Tous les articles par Jacqueline Collard

Un ouvrage collaboratif d’intellectuels qui œuvrent pour une transition harmonieuse

Au lieu de poursuivre la division sociétale que nous connaissons ,un ouvrage nous est proposé par plus de 50 intellectuels d’horizons différents: il a pour titre évocateur: « relions nous ».

L’ouvrage qui rassemble entre autres Delphine Horvilleur, Pablo Servigne ou Etienne Klein, imagine une société basée non plus sur la séparation entre les individus et entre les concepts, mais sur une interaction généralisée. Cinquante des plus éminents philosophes, scientifiques, économistes, historiens, anthropologues, médecins, juristes, écrivains…, chacun dans leur domaine, éclairent magistralement cette transition à l’œuvre et émettent des propositions pour mieux la conforter ou l’émanciper.

Les immenses défi s qui se posent à nous – environnementaux, sanitaires, politiques, économiques, psychiques ou sociaux – exigent que nous pensions, expérimentions et fassions vivre cette transition qui touche à la fois nos savoirs, mais également nos perceptions et nos émotions.

Relions-nous. La constitution des Liens. L’an 1.

Editions Les Liens qui Libèrent, Paris, France, janvier 2021

Le bilan de la qualité de l’air a été transmis par ATMO Auvergne Rhône Alpes

Atmo Auvergne-Rhône-Alpes est l’observatoire agréé par le Ministère de la Transition écologique et solidaire, pour la surveillance et l’information sur la qualité de l’air en Auvergne-Rhône-Alpes.Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Il regroupe environ 250 adhérents, tous concernés par  la problématique de la qualité de l’air et répartis selon 4 collèges :

• Les représentants de l’État ;
• Les collectivités territoriales et locales ;
• Les professionnels de l’industrie et du transport ;
• Les associations de consommateurs, de protection de l’environnement, dont nous faisons partie, ainsi que les personnalités qualifiées (scientifiques, professionnels de santé)

le site : https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/

Atmo Auvergne-Rhône-Alpes vient de publier son rapport annuel 2020 que vous pouvez donc consulter.

Dans ce contexte, 3 points d’informations et mise en lumière ont pu être présentés :

  • PRSQA 2022-2025  : présentation de la démarche en cours pour l’élaboration du nouveau Plan Régional de la Surveillance de la Qualité de l’Air
  • ZFE : le point sur les travaux  réalisées par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes
  • TerriSTORY®, un outil web de référence pour les territoires en transition
  • Captothèque © : présentation de l’extension du dispositif à 9 autres territoires prioritaires de la région
  • parmi les projets pour 2021/2022 un focus sera produit sur l’ozone : polluant qui continue sa progression favorisé par l’exposition solaire plus importante en présence du changement climatique

    L’Ozone est un polluant « secondaire », c’est-à-dire qu’il n’est pas rejeté directement dans l’air par des sources de pollution mais résulte de transformations chimiques de polluants déjà présents dans l’air, dont les deux principaux polluants précurseurs de l’ozone que sont les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV) et le méthane (CH4).

    En 2020, la moitié de la population de la  région (3 783 400 habitants) a été exposée à des valeurs supérieures à la valeur cible de la réglementation.

Nouveau volet de l’étude Esteban sur l’exposition aux métaux

 Santé publique France vient de publier ce 1er juillet les données françaises d’exposition aux métaux de la population française issues de l’étude ESTEBAN durant les périodes 2014-2016. Cette grande enquête épidémiologique Esteban (Etude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition) est pilotée depuis plusieurs années par Santé publique France (SPF). Elle  a permis de décrire l’exposition à 27 métaux et de mesurer leur présence dans l’organisme des adultes et pour la première fois à l’échelle nationale, chez les enfants. Cette nouvelle photographie des imprégnations souligne que l’ensemble de la population est concerné. Les résultats publiés aujourd’hui concernant l’exposition aux métaux, comme le cadmium, le cuivre, le nickel ou encore le mercure, constituent le deuxième volet de cette grande étude de biosurveillance menée par Santé publique France.

Des dépassements de valeurs-guide sanitaires ont été observés au sein de la population d’après l’étude Esteban pour l’arsenic, le mercure, le plomb et plus particulièrement le cadmium avec un peu moins de la moitié de la population adulte française qui présentait une cadmiurie supérieure à la valeur recommandée par l’Anses.

Compte tenu des effets néfastes des métaux sur la santé de l’augmentation des niveaux d’imprégnation par l’arsenic, le cadmium et le chrome entre ENNS et Esteban, il est encore aujourd’hui nécessaire de poursuivre les mesures visant à diminuer les expositions de la population générale à ces substances, en agissant en particulier sur les sources d’exposition. « La surveillance de l’imprégnation de la population aux substances chimiques est un enjeu de santé publique.

« La répétition des études de biosurveillance est nécessaire pour suivre dans le temps les évolutions des expositions de la population et ainsi contribuer à estimer l’impact des politiques publiques visant à les réduire. »Geneviève Chêne, Directrice Générale de Santé publique France

CP_biosurveillance_esteban_010721-1.pdf

Expertise collective Inserm ANSES – « Pesticides et effets sur la santé »

Les pesticides regroupent l’ensemble des produits utilisés pour lutter contre les espèces végétales indésirables et les organismes jugés nuisibles. Ils suscitent de nombreuses inquiétudes concernant leurs effets possibles sur la santé humaine et plus largement sur l’environnement. En 2013, à la demande de la DGS, l’Inserm avait publié une expertise collective « Pesticides : effets sur la santé ». En 2018, cinq directions générales ministérielles[1] ont saisi l’Institut afin qu’il réactualise cette expertise et y inclue de nouvelles thématiques.

Le groupe d’experts réuni par l’Inserm a analysé la littérature scientifique récente afin d’examiner le lien entre une vingtaine de pathologies et les pesticides. Il analyse aussi les effets sanitaires de deux substances actives et d’une famille de pesticides : le chlordécone, le glyphosate et les fongicides inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDHi).

L’expertise collective de 2021 dresse un bilan des connaissances sur les liens entre exposition aux pesticides et santé humaine au travers d’une analyse critique de la littérature scientifique internationale. Elle aborde les troubles du développement neuropsychologique et moteur de l’enfant, les troubles cognitifs et anxio-dépressifs de l’adulte, les maladies neurodégénératives, les cancers de l’enfant et de l’adulte. La santé respiratoire et les pathologies de la thyroïde et l’endométriose ont également été abordées et viennent enrichir cette expertise. Au total, ce sont plus de 5 300 documents qui ont été analysés par un groupe de chercheurs multidisciplinaire.

Consultez l’expertise collective : « Pesticides et santé – Nouvelles données (2021) »

LIEN : https://presse.inserm.fr/publication-de-lexpertise-collective-inserm-pesticides-et-effets-sur-la-sante-nouvelles-donnees/43303/

[1] Il s’agit de Direction générale de la prévention des risques, la Direction générale de la santé, la Direction générale du travail, la Direction générale de la recherche et de l’innovation, ainsi que le secrétariat général du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

La crise sanitaire a connu un surcroit de cyberattaques

La crise Covid-19 a été accompagnée d’une forte hausse du nombre de cyberattaques dans le monde envers les « infrastructures critiques ». Depuis le début de la pandémie, le nombre d’attaques connues a augmenté de 300 %, avec en 2020 une hausse de 238 % envers le milieu banquier. De plus, 27 % des attaques durant 2020 ont pris pour cible le milieu hospitalier, avec la France qui en début 2021 s’est retrouvée en ligne de mire pour les cybercriminels.

C’est ainsi que des chercheurs de l’INRIA* se sont intéressés de prés à ces cyberattaques devant les risques potentiels qu’elles représentent.

Le déploiement d’équipements connectés et beaucoup dans le domaine sanitaire comme les pompes à insuline ou pacemakers « intelligents », les champs d’attaque et les risques associés évoluent également. Ces équipements autonomes font partie de la famille de l’IOT l’« Internet des Objets » et sont au centre de la recherche en cybersécurité. De plus, avec leurs contraintes particulières comme des capacités de calcul et d’utilisation de batteries, la sécurité des technologies sans fils utilisées intéresse également les chercheurs, en particulier pour assurer l’intégrité du réseau vis-à-vis de potentielles intrusions.

Via ces appareils, un attaquant peut cibler l’état même de santé des patients et provoquer de sérieux dommages. La sécurité de ces réseaux est primordiale et ce d’autant plus lorsqu’ils appartiennent à des infrastructures critiques dans des secteurs d’importance. Une attaque envers ces secteurs peut non seulement causer des dégâts financiers ou énergétiques, mais aussi humains lorsque la cible est un milieu hospitalier.

l’Utilisation du « réseau sans fil », comme la connexion wifi classique utilisée de façon systématique  pour  l’Internet via sa box ou n’importe où dans un contexte public, sont des cibles faciles et quoique pratique et efficace, ce type de connexion possède quelques restrictions qu’il faudrait connaitre. Cet exemple simple illustre les principales difficultés au niveau des réseaux sans fil, liées à la protection des communications. Comme nos propres voix, les ondes radio utilisées par ces technologies traversent l’espace public et donc peuvent être impactées et brouillées par d’autres ondes. De plus, elles peuvent même être écoutées par d’autres équipements à proximité. L’utilisation de moyens de sécurisation, comme les mots de passe dans les réseaux wifi ou le chiffrage des échanges, limite cette écoute illicite.

*Nathalie MITTON, directrice de recherche en réseau de capteurs sans fil, Valeria LOSCRI, chercheuse associée et Edward STADDON, doctorant en réseau et cybersécurité à l’Inria.