Au cours de l’année 2024, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes ( Association référente de la qualité de l’air de notre Région) poursuit le travail d’investigation des PFAS dans l’air ambiant initié en 2023. Les premiers essais ont été menés afin de développer une méthodologie de mesures de ces polluants dans l’air ambiant dans l’objectif de récolter les premières données dans la région. Les mesures ont eu lieu sur deux sites de fond urbains dans le bassin lyonnais, où des projets avaient déjà été initiés sur d’autres matrices environnementales.
Les objectifs derrière cette étude sont multiples. Il s’agit en première intention pour Atmo Auvergne-Rhône-Alpes de lancer des travaux permettant de répondre aux interrogations du territoire, de ses citoyens et de ses membres, tout en conservant un positionnement scientifique et neutre, et bénéficiant d’être référent Air sur notre territoire régional.
22 molécules ont initialement été recherchées, puis jusqu’à 38 dans les derniers essais. La liste des composés recherchés est identique à celle concernant les mesures dans l’eau, ou à l’émission des installations industrielles.
Pour rappel, à ce jour, il n’existe pas de méthode de mesure standardisée pour les PFAS dans l’air ambiant au niveau mondial. Actuellement, très peu de données concernant les PFAS dans cette matrice sont disponibles : aucune en France jusqu’à présent s’agissant de concentrations dans l’air ambiant. Des mesures indicatives dans l’air ont déjà été réalisées dans le Sud Lyonnais sans toutefois permettre ce calcul de concentrations de ces polluants dans l’air. Des contrôles de la présence de PFAS sont toutefois déjà effectués pour d’autres matrices, comme l’eau de consommation, les sols, les milieux aquatiques ou les denrées alimentaires.
Ces résultats permettent déjà pour la première fois de fournir un ordre de grandeur des concentrations des PFAS dans l’air de l’ordre du picogramme/m3: les composés détectés sont aussi ceux retrouvés dans les mesures réalisées par la DREAL dans l’air à l’émission de certains industriels du secteur ainsi qu’en air ambiant à l’aide de prélèvements passifs.
A ce stade cependant, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes attire l’attention sur le faible nombre de résultats actuellement disponibles qui invite à la vigilance sur la représentativité de ces résultats pour refléter l’exposition des habitants: les analyses se poursuivent.