Les tentatives de suicide (TS) semblent à la hausse en France chez les enfants, mais aussi chez les adolescents et les jeunes adultes, selon plusieurs enquêtes s’appuyant sur différents indicateurs.
On savait que l’année 2021, et même la fin de l’année 2020, avaient été marquées, chez les jeunes, par une hausse des gestes suicidaires et des tentatives de suicide ; que certains spécialistes avaient liée aux effets du confinement et de la crise sanitaire en général
Selon la Société Française de pédiatrie, qui parle de déferlement des enfants qui vont mal dans les hôpitaux et en ville, les services de protection maternelle et infantile (PMI), les psys et les centres médico-psychologiques ne savent plus où donner de la tête. Il y a encore peu d’études quantitatives sur le sujet depuis le début du confinement. Mais on dispose de quelques indicateurs. On compte plus d’hospitalisations pour gestes suicidaires chez les moins de 15 ans, +80% de passages aux urgences pour troubles dépressifs et anxieux et plus d’actes également pour SOS médecins.
Avec la crise sanitaire, les pensées suicidaires ont augmenté chez les jeunes. Selon de nouvelles données, c’est notamment le cas chez les adolescentes de moins de 15 ans, dont les admissions aux urgences ont augmenté de 40% l’an dernier, en particulier chez les filles de moins de 15 ans. Depuis la crise sanitaire, les alertes se multiplient sur une hausse des sentiments dépressifs chez les jeunes. L’isolement, l’absence de vie sociale et festive, les cours en visio ont pu générer chez certains d’entre eux un sentiment de détresse, pouvant mener à des gestes fatals.
Chez les femmes, les admissions aux urgences ont progressé de 22% en 2021 par rapport aux trois années précédentes, alors qu’il n’a que très légèrement augmenté (+1%) chez les hommes, en cours de publication, sur les appels pour tentatives de suicide dans les centres antipoison.
Selon Santé pubique France qui réalise depuis un an des enquêtes très régulières sur la santé mentale, un Français sur 5 souffre de troubles anxieux et de dépression : 22,7% exactement. C’est le chiffre le plus élevé depuis un an. Deux fois plus de personnes en souffrance qu’en temps normal, hors crise.