La conférence de clôture de l’année européenne de l’air, qui s’est déroulée à Strasbourg le 9 décembre 2013 a confirmé les constats d’experts alarmants et des réponses politiques pour l’instant remises à plus tard.
L’Union européenne va prendre de nouvelles mesures restrictives pour améliorer la qualité de l’air d’ici… 2030, voire 2050. La nature de ces mesures et la date de leur mise en application restent à préciser : le représentant du Commissaire européen à l’Environnement, Janez Potocnik, est resté dans le vague. « La Chine va investir 160 milliards de dollars pour améliorer la qualité de l’air en Chine tandis qu’en Europe, nous faisons des colloques », a-t-il dit au Conseil de l’Europe, lors de la conférence de clôture de l’année européenne de l’air, organisée par ATMO France.
Le représentant de J.Potocnik s’est contenté d’indiquer que la Commission allait faire connaître de nouvelles mesures prochainement, sans évoquer lesquelles. Même tendance auprès des autres orateurs, qui ont tous souligné l’importance du problème et l’urgence à trouver des solutions mais sans ajouter de propositions concrètes.
Nécessaire volonté politique – Roland Ries, maire de Strasbourg et président du GART, a tout de même souligné qu’une volonté politique forte était de nature a changer les flux de circulations, qui ne sont pas définitifs : « Les règles d’urbanisme et la conception du développement des villes peuvent éviter de continuer à semer des bombes à retardement », a-t-il insisté. Et d’évoquer comme solution, la réduction de l’accès des véhicules individuels dans le centre des villes et l’organisation planifiée de la complémentarité entre les modes de déplacement. A défaut de résoudre le problème des centaines de milliers de morts par an dus à la pollution atmosphérique, cette stratégie a le mérite d’être déjà en œuvre dans certaines agglomérations européennes et largement reproductible.