197 Etats signataires du protocole de Montréal, pour le 28e sommet des parties au protocole, réunis à Kigali ont promis de mettre fin d’ici à 2050 aux hydrofluorocarbures, c’est une nouvelle victoire dans la lutte contre le changement climatique.
Et, à la différence de l’accord de Paris, le protocole de Montréal est un traité coercitif qui engage tous les pays dans des mesures d’atténuation obligatoires, et qui est soutenu par des sanctions. Une bonne nouvelle, donc, pour l’application du traité. « C’est une grande victoire pour le climat, confirme Miguel Arias Cañete, commissaire européen au climat et à l’énergie.
.Les HFC sont de redoutables gaz à effet de serre,( présents dans certains aérosols ou pour la fabrication de mousses isolantes ou comme réfrigérants, dans les climatiseurs et les réfrigérateurs),proportionnellement bien pires que le dioxyde de carbone, et leurs émissions augmentent à un rythme de 10-15% par an.Les HFC sont utilisés depuis les années 1990 en remplacement des CFC (chlorofluorocarbures), principaux responsables de la destruction de la couche d’ozone. Mais s’ils sont bons pour l’ozone, ils se sont révélés désastreux pour le climat ,d’où l’idée, lancée dès 2009, d’un amendement au Protocole de Montréal pour leur suppression. Selon une étude de l’université de Berkeley, leurs émissions progressent aujourd’hui à un rythme annuel de 10 à 15 %.
Grâce aux efforts consentis à propos des CFC depuis cette date, le trou dans la couche d’ozone a diminué d’une superficie égale à celle de l’INDE. Aussi peut-on envisager une pareille amélioration pour l’abandon des HFC: Selon Clare Perry, une responsable de l’ONG Environmental Investigation Agency, « aucun pays ne veut être responsable de l’échec de la plus grande avancée de l’année 2016 en matière de climat. »
La communauté internationale a adopté samedi à Kigali un calendrier en vue de l’élimination progressive des hydrofluorocarbures (HFC), gaz extrêmement nocifs pour le climat utilisés dans les réfrigérateurs et climatiseurs, les pays riches étant appelés à agir les premiers.
Le calendrier adopté samedi prévoit qu’un premier groupe de pays, ceux dits “développés”, réduise sa consommation de HFC de 10% d’ici à 2019 par rapport aux niveaux de 2011-2013, ce chiffre devant passer à 85% d’ici à 2036.
Un deuxième groupe de pays “en voie de développement”, dont la Chine, plus grand producteur mondial de HFC, et les pays africains, s’est engagé à entamer la transition en 2024. Une réduction de 10% par rapport aux niveaux de 2020-2022 devra être atteinte pour 2029, cette réduction devant atteindre 80% d’ici à 2045.
Un troisième groupe de pays également “en voie de développement” incluant l’Inde, le Pakistan, l’Iran, l’Irak et les pays du Golfe s’est, quant à lui, engagé à commencer le gel en 2028, une diminution de 10% par rapport à la période 2024-2026 devant être atteinte pour 2032, puis de 85% pour 2047.
“L’année passée à Paris (lors de la COP21), nous avions promis de protéger le monde des pires effets du changement climatique. Aujourd’hui, nous honorons cette promesse”, a réagi le directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement, Erik Solheim dans un communiqué.