4 février journée internationale contre le cancer : des chiffres inattendus

Cette journée met l’accent sur  l’augmentation des cancers chez les jeunes, alors que  le vieillissement et la croissance de la population sont aussi deux facteurs qui expliquent  l’explosion  des cas de cancers attendus d’ici 2050.

Selon les résultats de l’étude Globocan de l’OMS, entre 1998 et 2017, l’incidence standardisée selon l’âge des cancers colorectaux (+5,4 %), du pancréas (+4,3 %), et du sein (+1,7 %) a augmenté chez les femmes âgées de 20 à 39 ans. Chez les hommes, ce sont les cancers du pancréas (+5,4 %) et du rein (+5,3 %) qui enregistrent les progressions les plus marquées, et surtout selon les données les plus récentes (2022) toujours  de l’Organisation mondiale de la santé, l’incidence du cancer du sein est plus élevée en France que partout ailleurs dans le monde..

En 2023, une étude publiée dans the British Medical Journal, estimait que l’incidence mondiale du cancer précoce (moins de 50 ans) avait augmenté de 79,1 % dans le monde entre 1990 et 2019.

N’oublions pas l’étude de l’ACS ( American cancer society) parue cet été , qui cite des chiffres vertigineux. « Pour les personnes nées à partir des années 90, le risque de développer un cancer du colon est multiplié par 3,6, il l’est par 2,5 pour le cancer du pancréas ».

En 2023, une étude publiée dans the British Medical Journal, estimait que l’incidence mondiale du cancer précoce (moins de 50 ans) avait augmenté de 79,1 % dans le monde entre 1990 et 2019

Plus récemment, c’est une étude publiée en décembre 2024 dans The Lancet Oncology qui a fait parler d’elle. Selon les résultats, les cancers devraient augmenter de 12 % dans le monde chez les 15 – 39 ans, entre 2022 et 2050.

« Un tsunami auquel il faut se préparer ». Lors d’une conférence de presse de l’Institut Gustave Roussy, le Pr. Fabrice Barlesi, oncologue et directeur général du centre anti-cancer francilien, a souligné l’importance d’investir dans la lutte contre les cancers chez les jeunes, un fléau qui inquiète de nombreux scientifiques. Le centre  s’apprête à lancer le projet Yoda, pour Young onset digestive adenocarcinom, au premier semestre 2025.

Objectif : évaluer les possibles effets de la pollution environnementale, de la nutrition et du mode de vie dans la survenue de cancers digestifs d’apparition précoce, identifier les signatures moléculaires chez les patients jeunes, afin de développer des approches de médecine de précision et proposer un plan de prévention adapté aux cancers digestifs à apparition précoce. Et pourtant  on note des temps d’interdiction très lents avec des produits réputés promoteurs de cancers :  entre autres l’aspartame et les aliments ultratransformés. Restons vigilants !

Communiqué de l’American Cancer society, le 31 juillet 2024 sur MedicalXPress – The Lancet public health.