Tous les articles par Jacqueline Collard

Le HCSP s’inquiéte de la non distribution des pastilles d’iode dans l’environnement des installations nucléaires

Cet avis fait suite à une demande de la direction générale de la santé (DGS) et a pour but d’actualiser les recommandations relatives à la protection des populations par les pastilles d’iode en cas d’accident nucléaire. L’iode stable, délivré sous forme de comprimés d’iodure de potassium, lorsqu’il est ingéré suffisamment tôt, sature la thyroïde en iode et empêche la captation des iodes radioactifs émis en cas d’accident nucléaire. En lien avec les mécanismes de division cellulaire, son intérêt est majeur pour des populations particulièrement vulnérables : populations jeunes, femmes enceintes et allaitantes.

Cet avis s’appuie sur la sixième campagne de distribution de comprimés d’iode autour des centrales nucléaires EDF s’est  déroulée en 2019-2020.  D’après le HCSP, est mis en évidence le fait que 600 000 foyers n’ont pas retiré leurs pastilles alors qu’ils en avaient le droit.

Ces campagnes  concernent les habitants et les établissements recevant du public (ERP) : écoles, commerces, entreprises, administrations, etc. des communes situées dans le rayon de 10 à 20 kilomètres autour des 19 centrales nucléaires françaises ( 59 réacteurs répartis en France), soit environ 2 200 000 personnes, 204 400 ERP dont 1 800 écoles, répartis sur près de 1 100 communes et 33 départements. À cette occasion, il est nécessaire que les citoyens soient sensibilisés au risque nucléaire, à l’ensemble des actions de protection adaptées. C’est pourquoi cette enquête était une nécessité pour diagnostiquer les failles de distribution.

Au total, le HCSP émet 20 recommandations portant sur :

  • la protection de la population par prise d’iode stable selon l’âge de la population ;
  • les traitements à base d’iodure de potassium disponibles ;
  • l’organisation de la distribution des comprimés d’iodure de potassium ;
  • la perception du risque et des comportements.

 

Qualité de l’air en cette période ensoleillée et arrivée de l’ambroisie

L’ensoleillement et les conditions météorologiques caniculaires sont favorables aux réactions photochimiques transformant les polluants automobiles et les solvants en ozone. Une augmentation significative des concentrations est attendue à compter du jeudi 12 août et pour plusieurs jours. Dans le même temps, les concentrations de particules pourraient également progresser avec l’arrivée de particules désertiques par vent de sud. Enfin, les pollens d’ambroisie vont être de plus en plus présents.

Les personnes allergiques à l’ambroisie la connaissent bien, les autres, peut-être un peu moins et pourtant le pollen d’ambroisie est un fléau puisque environ 20% de la population nationale y est allergique. Le mois d’août sonne la reprise de la saison pollinique, elle dure généralement deux mois (août/septembre).

Compte tenu des conditions météorologiques qui ont régné depuis le début de l’année, le RNSA donne la date du 11 août pour l’apparition des premiers symptômes liés au pollen d’ambroisie. Du fait de son fort pouvoir allergisant, les personnes sensibles pourront être rapidement affectées.

Face à ces nuisances polliniques, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes propose des outils pour s’informer (carte de prévision du risque allergique) et incite à l’utilisation d’une plateforme de signalement de présence de la plante, afin de lutter contre son expansion.
Pour mieux appréhender les enjeux sanitaires de cette plante envahissante, voici 5 choses à savoir sur l’ambroisie :

Comment la reconnaître ?

En quoi elle-est dangereuse pour la santé ?

Comment se tenir informer sur la prévision du risque allergique ?

Comment venir à bout de cette plante coriance ?

Quels sont les plans de lutte départementaux ?

Plus d’informations sur:

https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/actualite/retour-de-la-saison-de-lambroisie-fleau-pour-les-personnes-allergiques

9 août – jour de la parution du rapport du Giec à destination des décideurs

Alors que cet été encore plus qu’à l’habitude, les catastrophes climatiques se sont multipliées et se poursuivent partout sur la planète : Méga feux, sécheresses, inondations, fonte accélérée des glaciers et calottes glacières, etc.. La responsabilité du réchauffement climatique dans la répétition de plus en plus fréquente de ces drames est clairement engagée.

Le GIEC  vient de nous rapporter dans ce nouveau rapport  un rappel cinglant de l’urgence absolue pour tous les Etats de la planète à décarboner leurs économies en sortant des combustibles fossiles. L’analyse du GIEC évoque un dérèglement à « un rythme sans précédent » la responsabilité du réchauffement climatique dans la répétition de plus en plus fréquente de ces drames est clairement engagée. Le nouveau constat dressé par le GIEC constitue un rappel cinglant de l’urgence absolue pour tous les Etats de la planète à décarboner leurs économies en sortant des combustibles fossiles.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié lundi le premier volet de son sixième rapport d’évaluation. Ce diagnostic se trouve dans le premier volet de son sixième rapport d’évaluation,

Le constat n’est pas nouveau, mais jamais il n’a été aussi implacable : le réchauffement du climat, qui fait s’élever le niveau de la mer, fondre les glaciers et se multiplier les événements extrêmes, s’aggrave à un rythme et avec une ampleur sans égale depuis des millénaires et touche toutes les régions du monde. Jean Jouzel, ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC, fait retentir la sirène d’alerte sur la situation très préoccupante exposée ce lundi 9 août .

En France, le Haut Conseil pour le climat, qui réunit 13 scientifiques indépendants, réalise ce travail, et son dernier rapport montre que nous ne sommes pas dans les clous. Il a jugé que, malgré une « accentuation de la baisse des émissions » au niveau national et dans la plupart des régions, « les efforts actuels sont insuffisants pour garantir l’atteinte des objectifs » climatiques pour 2030 (nous devons baisser nos émissions de 40 % d’ici à 2030 par rapport à 1990, un objectif qui doit être bientôt relevé).

D’ailleurs, à l’approche de l’ouverture de la 26e conférence de l’ONU sur le climat (COP26), le 1er novembre, à Glasgow (Ecosse), il  sera nécessaire de revoir les engagements pris par la moitié des Etats signataires de l’accord de Paris qui restent insuffisants pour tenir l’objectif central du traité international qu’ils ont signé en 2015 : limiter le réchauffement climatique « bien en deçà » de 2 °C et si possible à 1,5 °C. Ces limites semblent totalement irréalisables.

Dès à présent chacune et chacun de nous doit prendre sa part bien évidemment. Nous devons maintenant compter en GES. Cela pour chaque individu, chaque famille, chaque entreprise de la très petite à la multinationale, chaque association, chaque collectivité territoriale, chaque état de l’Union européenne. Bien évidemment, ceux qui émettent le plus doivent en urgence réduire drastiquement leurs émissions.

A la recherche de médecins : il est temps de s’en inquiéter

Selon l’Ordre des Médecins ( CNOM), nous avons perdu 6,8% de généralistes depuis 2010 et nous en perdrons autant d’ici 2025. Avec 24% de généralistes âgés qui vont quitter leur cabinet et seulement 21% de médecins de moins de 40 ans, il n’y aura certainement pas de renouvellement générationnel suffisant.

La loi du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé a décidé de supprimer ce numerus clausus à compter de la rentrée universitaire 2021 mais cela ressemble fort à un effet d’annonce, l’entrée en deuxième année dépendant avant tout des capacités d’accueil fixées par les universités elles-mêmes, qui manquent de place. La relève de la garde risque donc de ne pas être assurée. Il est temps, dans l’intérêt général, de redonner au médecin traitant ses lettres de noblesse : cela commence par un diplôme et finit par une reconnaissance.

Il y avait 59 800 médecins en 1967. Aujourd’hui, la sévérité de la sélection paraît disproportionnée : sur l’année scolaire 2019-2020, seuls 14 238 étudiants en médecine sur 55 252 inscrits ont pu passer en seconde année de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie. En 2010, les médecins actifs réguliers représentaient 76.5% de l’activité contre 64.5% en 2020. L’activité intermittente (essentiellement représentée par celle des médecins remplaçants) a augmenté de 45.9% depuis 2010 et de 6.2% depuis 2019. Le nombre de médecins retraités actifs a, quant à lui, augmenté de 225.8% depuis 2010.  18 286 médecins sont en cumul emploi-retraite en 2020. Le nombre de médecins en activité totale s’élève à 218 394 soit 0.5% de plus qu’en 2019 et 0.9% depuis 2010, tout ceci avec une augmentation de la population. Le nombre de généralistes a diminué de plus de 8 % depuis 2007. Car si un numerus clausus longtemps insuffisant explique en partie le phénomène, le manque de candidats est aussi en partie dû aux aspirations des jeunes générations de médecins à exercer leur métier autrement. Notamment, en ne négligeant pas leur qualité de vie professionnelle et personnelle.

Chaque médecin qui doit envisager sa retraite bien méritée après une vie professionnelle intense  , ou même prendre des vacances, ne trouve pas de remplaçant fusse en zone urbaine, c’est ainsi que les déserts médicaux existent en dehors même des zones rurales ; ce qui peut que nous inquiéter pour les générations futures. Du côté de l’ordre des médecins, on rappelle que les maisons médicales ne constituent pas non plus la solution miracle. « Une page a été tournée, il n’y aura plus un médecin par commune », prévient Patrick Romestaing, l’un des vice-présidents du CNOM. Liée au non-remplacement d’une partie des départs à la retraite, cette chute « inexorable » et « préoccupante » devrait même se poursuivre jusqu’en 2025 et se traduire par « la perte d’un médecin généraliste sur quatre sur la période 2007-2025 », estime l’ordre.

Et pourtant chaque année, plus de 85 % des étudiants inscrits en première année de médecine échouent à passer en deuxième année. cependant les taux de réussite varient beaucoup en fonction des universités. Malgré la difficulté du cursus, les jeunes sont chaque année plus nombreux à vouloir devenir médecin pour finalement échouer malgré une préparation assidue.

La crise du Covid risque de décourager encore plus les jeunes médecins qui ont pu constater qu’entre janvier et avril 2020, la fréquentation des cabinets de médecins avait chuté de 44% chez les généralistes et de 71% chez les spécialistes. Un Français sur trois a renoncé à se faire soigner pendant le premier confinement. Et ce n’est pas la télémédecine qui est en mesure d’établir des diagnostics précis, comme il est actuellement exprimé comme solution à cette problématique.

L’ivermectine réhabilitée par une étude de l’Institut Pasteur

Pour Alexandra Calmy, médecin adjointe au service des maladies infectieuses des hôpitaux universitaires de Genève (HUG), l’utilisation de l’ivermectine dans le cadre de la recherche de traitements contre le Covid-19 est logique :

« Une activité antivirale de la molécule avait été démontrée contre d’autres virus à ARN (la dengue, le chikungunya), et des chercheurs se sont dit que cela pourrait peut-être inhiber la réplication du SARS-CoV-2 dans des cultures de cellules. Dans l’effort de rapidité qui a été mené depuis le début de la crise pour trouver des molécules efficaces, ce n’est donc pas une surprise qu’on essaie l’ivermectine. »

Il s’agit d’un traitement que l’on connaît bien depuis 40 ans, utilisé notamment contre la gale, qui aurait des effets bénéfiques contre   la COVID 19; cette molécule vient d’être réhabilité;

l’Institut Pasteur a rendu publique  le lundi 12 juillet une nouvelle étude de cette  molécule déjà bien connue pour lutter contre les divers parasites intestinaux. Et ce, au moment où la multiplication des variants, faute d’un niveau de vaccination mondiale suffisant, renouvelle l’intérêt pour des traitements susceptibles de réduire la dangerosité du Covid 19 – tout particulièrement celle de l’orage citokinique, un emballement de l’immunité qui submerge les poumons des malades.

https://www.embopress.org/doi/full/10.15252/emmm.202114122