Les services de l’Etat n’ont « jamais » su quelles quantités de « matières combustibles » stockait Normandie Logistique, entreprise mitoyenne de l’usine Seveso Lubrizol et dont les entrepôts ont également brûlé, jeudi 26 septembre.
Les interrogations persistent , à propos des 9 050 tonnes de marchandises stockées par Normandie Logistique, selon l’inventaire de l’entreprise, qui sont pour 4 157 tonnes des « produits Lubrizol » conservés dans « 12 700 fûts » et répartis dans les trois entrepôts, dont un a brûlé entièrement et les deux autres partiellement.
Cette entreprise ancienne Normandie Logistique accolée à Lubrizol ne relevait pas de la même réglementation.« Les entrepôts de Normandie Logistique étaient connus de l’administration et bénéficiaient de l’antériorité au regard de la réglementation des ICPE, ils préexistaient à la loi de 1976 et au classement de l’ensemble des entrepôts de plus de 500 tonnes de matières combustibles dans la nomenclature des ICPE en 1992 », c’est ainsi que les services de la Direction de la prévention des Risques ( DGPR) n’avaient pas la connaissance exacte des stockages qu’elle entreposait.
« Au regard de l’importance du sinistre sur un site classé, du nombre de plaintes déposées à ce jour ( plus de 120) et de la complexité des investigations restant à réaliser », c’est le parquet de Paris qui aura en charge de l’enquête sur l’incendie survenu le 26 septembre dans un entrepôt de l’usine Lubrizol, au Petit Quevilly (Seine-Maritime) par l’intermédiaire de son pôle « santé publique et environnement », dont la compétence est nationale.