Tous les articles par Jacqueline Collard

4 février Journée nationale du cancer : l’Inserm plus que jamais mobilisée

Chaque année le 4 février, pour la Journée mondiale contre le cancer, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) soutiennent l’Union internationale contre le cancer (UICC) pour promouvoir les moyens de faire reculer la charge de morbidité imputable à cette maladie.

Si les cancers sont aujourd’hui mieux connus, prévenus, dépistés et soignés, ils restent cependant un défi majeur de santé publique, en France et à l’international. Unicancer et les Centres de son réseau prennent la parole  et vous donnent aussi la parole !

– à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer (4 février 2022) pour sensibiliser et faire connaître leurs initiatives au service des patients.

Avec près de 400 000 nouveaux cas et plus de 157 000 décès chaque année, le cancer reste la première cause de mortalité en France. Et en ce qui concerne le cancer de l’enfant, les causes environnementales en sont identifiées : pesticides, pollution atmosphérique et solvants pendant la grossesse et quelques temps avant, mais le phénomène progresse de 1% par an depuis bientôt 50 ans. 

Cette année, le thème choisi par la campagne World Cancer Day 2022-2024 est « Pour des soins plus justes », afin de sensibiliser aux inégalités de prise en charge du cancer du cancer dans le monde entier.

https://www.unicancer.fr/fr/actualite/journee-mondiale-contre-le-cancer-2022/

Les cellules Demeter mises en sursis

Créée en octobre 2019 au sein de la gendarmerie nationale, cette cellule a notamment pour objectif « de fournir des conseils aux professionnels de l’agriculture afin de sécuriser leurs exploitations, de prévenir les infractions pénales telles que les vols de matériel agricole ou les cambriolages, ainsi que, selon un communiqué de presse publié par le ministère de l’intérieur, de lutter contre les « actions de nature idéologique », telles que de « simples actions symboliques de dénigrement du monde agricole », des « actions anti-fourrures » ou des « actions menées par certains groupes antispécistes vis-à-vis du monde de la chasse ».

Par un jugement du 1er février 2022, le tribunal administratif de Paris a annulé le refus du ministre de l’intérieur de mettre fin à une partie des activités de la cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole, également appelée « cellule Déméter ».

Le tribunal a également enjoint au ministre de faire cesser les activités concernées de la cellule Déméter dans un délai de deux mois sous peine d’une astreinte de 10 000 euros.

Par le même jugement, le tribunal a en revanche rejeté la requête des associations Pollinis France et Générations Futures et la demande de l’association L214 contre une convention conclue le 13 décembre 2019 entre le ministère de l’intérieur et deux syndicats agricoles, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et Jeunes Agriculteurs, qui visait à renforcer la sécurisation des exploitations agricoles.

Lire le jugement n° 2006530-2018140

La biodiversité en péril n’est pas suffisamment prise en cause

Une étude parue en janvier illustre à quel point la prise de conscience de la crise de la biodiversité tarde à venir:Le point de départ de cette étude est un constat : comme la crise climatique a ses sceptiques, celle de la biodiversité a les siens. Un nouveau « scepticisme » voit le jour. Il s’attaque à l’autre grande crise environnementale, celle de la biodiversité .

 Il y a un consensus scientifique très clair sur le fait qu’il y a une grave érosion de la biodiversité, explique Benoît Fontaine chercheur au Muséum national d’histoire naturelle à Paris, qui  est l’un des trois auteurs de l’ étude intitulée « La sixième extinction de masse : réalité, fiction ou spéculation ? parue dans Biological Reviews. Mais les sceptiques disent soit que les chiffres ne le démontrent pas et que le taux d’extinction a été surestimé, soit que cela fait partie de l’évolution naturelle et qu’il n’y a donc rien à faire, ou que la technologie pourra nous sauver. »

En revanche, ils expliquent que d’autres approches convergent pour montrer que le taux d’extinction actuel est bien supérieur au taux « naturel », et insistent sur l’importance de prendre en compte dans ces calculs les invertébrés : ils représentent 95 % des animaux connus, mais seulement 2 % ont été évalués – contre 77 % des espèces de vertébrés

Dans son rapport de 2019, la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPES) estime que le rythme d’extinction est « au moins des dizaines ou des centaines de fois supérieur à ce qu’il a été en moyenne durant les dernières 10 millions d’années ».

En novembre 2020, Nature publiait par exemple une étude relativisant l’indice Planète vivante, développé par des chercheurs en partenariat avec le WWF, et selon lequel 68 % des populations de vertébrés ont disparu de la surface de la Terre en un demi-siècle.

L’ensemble devrait nous faire prendre conscience des changements majeurs à apporter dans nos comportements.

Simultanément nous apprenons que la réunion de la COP 15 prévue en Chine en Février , déjà reportée ; l’est de nouveau sine diae; certes la crise Covid en est la raison officielle mais l’urgence devrait imposer cette conférence dans les temps actuels !

La France toujours en retard sur la mise en œuvre des ENR

L’Observatoire des énergies renouvelables Obser’Ver vient de publier son baromètre 2021.

Crée en 1979, Observ’ER est devenu une  référence dans le domaine des énergies renouvelables  et du développement durable en France,  en Europe et dans le Monde. Les énergies renouvelables incluent : l’énergie solaire photovoltaïque, le solaire thermique basse température, l’énergie solaire thermique haute température, l’énergie éolienne, l’énergie hydraulique ou hydroélectricité, la géothermie, la biomasse elle-même composée par le bois énergie, le biogaz et les biocarburants.

Observ’ER veille, informe, propose des solutions liées au développement et à la diffusion des énergies renouvelables.

Après avoir bouclé l’année 2020 avec 1 145 MW supplémentaires, un chiffre en baisse par rapport à 2019, le parc éolien français a atteint 18 544 MW à la fin du mois de septembre 2021. 726 MW ont ainsi été ajoutés depuis janvier 2021, un chiffre comparable à ce qui avait été observé sur la
même période en 2020 (750 MW). Côté production, la filière a généré en 2020 36 TWh d’électricité, soit environ 8% de la consommation nationale. En totalisant quelque 61 GW de capacité installée en fin d’année (60,45 GW en septembre dernier), les EnR électriques ont en effet gagné du terrain, enregistrant au passage un surplus de puissance de 4,5 GW.

Un résultat bien supérieur à ceux des dix dernières années, qui lui permet d’afficher désormais un taux de 25 % d’énergie renouvelable dans sa consommation électrique totale. Mais l’objectif de 27 % fixé par l’Union européenne pour le pays en 2020, lui, n’est toujours pas atteint..

Lorsqu’en 2009, la Commission avait fixé dans une directive la part d’énergie renouvelable que les différents Etats membres devaient atteindre en 2020, la France avait évidemment tenu compte du potentiel et des ressources de chaque pays.Elle s’était vu attribuer un objectif de 23 %, lequel a été inscrit dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte, entrée en vigueur en 2015. Eurostat, l’institut européen de statistique, vient de révéler les résultats : tous les pays ont atteint et même souvent dépassé leur objectif, sauf un : la France !

La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévoit d’atteindre 20,1 GW en solaire en 2023. Le retard est encore plus important concernant l’éolien terrestre, lui aussi en butte à de fortes oppositions et divers blocages. Censé atteindre 24,1 GW dans deux ans, il plafonne aujourd’hui à 18,5. Le retard est encore plus important concernant l’éolien terrestre, lui aussi en butte à de fortes oppositions et divers blocages.

Autre piste à suivre, encore balbutiante mais très prometteuse, l’implication des acteurs de terrain (collectivités, citoyens, petites entreprises…), dans le lancement et le suivi de projets locaux. Soit par le biais des sociétés d’économie mixte, soit par celui des « communautés d’énergie renouvelable » inscrites dans la loi Énergie-climat de 2019. Selon l’Ademe, l’investissement citoyen représenterait 1 % de la part des ENR.

Energies renouvelables : selon les calculs d’Eurostat, la France est le cancre de la classe européenne

http://www.energies-renouvelables.org/observ-er/html/energie_renouvelable_france.asp

Une étude coréenne confirme la corrélation possible entre Portable et fertilité

Une nouvelle étude coréenne confirme le lien entre l’usage du téléphone portable et le danger pour la fertilité. En effet, les chercheurs ont constaté une baisse de la qualité du sperme chez l’homme : les smartphones dégradent la qualité des spermatozoïdes en réduisant leur motilité, leur viabilité et leur concentration. Cette méta-analyse a été publiée dans la revue scientifique Environmental Research après une revue par les pairs (Peer-reviewed publication).

Voici le communiqué de Presse paru dans EurekAlert !

Au fil du temps, de nombreuses études internationales ont montré le lien entre l’utilisation du téléphone portable et une baisse importante de la qualité du sperme, à l’origine chez l’homme de risques d’infertilité. Cette étude coréenne le confirme ! Le professeur adjoint Yun Hak Kim de l’université nationale de Pusan avertit :  « les utilisateurs masculins de téléphones portables devraient s’efforcer de réduire leur utilisation afin de protéger la qualité de leur sperme. »

Dans le cadre de l’ action d’alerte sur la surexposition aux effets thermiques des ondes du smartphone (effet chauffant de type micro-ondes), particulièrement à risques pour les spermatozoïdes, notre partenaire l’ ONG, Alerte Phonegate, conseille aux utilisateurs d’éviter le contact du téléphone portable ou de tout autre objet connecté (tablette, ordi portable, etc…) avec la zone pelvienne.

Dans l’ensemble, les résultats indiquent que l’utilisation du téléphone portable est effectivement associée à une réduction de la motilité, de la viabilité et de la concentration des spermatozoïdes. Ces conclusions sont plus fines que celles de la méta-analyse précédente grâce à une meilleure analyse des données par sous-groupes. Les chercheurs ont également cherché à savoir si une durée d’exposition plus longue aux téléphones portables était corrélée à une moindre qualité du sperme.