La qualité de l’air s’améliore effectivement depuis 10 ans sur les paramètres réglementés, preuve que la combinaison des efforts individuels et des politiques publiques porte ses fruits. Si le territoire régional respecte depuis trois années consécutives les seuils fixés par la réglementation pour les particules inhalables (PM10), 21 000 habitants ont encore été exposés à des valeurs supérieures à la réglementation en dioxyde d’azote (NO2) et 40 % du territoire est en difficulté l’été sur les niveaux d’ozone en 2019 (valeur cible).
Respecter les seuils réglementaires est une étape importante, les différentes condamnations reçues par la France, de l’Union Européenne en octobre 2019 et en juillet 2020 ou de la part du Conseil d’Etat en 2017 puis juillet 2020 sont là pour nous le rappeler. Mais il ne faut pas oublier la visée à long terme qui est le respect des normes sanitaires de l’OMS notamment pour les particules traversant la barrière respiratoire pour être véhiculées par le sang (PM2,5 notamment) et anticiper les pollutions émergentes (non encore réglementées).
L’heure n’est plus au débat mais à l’action. Le sondage récent, réalisé avant même la crise sanitaire, montre que 64 % des auverhônalpins sont convaincus que leur comportement individuel peut avoir un impact local sur la qualité de l’air. Et plus de 8 habitants sur 10 sont prêts à modifier leurs habitudes et leurs comportements pour améliorer la qualité de l’air. Cette volonté est encore plus marquée chez les jeunes (15-17 ans) et chez les personnes estimant que la qualité de l’air se dégrade.