Anticiper le risque n’est-il pas le meilleur moyen de se protéger ?

Alors qu’il ne se passe pas un jour sans apprendre là, ou à l’autre bout du monde, que des catastrophes naturelles, climatiques ou opérés par l’homme ont entrainé des pertes humaines graves, n’est il pas temps de s’interroger sur la culture du risque bien en amont? En mettant l’accent sur les retours d’expérience comme avec AZF, Lubrizol, la vallée de la Roya en France par exemple , la culture du risque et la responsabilisation, les politiques actuelles invitent à ce questionnement.

L’été 2021 a vu se succéder inondations, canicules, feux de forêts, tempêtes, etc. A chaque événement, les décès et les pertes nous sont insupportables, parce qu’à force de revenir inlassablement faire la « une » des médias, ils nous semblent anticipables et évitables. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) répète depuis trente ans que le réchauffement climatique augmente la probabilité et l’intensité des événements graves.

Cela  suppose donc que les parties prenantes doivent être conscientes des dangers auxquels elles s’exposent, savent ce qu’il faut faire et ont la capacité de s’engager dans des actions de réduction des risques ou d’adaptation efficaces. De nouvelles campagnes de communication sont elles nécessaires et suffisantes pour corriger ce qui relèverait de l’erreur de jugement, d’appréciation du risque et du manque de motivation ?

La crise sanitaire a testé la résilience des villes face aux chocs en tout genre. Une ville doit être avant tout « choisie » et non « subie » à l’aune des grandes transformations de nos sociétés que sont le dérèglement climatique, la mondialisation et le mécontentement qu’elle suscite, les pressions démographiques et la révolution numérique.  Repenser la ville de demain, c’est répondre à des questions très concrètes pour changer la manière dont on y vit : que vont devenir nos grandes métropoles denses à l’ère du télétravail et comment répondre aux besoins croissants des citadins en quête de nature et de calme ?

L’expérience directe sur le terrain est pourtant le facteur le plus puissant de prise de conscience et d’action de réduction des risques ou d’adaptation. Comment la pédagogie pourrait-elle faire mieux que l’expérience directe ?

C’est dans ce cadre que nous participons à des mesures d’intelligence collective sur ces sujets avec la DREAL à travers le Secrétariat permanent pour la préventions aux risques de la Région grenobloise  (SPPPY) et de  l’IRMA (http://www.irma-grenoble.com )