4 mars journée mondiale sur l’obésité : l’un des plus grands défis sanitaires du XXIe siècle »

Dans notre pays Santé Publique France comptabilise  8 millions de Français  concernés par l’obésité, et ce constat est malheureusement généralisé.

En effet, selon une étude du Lancet ,cette épidémie est présente et s’amplifie partout dans le monde, comme en témoigne l’analyse  établie à partir des données de 204 pays et territoires dans le monde, avec les chiffres du Global Burden of Disease. »Sans réforme urgente des politiques et actions concrètes, 60% des adultes soit 3,8 milliards de personnes et près d’un tiers (31%) des enfants et adolescents, soit 746 millions, devraient être en surpoids ou obèses d’ici 2050″ selon l’étude.Pour parvenir à ce triste constat, des chercheurs de l’Université de Washington (Etats-Unis) ont utilisé plus de 1 350 études nationales et internationales.

Et les projections s’avèrent alarmantes: « En 2050, un jeune sur trois souffrant d’obésité soit 130 millions, vivra dans deux régions: l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, suivies par l’Amérique latine et les Caraïbes, avec des conséquences sanitaires, économiques et sociales graves », notent-ils.L’obésité chez les jeunes devrait bondir de 121% à l’échelle mondiale, avec un total de 360 millions d’enfants et adolescents obèses d’ici 2050. Les premiers touchés, avec une forte hausse attendue dès 2022-2030 à l’échelle mondiale, sont les garçons âgés de 5 à 14 ans: en 2030, on devrait compter dans cette catégorie davantage d’obèses (16,5%) que de jeunes en surpoids (12,9%).

« Les enfants et adolescents obèses sont une priorité absolue si nous voulons éviter la transmission intergénérationnelle de l’obésité, des maladies chroniques et des coûts financiers et sociétaux désastreux pour les générations futures », alertent les auteurs. Lesquels soulignent que « l’épidémie mondiale sans précédent de surpoids et d’obésité est une tragédie profonde et un échec sociétal monumental ».

« Si nous agissons maintenant, il est encore possible d’empêcher une transition complète vers l’obésité mondiale chez les enfants et les adolescents. De nombreux pays n’ont qu’une courte fenêtre de tir. Des plans d’action quinquennaux (2025-2030) sont nécessaires de toute urgence pour freiner la hausse de l’obésité. »

Un spécialiste danois de l’obésité, Thorkild IA Sørensen de l’Université de Copenhague, s’interroge : Ne serait-il pas souhaitable de mettre en place :« une régulation des aliments ultra-transformés,la  promotion de programmes de santé maternelle et infantile ou encore de l’activité physique… La question la plus urgente est de savoir quelles interventions seront à la fois réalisables et efficaces. »