ces experts proposent d ‘ajouter l’écocide aux quatre crimes (génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, crime d’agression) qui figurent dans le statut de Rome, traité international fondateur de la Cour pénale internationale (CPI).« Huit États membres de la CPI ont montré leur intérêt à modifier le statut de Rome et des propositions de lois ont été présentées dans différents pays », se félicite Jojo Mehta, présidente de la Fondation Stop Écocide et organisatrice du comité d’experts.

« Définir le crime est une première étape sur la voie de la discussion, du débat et, un jour, de la ratification. Nous espérons que ce processus incitera les États à réfléchir à la manière d’utiliser le droit pénal international pour cibler les crimes environnementaux les plus graves, tout en déployant le droit pénal et réglementaire national pour traiter un large éventail de préjudices environnementaux qui menacent notre planète », explique Alex Whiting, ancien coordonnateur des poursuites de la CPI.

Dans un calendrier chargé cette année  COP 15, COP 26 « La France a aussi pour responsabilité de porter cette proposition au niveau international », rappelle l’association Notre Affaire à tous.

Le dilemme des crèmes solaires

Alors que l’été est là et que la Semaine de dépistage du cancer de la peau s’achève, les dermatologues rappellent l’importance de la crème solaire. Le bronzage correspond à une protection de la peau contre les assauts des rayons UV : sous leurs effets, les cellules de la peau, les mélanocytes – des cellules spécifiques – produisent un pigment coloré, la mélanine. Celle-ci colore les cellules de l’épiderme et les aide ainsi à se protéger de la brûlure: c’est pourquoi il est conseillé de se protéger de ces rayons du soleil et c’est souvent par les crèmes solaires que l’on pense se protéger.

Or celle ci n’est pas sans poser des questions parfois difficiles à répondre! Nous aborderons seulement les effets sanitaires mais penser aussi que lors d’une baignade, la majeure partie est diluée dans le milieu ambiant, pouvant perturber les écosystèmes de l’environnement aquatique.

Notre partenaire le WECF avait souligné l’an dernier et rien n’a vraiment changé : Outre l’efficacité de ces crèmes haute protection, l’étude avait  également passé au crible leur composition. Là encore, les formulations laissent souvent à désirer: la majorité des protections solaires testées (13 sur 21) sont également particulièrement friandes du phénoxyethanol, un conservateur très employé dans la cosmétique traditionnelle présentant pourtant des risques de toxicité avéré, et fortement déconseillé pour les enfants. Ainsi nous rappelons les conseils proposés:

Les bons réflexes pour choisir sa crème solaire

1. Choisissez le bon indice
Selon votre nature de peau et le degré d’ensoleillement, optez pour l’indice de protection le plus adapté. Hormis le cas particulier des enfants, les plus élevés (50 et 50+) conviennent aux carnations très claires prédisposées aux coups de soleil. Les peaux mates pouvant se contenter d’un indice plus faible.

2. Vérifiez les ingrédients
Pour vous y retrouver dans l’offre pléthorique du marché, regardez les ingrédients en essayant autant que possible d’éviter les perturbateurs endocriniens ou encore les allergènes.

3. Prenez le meilleur qualité/prix
On l’a vu, le prix n’est pas nécessairement un gage de qualité. Une fois acheté, il est essentiel d’appliquer votre protection solaire en couche épaisse et de manière répétée, en particulier après chaque baignade. Etant donnée la forte utilisation que vous allez en faire, ne choisissez pas nécessairement le produit le plus cher mais celui qui présente selon le contexte le meilleur qualité/prix.

4. Le bio, pas encore un gage d’efficacité
Plusieurs marques se lancent dans les protections solaires bio avec l’utilisation de filtres minéraux et non chimiques. «Pour l’heure, les crèmes solaires bio que nous avons testées ne remplissent pas leur promesse en matière de protection»

5. Bannissez les spray aux nanoparticules
Si la toxicité des nanoparticules n’est pas avérée en application cutanée, leur nocivité pulmonaire, elle, est bien réelle. «N’optez donc pas pour un spray solaire en contenant», recommande l’experte. Sur l’étiquette, leur présence est balisée par la mention «nano» suivant l’ingrédient concerné.

6. Utilisez la crème solaire comme un complément
Vêtements, chapeaux, lunettes de soleil, éviction de l’exposition aux heures de fort ensoleillement… La crème solaire ne constitue qu’un moyen parmi d’autres de protéger votre peau. Elle ne doit donc certainement pas être utilisée pour prolonger l’exposition.

Le rapport de l’enquête ICI

Le tableau du classement des 71 substances ICI

Un pré-rapport du Giec encore plus alarmant

Ce dernier pré- rapport rendu public ce jour ( le rapport complet  ne sera finalisé qu’en 2022 pour la COP 26) nous alerte sur les conséquences dramatiques du dérèglement climatique à court et moyen terme.Il nous impose plus que jamais ,  face à l’urgence, c’est maintenant qu’il faut prendre le virage.

Plusieurs phrases clés en témoignent:

“Les niveaux actuels d’adaptation seront insuffisants pour répondre aux futurs risques climatiques”,….

“Nous avons besoin d’une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux : individus, communautés, entreprises, institutions et gouvernement”“Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation.”

“Même en limitant la hausse à 2°C, jusqu’à 80 millions de personnes supplémentaires auront faim d’ici à 2050 et 130 millions pourraient tomber dans la pauvreté extrême d’ici à dix ans.”….. prévient le GIEC.

Celui ci estime que dépasser +1,5 °C pourrait déjà entraîner « progressivement, des conséquences graves, pendant des siècles, et parfois irréversibles . Même à +1,5 °C, les conditions de vie vont changer au-delà de la capacité de certains organismes à s’adapter », souligne le rapport.Une urgence « au caractère mondial » et aux « conséquences environnementales ».

Le GIEC redoute des effets en cascade, avec de multiples catastrophes climatiques (inondations, canicule, incendies, maladies…) frappant certaines zones géographiques sans répit, avec en parallèle une destruction accélérée des ressources naturelles et des habitats et une pollution omni-présente.« Nous ne sommes pas préparés aux risques liés au changement climatique », estimait déjà en 2014  Vicente Barros, co-président du groupe de scientifiques auteurs du rapport.

Un sondage auprès de soignants sur « Demain, quel système de santé voulez-vous ? ».

Notre partenaire le C2 DS a fait un sondage afin de voir comment les soignants forts impactés dans leur vie professionnelle par la crise sanitaire percevaient leur métier : nous vous en retraçons les grandes lignes :

En mai 2021, 88 % des 1 350 professionnels de santé répondants veulent des établissements exemplaires en termes d’énergie, de transports, déchets : 52 % répondaient « oui absolument » au“quels s’ajoutent 36 % qui répondaient « oui, les
établissements doivent être exemplaires, mais ils n’en n’ont pas les moyens ».

À la question « êtes-vous prêt à agir pour réduire ces impacts », 51,7 % déclarent le faire déjà, 15,3 % répondent « oui, sans attendre » et 23,3 % répondent « oui mais je ne sais pas comment ».  La tendance du sondage réalisé au printemps 2020 se
confirme ainsi en 2021 : environ 90 % des professionnels aspirent à des établissements exemplaires et sont prêts à agir.

L’éveil des consciences face au concept « une seule santé » se poursuit, le sentiment d’un engagement collectif recule À la question« selon votre observation, note-vous dans votre établissement une meilleure prise de conscience des impacts de l’activité de soin sur l’environnement ? », 44,5 % répondent « oui ou oui, mais elle existait déjà avant l’épidémie».

À la question à choix multiples « dans votre environnement professionnel, quelles forces la crise a-t-elle révélées ? », les répondants disent, dans l’ordre, « l’entraide entre collègues » à 62,7 % (-5,3 points par rapport à 2020), puis « la capacité collective de réorganisation » à 52 % (-17 points) et « l’utilité de chacun dans la chaîne de prise en charge » à 51,7 % (-14points).

Pour avoir tous les éléments  :

https://www.c2ds.eu/90-des-professionnels-de-sante-et-de-la-dependan…