7 février, la journée sans portable : où en est-on ?

La journée mondiale sans téléphone portable, qui en fait s’étale sur trois jours, du jeudi 6 au 8 février 2025, interroge sur notre dépendance à ces objets quotidiens dont certains ne se séparent jamais, fusse pendant leur sommeil.

Son créateur, l’écrivain Phil Marso, a choisi le 6 février en 2001, jour de la saint Gaston, en référence au « Téléfon auquel personne ne répond » de Nino Ferrer. Qu’en est-il presque vingt-cinq ans après ?

Si l’on s’en réfère aux chiffres, leur omniprésence dans notre quotidien donne parfois le vertige. En une journée un utilisateur moyen consulte son portable 144 fois, que ce soit pour regarder l’heure, vérifier ses messages ou l’utiliser comme téléphone, ce qui correspond une fréquence d’environ toutes les 6 minutes. En 2024 les gens passent en moyenne plus de 4 heures par jour sur leur smartphone, soit près de 70 jours par an (1/5 de l’année). Cette tendance s’accentue, notamment chez les jeunes générations, avec une utilisation quotidienne moyenne de plus de 6 heures, ce qui soulève bien des questions sur notre dépendance à la technologie et l’impact sur nos vies. Il est important d’être conscient du temps que nous passons à  utiliser ces produits.

L’utilisation croissante des smartphones peut avoir des conséquences négatives sur notre santé mentale et physique. Des études montrent qu’une utilisation excessive de ces appareils peut entraîner une augmentation de l’anxiété, de la dépression et des troubles du sommeil. C’est dans ce sens que l’interdiction des portables dans l’enceinte des collèges a été proposée, mais seuls quelques établissements la mettent en place, reconnaissant néanmoins un regain d’attention dans les cours.

En plus de ces presque 68 millions de portables dans les poches des utilisateurs, la France compte aussi près de 38 millions d’appareils jugés trop vieux ou trop abîmés qui restent dans les tiroirs. Nos équipements numériques abritent chacun des dizaines de métaux, quasiment tous extraits en dehors de l’Europe. L’explosion du secteur numérique et la croissance exponentielle à venir de nos usages invitent à se pencher sur notre dépendance à ces matériaux et à leurs impacts environnementaux, sociaux et géopolitiques. Or le secteur du numérique représente 4,4 % de l’empreinte carbone française révèle un avis publié par l’Agence de la transition écologique (Ademe) le 9 janvier 2025 : il serait urgent de s’en préoccuper.

https://librairie.ademe.fr/economie-circulaire-et-dechets/7713-etude-numerique-et-metaux.html