Tous les articles par Jacqueline Collard

14 octobre – Journée nationale de qualité de l’air

Depuis 2015, le ministère de la Transition écologique organise, chaque année, la Journée nationale de la qualité de l’air.Ce rendez-vous de mobilisation individuelle et collective a un objectif : sensibiliser les citoyens à l’importance de la qualité de l’air que nous respirons, tout en valorisant les bonnes pratiques pour le préserver et protéger sa santé au mieux lorsqu’il se dégrade.

Collectivités, associations, entreprises, écoles et citoyens… Tout le monde peut participer en proposant un événement pédagogique sur la qualité de l’air ou sur les bonnes pratiques pour lutter contre la pollution de l’air. Exposition virtuelle, webinaire, concours, conférence, portes ouvertes, exposition… En présentiel ou à distance, toutes les idées sont les bienvenues pour apprendre et comprendre l’importance de respirer un air de bonne qualité !

Vous trouverez l’événement qui correspond à votre secteur géographique: https://www.ecologie.gouv.fr/jnqa

  • Animation d’un atelier captothèque sur le stand de la Métropole de Lyon à Pollutec. à Eurexpo Lyon
  • Webinaire 14 octobre 14 h Pollutions dans les environnements intérieurs scolaires : quels leviers d’action ?

Le réseau ÎSÉE (ORS ILE DE FRANCE) en partenariat avec le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et Medieco propose un webinaire dans le cadre de la Journée nationale de la qualité de l’air 2021 qui se tiendra le 14 octobre. Les deux conférenciers ont choisi de s’arrêter sur la qualité de l’air intérieur dans les milieux scolaires.

Il s’agit non seulement de dresser un constat sur l’état actuel des connaissances, mais également d’exposer les leviers d’actions efficaces dont disposent les collectivités pour assainir l’air des salles de classe.

L’accès à la webconférence est libre sur inscription.

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Météo France a déclenché six vigilances rouges depuis le début de l’année, qu’en est-il ?

La France n’est pas épargnée non plus des changements climatiques: ainsi notre pays est il aussi confronté à de forts épisodes de pluies et d’inondations :après le Gard et l’Aude  en septembre, ce sont les Bouches du Rhône, le Var et les Alpes maritimes qui ont été placées en vigilance rouge pour ces risques le  lundi 4 octobre: l’équivalent de 3 mois de pluie qui sont tombés  en quelques heures avec de graves conséquences environnementales particulièrement.

Les conditions météorologiques connaissent de fortes fluctuations d’une année à l’autre, on le constate. On est effectivement dans une situation où on a eu plusieurs vigilances rouges en plusieurs semaines, qui font suite à l’occurrence répétée de phénomènes intenses souvent au début de la saison automnale.

Le fait qu’il y ait des précipitations intenses à ce niveau de l’année n’est pas uniquement lié au réchauffement climatique. Mais l’intensité de ces phénomènes tend à s’accroître, plusieurs études le montrent et tout porte à croire que cette augmentation est en partie la conséquence du réchauffement climatique.

A très grande échelle, les précipitations intenses vont augmenter d’entre 5 et 10 % par degré de réchauffement planétaire. On peut penser que 10, 20, 30 % ce n’est pas énorme, mais ce sont des phénomènes qui sont déjà exceptionnels… Là où, aujourd’hui, les écoulements des rivières ou des systèmes pluviaux dans les communes touchées atteignent leur limite, on va être de plus en plus souvent au-dessus de ces limites,ce qui va souvent engendrer  des dégâts tant humains qu’urbanistiques.

La question de l’impact, des dommages, est un croisement entre l’évolution de l’aléa et la façon dont on y fait face, à quel point on y est vulnérable et exposé.

Anticiper le risque n’est-il pas le meilleur moyen de se protéger ?

Alors qu’il ne se passe pas un jour sans apprendre là, ou à l’autre bout du monde, que des catastrophes naturelles, climatiques ou opérés par l’homme ont entrainé des pertes humaines graves, n’est il pas temps de s’interroger sur la culture du risque bien en amont? En mettant l’accent sur les retours d’expérience comme avec AZF, Lubrizol, la vallée de la Roya en France par exemple , la culture du risque et la responsabilisation, les politiques actuelles invitent à ce questionnement.

L’été 2021 a vu se succéder inondations, canicules, feux de forêts, tempêtes, etc. A chaque événement, les décès et les pertes nous sont insupportables, parce qu’à force de revenir inlassablement faire la « une » des médias, ils nous semblent anticipables et évitables. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) répète depuis trente ans que le réchauffement climatique augmente la probabilité et l’intensité des événements graves.

Cela  suppose donc que les parties prenantes doivent être conscientes des dangers auxquels elles s’exposent, savent ce qu’il faut faire et ont la capacité de s’engager dans des actions de réduction des risques ou d’adaptation efficaces. De nouvelles campagnes de communication sont elles nécessaires et suffisantes pour corriger ce qui relèverait de l’erreur de jugement, d’appréciation du risque et du manque de motivation ?

La crise sanitaire a testé la résilience des villes face aux chocs en tout genre. Une ville doit être avant tout « choisie » et non « subie » à l’aune des grandes transformations de nos sociétés que sont le dérèglement climatique, la mondialisation et le mécontentement qu’elle suscite, les pressions démographiques et la révolution numérique.  Repenser la ville de demain, c’est répondre à des questions très concrètes pour changer la manière dont on y vit : que vont devenir nos grandes métropoles denses à l’ère du télétravail et comment répondre aux besoins croissants des citadins en quête de nature et de calme ?

L’expérience directe sur le terrain est pourtant le facteur le plus puissant de prise de conscience et d’action de réduction des risques ou d’adaptation. Comment la pédagogie pourrait-elle faire mieux que l’expérience directe ?

C’est dans ce cadre que nous participons à des mesures d’intelligence collective sur ces sujets avec la DREAL à travers le Secrétariat permanent pour la préventions aux risques de la Région grenobloise  (SPPPY) et de  l’IRMA (http://www.irma-grenoble.com )

 

Le bilan 2020 de la capacité hospitalière inquiète

Selon un étude émanant de la DREES en 2020, 1 342 hôpitaux publics, 667 établissements privés à but non lucratif et 974 cliniques privées composaient le paysage hospitalier français. La France compte désormais moins de 3 000 hôpitaux et cliniques. « Sous l’effet des réorganisations et des restructurations », 25 établissements publics et privés ont fermé l’an dernier. Au total, le nombre de sites géographiques répertoriés continue donc de diminuer. En effet c’est plus de 5 700 lits d’hospitalisation complète qui ont été fermés en 2020 dans les établissements de santé français en pleine épidémie COVID.

Loin d’être ralenties par la crise sanitaire, les fermetures se sont même accélérées en 2020, malgré le déploiement temporaire de lits supplémentaires à certains moments de l’année. Les déprogrammations d’opérations et le refus d’accueillir des patients dans certains services pour dégager du personnel face à l’épidémie ont pu accentuer cette dynamique, de même que les transformations de chambres doubles en simples, qui ont réduit d’autant le nombre de lits disponibles, note la Drees. «Ce repli poursuit une tendance observée depuis plusieurs années», rappelle le rapport, qui chiffre les fermetures de lits depuis sept ans à 27.000, «soit une baisse de 6,5%». Dix ans après l’épidémie de grippe H1N1, la pandémie de Covid-19 a montré de nouveau la très grande fragilité de ces établissements et de leur personnel comme l’accroissement de leurs risques.

Parmi les 1 342 établissements hospitaliers publics, trois types d’établissements  coexistent, avec des missions spécifiques pour chacun.
Les 180 sites de centres hospitaliers régionaux (CHR) dispensent les soins courants à la population la plus proche et des soins plus spécialisés à la population régionale, voir nationale ; les 931 centres  hospitaliers (y compris les ex-hôpitaux locaux), catégorie intermédiaire d’établissements, assurent la majeure partie des prises en charge de court séjour (médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie [MCO],) ainsi que la prise en charge de moyen séjour (soins de suite et de réadaptation [SSR]) de la population proche ; les 92 centres hospitaliers spécialisés (CHS) dispensent uniquement des soins en psychiatrie.
S’y ajoutent 139 autres établissements  publics, qui correspondent en majorité à des établissements de soins de longue durée. Au total, les hôpitaux publics concentrent 61 % des lits et 54 % des places en 2020.

Les capacités d’accueil de ces 2 983 établissements de santé se répartissent entre hospitalisation complète (387 000 lits) et partielle (80 000 places). En 2020, le nombre de lits en état d’accueillir des patients continue lui aussi de reculer (-1,5 %). En revanche, le nombre de places reste dynamique (+1,7 %),  avec une progression qui reste plus importante en moyen séjour  (+4,7 %) qu’en court séjour (+2,4 %).
En 2020, les capacités de prise en charge en hospitalisation  à domicile (HAD)connaissent une augmentation plus forte que  les années précédentes (+10,8 %, après +6,2 % en 2019). Elles représentent ainsi 7,0 % des capacités de l’hospitalisation  complète en court et moyen séjours (hors psychiatrie), contre 2,1 % en 2006. L’hospitalisation ambulatoire s’intensifie donc. À la fin de l’année, 21.300 patients pouvaient «être pris en charge simultanément en HAD sur le territoire», précise le document.

 En revanche les capacités d’accueil totales en hospitalisation complète, le nombre de lits de soins critiques (réanimation, soins intensifs et surveillance continue), très sollicités pendant l’épidémie de Covid-19, a augmenté de 3,6 % entre fin 2019 et fin 2020. En particulier, la capacité d’accueil en réanimation a progressé de 14,5 %. Reste que face à des vagues épidémiques la fragilité du système hospitalier devrait nous alerter !

ER1208.pdf (solidarites-sante.gouv.fr)

Où en est on de la pratique de l’irradiation des aliments?

L’UE évalue les règles d’irradiation ( ou ionisation) des aliments alors que son utilisation est en déclin

Une évaluation des règles d’irradiation des aliments en Europe a révélé que la législation n’aurait probablement pas beaucoup d’impact sur l’utilisation en raison d’un déclin provoqué par les craintes de l’industrie et des consommateurs, malgré les preuves scientifiques de sa sécurité sanitaire. Un symbole internationalement reconnu, le Radura, a été mis en place et désigne les aliments qui ont été irradiés.

En Europe, les aliments qui ont subi cette irradiation doivent obligatoirement présenter la mention « Traité par ionisation » ou « Traité par rayonnement ionisant » sur leur étiquetage, ce qui n’est pas le cas d’autres pays qui exportent leurs produits ionisés dans la plus grande opacité pour le consommateur. Soulignons que les traitements ionisants sont interdits en agriculture biologique

Les directives de l’Union européenne sur le sujet sont entrées en vigueur en 1999 et n’ont pas été beaucoup modifiées depuis***. Une feuille de route a été produite en 2017, suivie d’une étude commandée par la DG Santé et des commentaires du public en 2020, qui ont reçu 72 réponses, principalement de citoyens de l’UE.

Les effets des rayonnements ionisants sur les cellules de la matière vivante ou végétale sont mis à profit pour la conservation de certains produits alimentaires dont ils détruisent les microorganismes et les parasites; l’action des rayonnements, en particulier celle des rayons gamma du cobalt-60, entraîne des ruptures de liaisons chimiques lors de leur interaction avec le vivant, ce qui permet d’éliminer à froid et avec une grande fiabilité les bactéries, les moisissures et les parasites. Le traitement par ces rayons gamma est d’autant plus fiable que leur pouvoir pénétrant garantit que tous les points du produit sont effectivement traités. L’irradiation des aliments ne rend pas l’aliment radioactif .

Des associations de défense des consommateurs et de l’environnement soulignent l’appauvrissement de la valeur nutritive et des vitamines contenus dans les aliments. « Bien que l’irradiation soit suffisante pour tuer des organismes supérieurs, elle n’inactive pas les toxines / mycotoxines libérées par les bactéries et les champignons. En revanche, elles peuvent détruire des vitamines et entraîner la formation de substances néoformées ou de radicaux libres préjudiciables à la salubrité des aliments ou à leurs propriétés organoleptiques. » précise le CNRS.

Actuellement, l’ionisation est autorisée pour une seule catégorie d’aliments en Europe, il s’agit des herbes aromatiques séchées, des épices et des condiments végétaux. En France des dérogations ont été mises en place comme en France où un certain nombre de produits alimentaires peuvent être irradiés : épices, aromates, herbes aromatiques séchées ou surgelées, oignons, ail, échalotes, fraises, farine de riz, légumes déshydratés, fruits secs (abricots, figues, raisins, dattes) légumes et fruits secs, corn flakes et muesli, camembert au lait cru, viande de volaille, cuisses de grenouilles congelées, crevettes congelées, blanc d’œuf liquide déshydraté ou congelé…

Pour ce faire plusieurs centrales d’irradiation des aliments existent en France : à Sablé sur Sarthe (près du Mans), à Pouzauges (près de Nantes), Dagneux (près de Lyon), à Marseille, à Orsay (région parisienne), à Chaumesnil (près de Troyes), à Berric (Morbihan)… La plupart sont exploitées par la société IONISOS.

Les États membres effectuent des contrôles officiels mais l’intensité diffère considérablement, plus de la moitié étant effectués par l’Allemagne. Presque toutes les non-conformités concernent des denrées alimentaires importées, ce qui suggère des lacunes potentielles dans l’application de la législation sur l’irradiation aux frontières.

*** Directive n° 1999/2/CE du 22 février 1999  décliné en France par le décret n° 2001/1097 du 16 novembre 2001 et l’arrêté du 20 août 2002.