Les pays nordiques disposent de nombreux registres qui leur permettent de dépister rapidement les effets secondaires ou les mésusages des médicaments. Les pays nordiques seraient-ils des modèles pour l’épidémiologie ?
Les registres des pays nordiques présentent de nombreux avantages : ils existent depuis longtemps, dans de multiples domaines, et sont pour la plupart nationaux, c’est-à-dire qu’ils concernent l’ensemble de la population et sont donc trés précieux en matière de santé publique.
En France nous possédons 53 registres dont 14 concernant les cancers généraux, 11 les cancers spécialisés, 6 les maladies neuro- cardiovasculaires et 11 pour les maladies rares. Ce qui diffère des pays nordiques c’est qu’en France ces registres ne concernent qu’une partie de la population environ 15% puisque ces registres sont soient départementaux soient régionaux .On est en droit de se demander si c’est suffisant.
D’ailleurs un rapport du Sénat français daté de juillet 2012 souligne le rôle crucial des registres suédois, danois, mais aussi australiens dans la surveillance des dispositifs médicaux
Le directeur scientifique de l’Institut de veille sanitaire s’exprime à ce sujet:” Les registres sont des outils indispensables, mais l’exemple du cancer montre que des données régionales paraissent suffisantes d’un point de vue stratégique pour la santé publique. Les ressources, notamment financières, qu’il faudrait mobiliser pour mettre en place des registres nationaux paraissent démesurées “.
Les contraintes budgétaires que connait la France ne permettent pas en ce moment une modification substantielle de ce fonctionnement: cela est bien une évidence.