Depuis 2001 le 6 février le jour de la St Gaston, selon NINO Ferrer, (“ya le téléphon qui son’ mais y a jamais person’ qui répond”) Phil Marso, a proposé cette journée emblématique pour médiatiser la journée internationale sans portables.
Une journée pour une prise de conscience de cet appareil certes pratique qui s’est mué en seconde nature pour lequel de nombreuses personnes ne savent plus se passer!
Les objets, smartphones ou tablettes, sont de plus en plus attractifs : ils captivent, captent puis… capturent.
En considérant que les enfants sont, dès l’âge de 2 ans, derrière des écrans, « nous serons en moyenne connectés plus de 100 000 heures, à l’échelle d’une vie, comptabilise Thierry Le Fur. et on atteindra facilement les 250 000 heures ».
Cet expert en comportements numériques et addictifs considère qu’il est indispensable de « trouver l’homo équilibrus qui sommeille en nous (…) et d’identifier les conditions d’un usage adapté ».
On considère qu’un possesseur de smartphone le consulte même sans appel de 150 à 200 fois par jour: ne doit-on pas s’interroger sur cette attraction excessive??
L’addictivité est multidimensionnelle. Abus numériques, travail excessif, stress chronique ou addiction : quand on dépasse les limites, chaque élément entraîne les autres.
Etre accroché à son smartphone comme le fumeur à son paquet de cigarettes, stressé à l’idée d’être hors zone, s’isoler derrière son écran à ne plus déjeuner avec ses collègues ou jouer en oubliant l’ami présent, sont des signes qui ne trompent pas.
Le numérique supprime les limites d’horaires, affecte la qualité de vie au travail et accentue le surengagement. Pour faire un parallèle, trois risques-clés se développent : le manque de sommeil, le statisme (sans bouger de l’ écran) et l’hyperexcitation mentale.
Ne doit on pas instaurer dans environnement au travail et plus encore dans notre quotidien un minima de droit à la déconnexion en l’instaurant clairement.
Pour le seul manque de sommeil, les risques sont multiples : l’épuisement, le stress chronique et/ou la dépression peuvent conduire jusqu’au burn-out. Physiquement, le risque d’accident vasculaire cérébral quadruple et les variations de poids s’accentuent.
Entretien avec Thierry le Fur, auteur de Pouce ! Mieux vivre avec le numérique (Ed. Docis, 2014).