Tous les articles par Jacqueline Collard

l’océan régulateur du climat

En tant que régulateur naturel du climat de notre planète et pilier du système climatique mondial, l’océan ne peut plus être sous-estimé, c’est que met en évidence cette commission dénommée COI*.

En tant que composante océanique du Système mondial d’observation du climat (SMOC), le Système mondial d’observation de l’océan, ou GOOS, contribue directement aux actions relatives à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Les programmes scientifiques de la COI soutiennent de nombreuses études portant sur les impacts du changement climatique, notamment sur l’acidification des océans.

On évoque souvent les pollutions aux nitrates de l’agriculture, mais nos rejets d’eaux dans les égouts transportent eux aussi des produits azotés, des microorganismes, qui menacent les zones côtières.La pollution marine est une conséquence directe de certaines de nos activités  humaines. L’une des causes les plus importantes de la contamination des eaux sont les déchets plastiques qui ne sont pas biodégradables. Mais les eaux usées font également partie de cette source de pollution sans qu’on s’en rende forcément compte et qu’elles soient réellement étudiée dans les politiques mondiales.  Les eaux usées domestiques polluent les océans en deux phases : la pollution bactériologique et organique induisant la prolifération d’algues, et ce à de nombreux endroits du globe ( Bretagne, Antilles, Asie, etc.,sans compter la contamination de la faune et de la flore aquatique.

Nous ne pouvons omettre de parler de  la contamination des océans qui est également causée par les hydrocarbures que ce soit en production off shore ou en accidents de transports (Sachant que le cinquième de la production provient des gisements offshores, et que  des accidents surviennent pendant l’extraction et le transport des hydrocarbures). Cette pollution a des effets pernicieux sur les ressources vivantes et on a démontré une baisse de l’activité photosynthétique des algues et du phytoplancton.

*La Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO (COI) travaille pour favoriser la coopération internationale et la coordination de programmes dans les domaines de la recherche et l’observation marine, la conservation et la protection des environnements marins, l’atténuation des risques, et le développement des capacités, afin de comprendre et d’assurer une gestion efficace des ressources des océans et des zones côtières.

Les engrais azotés facteur important du réchauffement climatique

Selon l’étude, les émissions de l’ industrie des engrais azotés ont représenté, en 2018, 2,4 % des émissions de GES mondiales. Soit 1,25 gigatonne de CO2 émis.
40 % des émissions générées par cette industrie  seraient rejetées lors de la production et du transport des engrais. « Tous les engrais azotés de synthèse sont fabriqués à partir d’ammoniac, lui-même obtenu à partir d’hydrogène fabriqué à partir de gaz fossile. Ainsi, il faut l’équivalent en gaz de 1 kg de pétrole pour synthétiser 1 kg d’azote », indiquent les Amis de la Terre. Les 60 % restants « viennent de leur application sur les sols, qui émet massivement du protoxyde d’azote (N2O), un gaz 265 fois plus réchauffant que le CO2 ».

Comme nous le voyons les engrais azotés génèrent des émissions de gaz à effets de serre il faut rajouter: « Quand on met de l’azote dans un champ, seulement la moitié est absorbée. Le reste coule dans l’eau et est transformé en oxyde nitreux », un gaz à effet de serre « 265 fois plus puissants que le CO2 », selon Devlin Kuyek.

L’agriculture représente ainsi une part importante des émissions de GES, environ 25 %. Selon la FAO La Chine et l’Inde sont les plus gros émetteurs de GES agricoles.Or ces émissions d’azote ont augmenté de 30% en 40 ans. Une collaboration impliquant le LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) avertit que l’oxyde nitreux provenant de l’agriculture et d’autres sources s’accumule dans l’atmosphère rapidement et dépasse d’ores et déjà le niveau prédit par les scénarios du Giec conduisant à un réchauffement global supérieur à 3°C en 2100. Il est urgent d’agir !

ll est nécessaire de réduire l’empreinte du numérique

Selon le dernier rapport du WEE Forum, les déchets d’équipements électroniques et électriques (DEEE) devraient peser plus de 57,4 millions de tonnes cette année, soit plus que le poids de la Grande Muraille de Chine. Un chiffre qui a explosé de 21 % depuis 2014.

« La production mondiale de déchets électroniques augmente chaque année de 2 millions de tonnes, soit environ 3 à 4 %. Un problème attribué à des taux de consommation plus élevés d’électronique, des cycles de vie des produits plus courts et des options de réparation limitées », expliquent les experts.

 Ainsi chaque année, des téléphones portables, téléviseurs, machines à laver, etc., sont jetés et non recyclés. En France, chaque habitant génère en moyenne entre 14 et 24 kg de déchets électroniques par an selon la startup Zack qui a pour mission de leur donner une seconde vie.

Selon les travaux d’une mission d’information sénatoriale, si rien n’est fait, le numérique serait à l’horizon 2040 à l’origine de 24 millions de tonnes équivalent carbone, soit environ 7 % des émissions de gaz à effet de serre de la France, contre 2 % aujourd’hui.

Ce texte consensuel, porté par le sénateur LR Patrick Chaize, comprend de nombreuses mesures visant en particulier à soutenir le recyclage et le réemploi des appareils numériques (smartphones, ordinateurs, tablettes, etc.) pour réduire leur impact sur l’environnement.

La phase de production des équipements numériques représente plus de 75% de l’empreinte environnementale du numérique (émissions de gaz à effet de serre, consommation d’eau et de ressources). 88% des Français changent de téléphone portable alors que l’ancien fonctionne toujours. Entre 50 et 100 millions de téléphones dorment dans nos tiroirs. Pas moins de 70 matériaux différents, dont 50 métaux sont nécessaires pour fabriquer un smartphone.

« A l’heure de la COP26 et des grandes déclarations utiles pour le climat, le Sénat français lui est dans l’action concrète avec ce premier texte sur le numérique et l’environnement », a souligné le rapporteur LR Guillaume Chevrollier.

Le Sénat  a  adopté en ce début novembre, par un ultime vote du Sénat, une proposition de loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique, faisant de la France un pays précurseur dans ce domaine, au moment où les dirigeants mondiaux sont réunis à Glasgow pour la COP26, celui ci visant à renforcer la régulation environnementale du numérique par l’Arcep, le régulateur des télécoms, dont l’adoption par les députés devrait être une simple formalité.

https://www.ecologie.gouv.fr/feuille-route-numerique-et-environnement

Des AVC nombreux même chez de jeunes enfants; appeler d’urgence le Samu

Lors de  la Journée mondiale de l’AVC, Dr Manoëlle Kossorotoff, neuropédiatre à l’hôpital Necker-Enfants malades et coordinatrice nationale sur l’AVC de l’enfant, a mis en évidence un fait médical peu connu que  1 % des accidents vasculaires cérébraux concernent des enfants ou des adolescents:  cela représente tout de même de 500 à 1 000 cas par an en France.

La forme la plus fréquente concerne des nouveau-nés – de 200 à 300 cas par an. Lorsqu’ils sont visibles, les signes apparaissent dans les tout premiers jours de vie, en général à la maternité: chez le nouveau-né, on n’observe pas de paralysie, le système moteur est encore immature, mais on est alerté par la survenue de convulsions, de gestes répétés d’un bras ou d’une jambe et, parfois, de troubles de conscience.

L’un de nos grands messages à diffuser largement, c’est : surtout, n’allez pas aux urgences mais appelez le 15 ! Cette recommandation vaut de même que pour les adultes. Le Samu permet de gagner du temps en ne passant pas par les urgences, souvent encombrées. Il conduit directement le patient à l’IRM, ce qui fait gagner des minutes cruciales. Il faut savoir que chaque région a un schéma de prise en charge de l’AVC de l’enfant,l’état ultérieur est très lié à la rapidité d’intervention.

François Gemenne continue d’ alerter en pleine COP

François Gemenne, spécialiste de la géopolitique du climat et auteur principal pour le Giec continue à alerter sur les changements profonds auxquels nous allons être soumis et qui nécessite dés à présent des changements de stratégies politiques sévères.

ll nous rappelle que ce  que nous considérions jadis comme des événements exceptionnels va désormais faire partie de la normalité de sa vie, que dans le même temps, l’élévation du niveau des eaux, estimée jusqu’à « un mètre d’ici la fin du siècle », va progressivement modifier les paysages côtiers.Les prochaines décennies devraient par ailleurs voir une augmentation des déplacements et des migrations provoquées par le climat, selon François Gemenne. En 2020, quelque 30 millions de personnes ont été déplacées à la suite « d’événements climatiques extrêmes » voués à se multiplier dans le futur, comme « des tempêtes, des ouragans, des sécheresses et des inondations ». A cela s’ajoutent aussi les personnes touchées par des « dégradations plus lentes de leur environnement ».

Face à ces urgences, les enfants d’aujourd’hui n’auront d’autre choix que de se battre sur les deux fronts qui se dessinent désormais : d’un côté, « réduire nos gaz à effet de serre de la façon la plus drastique possible, afin d’éviter les impacts du changement climatique les plus graves » ; et de l’autre, « s’adapter » aux effets imminents et inévitables du réchauffement, à travers notamment l’habitat, les infrastructures ou encore les techniques agricoles. Ces deux combats ne doivent plus être opposés, plaide François Gemenne : « Il ne s’agit pas de faire l’un ou l’autre ; il s’agit de faire l’un et l’autre. »

Cette nouvelle conférence internationale sur le climat doit véritablement prendre des décisions fermes afin de limiter les catastrophes qui ne manqueront pas de s’accroitre  et engager des  changements drastiques de comportements  à l’échelle mondiale.